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Lena Grumbach (Traducteur)Catherine Marcus (Traducteur)
EAN : 9782742777211
230 pages
Actes Sud (01/09/2008)
3.92/5   13 notes
Résumé :
Parlant devant un micro car il ne sait ni lire ni écrire, le narrateur de ce récit nous dit que, enfant, il était fasciné par les histoires développées par Doré sous forme de gravures dans sa Bible illustrée. Plus tard, placé dans une institution pour déficients mentaux, le jeune homme a de très fortes capacités à comprendre les situations et à poser des questions, mais reste un être à part, un garçon qui, dès la puberté, se laisse pousser une barbe de prophète. La ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le narrateur nous conte sa vie. Devant un micro, car il n'a jamais pu lire ni écrire, pas parce qu'il n'est pas intelligent, il le serait peut être même plus que la moyenne. Les médecin appellent cela alexie, cette incapacité spécifique à l'apprentissage de la lecture. Mais notre narrateur n'a pas la même analyse et considère que n'avoir pas appris à lire est une chance. Même s'il n'a pas appris à lire, il adore la littérature. Son grand-père dans son enfance lui a racontée énormément de livres, et plus tard il apprécie qu'on lui fasse la lecture, et comme sa mémoire fabuleuse lui permet de retenir, il peut raconter dans les moindres détails tous ces livres. Mais le livre qui l'a vraiment marqué est un livre sans texte, c'est la fameuse Bible de Gustave Doré qu'il a découvert presque à la naissance et qu'il a exploré jusqu'à ce que le livre lui soit ôté.

Une lecture pas déplaisante, mais j'ai la sensation que d'ici quelques mois je ne m'en souviendrai absolument plus. Je n'ai pas véritablement été touchée par ce personnage, ce qu'il avait à nous dire ne m'a jamais vraiment surpris. La lettre du père, était prévisible au possible, comme si on avait pas immédiatement compris que le problème se situait là. Il y a quand même des passages plutôt bien écrits qui ont fait que je n'ai pas eu envie d'abandonner la lecture, mais cela ne me donne pas vraiment envie de continuer d'explorer l'univers de l'auteur. Trop peu de contenu pour moi, uniquement de l'émouvant, ou supposé tel pour essayer de déclencher chez le lecteur la fibre compassionelle. Enfin c'est comme cela que je l'ai ressenti.
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très spécial, mais fortement intéressant : le style est bien scandinave : toutes ces réflexions, toutes ces vérités qui se dégagent au coeur de ce qui semble être simple, cette complexité que l'on retrouve chez vesaas ou tunstrom...et toujours cette nature omniprésente à la présence si intense chez ces auteurs. le "héros" est ici un homme dit "bête" en tout cas il ne sait ni lire ni écrire, n'ayant jamais pu apprendre; il a cependant une mémoire exceptionnelle, un amour du détail, et une vaste culture littéraire inculquée par son grand père. son livre de chevet est la bible de gustave doré : il n'y a pas de texte seulement des illustrations, qu'il connait par coeur dans les moindres détails et qu'il passera une partie de sa vie à recopier. (de mémoire). il vit dans un monde à lui, très subjectif, mais on ne s'en aperçoit qu'à la fin quand il inclut dans son roman une lettre de son père où il est noté la profonde aversion du père pour le fils, alors que tout le roman le narrateur nous a parlé de l'amour inconditionnele qui le reliait à son père (et vice versa) : on ne sait en vérité si le narrateur se moque de lui même et est en fait très lucide sur la question ou si c'est l'inverse. bref, très spécial, j'ai bcp aimé, et en même temps je n'ai jamais pu lire plus de 20 mn de suite (le style est-il fatigant malgré l'intérêt de son contenu? ou étais-ce moi qui étais fatiguée????)
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On est pas depayse avec ce livre qui ressemble totalement a un livre de Lindgren. le narrateur, atteind d'alexie, a grandi avec les images de la bible illustree par Gustave Dore et raconte son histoire (au travers de celle de la bible) a un dictaphone. Une histoire qui, comme tous les recits de Lindgren, se passe dans des lieux recules de Suede et on y recroise certains personnages deja vu chez Lindgren, comme Markus Maklund, un journaliste correspondant d'un journal (croise dans fausses nouvelles) qui « invente » des faits divers. Par dela la bible de Dore, c'est aussi l'histoire de la relation entre le narrateur et son pere et l'histoire de visions differentes du monde: celle d'un pere erudit et passionne de sciences naturelle, et celle d'un fils considere comme simple d'esprit en raison de son alaxie, mais qui par ailleurs est hyper-mnesique et possede une vie emotionelle singuliere. Difficile de resumer ce recit, mais ce fut un tres bon moment de lecture (a part les 2-3 premieres pages) dans l'Univers si particulier de Lindgren.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C'est mon devoir, dis-je avec cette certitude absolue, candide et enfantine qui m'a caractérisé toute ma vie. Dans la mémoire, tout doit exister, c'est là que nous existons nous-mêmes. Rien ne doit manquer, tout doit être stocké dans l'écorce cérébrale. Je me souviens par exemple de la couleur verte des chaussettes en laine de grand-père, il les portait dans ses bottes en cuir. Et de l'odeur de l'haleine de Petterson du Réconfort, métayer de la couronne. Sans parler du toucher soyeux de la blague à tabac de grand-père. Tout, je me souviens de tout, c'est là que j'existe.
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Il n'y a pas une ligne ni un personnage que je n'aie étudié. Les vagues sur la mer où Jésus marchait. Les mamelons de la Samaritaine sous son habit de lin. La tête d'Holopherne. La corde qui tient le brigand crucifié. L'épée à la main de Dieu quand il fait périr le serpent. J'ai consacré ma vie à Gustave Doré. Je vois le monde à travers ses yeux. En toute chose, je perçois son empreinte. Si on n'arrive pas à croire en Doré, c'est qu'on n'a pas la capacité de croire.
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Oui, a-t-il dit. Ce paysage est d'une beauté saisissante.
Je ne dirais pas saisissante, ai-je dit. Plutôt quotidienne et supportable. La beauté saisissante, ça fait partie de ce qui nous rend désespérés.
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