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EAN : 9782020414067
310 pages
Seuil (13/10/2001)
3.82/5   28 notes
Résumé :
Les identités nationales ne sont pas des faits de nature mais des constructions. La liste des éléments de base d'une identité nationale est aujourd'hui bien connue : des ancêtres fondateurs, une histoire, des héros, une langue, des monuments, des paysages et un folklore. Sa mise au point fut la grande œuvre commune menée en Europe durant les deux derniers siècles. Le militantisme patriotique et les échanges transnationaux d'idées et de savoir-faire ont créé des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La nation est un concept tellement évident aujourd'hui qu'il est difficile de se faire à l'idée qu'elle n'a que deux petits siècles de vie. Anne-Marie Thiesse expose dans cet essai comment sont nées les nations européennes modernes, et donne la liste des caractéristiques obligatoires qui se sont peu à peu imposées pour devenir une nation digne de ce nom.

L'aventure commence au milieu du XVIIe siècle : la vague de remise en cause de l'autorité atteint également la littérature : il faut faire tomber les Classiques gréco-romains de leur piédestal. Et, ô miracle, un écossais retrouve dans son pays natal une épopée tombée dans l'oubli depuis plusieurs siècles, dont les qualités d'écriture valent largement celles des oeuvres étudiées jusqu'à présent. Les quelques érudits qui contestent l'authenticité du manuscrit sont submergés par l'enthousiasme du reste du monde. D'autant qu'un peu partout en Europe, on retrouve également de précieux manuscrits attestant d'une culture locale brillante, malencontreusement disparue des esprits. Chaque région retrouve ainsi ses glorieux ancêtres. Mais attention, pas n'importe lesquels ! Personne ne voudrait d'illustres inconnus comme ancêtres : on retrouve parmi les élus les Celtes, les Gaulois, les Vikings, les Daces, ... qui ont marqué l'histoire d'une manière ou d'une autre.

L'opinion envers les gens proches de la terre s'en trouve bouleversée : jusque là méprisés, ils sont désormais considérés comme les seuls dépositaires de la mémoire du pays, conservant leur langue, leurs habits, leurs traditions, depuis des siècles, en dépit des changements politiques. Les patois locaux deviennent langue nationale, les vieilles nippes costumes traditionnels, les artistes sont incités à abandonner les thèmes mythologiques pour représenter les paysages nationaux. Chaque nouveau « trait typique » que découvre une nation se répand aussitôt parmi les autres : les musées nationaux se développent un peu partout une fois le premier construit, tout comme la recherche des anciennes chansons traditionnelles.

La thèse de l'auteure est assez forte, puisqu'elle démontre que le patrimoine d'une nation est pure construction. Les premiers érudits avaient une idée très précise de ce qu'ils devaient trouver dans les archives, et n'hésitaient pas à combler les trous eux-même : puisqu'on sait avec certitude que quelque chose a existé, ce n'est pas vraiment mentir que d'extrapoler un peu les données manquantes. de même, certains monuments « historiques » ont été reconstruit récemment, en fonction de l'image que se faisaient les bâtisseurs de ces bâtiments aussi importants, et ne sont pas forcément conformes aux originaux.

Quel a été l'intérêt de cette construction ? Malgré ses défauts, il faut reconnaître que la nation a réussi à créer des liens très solides entre des gens qui n'avaient pas grand chose en commun, et a très bien remplacé dans ce rôle les mécanismes féodaux. La nation permet aussi une certaine souplesse : les changements sociétaux sont peu de choses face aux liens de sang qui unissent tous les habitants. La contrepartie négative est que la nation est fondamentalement tournée vers le passé : c'était mieux avant, quand tout le monde vivait selon les coutumes ancestrales et que personne n'était contaminé par les idées étrangères. Avec pour conséquences bien connues la tentation d'éliminer ces éléments étrangers du pays.

L'auteur milite pour terminer pour une construction de l'identité européenne, aujourd'hui inexistante, mais qui pourrait émerger si on s'en donnait un peu la peine.

L'essai déconstruit beaucoup d'idées reçues et donne matière à réfléchir. le livre est copieusement fourni en exemples concrets. le seul reproche à lui faire est qu'il n'est centré que sur l'Europe, et ne considère que les cas qui ont bien fonctionné, mais plusieurs questions se posent : Y a-t-il eu des résistances contre les formations des nations ? Un état peut-il supporter qu'un état voisin parle la même langue que lui sans vouloir l'assimiler ? Comment former un état quand plusieurs ethnies cohabitent, mettant à mal la possibilité d'identifier l'ancêtre commun ? Mais ces questions peuvent sans doute difficilement être casées dans un livre de 300 pages.
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Le mot « création » est bien le maître mot de l'ouvrage d'Anne-Marie Thiesse, car ce qu'elle souhaite démontrer c'est que nos identités nationales, celles qui déterminent notre existence au sein de notre société, ont été construites. Et il est donc possible d'étudier les éléments qui ont permis l'émergence de notre structure sociétale, l'État-Nation. Car, depuis la Révolution française et l'émergence de la Nation comme acteur majeur de notre société, se dire appartenir à une nation est élémentaire voire même évident or il n'en a pas été toujours le cas.
On pense que le fait d'être Français, Anglais, Espagnol est une évidence et que ces identités existent depuis toujours. Or non, car elles sont issues d'un lent processus qui nous a mené jusque là. Jusqu'à cette fierté de se dire Français parce que l'Histoire nous l'enseigne et notre mode de vie nous le démontre.

Napoléon est certainement celui qui a favorisé ou accéléré ce processus avec l'apparition de chants héroïques écrits par les peuples soumis. Ces chants bardiques, d'origine celte, très en vogues au début du XIXème siècle, s'inspirent de l'Antiquité pour légitimer une bravoure. On fait alors remonter cette résistance à des temps bien lointains. C'est peut-être l'origine de la création des identités nationales.

Autre facteur de création d'identités nationales, les langues nationales, véhiculées à travers l'école a pour mission d'uniformiser une population disparate au sein d'un territoire bordé de frontières très contestées que l'on veut intégrées et protégées par tous.

Les tableaux épiques sont réalisés durant le XIXème siècle et mettent en valeur l'héroïsme de la Nation face à un oppresseur qui, dans le fond, uni les personnes qui la composent. L'insurrection belge de 1830 en est l'exemple. C'est l'ensemble de la nation, quelque soit son origine sociale, que l'on veut héroïser à travers ces mises en scènes glorieuses, presque louis-quatorziennes dans lesquelles la Nation prend la place du Roi.

La biologie, plus tard, vient justifier l'appartenance physique à un Nation. On est d'une même nation car on en a les traits physiques indispensables pour le démontrer. La race devient ainsi la preuve de cette appartenance. Et celle-ci ne peut pas tricher, car on n'acquiert pas une race, on naît avec contrairement à la langue, la religion ou la culture (p. 180). Ainsi, grâce à la race, on peut trier (matériellement) ceux qui appartiennent à une nation et en exclure naturellement les autres. On voit bien ici en germe toutes les dérives qui émergeront durant le XXème siècle.

Pour être légitime, la nation doit montrer, à ses voisins d'abord puis à tous ensuite, qu'elle est unique. le folklore vient ainsi représenter visuellement la nation. Il en est ainsi des fêtes populaires qui permettent l'union de tous à travers des célébrations que l'on veut faire croire ancestrales. L'objectif étant de perpétuer une tradition. Tradition ? L'essentiel est d'y croire et que son voisin, simple spectateur, y croit lui aussi.

On invente, on s'approprie, on intensifie certains usages d'une grande banalité pour en faire l'incarnation visuelle de la nation. Il en est ainsi du fameux kilt écossais inventé au début du XVIIIème siècle qui n'était à la base qu'un simple vêtement pour ceux qui extrayaient le charbon de bois dans le Lancaster. Il devient au XIXème siècle un moyen de se distinguer des bourgeois anglais vêtus de pantalons.

Enfin, la décadence est l'autre pendant de cette construction nationale. Elle guette chaque nation. Il faut donc s'en préserver et la sauvegarder à tout prix au risque de disparaître.
Nous sommes en pleine période de darwinisme et il est donc facile voire indispensable de hiérarchiser les races en fonction de leur « pureté » comme on le fait à la même époque pour le monde animal.

En conclusion l'auteur fait remarquer que le nationalisme s'intensifie de nouveau depuis la fin de la bipolarité du monde et à l'heure d'une mondialisation qui souhaite rassembler toutes les nations autour d'une vaste nation monde.

La nation est bien le ciment de notre société, et en comprendre l'origine peut nous permettre de relativiser certaines évidences.
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Kilt, moussaka et Volkornbrot...
Une accroche bien racoleuse pour un livre vraiment très important qui étudie comment sont nées, entre 1750 et 1850 principalement, les identités nationales européennes. C'est un livre à la fois brillant et complexe dans la mesure où il a recours à toutes les composantes de cette histoire nationales à savoir, la philosophie, la littérature (un aspect dont Anne-Marie Thiesse est une grande spécialiste). le livre est absolument passionnant en démontant des mécaniques et des évidences que l'on croirait acquises de toute éternité. Comment sont nés ces rationalismes européens ? A quand remontent finalement ces nations ? et comment sont parfois nés les symboles nationaux ?
Un livre court mais essentiel et l'un des plus importants sans doute que l'on puisse lire sur l'histoire européenne au XIXème siècle. Ceux qui se sont passionnés pour la récente exposition au Louvre sur les relations entre la France et l'identité grecque y trouveront leur compte !
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Les identités nationales ne sont pas des faits de nature mais des constructions. L'auteur envisage très simplement mais avec beaucoup de détails toutes les étapes qui en constituent le processus. Depuis la recherche des ancêtres communs (et de préférence illustres) jusqu'à quelques considérations sur l'identité européenne.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La nation a été intellectuellement construite comme un organisme immuable, toujours identique à lui-même à travers les vicissitudes de l'histoire. Le passage de la nation comme principe intemporel à l'État-Nation, organisation qui ne peut perdurer qu'en s'adaptant, met au jour cette contradiction entre fixité et évolution. Et fait naître une angoisse : la disparition de la nation. La nation éternelle, en s'incarnant, devient sujette à la morbidité et à la mortalité. C'est au moment où triomphe l'État-nation comme forme d'organisation politique par excellence, à la fin du XIXe siècle, que le discours sur la décadence de la nation prend toute sa force. Contemporain du biologisme social, il dénonce un effondrement interne qu'il attribue à une pathologie affectant le corps de la nation. Et il lance une exhortation : il faut régénérer la nation. Avec en arrière-plan deux perspectives médicales sur l'étiologie et le traitement des maladies : invasion de l'organisme par des agents agressifs ou consomption. Soit – c'est la version du nationalisme intégral, souvent xénophobe et antisémite – il y a dénonciation des germes délétères ou des parasites qu'il convient d'expulser du corps national. Soit – c'est la version la plus commune – l'affaiblissement est attribué à un oubli criminel par les nationaux de leurs origines, de leur tradition, de leur âme dans lesquelles ils doivent de toute urgence se retremper. La renaissance nationale est alors donnée comme un retour aux sources. Révolutions nationales et nationalismes réactionnaires se nourrissent de ces fantasmatiques diagnostics de décadence, récurremment prononcés au cours du siècle.
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Le Peuple, dans la première phase de la construction identitaire, tient surtout le rôle de fossile vivant garant de la reconstitution des grands ancêtres. Cette "fonction coelacanthe" s'atténue ensuite progressivement tandis que l'accent est désormais mis plutôt sur la "fonction Montesquieu". Le Peuple - il est désormais clairement spécifié qu'il s'agit de la paysannerie -, parce qu'il est tout près du sol, est l'expression la plus authentique du rapport intime entre une nation et sa terre, du long façonnage de l'être national par le climat et le milieu. L'âme de la terre natale aussi bien que le génie ancestral s'incarnent dans le Peuple des campagnes. Car l'enjeu n'est plus seulement l'inscription légitimante dans l'histoire mais aussi la détermination territoriale.

Les coutumes paysannes, initialement jugées dignes d'intérêt simplement comme vestiges de la culture ancestrale, deviennent aussi symboles de la patrie et référents éthiques. La paysannerie sert désormais à prouver qu'en dépit de tous les changements observables la nation reste immuable. Le lien entre la formation des Etats-nations, l'économie capitaliste et l'industrialisation est évident. La construction culturelle tient dans ce dispositif un rôle particulier: celui de sa dénégation. La nation relève de la modernité libérale, politique et économique, mais sa légitimité est fondée sur une antiquité et un déterminisme absolus. Elle se constitue en même temps qu'apparaissent de nouvelles classes, mais c'est la pérennité d'une paysannerie définie par son seul rapport privilégié aux ancêtres et à la Terre qui est alors constamment mises en avant. Les paysans que décrivent les études folkloriques du XIXème siècle n'ont aucun rapport avec les masses rurales miséreuses, encore moins les serfs, dont les possibles révoltes effrayaient encore peu auparavant le pouvoir. Ce sont des êtres de sagesse et de savoir-faire, libres et heureux, vivant pacifiquement dans des communautés harmonieuses une vie frugale mais sans souffrance et baignant dans la culture la plus authentique: antithèse totale des représentations du nouveau prolétariat urbain. La construction des nations et leur entrée dans la modernité se font à reculons: affirmation d'un hier bienheureux et intangible plutôt que promesse de lendemains qui chantent. Cette représentation sociale n'aurait pas été tant déclinée, durant tant de décennies, si elle n'avait pas été d'une grande efficacité mobilisatrice.
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Le passage de l'indo-européen aux Indos-Européens puis aux Aryens, du linguistique au biologique puis au racial, correspond bien à l'apparition d'une nouvelle forme de détermination à l'oeuvre dans la construction identitaire. Pendant la première phase, pluridécennale, de la construction identitaire, le leitmotiv constant est qu'il faut unir toutes les composantes de la nation et leur faire prendre conscience de leur commune origine. Et si l'accent, dans la détermination de l'appartenance à la nation, est mis essentiellement sur le critère linguistique, c'est qu'il est en fait remarquablement souple. Les nobles magyars germanophones ou latinophones ont pu réaliser l'union avec leurs paysans en apprenant la langue de ces derniers, ou du moins une version "enrichie" et "affinée" de celle-ci. De même pour les élites suédophones de Finlande, rapidement converties à la nouvelle langue nationale. Et la filiation avec les grands ancêtres se traduit alors essentiellement en termes culturels. Le critère biologique, en revanche, marque des limites intangibles. On peut se convertir à une langue comme à une religion, mais pas à une race; on peut acquérir une culture, on ne peut changer son sang. L'invocation à la race permet donc de trancher radicalement entre ceux qui appartiennent à la nation et ceux qui, quoi qu'ils fassent, lui seront toujours hétérogènes. Elle désigne dans le Juif magyar, allemand ou français, maîtrisant parfaitement la langue nationale et tout disposé à participer à son illustration culturelle, l'étranger dans le corps national. Le succès croissant de l'idée de nation comme véritable base de l'organisation politique et sociale est la cause de ce recours à un facteur d'exclusion: se trouvent désormais en jeu la question des rapports de pouvoir au sein de la nation et la détermination des droits des individus. (...) La détermination raciale est une réponse simple à la recherche d'une hiérarchie: la "fraternité laïque" au sein de la nation n'est pas mise en cause, mais certaines catégories de la population en sont exclues. Les droits qui leur sont accordés ne sont que concédés et révisables selon l'intérêt supérieur de la nation. Et le même principe vaut pour le "droit des gens": poser que certaines nations sont racialement plus pures que d'autres, ou supérieures, justifie l'impérialisme alors même que le principe de création des nations pose initialement la souveraineté de chacune et leur égalité.
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Les Gaulois étaient-ils des Celtes comme les autres ? Assurément non pour leurs descendants, qui jugent que la nation française ne peut avoir d'autre place que la première, dans le passé comme dans le présent. L'abandon d'un modèle culturel classique à bout de course [l'empire romain] et son remplacement par un nouveau ne conduisent pas au renoncement à la prééminence.
[...]
[Un auteur] affirme que les Gaulois ont constitué le plus ancien des peuples européens, que les mégalithes de Bretagne étaient leurs anciens lieux de culte et que le breton contemporain est du celte authentique. Grâce à la Bretagne, la France opère donc la conversion des antiquités gréco-latines aux celtiques sans perdre sa prééminence européenne. Et la presqu'île qu'on avait pu croire le haut lieu d'une insurrection dangereuse pour la République devient le prestigieux conservatoire de la plus glorieuse tradition ancestrale.
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Le XIXe siècle a été un siècle de bâtisseurs, de moderne et d'ancien. Les siècles précédents n'avaient pas particulièrement donné dans l'amour des vieilles pierres. Le possesseur d'un bâtiment ancien, s'il avait les moyens de la moderniser, s'empressait de le faire. Sinon, il s'en accommodait ou essayait de lui trouver un autre usage : d'un grange dîmière on pouvait faire une étable, d'un château pas trop écroulé une prison. Et si l'entretien était coûteux, l'édifice vivait sa dernière existence comme carrière de pierres. Dès lors qu'apparaît l'idée de nation, et donc d'héritage collectif légué par les grands ancêtres, la valeur d'usage doit désormais composer avec la valeur patrimoniale [...][D]étruire fait désormais scandale, au regard des intérêts de la nation. Le terme de « vandalisme » créé par l'abbé Grégoire, exprime bien cette nouvelle conception : il faut être un barbare étranger à la nation pour vouloir porter atteinte au patrimoine commun.
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La Grande table d?Olivia Gesbert ? émission du 30 septembre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
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