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EAN : 9782711200214
100 pages
Les Arènes (17/04/2019)
3.89/5   28 notes
Résumé :
À la fin d’une chasse à courre, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée.
« De l’or et de la chair », Émile Zola résumait ainsi La Curée.
L’or, c’est Aristide Saccard. Ce bourgeois affairiste vorace veut saigner Paris et se repaître de l’argent qui coule dans les veines d’une capitale bouleversée par les travaux haussmanniens. Sans scrupules, il triche, vole, ment et manipule… même ses proches.
La chair, c’est Renée, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Éric Stalner et Cédric Simon nous proposent ici une très belle adaptation graphique du roman d'Émile Zola, "La curée", second volume des Rougon-Macquart.

Aristide Saccard (Rougon de naissance) vient de quitter Plassans avec femme et enfant pour s'installer à Paris et y faire fortune. Veuf peu de temps après, il renvoie son fils Maxime à Plassans, ce dernier le gênant dans ses projets futurs. Il épouse Renée, fille d'un richissime magistrat. de fil en aiguille, et au gré de nombreuses magouilles, il endettera sa femme et récupérera petit à petit toutes ses possessions. Mais pendant qu'il s'enrichit sur son dos, Renée trouve du réconfort dans les bras de Maxime, revenu de Plassans...

On retrouve tout à fait la critique sociale de Zola : l'avidité de Saccard, le besoin de reconnaissance et d'amour de Renée, tous deux baignant dans l'opulence. On les voit évoluer dans un Paris des années 1860 en pleine ébullition, en pleine transformation, dans lequel les magouilles de Saccard portent leur fruit, dans lequel il rafle tout ce qu'il peut sans le moindre scrupule, jusqu'à endetter sa propre femme pour le bien-être de son portefeuille. Il est détestable à souhait, fourbe et très intelligent.

Quant à Renée, je l'ai prise davantage en pitié ici que dans l'oeuvre de Zola, le fait qu'elle en veuille toujours plus aussi (mais d'amour en ce qui la concerne) n'étant pas aussi appuyé. On perçoit son mal-être et sa jalousie, mais ce n'est pas dépeint de la même manière. En revanche, je ne me rends compte que maintenant qu'elle a une personnalité similaire à l'Emma Bovary de Flaubert (paru 14 ans avant "La curée").

Les superbes graphismes dépeignent à merveille toute cette engeance, cette aristocratie qui nage dans l'opulence (hôtels particuliers, mets goûteux à foison, dernières tenues à la mode, etc). le Paris du XIXe siècle est également bien représenté. Et les personnages, particulièrement les visages, sont très réussis. L'ensemble des dessins sont beaux, tantôt lumineux tantôt plus ternes selon les circonstances. Tout est détaillé. Les traits sont fins.

Roman graphique oblige, l'histoire est synthétisée mais tout de même très fidèle à l'originale. On n'a évidemment pas droit aux descriptions détaillées et précises de Zola, mais elles sont largement compensées par un travail graphique minutieux et majestueux.

Une très très belle adaptation.
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La curée est l'adaptation en BD par Cédric Simon et Eric Stalner du deuxième roman de la série des Rougon-Macquard d'Émile Zola. Un roman que je n'ai pas lu – gamin on m'a imposé d'autres Zola, que j'avais trouvés assommant pour l'un alors que l'autre m'avait miné…
J'ignore comment j'aurais réagi à la lecture de la curée, mais le propos est des plus actuels : l'avidité financière du second Empire et l'affairisme autour de la reconstruction de Paris peuvent évoquer certains moments de notre époque.

Aristide Rougon, renommé Saccard, arrive de province avec femme et enfant, persuadé que Paris va lui permettre de s'enrichir. Il va d'abord se placer à la mairie de Paris. Sa volonté de réussir passe avant la santé de sa femme, qui va mourir de maladie sans que cela n'éteigne sa soif financière. Au contraire, il se remarie avec une riche héritière. Sa connaissance des décideurs politiques va lui permettre de s'enrichir, d'enrichir ses comparses et d'assurer le train de vie de sa femme… jusqu'à ce qu'il accumule des dettes. Sans aucun scrupule, il trouvera bien une solution…

La mise en forme et le découpage sont une réussite. L'histoire se fait vive. Les dessins de Stalner dynamisent l'histoire. Paris sous Haussmann devient le théâtre de cette double histoire (il y a aussi une intrigue amoureuse peu conventionnelle).
Cette version est agréable à lire. Un (petit) bémol, Stalner use et abuse du portrait de Saccard vorace tel qu'il figure en couverture. Ce personnage souriant de toutes ses dents à l'idée d'un bénéfice à venir a dû lui plaire.
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J'avais déjà été admirative du travail d'adaptation de Cédric Simon et Eric Stalner avec Pot-Bouille, mais là je trouve qu'ils sont encore meilleurs. En effet, si Pot-Bouille est l'un de mes romans de Zola préféré, je n'ai pas particulièrement apprécié La Curée et je me demandais comment il serait possible de l'adapter en BD vu sa construction assez particulière. Or non seulement Simon et Stalner ont réussi à le faire, mais je trouve que cette adaptation en BD est bien plus claire et agréable à lire que le roman, ils se sont concentrés sur quelques scènes marquantes, mais l'essentiel y est et du coup ressort mieux que dans le roman.
En outre, les dessins d'Eric Stalner sont superbes, et il nous régale que ce soit avec les grands travaux haussmanniens, les scènes dans la serre ou encore les soirées auxquelles assiste Renée.
J'espère que les auteurs vont continuer à proposer d'autres tomes des Rougon-Macquart en BD.
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Une adaptation de l'oeuvre de Zola, assez scolaire mais intéressante pour ceux, comme moi, qui ne l'avaient pas lue (et qui ne comptent pas trop le faire compte tenu du nombre de pages). On se retrouve dans ce Paris du 19ieme siècle sous l'Empereur Napoléon III et ses grands travaux Hausmaniens. Ayant vu, il y a quelques semaines d'excellents reportages sur ces travaux (RMC Découverte, sans doute en Replay), j'ai mieux compris en quoi ces derniers avaient pu enrichir une frange corrompue de l'élite selon le bon vieux procédé, toujours d'actualité, du délit d'initié. Des scènes de la vie parisienne bien restituées, ces bals, ces soirées, ces déambulations dans Paris, au sommet notamment d'un Montpartre sans sa basilique, avec des moulins (p16). Paris et ses grands magasins (p76), ses Hôtels particuliers (p56 et 66), sa Seine crépusculaire (p90), ses fiacres dans la nuit (p62, 65 et 84), ses grands chantiers de démolition (p117 et 118). Et aussi, la passion amoureuse, semi-incestueuse, entre le fils d'Aristide et sa belle-mère, jeune femme de 30 ans, fraîche et désirable, mariée de manière "arrangée" comme on dit, et s'ennuyant à mourir à la maison, pendant que son mari, aveuglé par la recherche effrénée d'or (et de chair fraîche, dont Paris ne manquait pas), vaquait à ses diverses occupations, lucratives et luxurieuses.

Je reste fortement impressionné par ces scènes nocturnes (p76, 79, 80, 82 83), où le jeu de lumières nimbées de brouillard, très bien travaillé, restitue une atmosphère envoûtante et mystérieuse, qu'on a tous vécu en se promenant un soir dans Paris.

Petit bémol : la couverture, un peu cheap, dessert le livre à mon sens, avec un dessin de moindre qualité que l'ensemble de l'ouvrage : c'est un peu dommage.
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L'oeuvre magistrale d'Emile Zola qu'est le cycle des Rougon-Macquart se décompose en vingt volumes. « La Curée », publié en 1871, en constitue le second volet. Cédric Simon et Eric Stalner se lance un défi en adaptant ce roman à l'univers de la bande dessinée. Défi relevé ?
Réduire les 400 pages environ du roman en 126 planches n'est pas chose aisée ; il faut conserver toute l'intensité du roman, les tensions qui y règnent et les différents thèmes abordés par l'auteur : le parcours sentimental de Renée, Aristide Rougon et sa volonté de réussite, les rouages de l'administration du Second Empire aux mains d'une élite et les transformations d'Haussmann apportées à la ville de Paris. Je trouve le scénario réussi, nous retrouvons tous ces éléments. le rythme est soutenu mettant en exergue la psychologie des personnages tout en nous replongeant dans le contexte historique. le coup de crayon d'Eric Stalner ne fait que sublimer l'histoire avec une gamme chromatique qui renfonce les destins variés des personnages et accroît les moments de tensions. Certaines planches sont magnifiques notamment les dernières consacrées à Renée.
Au final, cette B.D. est une excellente adaptation et pourra ravir les fans d'E. Zola et les passionnés de B.D. Défi relevé.
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critiques presse (3)
BDZoom
23 avril 2019
Sans pour autant négliger les décors somptueux du Second Empire, il propose des personnages aux trognes réjouissantes, son Aristide Saccard est particulièrement savoureux… et que ses femmes sont belles !
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
23 avril 2019
Le défi était audacieux, les pièges nombreux, mais le pari est réussi. La Curée peut se lire comme la trame d'un amour impossible, une peinture du capitalisme amoral, un épisode de l’histoire de la Ville lumière ou une possible redécouverte d’un roman majeur et transgressif.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
12 avril 2019
Pour une fois, le maintien scolaire et appliqué de cette adaptation, souhaitable pour aider à la diffusion de l’œuvre à un plus large public, dessert la louable volonté pédagogique initiale. Avec son traitement dénué de réelle prise de risques ou d’extravagance, la puissance d’évocation apparaît peu et ceci de façon d’autant plus dommageable qu’elle est nécessaire pour saisir tous les tenants et aboutissants émotionnels de ce récit.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
-Voilà une fin bien heureuse pour cette affaire. Au fait, j’ai appris que vous ouvriez une maison de banque.
-Très cher maître, vous êtes doué pour faire pleuvoir les pièces de vingt franc...Moi,je suis doué pour les ramasser...
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L'avare est à vendre à qui le veut acheter.
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