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Caroline Victoria (Autre)
EAN : 9791035411602
Audiolib (09/11/2022)
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3.65/5   572 notes
Résumé :
Et si vous n'étiez qu'un pion dans leur jeu ?

Deux femmes, deux destins, deux visions opposées du monde.

L'une croit dans la force du groupe.

L'autre en l'individualisme.

Leur duel est inévitable... laquelle aura l'avantage ?

Des années 1970 à 2050, entre guerres, attaques terroristes et espionnage, elles vont s'opposer sans répit et sans merci. Leur terrain de jeu s'étend aux quatre coins de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (97) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 572 notes
Bernard Werber serait-il devenu misogyne ? Il y a de quoi se poser des questions avec les héroïnes manipulatrices et imbues d'elles-mêmes qu'il met en scène dans ses derniers romans ! Bon, dans la trilogie "Demain les chats", Bastet n'est pas humaine, mais les reines dont il est question ici sont bel(les!) et bien des femmes. Et si vous les trouvez sympas, n'oubliez pas de me le signaler, que je ne vous invite pas à ma prochaine garden-party, je préfère éviter de fréquenter de trop près les psychopathes, excepté dans les romans...

Que je vous présente ces dames tout d'abord, pour vous en faire une petite idée : Nicole O'Connor est australienne, ascendant Irlande du Nord. Elle vit avec son riche papa éleveur de moutons (entre autres activités que nous découvrirons par la suite), et ne supporte pas d'être seule. Ca s'appelle l'autophobie. Soit, vivre en compagnie de troupeaux, ça peut marquer.
Monica Mac Intyre est américaine, origine Ecosse, et vit avec maman à New-York, ce qui est embêtant parce qu'elle à l'inverse a développé une hantise des autres, l'anthropophobie. Moi aussi il m'arrive de ne même pas supporter ma propre compagnie, alors je peux concevoir que ce soit une torture de devoir prendre le métro à l'heure de pointe avec une densité de plus de 5 personnes au mètre carré (je te raconte pas les effluves..).
On fait la connaissance de ces deux charmantes demoiselles à l'âge de 12 ans, chacune d'elle ayant déjà un haut fait à son actif. Elle feront connaissance grâce à leur passion commune, les échecs. J'en vois déjà qui renâclent, là, se disant "Oh non, encore les échecs, mais j'y comprend rien moi !". No panique, le jeu ne sert que de prétexte à la rivalité et à la haine mutuelle qui va les accompagner toute leur vie. Parce qu'elles vont s'en faire déguster l'une à l'autre, et tant pis pour les dommages collatéraux ! Les idéologies vont s'en mêler, l'une adhérant aux idées communistes, l'autre soutenant le bloc pro-américain, et là aussi, les divers évènements (réels) qui vont jalonner l'histoire leur serviront à assouvir leur antagonisme dévastateur. Sans vouloir trop en dire, attendez-vous à du sanglant (mais pas du gore), ces dames ne reculeront devant aucune exaction pour régler leurs petits comptes.

Le livre est divisé en 8 parties qui couvrent toute la vie de Nicole et Monica depuis leur adolescence. On vit la montée en puissance des moyens qu'elles emploient pour se nuire, et c'est assez bluffant, même si on ne parle pas de poker mais de stratégie. Bien sûr tout cela est complètement loufoque et ne prétend pas à une once de réalisme (je précise, parce que j'ai lu dans une critique que ce n'était "pas réaliste"). Mais comme d'habitude, Werber en profite pour nous instruire en intercalant des chroniques d'Edmond Wells, tirées de l'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, les afficionados apprécieront. Et pour nous rafraîchir la mémoire, les deux héroïnes ont un petit rituel tous les 31 décembre, elles regardent les rétrospectives des évènements de l'année écoulée. C'est là qu'on se rend compte que le temps file...

Evidemment les personnages principaux sont absolument exécrables, on ne sait pas laquelle on déteste le plus à la fin. J'avais d'abord une petite préférence, qui s'est assez vite estompée...Mais je ne pense pas que l'auteur escomptait que l'on se prenne d'affection pour l'une ou l'autre !

En conclusion une lecture de pur divertissement, qui ne figurera pas parmi les meilleurs romans de l'auteur, mais je pense qu'il s'est bien amusé à construire les parcours parallèles de ses deux anti-héroïnes, tout comme je me suis bien amusée à les découvrir. Par contre si vous êtes trop premier degré, abstenez-vous, sinon vous allez virer complotiste !
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J'ai pas aimé. Voilà. de rien 🙋.

Je développe ? Bon...

Tout d'abord, la hype était grande : après des romans interminables sur des sujets absolument inintéressants, par exemple les chats (animal qui me laisse aussi indifférent que la salade dans mon assiette), je vois arriver ce nouveau roman qui va parler d'échecs. C'est une belle promesse pour moi, enfin un truc qui vaut le coup !

Et puis j'ai vite déchanté...

Tout d'abord, les échecs justement, qui ne servent que de prétexte, et même pas en fait, puisque c'est purement anecdotique dans le récit, si ce n'est pour faire des allusions vraiment superflues du genre "ha mince, elle a tué le commandant Pouêt-Pouêt, de la même manière qu'un cavalier sur l'échiquier ! Je vais devoir répondre avec mes fous, à l'attaque !" (mais WTF ?!? 😳). Donc, ça part mal.

Ensuite, les personnages principaux sont insupportables. Ce sont juste 2 grosses psychopathes qui passent leur temps à tuer tout le monde, juste pour s'amuser et essayer leur stratégie (leurs fameuses stratégies super sayen de joueuses d'échecs... mouais, allez voir "Le jeu de la dame" plutôt 🤷). On n'a aucune empathie envers elles, on ne s'attache pas à elles, on ne s'identifie pas, bref, on s'en fout complètement.

L'histoire en elle-même est tirée par les cheveux. Mais à la différence de romans précédents qui exploitaient aussi des thèmes farfelus (l'école des jeunes dieux, les fourmis, les voyageurs de la mort, etc.), ici le fait de se servir d'événements historiques majeurs (attentat du World Trade Center, pour ne citer que lui), cela augmente le décalage entre réalité et fiction. Les 2 ne vont pas ensemble, tout simplement parce que les héroïnes ne sont pas réalistes. du coup, ça ne marche pas.

Et c'est vraiment ce côté absurde à l'extrême qui est dérangeant. On a largement dépassé le stade du nanard, c'est seulement débile...

A cela, il faut rajouter la repompe de plusieurs infos de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu d'anciens romans. Rien de nouveau, que du réchauffé.

Et enfin, ce que je préfère par dessus-tout dans un roman : il n'y a pas de fin, TOUT VA BIEN ! 🤯

Bref, cela a été une très grosse déception, et ça me fait vraiment de la peine de dire ça car je suis un fan absolu du monsieur, j'ai tous ses bouquins, et il m'a fait vivre de très grandes aventures depuis tout jeune. Je suis très triste de voir que ses derniers romans n'ont vraiment pas le niveau de ses prédécesseurs 😔 mais j'espère enfin voir le nouvel opus qui démontrera une fois de plus le génie et le talent de l'auteur ! On verra l'année prochaine 🤞

Ma note : de quoi ça parle déjà ?/20

Bonne lecture !
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« La diagonale des reines » raconte deux formes de pensée. L'une, incarnée par Nicole O'Connor australienne, croit profondément à la force du collectif. L'autre, incarnée par Monica Mac Intyre américaine, accorde tout son crédit à la force de l'individualisme. le roman s'ouvre sur leurs jeunes années où chacune va affiner sa pensée au travers de multiples expériences, souvent préoccupantes pour leur jeune âge, et en apprenant à jouer aux échecs. La façon de jouer, d'ouvrir le jeu et de placer les premières pièces est conforme à la pensée de chacune. « Il y a deux styles : soit on fait une guerre offensive en tentant des coups surprises fulgurants, cela s'appelle le “style romantique”. Soit on fait une guerre lente qui consiste à étouffer progressivement l'adversaire sans qu'il puisse se défendre, étonnamment cela se nomme le “style moderne”. Trouve la manière qui est la plus adaptée à ta personnalité. »

La première fois que Nicole et Monica se rencontrent, c'est pour jouer une partie d'échecs à Reykjavik en Islande, en marge du championnat mondial d'échec où s'affronteront Boris Spassky et Bobby Fischer. Elles ont eu le temps de perfectionner leurs jeux… et leurs personnalités ! « La diagonale des reines » suit l'évolution de chacune au fil des années, le développement de leurs personnalités, la progression de leurs idées, et leurs participations respectives sur le grand échiquier mondial. En effet, pourquoi se contenter de soixante-quatre cases lorsque le jeu peut être étendu au monde entier ? L'une va travailler pour l'est, l'autre pour l'ouest.

Tout les oppose depuis leur plus jeune âge. Bernard Werber a travaillé leurs portraits dans les moindres détails, jusque dans le choix de leurs prénoms. Nicole, du grec Nikelaos peut se traduire par « peuple victorieux ». Monica du grec monos signifie « seule ». Comme si leurs prénoms les prédestinaient déjà à leurs croyances et à leurs destins…

Nicole est autophobe. Elle ne supporte pas de rester seule. « J'ai besoin du regard des autres, j'ai besoin de l'odeur des autres, j'ai besoin d'être tout le temps avec des gens. » Pour elle, l'intelligence collective surpasse très largement la simple addition de plusieurs intelligences individuelles qui officieraient chacune seules dans son coin. « Il faut miser sur la quantité de gens qui agissent ensemble et non pas sur la quantité d'individus isolés. » La force c'est le groupe, celle « du troupeau ». Aux échecs, Nicole étouffe son adversaire grâce à ses pions.

Monica est anthropophobe. Cela se manifeste par la hantise quasi maladive d'être avec d'autres gens. Elle se sent alors terriblement oppressée. Elle dit d'elle-même : « Je n'aime pas les gens. Ils me dégoûtent. Ils me dégoûtent tous. Il n'y a que lorsque je suis seule que je suis bien. » Pour elle, ce sont les individus sortis du lot qui accomplissent des actes extraordinaires. Son but : « (…) faire évoluer les choses selon l'intérêt de chacun ». Elle pense profondément qu'un seul individu peut changer le cours des choses. Aux échecs, Monica joue principalement avec sa reine.

Autant dire que Nicole et Monica ne peuvent pas être plus différentes et que ces « divergences » d'opinions vont guider toute leur existence. Bernard Werber va les façonner de telle sorte que chaque décision prise corresponde à leur nature profonde et à leur philosophie de vie. C'est tout à fait passionnant !! Au fil des années, elles vont être amenées à se rencontrer plusieurs fois, et pas seulement devant un jeu d'échecs. Elles vont s'affronter, se traquer, s'écharper, se mutiler, se livrer des batailles sans merci pour asseoir leurs pouvoirs respectifs et vérifier leurs théories.

Pour lire « La diagonale des reines », nul besoin d'être un professionnel des échecs. C'était un peu ma crainte face à la couverture. Cela aurait été sans doute un peu restrictif et trop confidentiel de rédiger presque 500 pages sur deux femmes qui passeraient leur temps à se livrer bataille autour d'un échiquier. Bernard Werber a vu bien plus grand, et c'est précisément cette manière de faire qui m'a totalement séduite. En effet, Nicole et Monica s'adonnent à une guerre personnelle tout au long du roman. Mais, leur terrain de jeu s'avère être le monde entier. L'auteur s'est servi d'événements historiques majeurs pour étoffer la guerre sans merci qui anime ces deux femmes. Et il le fait de manière tout à fait passionnante, en fonction des croyances de chacune, et de leur évolution professionnelle. Et chacune se sert alors d'un événement historique particulier pour régler ses comptes avec sa rivale. À travers ces événements historiques, Bernard Werber explore les stratégies de chacune grâce aux règles du jeu d'échecs. le dosage action et réflexion est donc parfait. Ce chevauchement, alimenté par le terrorisme et l'espionnage, suscite bien des réflexions et oblige le lecteur à réfléchir aux grandes catastrophes contemporaines, sous un autre angle. Et si ces catastrophes n'étaient réellement arrivées qu'à cause de l'ego surdimensionné d'une seule personne ?

« La diagonale des reines » est un jeu d'échecs à ciel ouvert, grandeur nature, où deux visions de la société se confrontent sans cesse. le monde est un échiquier géant où chacun joue sa partie, les échecs ne sont qu'un prétexte pour aborder des thématiques bien plus vastes. Nicole et Monica ont été créés pour faire un focus précis, à un instant précis, sur un événement précis. Bien que très différentes, j'ai immédiatement ressenti énormément d'empathie pour l'une et pour l'autre. Et pourtant, elles ont des fonds très discutables, commettent des atrocités, sans que cela les bouleverse réellement, obnubilées par cette guerre sans fin qu'elles se livrent. C'est là, à mon sens, la grande force de ce roman. Bernard Werber parvient à nous faire aimer l'une, puis l'autre, nous force à choisir un camp, qu'on abandonne très facilement au coup suivant. On oscille entre admiration, fascination, empathie, tantôt pour l'une, puis pour l'autre. D'ailleurs, il est tout à fait intéressant de constater qu'une seule chose les lie, les rétrospectives de chaque fin d'année. L'auteur a eu la formidable idée de nous montrer ce que chacune retient de l'année écoulée. Les événements sont identiques, mais ce qu'elles notent comme éléments marquants ne le sont pas du tout. Personnellement, j'ai adoré constater l'étendue de leurs différences par ce prisme.

Enfin, je terminerai par cela : j'ai beaucoup aimé la fin. À mon sens, il n'y en avait pas d'autre possible. D'une part, elle fait prendre conscience que nous sommes tous parfois Nicole, parfois Monica. Chacune est une face d'une même pièce et en chacun de nous se balancent deux entités bien opposées… D'autre part, « La diagonale des reines » fait énormément réfléchir à notre place sur l'échiquier mondial, sur les directions que nous serions tentés de prendre, sur les opinions que nous avons, sur les actions auxquelles nous pourrions participer. Bernard Werber agrémente son texte d'extrait de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu de Edmond Wells, ce qui permet aussi de mettre en perspective certains éléments et d'en apprendre d'autres.

En résumé, j'ai pris un plaisir immense à me plonger dans ce roman. Je l'ai trouvé formidable. Abouti. Réfléchi. Questionnant. J'ai adoré les deux protagonistes et les réflexions suscitées par chacune. J'ai trouvé la construction du roman très pertinente, et l'écriture de Bernard Werber, captivante. Pour moi, c'est une lecture indispensable, autant sur la forme que sur le fond. REDOUTABLE !

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Pour son nouveau roman Bernard Werber s'inspire de la notion de Némésis, en opposition de l'âme soeur, elle est l'âme damnée – l'ennemie ultime – de son alter ego. Pour construire son intrigue il va s'appuyer sur deux femmes que tout oppose mais qui – paradoxalement – se ressemblent. Une partie d'échecs qui va se jouer à grandeur nature sur fond d'opposition entre les deux blocs Ouest (avec les Etats-Unis aux commandes) et Est (dirigé par l'URSS, puis la Russie).

Le bloc de l'Ouest sera incarné par Monica Mac Intyre, anthropophobe (personne qui fuit les relations interpersonnelles) revendiquée qui ne jure donc que par la réussite individuelle.

Le bloc de l'Est sera représenté par Nicole O'Connor, autophobe (individu qui redoute la solitude) pleinement assumée pour qui le succès ne peut venir que de la force du groupe.

Dans les premiers chapitres nous sommes encore loin de cette confrontation aux enjeux planétaires. En 1972, de sont deux adolescentes d'une douzaine d'année qui se rencontrent pour la première fois à l'occasion de la finale d'un tournoi d'échecs. Une défaite qui se soldera par une première agression physique. Six ans plus tard, nouvelle confrontation sur un plateau d'échecs. L'heure de la revanche a sonné… mais ce sera aussi le déclencheur du premier sang versé.

Deux héroïnes brillantes qui vont cultiver une haine grandissante l'une pour l'autre, et se livrer, au fil des années, à un affrontement sans merci dans lequel tous les coups – surtout les coups bas – sont permis.

Avec ce roman Bernard Werber s'offre une rétrospective des grands événements survenu aux XXe et XXIe siècles. Rétrospective doublée d'une relecture afin de les faire coller à son intrigue. Un exercice qui pourrait facilement s'avérer casse-gueule mais dans lequel l'auteur tire parfaitement son épingle du jeu. On en viendrait presque à se demander si tous ces grands bouleversements (souvent dramatiques) ne pourraient pas être les conséquences – et accessoirement les dommages collatéraux – d'une lutte qui se joue dans l'ombre entre les éminences grises des puissants de ce monde.

Fidèle son habitude Bernard Werber émaille ses chapitres de nombreux extraits de son Encyclopédie du Savoir Relatif Et Absolu, qu'il s'agisse de rappels historiques, d'anecdotes ou de simples faits constatés, ils sont toujours forts appréciables et souvent instructifs.

Est-il besoin de préciser que pour porter une telle intrigue il faut que l'auteur apporte un soin tout particulier à ses personnages, surtout à ses deux « reines » rivales ? Bernard Werber ne laisse rien au hasard en nous faisant découvrir le parcours personnel et professionnel de ces deux héroïnes au caractère bien trempé. Deux personnalités radicalement différentes mais mues par la même volonté de s'imposer.

Le lecteur pourra choisir son camp selon ses propres idéaux et / ou le personnage dont il se sentira le plus proche. Pour ma part je serai tenté d'enfoncer une porte ouverte en disant que la solution idéale ne se trouve certainement pas dans les extrêmes. Si toutefois je devais choisir je pencherai plutôt pour Monica, d'une part parce que Staline, Mao et consorts ne sont pas vraiment ma tasse de thé, d'autre part parce que Nicole, pour arriver à ses fins, va nouer des alliances avec des engeances de la pire espèce.

En toute franchise avec ce roman je retrouve Bernard Werber au summum de son talent, incontestablement un très grand cru. Sur ces dix dernières années et les onze romans publiés entre 2012 et 2022 (je sais ça fait 11 ans mais je ne voulais pas amputer le cycle Troisième Humanité), c'est la première fois que j'attribue la note maximale, doublée d'un coup de coeur à un roman de l'auteur.

J'ai adoré tout simplement, même en creusant je ne lui trouve aucun défaut, tout au plus une étrangeté dont je ne peux parler au risque de spoiler gravement l'intrigue. Pour ceux et celles qui se poseraient la question de savoir s'il faut connaître et aimer le jeu d'échecs pour apprécier pleinement ce bouquin, je suis la preuve vivante que non. Je connais les règles de base du jeu (déplacements des pièces) mais je n'ai jamais éprouvé le moindre plaisir à y jouer.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Nicole O'Connor, d'origine irlandaise, vit en Australie dans le ranch de son père.
Elle est autophobe – (allergie au fait d'être seule).

Monica Mac Intyre, d'origine écossaise, vit à New-York avec sa mère.
Elle est androphobe – (hantise d'être avec des gens).

Leur point commun : ♟ Les échecs. ♟

Leur première rencontre se fera à l'âge de 12 ans à l'occasion d'un championnat du monde se déroulant à Reykjavik en Islande.
Dès lors, leurs chemins sont liés.

L'échiquier :
Le blanc – le noir
Le yin – le yang
La vie – la mort,
La Dualité.
Deux logiques,
Deux camps.

Mais leur rivalité ne s'arrête pas aux 64 cases.
Elles jouent désormais sur le grand échiquier mondial, l'une pour l'Est, l'autre pour l'Ouest.
Un jeu de pouvoir s'engage.
L'individualité ou la foule ….
Avec deux stratégies qui s'opposent elles se lancent dans une lutte sans merci.

Mais laquelle sera échec et mat ?

Époustouflant Bernard Werber.
« La diagonale des reines », deux héroïnes complexes et perturbées.
Un roman sans répit où se mêle sociologie et psychologie de l'individu avec une intrigue palpitante qui nous tient jusqu'au bout.
Et une fois encore, Bernard Werber nous pousse à réfléchir sur notre place dans la société et le grand échiquier du monde.
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critiques presse (3)
LeSoir
22 décembre 2022
Dans «La diagonale des reines», Bernard Werber orchestre, à la manière d'une partie d'échecs, un duel à distance entre deux héroïnes et deux visions du monde
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaPresse
21 novembre 2022
L'une est autophobe et irlandaise, l'autre anthropophobe, écossaise et sapiosexuelle. Leur affrontement sur près d'un siècle va susciter quelques-uns des événements marquants du tournant du millénaire, notamment les attentats du 11 septembre 2001.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
31 octobre 2022
Vous verrez, pas de répit dans ce roman qui mêle suspens, fiction et géopolitique brillamment : et pour une fois, il fait bon se laisser mener comme un pion… mais seulement par le jeu d’échec de ces deux Reines-là.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Elle songe:

Massoud avait raison, Il y a toujours un adversaire.
Cela a été les nazis en 1940.
Cela a été les communistes en 1960.
Ce sont les islamistes en 2000.
Comme le Yin et le Yang.
Les Irlandais et les Anglais.
Les Serbes et les Croates.
Les Arméniens et les Turcs.
Ce ne sont que des haines séculaires de gens qui se détestent sur plusieurs générations voire plusieurs siècles sans jamais envisager de faire la paix.
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LA DIAGONALE DEN RENES BAISSE DU QI MOYEN MONDIAL Le QI moyen de la population mondiale a augmenté jusqu'en 1975, date à laquelle ce nombre s'est stabilisé. À partir de 1990, il a amorcé une descente et on compte une baisse moyenne de 2,4 points de QI au niveau mondial en dix ans. Parmi les explications avancées par les psychologues ayant participé à l'étude : les diplômés, passant beaucoup de temps dans leurs études, se mettent en couple plus tard et font moins d'enfants que les personnes non diplômées. Autre cause évoquée : l'automatisation a réduit nos compétences cognitives, on ne sait plus coudre, on ne sait plus allumer un feu, on ne sait plus se servir de ses doigts. La sollicitation permanente des écrans entraîne une difficulté à nous concentrer sur une seule tâche avec précision. D'autres experts évoquent la pollution, la moins bonne qualité de l'éducation, la baisse de la lecture chez les jeunes. Enfin, dernier facteur responsable : l'appauvrissement du langage . La disparition progressive de l'usage des temps (subjonctif imparfait, formes composées du futur, participe passé) produirait une pensée incapable de perspectives. George Orwell dans 1984 ou Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 ont rappelé comment les régimes totalitaires ont toujours souhaité une réduction du vocabulaire pour éviter que s'élabore une pensée contestataire. En 220 avant J.-C., le premier empereur de Chine Qin Shi Huangdi voulait que son peuple cesse de penser car, selon lui, toute pensée était tournée contre lui. Mao Tsé-toung, grand admirateur de Qin Shi Huangdi, a modifié la langue usuelle pour inventer le chinois simplifié, sous prétexte qu'il était plus facile à enseigner au peuple. Mais c'est juste une langue appauvrie, et moins susceptible d'inspirer la révolte.
Edmond Wells, Encyclopédie du Savoir Relatif et Et Absolu.
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Il n'y a pas d'opposition conservateurs contre travaillistes, il y a juste une opposition entre ceux qui jouent la partie avec les blancs et ceux qui jouent avec les noirs. Et ils sont souvent interchangeables. Il ne faut pas être naïf. Tous les politiciens font les mêmes écoles prestigieuses, ils sont issus des mêmes familles de la haute bourgeoisie, ils n'ont jamais manqué de rien, ils se sont juste dit à un moment : "j'ai plus de chance d'accéder au sommet en prenant le versant nord ou le versant sud." Donc le parti conservateur ou le parti travailliste. Mais ce sont les mêmes alpinistes du pouvoir et c'est le même sommet.
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_ J'ai conscience du danger qu'il y a à mélanger la religion et la politique, répond Massoud.
A fortiori quand il y a l'argent du pétrole pour soutenir des fanatiques rêvant d'asservir le monde.
Je vous rappelle que le mot Islam signifie "soumission".

Vous les Américains, vous finirez par vous entendre avec les Russes, mais vous ne pourrez jamais juguler la pression du Djihad ... Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas avertis, conclut-il.
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_ Je pense que vous exagérez. Que ce soit Hekmatyar, les Talibans ou les gens d'Al Qaïda, tous sont actuellement nos alliés dans la région. Nous les avons aidés et leur avons fourni ...des armes modernes. Quant à la religion, pour nous ce n'est pas un problème. Nous avons même dans le cadre de notre lutte contre l'envahisseur soviétique publié et distribué des centaines de milliers de corans.

Massoud soulève un sourcil amusé.

_ Cela s'appelle tresser la corde pour l'offrir à celui qui va vous prendre. À mon avis, vous devriez mieux choisir vos alliés.

_ je ne comprends pas.

_ il y a une duplicité chez ces islamistes que vous prenez pour des alliés politiques. il vous font des sourires par-devant tout en s'apprêtant à vous poignarder dans le dos dès que l'occasion se présentera...
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Videos de Bernard Werber (157) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Werber
Une équipe indienne a vu pour la première fois des éléphants enterrer leur mort. Une étude publiée récemment dans Le Journal of Threatened Taxa rapporte le travail de chercheurs qui ont suivi pendant un an des rassemblements d'éléphants. Ils ont pu ainsi assister à quatre cérémonies funéraires dans la région du Bengale. C'est le sujet de la nouvelle chronique de Bernard Werber.
Visuel de la vignette : des éléphants en Namibie /Claudio Braslavsky /Getty
#animaux #elephants #science ______________
Chaque mercredi à 8h55, l'écrivain Bernard Werber livre sa vision de l'évolution de nos sociétés. Retrouvez toutes ses chroniques ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpR-EH-6FXuTaB55LTDz0At ou sur notre site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-de-bernard-werber
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