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EAN : 9782246861324
252 pages
Grasset (23/08/2017)
3.45/5   38 notes
Résumé :
Inscrite en master de lettres modernes dans une université parisienne, Emma Parker, vingt ans, fille d'un diplomate américain, rencontre et séduit un écrivain de 39 ans. Leur relation commence tendrement jusqu'à ce qu'Emma confie à son amant qu'elle garde une séquelle, suite à un accident de voiture, sous la forme d'un hématome extradural dans le crâne, inopérable et peut-être fatal.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'histoire d'un narrateur ( l'auteur ?), quarantenaire qui tombe amoureux d'Emma Parker, vingt ans, fille d'un diplomate américain, habituée des soirées de la jeunesse dorée.
Elle conduit une voiture rouge, (sa fameuse Porsche) s'habille en rouge, brûle les feux rouges....étudie dans une université parisienne , ils sortent ensemble, s'aiment, marchent la nuit dans les rues désertées de Paris, font du canot sur le Lac du bois de Boulogne....

Soudain tout change , Emma apprend à l'écrivain qu'elle souffre d'un hématome extradural très grave, suite à un accident où elle a perdu son petit ami, un trader russe....
Elle risque à tout moment de perdre la vie....
La situation se retourne: le narrateur qui vit une aventure merveilleuse, dans le tourbillon des émotions d'Emma, de ses délires poétiques , dans la grâce de tous ces instants , se sent embarqué dans une situation invraisemblable , hanté par le spectre soudain de la maladie et de la mort ...
Il croit aux malaises d'Emma, à ses séjours fréquents aux urgences de l'hôpital,à son ancienne rééducation, à son coma, il se voit en elle avec un regard halluciné d'amoureux transi , angoissé, eu égard aux symptômes du corps de cette jeune femme malade et fragile : fatigue, migraine, nausée, sudations provoquées par son hématome ....
Mais qui était donc cette Emma Parker?
" Son mensonge m'avait aveuglé d'amour "

Parfois capricieuse, imprévisible, jalouse , mystérieuse, boudeuse , désagréable, avec ses pièges et ses ruses, ses exigences, ses sautes d'humeur , son esprit manipulateur , sa tendresse fausse surjouée , avaient aveuglé d'amour le narrateur ....
L'auteur analyse avec un soin minutieux , acuité, sensibilté , finesse le sentiment amoureux. , la sublimation du sentiment construit sur le romantisme et l'authenticité de l'amour .
Il nous donne à voir un portrait pointilliste, léché, profond, intime , impressionnant de lucidité de cette héroïne . IL explore , fouille , se remémore ses escapades avec elle, décrit les tourments d'un homme éperdument amoureux, ses désarrois, sa façon maladroite et naïve de s'endetter pour combler de cadeaux la femme aimée.
Le Lecteur découvre une véritable introspection du sentiment amoureux et de la conscience amoureuse à travers les thèmes de la jalousie , de la possession , de la solitude du créateur , du pouvoir des mots : "Je n'écris pas , Je suis écrit ".
C'est comme si l'auteur autopsiait l'amour en disséquant ses vertiges , ses états d'âme , ses aveuglements et ses renoncements : une radiographie réelle ...
Dans la deuxième partie, le narrateur apparaît désarmé, naif, touchant, victime d'un jeu de dupes, de faux semblants .....
C'est un peu gênant de constater que l'auteur parle des héroïnes de ses romans et cite les titres ....sa vie privée...romancée .
Je retiendrai surtout le travail soigné de l'écriture, sa justesse , la profondeur de l'analyse du sentiment amoureux qui touche à l'universel , la "Surprise" d'une liaison dangereuse et les vertiges des faux - semblants de l'amour ....
Cet auteur écrit sur l'amour d'une façon virtuose .
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La fille à la voiture rouge Philippe Vilain Grasset ( 250 pages – 19,00€)

Rentrée littéraire 23 août 2017

Si les corbeaux (1) sont parfois le déclencheur d'un rapprochement entre deux êtres, pour Philippe Vilain il aura suffi d'une porte et d'un sourire. Porte depuis condamnée.

En effet c'est à la bibliothèque de la Sorbonne que le narrateur a croisé cette étudiante qui l'a impressionné, au point de souhaiter la revoir, de ne cesser de penser à elle.

Comme Jean -Marc Parisis dans Avant, pendant, après, Philippe Vilain retrace ses rencontres avec Emma, repasse le film de cette liaison, distille des indices qui éveillent l'attention du lecteur. de plus, en revisitant leurs moments à deux, le narrateur comprend, avec le recul, certaines situations. ( pourquoi elle ne voulait pas de visite pendant son séjour à l'hôpital..)

Il nous livre un portrait époustouflant , très fouillé, de cette héroïne de 19 ans, aux multiples facettes dont il tente de décrypter la personnalité.

Au fil de leur idylle,le lecteur fait connaissance avec Emma, «  la fille à la voiture rouge », «  aux yeux verts », «  alerte et remuante, bavarde », d'un milieu aisé. Tour à tour, «  la brindille mini jupée », «  l'escort girl », «  la fashionista », mais aussi l'étudiante préparant l'agrégation qui lit Nabokov et Kundera.
Son année de naissance ? Philippe Vilain joue à la faire deviner au lecteur !

Après la révélation de son secret, c'est «  la vaillante Emma », « une combattante,une guerrière » , «  la petite miraculée » pour qui le lecteur éprouve de l'empathie.
Le récit est hanté par le spectre de la mort, de la maladie, véritable épée de Damoclès pour son héroïne, qui sait son « temps compté ». D'où cette fureur de vivre intensément pour cette «  femme pressée » et cette tension permanente.

En parallèle se brosse le portrait de l'écrivain, à la réputation de Don Juan qui ne s'est jamais engagé, et pourtant saute le pas en offrant une bague de fiançailles.Son double d'âge crée un malaise parmi les parents de la jeune fille et leur entourage.

Après trois mois de fréquentation, on se demande si le narrateur va réussir à percer la «  zone opaque et mystérieuse » de celle à qui il invente même une double vie.

Pourtant une complicité s'est tissée. Lui l'aide , l'encourage dans ses études ,la drape de bienveillance durant sa maladie. Réciproquement, elle l' assure de son soutien : «  Ne t'inquiète pas, Coeur », «  tu pourras compter sur moi ». Leur connivence engendre des situations cocasses, mâtinées d'humour. Emma sait jouer sur la polysémie du mot «  examen », son évasion de l'hôpital est assez rocambolesque !
Toutefois, elle peut «  redevenir un diable » capricieux.
Le rebondissement qui ouvre la deuxième partie, faisant suite aux aveux d'Emma bouscule, sidère et on imagine combien le narrateur doit tomber de haut.
Le lecteur en sort si estomaqué que son empathie va glisser subrepticement en faveur du «  romancier in love » ! On subodore que celui-ci pourrait, comme Henri Calet, nous confier : «  Ne me secouez pas, je suis plein de larmes », vu les états d'âme qu'il affiche. Comment va-t-il réagir d'autant que des failles sont mises en évidence ?
Auxquelles viennent s'ajouter la jalousie, les soupçons, des différends, la différence d'âge, source d' inquiétude pour les parents de Céline, ex Emma ?
Son amour pour son «  Petit Hibou » sera-t-il assez fort pour lui pardonner ?

Dans cette partie, on découvre une autre facette de l'étudiante : «  fille rebelle », qui n' a cessé de « bosser » pour décrocher l'agrégation. Parfois désagréable, boudeuse,facétieuse, privilégiant les moments avec ses amies. Elle, qui a rêvé d'être actrice, ne jouerait-elle pas une autre partition, à l'insu de son fiancé ?

Le romancier, lui,confronté à la froideur des relations, se retrouve en proie à des atermoiements , se livre à une profonde introspection. Il se remémore leurs escapades à Capri, Trouville. Il analyse leurs paroles, les silences, s'interroge. Un vrai dilemme le taraude : quitter ou rester ? Suspense pour le lecteur. Que ferait-il dans pareil cas ?

Le narrateur radiographie la courbe de leur désir, le sien «  hospitalisé », «  stérilisé », après toutes ces désillusions aboutissant au «  charnier des amours ».Il constate que «  le bonheur se nostalgise ». On est interpellé par le champ lexical autour du mot «  triste », ainsi que celui autour du «  jeu ». Qui abuse l'autre ? Qui fait souffrir l'autre ?

C'est alors que Philippe Vilain développe une réflexion sur la création, sur le pouvoir des mots ( parfois cruels), sur l'autofiction. Il tient à préciser que ses histoires ne sont pas toujours vraies et ne cache pas son besoin d'indépendance.
N'est-il pas dangereux d'inclure dans ses romans des connaissances proches ?
A moins que raconter l'histoire du personnage forgé par Emma relève d'une catharsis pour le narrateur. Celui-ci n'a sûrement pas écrit son roman avec le stylo Mont Blanc offert par Emma, mais plutôt avec une plume d'ivoire qui a étoffé , touche par touche, le portrait complexe de son héroïne.
On reconnaît en filigrane quelques titres des romans de l'écrivain, qui connaissent un beau succès en Italie, dont celui qui a été adapté à l'écran ( Pas son genre).(2)

Philippe Vilain poursuit, avec beaucoup d'acuité et de lucidité, l'exploration d'un l'amour intense qu'il sait «  inconstant » en nous plongeant dans les méandres d'un couple atypique et ses « intermittences du coeur ». Il soulève de multiples questions : Comment sauver l'amour quand on sent l'éloignement ? Traverser le temps ? Tromper l'ennui ? Dépasser l'ordinaire et le manque de désir ? Sortir du mutisme ?
Il évoque la dépendance amoureuse, la morsure de l'absence après la séparation.
Les lieux, étant mémoire, convoquent une foison de souvenirs heureux en compagnie de Céline. Relire des textos, des lettres ravive les émotions.


Philippe Vilain offre le parcours intime d'une liaison «  chaotique », inédite, ponctuée d'une cascade de rires et de pleurs, à l'unisson des états d'âme des protagonistes.
le romancier s'avère un subtil entomologiste des coeurs et signe un roman profond, empathique qui bouscule et questionne, traversé par les thèmes de la jalousie, de la culpabilité, de la solitude de l'écrivain et son besoin de liberté, de la finalité de l'Écriture, ce « travail invisible » : «  Je me laisse écrire, pénétrer par le monde, les événements et les situations ; je n'écris pas, je suis écrit », se demandant « parfois si ce n'est pas l'amour qui l'écrit ». Nos vies seraient-elles écrites ?
Le lecteur est rassuré, Philippe Vilain n' a pas perdu le goût de l'écriture, ni son style travaillé, élaboré. En voiture,hop, embarquez avec La fille à la voiture rouge !

Note :
Pour ceux qui ont lu Confession d'un timide , on y croise C., «  l'étudiante de la Sorbonne, à la «  silhouette longiligne » dans le chapitre : Douleur d'aborder une femme.
(1) Dans REPOSE-TOI SUR MOI de Serge Joncour
(2) Pas son genre, film de Lucas Delvaux, avec Emilie Dequenne, adapté du roman éponyme de Philippe Vilain.
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L'amour c'est aléatoire, cela peut dépendre d'une phrase ou d'un geste comme de tenir une porte pour laisser passer une jeune femme.

Emma, la fille a la voiture rouge, vient d'avoir vingt ans, mais elle a connu plusieurs vies. Une fille simple, facile à vivre, alerte et remuante mais qui a des relations compliquées avec les hommes.

Ce n'est pas en lui faisant l'amour, mais le lendemain en se réveillant que le narrateur, un écrivain, sait qu'il va tomber amoureux de cette étudiante en lettres. Leur dix-neuf ans d'écart les préservent d'un jeu de la séduction artificiel. Elle sait ce qu'il pense avant qu'il ne parle tout comme il devine ce qu'elle va dire.

Elle s'inquiète de ses trous de mémoire fréquents. Un accident, un hématome sous le crâne, une opération trop dangereuse, elle est condamnée. La jeunesse ne doit pas montrer le visage de la mort, il lui faut se risquer, vivre chaque seconde avec intensité, comment occuper un temps qu'elle n'a plus.

« Les Histoires d'amour finissent mal en général » chantent les Rita Mitsouco, comment imaginer que l'histoire d'amour que nous raconte Philippe Vilain puisse résister à la différence d'âge, à l'échec, à la jalousie, au mensonge, quand les défauts de l'autre apparaissent.

Comme un médecin légiste l'auteur nous fait l'autopsie d'un amour, il dissèque chaque phase. Philippe Vilain explore les tourments d'un homme éperdument amoureux, qui va jusqu'à s'endetter pour couvrir de cadeaux la femme qu'il aime, un amour sur lequel plane en permanence l'ombre de la mort. Un homme qui pardonne tout et qui souhaite écrire un roman sur elle pour rester avec elle. Une écriture soignée, pour un roman qui explore avec justesse la conscience amoureuse.

je remercie les éditions Grasset et Babelio de m'avoir offert gracieusement ce livre.


Lien : http://www.canalblog.com/cf/..
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J'en ai mis du temps pour finir ce roman... par égard pour les éditions Grasset et l'équipe de Babélio qui m'ont sélectionnée pour recevoir ce livre lors de l'opération Masse Critique de la rentrée. Mais voilà... je n'ai pas aimé.
J'ai trouvé cette histoire d'amour languissante, et j'ose avouer qu'en refermant le livre, je me suis dit "Ouf, heureusement que cette histoire n'a duré que six ans!"
Bien évidemment, l'auteur ne pensera pas du tout la même chose tant il est évident qu'il était très épris de la jolie demoiselle qui a tant fait battre son coeur.
Le début, pourtant, m'a intriguée: tout n'était pas gagné pour qu'une telle romance voie le jour entre lui, écrivain quadragénaire trainant sa plume dans les salles de la Sorbonne, et Emma Parker, étudiante de vingt ans fraîche et insouciante. C'est alors que l'auteur vante les charmes de cet heureux hasard qui fait que des gestes, des paroles interviennent (ou pas) entre deux personnes et déclenchent (ou pas) un début de relation, et ces pages-là sont formidablement bien écrites.
Malheureusement, la suite s'enlise. le temps de la découverte de l'autre est toujours ponctué de petites anecdotes et d'agréables surprises que l'on savoure avec l'écrivain. Puis, las, comme dans la vraie vie, la routine de l'histoire d'amour rédigée nous ennuie puis nous agace. Même les rebondissements franchement imprévus ne parviennent plus à attirer l'attention. La flamme s'est éteinte...
Dommage qu'une si belle écriture se soit consacrée à la rédaction d'une histoire qui aurait pu être flamboyante mais qui restera, à mes yeux, simplement banale.
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Éditions Grasset
Parution 23 Août 2017
Tout commrnce par « L’amour, moi qui ne cesse d’écrire sur l’amour, je me demande parfois si ce n’est pas l’amour qui m’écrit, en imposant ses histoires, ses hasards et ses romans, ses bonheurs et ses mensonges. »
Et c’est à partir de ces quelques mots, que commence cette histoire d’amour, que dis-je, une passion entre Emma Parker, étudiante de vingt ans, et un écrivain de dix-neuf ans son aîné.
Leurs chemins se croisent à l’université : son lieu d’études pour elle, son lieu d’écriture de prédilection pour lui. Une étincelle. La foudre s’abat sur eux.
« Si j’étais peintre et que je devais faire un portrait d’elle, je la représenterais ainsi, de dos, en liseuse. »
Cet amour passionnel va les habiter tous deux. Des instants partagés, inoubliables.
« J’aurais voulu que le temps suspende son envol sur le lac du bois de Boulogne, j’aurais voulu que le temps s’arrête avant cette nuit où je ne savais rien. »
Jusqu’au jour où Emma révèlera qu’elle a été victime d’un accident par le passé, qui a laissé en elle son empreinte qui pourrait lui être fatale.
« … le désir de vaincre la mort, mais le souci féminin de mourir en beauté, l’élégance de faire de la mort une fin en soie. »
Cet aveu va complètement chambouler le rythme de leur relation, son intensité.
Emma devient son métronome.
« Avant de rencontrer Emma, les grandes aiguilles de mon horloge intérieure étaient mes livres ; je me situais dans le temps par rapport aux livres que j’avais écrits, me disant, pour me souvenir d’un événement particulier : « C’est l’année où j’ai publié ce roman » ou « cela se passait quand j’écrivais ce roman-là ». C’est Emma désormais qui me servait de repère, Emma qui incarnait le temps. »
Et toujours la peur en lui, par crainte de la perdre à jamais, il s’en souciait démesurément… à hauteur de son amour pour elle….
« J’avais peur des lendemains, des aubes de son absence. »
Mais tout ceci fut rapidement ébranlé lorsqu’un nouveau voile fut levé… Remettant tout en question… Comment a-t-elle pu ?
« Mythomane. Elle l’était comme on peut l’être dans la jeunesse, à l’âge où l’on se raconte des histoires, où l’imagination supplée l’expérience, à l’âge où le désir d’aventures et le besoin de rêver sont plus forts. »
Tout est alors anéanti. Ce qu’ils ont mis du temps à construire, ce qu’ils ont si passionnément partagé… il se sent trahi. Déboussolé. Assommé par ce comportement futile.
« Son mensonge avait tué mon désir en me faisant gagner son cœur ; pour ainsi dire, il m’avait castré. »
Et des jolies phrases il y en a à chaque page. Ce livre, je l’ai parsemé de post-it. Parce qu’il est lui-même parsemé de belles choses, d’intensité, d’amour, de passion, d’amitié, de tendresse. En tant que lecteur nous sommes nous aussi pris dans ce tourbillon, ce piège qui se resserre.
Tel un maestro, chef d’orchestre de la plume, Philippe Vilain exécute avec finesse, délicatesse et beaucoup de sensibilité, cette symphonie « prodigieusement virtuose de l’amour contemporaine ».
Le Cupidon de cette oeuvre m’a touché !
Un veritable coup au coeur. Et j’espère que sa flèche vous atteindra à votre tour…
Et pour conclure sur cet extrait de « Lolita » de Nabokov :
« Et je me retrouvai seul, roulant sous la pluie du jour agonisant, et les essuie-glaces étaient en pleine action, mais que pouvaient-ils contre mes larmes ? »

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critiques presse (2)
Bibliobs
23 novembre 2017
Vingt ans après avoir raconté sa liaison avec Annie Ernaux, Philippe Vilain est tombé fou amoureux d'une étudiante de 20 ans. Une liaison dangereuse.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
28 août 2017
L’écrivain se fait embobiner par sa jeune compagne. Il revient dans son livre sur les vertiges du faux-semblant et de l’amour.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"C'est un processus fatal qui me mène à l'écriture, qui s'impose, un sentiment qui me gagne, un malaise qui m'envahit, une souffrance que je ne sais pas dire, un malheur que je veux taire, un amour que j'essaie d'oublier: tout cela qui forme un hématome dans mon esprit .
Je ne décide de rien, je me laisse écrire, pénétrer par le monde, les évènements er les situations :
JE n'écris pas, JE suis écrit ....."
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Comment occuper le temps que nous n'avons plus?
Pour la majorité des vivants qui ne connaissent pas la date de leur mort, le temps est une donnée abstraite, un sentiment vague d'une durée indéterminée qui ne nous fait éprouver aucune urgence: nous avons le temps; mais pas pour les autres, les malades, les condamnés, le temps est compté, l'avenir réduit à peau de chagrin, et chaque minute doit donner la preuve d'exister, chaque jour doit être un tourbillon, comme une fête. C'est la philosophie qu'Emma avait choisie pour vivre les jours qu'il lui restait.Elle voulait tout faire, tout voir, tout vivre; même dans son sommeil, elle s'agitait, pour ne pas rester inoccupée. Emma débordait d'énergie. Son insouciance me subjuguait. Il fallait qu'elle s'étourdisse.
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Pour la majorité des vivants qui ne connaissent pas la date de leur mort, le temps est une donnée abstraite,un sentiment vague d'une durée indéterminée qui ne nous fait éprouver aucune urgence, nous avons le temps; mais pour les autres,les malades, les condamnés, le temps est compté, l'avenir réduit à peau de chagrin,et chaque minute doit donner la preuve d'exister, chaque jour doit être un tourbillon, comme une fête
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Pendant que j'y suis, il faut que je dise quelques mots de la réputation de don Juan que mes romans m'ont forgée, car cette précision expliquera le rapport que certaines femmes ont avec moi, notamment, les conséquences que cette réputation a parfois sur leur comportement jaloux. Il est vrai que je me suis fait passer dans mes romans pour un infâme homme à femmes, un don Juan que je ne crois pas être - mauvaise réputation qui, sans jamais m'empêcher de rencontrer des femmes, inquiète les plus conformistes, ou bien affecte parfois ma relation avec les autres, plus téméraires, en y injectant suspicion, méfiance et jalousie. Vivre avec un écrivain, ce n'est pas seulement vivre avec la peur, ou le désir, de voir son histoire révélée, c'est aussi vivre avec le passé de l'autre déguisé dans des personnages, avec ses fantômes et ses fantasmes imprimés dans des livres. Toutes les femmes ne le supportent pas, d'autant moins quand ces fantômes ont le visage de jolies créatures et que ces fantasmes trahissent des passions charnelles. Cette réputation m'effrayait depuis que je connaissais Emma, mais le mal était fait, et il était puéril de chercher à démentir : j'étais un don Juan méprisable puisque je m'étais peint sous ce masque et que l'on me percevait ainsi. L'écriture avait fait de moi un personnage que je n'aimais pas. (p 102-103)
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Sa solitude elle la chérissait même, comme tout ceux qui ont le pouvoir de la rompre quand ils le décident.
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La Malédiction de la Madone de Philippe Vilain aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/la-malediction-de-la-madone.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsrobertlaffont
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