La Fille aux yeux de Botticelli

Herbert Lieberman m'avait fort impressionnée par son roman Nécropolis, lu il y a déjà quelques années. Et dès lors, sur cette impulsion, je m'étais procuré une série de ses polars dans une librairie d'occasion; La fille aux yeux de Botticelli faisait partie de cette fournée.
Pas aussi percutant que Nécropolis ni aussi haletant, le récit se lit facilement et on se laisse porter par l'intrigue originale d'un tueur en série porté sur la lacération des peintures de Botticelli dans les musées, fasciste à ses heures, et fétichiste des yeux. Et pas de fin limier pour résoudre l'enquête, seulement l'entêtement d'un conservateur du MOMA, entraîné bien malgré lui dans un chassé-croisé meurtrier autour des oeuvres d'art du célèbre peintre de la Renaissance.
J'ai particulièrement apprécié les pages décrivant les dessous de la tenue d'une exposition muséale d'envergure mais moins aimé la fin, précipitée et invraisemblable.

New York, le Metropolitan Museum s'apprête à organiser une grande exposition des oeuvres de Botticelli à l'occasion du 550ème anniversaire de la naissance du peintre.
Alors que le Dr Manship conservateur au MET parcourt le monde entier pour réunir les toiles de sa future exposition, certaines d'entres elles sont horriblement mutilées.
Manship va également essayer de persuader une jeune italienne descendante directe de Simonetta la muse de Botticelli de venir à New York pour participer à la grande soirée de vernissage de l'exposition.
Mais non seulement la jeune femme n'y est pas décidée, mais elle disparait de façon plus que mystérieuse.
Quel lien peut-il y avoir entre la personne qui lacère de manière si sauvage les tableaux de Botticelli, cette jeune femme disparue, et un noble italien nostalgique de Mussolini et son régime descendant de l'une des plus importantes familles remontant à la Florence des Médicis ?
Le Dr Manship devra faire appel à toute son intuition s'il veut sauver à la fois son exposition, les tableaux de Botticelli et même sa propre vie
Un bon polar qui nous fait revisiter l'oeuvre du grand maître de la Renaissance.

Petit bémol à mon admiration pour Liebermann, celui-ci ne m'a pas absorbée au même titre que Necropolis ou que La Nuit du Solstice.

Les personnages sont pourtant bien campés, mais peut-être trop bien justement : le méchant se reconnaît tout de suite, la pauvre victime à venir porte déjà le parfum du martyre et le beau sauveur resplendit dès le début.

Voilà, la déception est là : on devine la distribution des rôles, et rien dans le déroulement de l'histoire ne vient démentir ce qui crève les yeux. Au fond, Liebermann a perdu ici sa touche de noirceur qui me touche dans ses livres lorsque je découvre avec stupeur qu'"il a osé!"

Mais New York est toujours au rendez-vous, et les voyages en Italie sont beaux.

Très bon roman policier que "la fille aux yeux de Botticelli".
Herbert Lieberman nous plonge dans le milieu de l'art et plus précisément dans celui des musée. Alors que le Dr Manship prépare la plus grande rétrospective de Botticelli jamais organisé voici que des toiles se font agressées et que des femmes se font tuées. Quel est le lien entre ces différents évènements et comment notre héro va-t-il sauver la demoiselle en détresse et son exposition.
Nous nous prenons au jeu du roman et nous nous interrogeons sur comment vont se résoudre les meurtres et massacres de d'oeuvre d'art. Quel est leur auteur mais surtout quel est la raison de ses actes. Nous plongeons petit à petit dans la psychée d'un homme à l'esprit tortueux qu'il faudra arrêter.

L'idée est bonne : un thriller dans le milieu de l'art.
Mais que c'est fatigant à lire ! Trop...manichéen, trop sans surprise et surtout trop mal écrit. Fin de lecture à la page 124 !