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EAN : 9782702144497
368 pages
Calmann-Lévy (22/01/2014)
2.61/5   14 notes
Résumé :
Guy Ableman, écrivain de son état, est fou de sa femme Vanessa, une rousse éblouissante, perpétuellement en colère. L’ennui c’est que, depuis le premier jour, il est fou de la non moins séduisante mère de Vanessa, Poppy. Pareilles à des sœurs plutôt qu’à une mère et une fille, elles forment un tandem volcanique : si elles lui inspirent les scènes les plus farfelues, elles le perturbent au point qu’il ne peut plus écrire une ligne. Non que Guy fût très lu ces jours-c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Zoo Time », Bloomsbury, 2012 (en français, « La Grande Ménagerie », Calmann-Lévy, 2014), est un ouvrage écrit par Howard Jacobson, auteur britannique né en 1942 et connu pour sa judéité. Couronné par le prix Bollinger Everyman Wodehouse 2013, prix qui récompense le meilleur livre comique britannique, « La Grande Ménagerie » a déchainé la critique, quasi-unanime à encenser l'ouvrage.

L'histoire ? Guy Ableman, écrivain de son état, est fou de sa femme Vanessa, une rousse éblouissante, perpétuellement en colère. L'ennui c'est que, depuis le premier jour, il est fou de la non moins séduisante mère de Vanessa, Poppy. Pareilles à des soeurs plutôt qu'à une mère et une fille, elles forment un tandem volcanique : si elles lui inspirent les scènes les plus farfelues, elles le perturbent au point qu'il ne peut plus écrire une ligne. Non que Guy fût très lu ces jours-ci. Non que quiconque lise quoi que ce soit non plus. D'ailleurs, Guy en est convaincu, la lecture, c'est fini. La littérature aussi. Son éditeur est du même avis, il s'est suicidé. Son agent ? Aux abonnés absents. Entre-temps Vanessa a décidé d'écrire. Guy ne s'attend pas à ce qu'elle termine son oeuvre, ni même qu'elle la commence, mais il en perd le sommeil. Peut-être est-il l'heure pour lui de révéler sa flamme à Poppy ? Si le roman est mort, le désir existe toujours ! Et il se pourrait bien que ce désir lui permette d'écrire un grand bouquin.

Mon analyse : Howard Jacobson à vomi 367 pages écoeurantes, inondant le lecteur d'un spleen provoqué par une société qu'il haït, mettant en scène des personnages sans épaisseur, parsemant de temps à autre son texte de mots recherchés, comme pour « faire écrivain », ou de sexe, comme pour « faire tendance » ou de suicides, probablement pour nous tenir éveillés. Les chapitres s'enchainent dans un illogisme total, sans rapport les uns avec les autres. Bref, vous lisez un ouvrage déconstruit. Mais, y a-t-il seulement une réelle histoire ? L'auteur dit tout et son contraire (cf. ma citation), déjanté qu'il est face à ce monde qui lui rit au visage. le monde de l'édition et de la littérature ? Il en dresse un portrait acide, du type « tous des pourris ». Son écriture aussi douce qu'un jus de citron vert avalé à jeun, grinçante, maculée d'humour noir, vous entraine malgré vous dans une direction impossible. Critique de moeurs, réflexion sur le temps, farce tragicomique sur la difficulté d'écrire ? Perturbé, torturé, d'une causticité obsessionnelle, Howard Jacobson a pondu avec « La Grande Ménagerie », un livre ennuyeux et illisible : j'ai tenté de résister mais j'ai refermé le livre à la page 106. Désolé, mais ça ne mérite pas plus d'une étoile.
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Je ne suis pas certaine d'avoir aimé ce livre. Cela dit, je suis sûre de ne pas l'avoir détesté non plus…
Lecture en demi-teinte, donc.

Pas réussi à me passionner pour les états d'âmes de ce narrateur-écrivain obsédé par sa belle-mère (obsédé tout court d'ailleurs) et confronté au « grand déclin » du monde littéraire.

Des qualités pourtant, à commencer par l'écriture, percutante, teintée d'un humour très grinçant et un vrai sens de la formule, une analyse intéressante du milieu littéraire londonien, une vision toute personnelle de l'amour conjugal, mais le tout tourne un peu trop autour du nombril du monsieur pour que je réussisse à me passionner pour sa cause.

D'ailleurs, il le reconnaît lui-même : « Difficile d'être altruiste. La première personne commence à manquer à un écrivain tel que moi si un récit à la troisième personne s'étire sur plus de deux paragraphes ou, pire encore, un chapitre. Il, lui,son,…Pourquoi se donner tant de peine quand je, moi, mon existent ? » ( P.140)

Du talent ? Assurément
Ma tasse de thé ? Pas complètement...

Challenge Multi-défis 2017
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Seulement deux étoiles pour un roman qui a reçu le prix Bollinger Everyman Wodehouse qui récompense le meilleur livre comique britannique ? Seulement deux étoiles pour un roman qualifié de "chef-d'oeuvre" par le Times ? Qu'avez-vous à écrire pour votre défense ? J'invoquerai la liberté du lecteur et son droit à ne pas adhérer à un récit. le héros de notre histoire, Guy Ableman, est un écrivain dont l'oeuvre où le sexe a la part belle n'a plus les faveurs du public. La faute à notre société qui n'accorde plus d'importance à la littérature à moins que le récit soit assez simple pour être lu par un singe. Facteur de perturbation important aussi pour notre héros, il aime sa femme mais aussi sa belle-mère : deux rousses incendiaires.
Nous suivons le chemin de croix de notre narrateur de salons littéraires au fond du bush australien, ses errements pour trouver la recette du roman qui se vend sans pour autant se conformer au goût du public et au fil des pages, nous rencontrons des passages vraiment drôles, surtout quand il décrit sa famille qui tient un magasin de vêtements de luxe.
Beaucoup de remarques sur la désaffection de notre monde moderne pour les livres sont poussées à leur paroxysme jusqu'à devenir comiques, le lecteur sent que l'auteur connaît le monde de l'édition et se délecte à le caricaturer. de nombreux éléments auraient pu me faire aimer ce roman mais je crois que la surenchère dans les situations, la relégation de la littérature à des applications pour Iphone, les atermoiements avec la belle-mère ont fini par avoir raison de ma patience.
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Guy a tout pour être heureux : une femme magnifique, Vanessa, dont il est fou et il a réussi a devenir écrivain ce dont il a toujours voulu. Seulement voilà, bien que fou de sa femme il l'est également de sa belle-mère, Poppy depuis le premier jour qu'il l'a vu. de plus il n'est plus lu, ses romans sont enlevés peu à peu des rayons des librairies et il est en panne d'inspiration. S'ajoute à cela le suicide de son éditeur, son agent qui prend ses distances ou encore sa femme qui a décidé elle aussi de se mettre à écrire. Guy ne sait plus trop où il en est et surtout il ne croit plus à la littérature...

Dans La grande ménagerie on se trouve face à un personnage complexe : Guy Ableman. Torturé par le désir qu'il a pour sa belle-mère, il faut dire que mère et fille sont des plus complices et ne vivent presque pas l'une sans l'autre, il ne pense qu'à elle, qu'à ses plus fous fantasmes avec elle et en est perturbé. Perturbé par l'effet qu'elle produit sur lui mais également par le fait qu'il n'arrive plus du coup à écrire une seule ligne pour son prochain roman. Perturbé... le lecteur l'est également face à cette attitude, avec gêne on se retrouve un peu dans une position de voyeurisme face à ces révélations que Guy assume totalement.

L'autre part importante de ce roman est la position de Guy pour la lecture. Bien qu'écrivain, pour lui la littérature est finie, plus personne ne lit et les livres n'ont donc plus d'avenir.

En tant que lecteur, c'est assez déroutant d'être "confronté" à cela. On ressent presque une réelle fureur masquée par des propos acerbes et parfois même de l'humour noir. le personnage, et l'auteur par la même occasion, ne mâche pas ses mots concernant cette disparition de la lecture.

Dans La grande ménagerie, Howard Jacobson use de mots francs et même chocs et au travers de son personnage et parle librement de l'avenir du livre. Avec un peu de gêne, l'auteur arrive même parfois à nous faire culpabiliser devant la perspicacité de ses propos.
La grande ménagerie est un roman passionnant par la force de ses personnages et de l'écriture d'Howard Jacobson.
Lien : http://www.ptitblog.net/livr..
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La grande ménagerie de Howard Jacobson

Ce roman a reçu le prix Bollinger Everyman Wodehouse 2013 récompensant le meilleur livre comique britannique.

J'adore rire. J'adore l'humour britannique. Ce roman ne m'a pas fait sourire. J'en ai abandonné la lecture dès le chapitre trois.
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critiques presse (1)
LaPresse
08 avril 2014
Rires assurés. Parfois aux éclats. Parfois aux larmes. Souvent jaune.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
page 80 [...] L'art est renoncement, a dit un jour quelqu'un. Voici un autre point de vue. L'art est un vice. Je n'étais pas le premier à le penser. La décadence n'est pas une idée nouvelle. Mais notre époque n'est pas décadente. La défaite n'est pas la décadence ; la mort non plus ; même les talk-shows ne sont pas la décadence. Nous étions trop inertes pour être décadents. La littérature crevait du manque, pas de l'excès ; de la prudence, pas de la malice. Pouvais-je y ré-instiller un peu de transgression ? En avais-je assez dans le pantalon pour déboucler ma ceinture devant les forces du grand dieu du Politiquement Correct et tout déballer au vent ?
Quant à la question d'éthique -était-il convenable pour un homme de peloter la mère de son épouse ?-, elle se dissolvait dans la perspective d'en tirer un livre. [...] Plus un livre d'une espèce ou d'une autre était superflu par rapport aux nécessités culturelles, plus on en écrivait. Les livres que personne ne voulait lire étaient une véritable épidémie. [...]
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– Qui dit que j'adore la littérature? demanda-t-il avec irritation. Il y a des livres que j'aime lire. D'autres non. Que voulez-vous que je fasse des cancans sur ceux qui les écrivent?
– Rien. Mais je ne parlais pas de cancans.
– De quoi alors?
Bonne question. J'agitai les doigts dans l'air poussiéreux de sa bibliothèque.
– Le processus...l'activité...l'état dans lequel on écrit.
– Je répète ce que je viens de vous dire. Qu'est-ce que j'ai à faire de tout ça? Quand je lis le livre, ça fait belle lurette qu'il a été écrit. Le livre m'appartient désormais.
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De toutes façons nous étions finis. Les comiques avaient pris le relais. Les meilleurs d'entre eux travaillaient à partir de textes qui auraient aussi bien pu faire de brefs romans satiriques; leur regard était celui du romancier, ils apprécient le rythme de la langue, ils déployaient exagération et chute du sublime au ridicule tout comme nous, ils écorchaient, surprenaient et rattrapaient le rire au vol au moment où il menaçait de se fracasser dans l'effroi. Ils étaient prévisibles, suffisants et prétentieux, aussi, mais qui ne l'était pas? En plus, ils avaient un public captif. Où étaient passés tous les lecteurs? N'était-ce pas évident? Ils regardaient les comiques de stand-up.
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- Les romanciers cheminent vers le sens.() La génération des blogueurs sait ce qu'elle veut dire avant de le dire, continua-t-il. Pour eux, écrire c'est affirmer une opinion. Au bout du compte, c'est la seule utilité qu'ils trouvent aux mots. Mes propres enfants me demandent constamment ce que je veux dire. Ils veulent savoir où je veux en venir. Ils demandent à quoi servent les livres que je publie. De quoi ils parlent papa? Dis-nous, comme ça on n'aura pas à les lire.
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[...] Jour après jour, livre après livre, le romancier disparait des rayonnages des bibliothèques publiques, des vitrines des librairies, des souvenirs de ses lecteurs autrefois fidèles
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