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EAN : 9791090627451
432 pages
Editions du chat noir (01/05/2014)
4.17/5   18 notes
Résumé :
Harald était un vampire psychique heureux jusqu’à ce qu’une pénurie énergétique frappe les cadavres dont il se nourrit, mettant sa santé en péril. Très vite, il constate que ces dépouilles ont des organes aberrants et le mystère s’épaissit encore lorsque ses homologues buveurs de sang tentent, sans raison apparente, de stopper ses recherches. Avec l’aide d'amis, Harald découvre qu’il n’est pas seul victime de phénomènes pour le moins étranges : au même moment, Glasg... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
A chaque fois que je plonge dans un livre de cette maison d'édition, celle du Chat noir, je sais que je ne vais pas être déçue. C'est une certitude et avec « La Nuit des Coeurs Froids, j'ai été plus que ravie, d'où le gros coeur juste au-dessus ! Sans le savoir, je suis tombée sur mon premier livre sur le thème Steampunk et j'adore ! En plus la couverture représentant plusieurs scènes et très très belle.

Débutons à Glasgow, avec un prologue plus qu'alléchant, ne mettant que le IL en avant. Mais qui est ce IL ? Quelle est sa force ? Son pouvoir ? Nous ne le saurons que tard, bien plus tard, en attendant, nous faisons la connaissance d'un provençal du prénom d'Antoine. Un archiviste qui vient en ces lieux pour y passer des vacances bien méritées. La pension où il va loger est tenue par un couple particulier, mais grâce à eux, il va avoir des adresses à visiter, dont le fameux « Lost Castle », le magnifique château de cette petite ville. Lors de sa visite, il va en oublier son ordigraphe, ce qui va l'amener à y revenir, mais pas de la meilleure façon qui soit. Durant ce temps, Harald, un vampire psychique – pour info, j'ADORE ce personnage – semble plus troublé qu'il ne devrait l'être. Cet homme ne tue pas les humains pour se nourrir, non, il attend leur mort naturelle et vient s'imprégner de leur essence afin de vivre comme il se doit. Malheureusement, les cadavres ne lui sont plus d'aucun secours. Ils semblent se fermer à son esprit et ne lui apportent plus la nourriture nécessaire pour vivre. Obliger de faire lui-même ses propres recherches, Harald va devenir le pion d'un jeu à l'échelle mondiale et accessoirement mettre en colère Erwan, un spectre rodant dans le cimetière où notre vampire fait ses courses. Mais bien entendu, s'il n'y avait que ces lignes directrices, le livre ne serait probablement pas aussi intéressant et nous continuons le début du livre avec l'inspecteur Pétrovitch et son adjoint Rastaclous qui vont devoir trouver pourquoi les gens de Glasgow se donnent la mort sans aucune raison apparente. Et lorsque j'écris sans raison, ils ont tout pour être heureux.

Mystères et boules de gommes ! Suicides, morts qui se dénaturent, sang qui mute sans causes plausibles. Que de mystères qui ne doivent pas rester sans réponses et des réponses, nous en auront. Mais ne nous pressons pas, car pour ma part, j'ai adoré – c'est un mot qui va revenir régulièrement, déjà depuis le début – la manière dont les personnages entrent en scène, pour arriver à un même chemin. Chacun va avoir ses propres ennuis, ses propres rencontres, sa vision des événements. Les informations vont se compléter, ou au contraire nous faire prendre une autre route, avec détour de préférence, nous emmener à CE point qu'ils doivent tous atteindre d'une manière ou d'une autre. Aucun des personnages, dont je parlerais juste après, ne provient de la même époque, des mêmes lieux. Aucun d'entre eux ne voient ce qui leur tombent dessus, ne pensant pas qu'il s'agit d'un bout de ciel qui leur tombe sur la tête, alors qu'en fait, au moment où ils vont lever les yeux, c'est déjà trop tard.

Parlons des personnages et je vais les prendre par ordre d'apparition, en quelque sorte. Antoine est donc archiviste, il est en vacances et vient pour se reposer. Manque de bol, il va se retrouver dans une guerre sans le savoir, sans connaitre ce qu'il doit faire le jour J. Son métier m'a étonné – car je ne vous ai donné qu'une partie de son travail – mais la page suivante, j'ai bien compris pourquoi il travaillait ainsi. Il à beaucoup de curiosité envers les sciences, le surnaturel, borné, surtout envers Harald. Lorsqu'il à une idée derrière la tête, il ne l'a pas ailleurs, ce qui le rend égoïste par moment, mais cela ne dure pas vraiment.

Mes préférés sont Harald aux doigts dorés et son cher Mouscarpion. Lorsque le premier est un vampire déjanté, parlant de tout et de rien à son mobilier, le second est un métamorphe qui l'aide en étant près de lui, le soutenant dans ses diverses positions. Mouscarpion est près à donner sa vie à cet homme, mais l'inverse est vrai également. La souffrance de l'un est automatiquement ressenti par l'autre et voir notre petite chauve-souris faire de son mieux pour remonter le moral de notre vampire et inversement est adorable –même si aucun des deux n'aimerait ce terme pour eux deux. Un amour père/fils qui est très fort. Leur lien les amène à se parler souvent par la pensée et les répliques de Mouscarpion, bien que plus courtes, donne énormément d'humour, sans compter la façon dont se comporte Harald. Ce dernier est très attachant, pas parce que sa folie l'isole quelque peu, mais parce qu'il à une prestance, un savoir-faire – il faut le voir découper les cadavres – et une manière d'appréhender sa vie sans avoir besoin du regard des autres.

Je continue avec Petrovitch et Rastaclous, nos chers inspecteur et adjoint. Démunis face au taux de suicidés en hausse perpétuelle, ils sont tous les deux ouverts à beaucoup de propositions concernant leur problème, mais lorsque le premier se retrouve en face de Nicolas Flamel, le doute subsiste. Il faut se mettre à l'esprit que Petrovitch est comme qui dirait bourru, mais il cache un coeur énorme. Entre les deux hommes, il existe une amitié en plus de leur travaille qui leur confère du respect mutuel. Ah Nicolas et Cie ! Cet homme est une véritable source d'informations, sans oublier ceux qui sont avec lui, dont je tairais le nom ici. Il aime jouer, il aime découvrir et par-dessus tout, il aime garder des informations importantes pour ne les donner qu'à la fin. Il est très prétentieux par contre, la modestie ne l'étouffe pas. Un petit mot sur Pétunia, une jeune femme dont sa particularité va servir, même si elle l'a mal vécu dans sa tribu. Journaliste, elle cherche la petite bête, veux tout savoir, curieuse, encore plus qu'Antoine, lorsque les deux vont se trouver sur le même chemin, qu'ils le veuillent ou non, ils vont s'entraider. Elle est rayonnante et même dans la peur, elle arrive encore à faire de l'humour à petite dose. Son langage m'a fait mourir de rire et lorsque notre provençal la rattrape, j'imagine la tête de la jeune femme, fou rire garantie. Un petit dernier pour la route. Il s'agit de Baraufrond. Avec les descriptions de l'auteure, j'ai vraiment très bien imaginé à quoi lui et ses semblables ressemblaient. Ils sont des amis improbables d'Harald et il le leur rend bien. Loyauté, amitié, ce ne sont pas des mots vains, lorsque le danger rôde, lorsque la vie de l'un d'entre eux est en cause, les actes sont là pour montrer que cette amitié forte intervient et que cette appartenance à deux clans rivaux n'existe pas. Ils s'entraident dans les coups les plus durs et vont se « donner la main » lors de la grande bataille.

L'univers est fascinant, les mots, la création des instruments utilisés, des appareils et machines décrites. La façon dont les personnages, surtout Harald, sont en décalé complet par rapport à… Non, en fait tous les personnages sont en décalés et j'ai adoré. C'est un monde où la magie, les sciences, les dispositifs à vapeur, les robots, la fiction et le surnaturel se mêlent. Dès le départ, j'ai été complètement happé par l'ensemble complet. Sans oublier le nombre incalculable de races qui existent, dont les vampires cités en 4eme de couverture et dont ils ne sont, aux yeux des humains, qu'un simple mythe. J'ai adoré le fait que nous, pauvres petits humains qui nous suicidons les uns après les autres, croient en toutes les autres races, mais eux ? Non, jamais de la vie voyons ! La quête est complétée à la fin, mais vraiment à la fin du livre, un véritable moment de surprises et de compréhension. Toutes les pièces du puzzle se sont imbriquées pour que nous, lecteur avides de connaissance, puissions enfin avoir le but et les enjeux finaux.

Le travail fourni par l'auteure est colossal, autant dans les descriptions des lieux, mécanismes, mais aussi dans les personnages. le texte est très riche, les interludes sont tous simplement parfait. Par contre, niveau sadisme, Esther Brassac se pose bien en maitresse des lieux. Je pense essentiellement à Antoine et le rôle qu'il doit tenir, dont nous ne savons rien et nous ne l'apprenons qu'une fois qu'il est en place, et encore. GRrrrrrr voila ce que j'en dit, la patience est une vertu que je n'ai pas, mdr. Dans tous les cas, je suis très heureuse d'avoir été menée en bateau par moment, de mettre fait perdre dans un brouillard sans nom à d'autres et de pouvoir traverser des couloirs sombres pour atteindre les Coeurs Froids, car je ne pensais ABSOLUMENT pas à ce qu'ils soient ça ! En bref, je vous recommande ce livre, je le fais rarement, mais c'est un véritable petit bijou de rebondissements, de cachotteries, de voyages imprévus. de nouvelles portes s'ouvrent sur l'avenir incertain de Glasgow et j'ai ADORE y plonger tête la première. A qui le tour ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-nuit-des-coeurs-froids-esther-brassac-a108797762
Lien : http://chroniqueslivresques...
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J'ai fait la connaissance des Editions du Chat Noir à la Foire du Livre de Bruxelles. Leur stand m'a de suite attiré : sobre, un rien mystérieux et présentant une sélection de livres aux couvertures qui vous invitent à les lire (chapeau aux illustrateurs et maquettistes).
Après avoir discuté un moment avec la personne préposée au stand, ce dernier me conseilla finalement "La nuit des coeurs froids" de par son côté Steampunk.

Ce roman est le premier qu'a écrit Esther Brassac et franchement j'ai bien aimé. Sa plume est riche, franche, drôle et décalée. Elle maîtrise la langue et détourne de façon comique des mots communs : juiphes, chréstians, ordigraphe... Ses jurons sont également coquasses.

Mélanger le fantastique et le Steampunk peut être un exercice périlleux et complexe mais il faut avouer que l'auteure s'en tire bien. L'univers dépeint ici nous présente un monde où loups-garous, elfes et gargouilles côtoient sans (trop) de problèmes les humains et où certaines technologies, à vapeur ou autres, mêlent avec succès la magie à leurs rouages. le tout donne une vision unique d'un univers fantastico-steampunk plutôt original. J'avais parfois l'impression de voir les images d'un jeu vidéo ou d'une BD, pas mal...

Mention spéciale aux multiples personnages qui peuplent ces décors et qui se révèlent complètement barrés!
On y trouve pêle-mêle Harald, un vampire psychique solitaire qui discoure avec les objets qui l'entourent; Pétunia, une gargouille journaliste qui cause un langage bien à elle et particulièrement difficile à comprendre (j'avoue que de temps en temps je devais relire 2x la phrase pour en saisir le sens, pas évident!); Nicolas Flamel, alchimiste immortel à la chevelure plus longue et vivace que sa longévité...
Bref, une belle palette de weirdos! Ah oui, j'ai aussi adoré Mouscarpion, le petit familier (un métamorphe pour être précis) de Harald, trognon à souhait avec son petit bug de la parole!

Question intrigue, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur se perdait elle-même de temps en temps dans l'imbroglio de ses histoires.
On y retrouve clairement 3 groupes de personnages qui vont vivre leurs aventures en des endroits (voir des époques!) différents : Nicolas Flamel et Antoine le provençal, Harald et Baraufrond le karmonstraque, et Petrovich le flic bougon avec son adjoint Rastaclou le loup-garou. Chaque groupe va enquêter de son côté sur les mystérieux événements qui assombrissent Glasgow pour finir par tous se rejoindre pour le grand final.

Au final, j'ai bien apprécié cette lecture même si je ne l'ai pas dévorée.
Mais je suis curieux de voir ce qu'Esther Brassac va nous concocter la prochaine fois.

note : 7/10
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Merci aux éditions du Chat noir pour cette découverte.

A travers ce roman nous suivons divers personnages haut en couleur et plein de surprises ! Harald , le vampire psychique qui discute avec son mobilier, son petit compagnon métamorphe Mouscarpion, Antoine, touriste venu passer quelques jours à Glasgow et qui se retrouvera dans les situations les plus inattendues, Nicolas Flamel, alchimiste connu pour avoir découvert la pierre philosophale, Pétunia, la goule journaliste au langage improbable, Pétrovitch, lieutenant de police émérite et son coéquipier Rastaclous, loup-garou et fin observateur.
Vous pouvez déjà constater que les personnages sont variés et promettent un déroulement des plus inattendu...

J'avoue avoir mis du temps à entrer réellement dans ma lecture, pourtant l'univers m'intéressait, les personnages sont atypiques et fascinants, le style me plaisait, mais je ne sais pas, j'ai vraiment été happé par le monde qu'à pu créer l'auteure au bout de 170 pages... quand les choses commencent à réellement prendre forme, quand un lien vient se créer entre les personnages et leurs investigations personnelles. Je sais bien qu'il faut présenter les personnages, l'univers, la trame, bref la diégèse du roman mais à un moment j'ai trouvé que ça devenait redondant. Heureusement l'auteure à su rattraper mon intérêt au vol !

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'intrigue est complexe, je ne suis pas certaine d'en avoir saisi toutes les subtilités, même le prologue lu, quelques détails alchimiques m'ont échappé, cela ne m'a pas empêché d'apprécier l'univers et l'histoire. Un monde Steampunk mêlant robotique, mécanique à vapeur, science, magie et surnaturel, en effet les loup-garou, elfes, mages et autres créatures mythiques vivent en harmonie avec les humains, sauf peut-être les gargouilles et les goules (en général) et puis les vampires sont, comme pour nous, un mythe improbable, qui fait peur mais auquel personne ne croit réellement, ce qui leur convient plutôt bien... aux vampires !
Ce que l'on ne sait pas encore c'est que d'autres forces mythiques sont en places et fomentent un plan afin de revenir sur le devant de la scène, dans quel but, à quelles fins ? C'est ce que cherchent à découvrir nos multiples héros au fils des pages et nous les suivons avec intérêt et impatience, pour découvrir le fin mot de l'histoire qui nous sera révélé par « miettes » jusqu'à la dernière page ! Et après on dit que les auteurs ne sont pas sadiques...

La plume de l'auteure est travaillée, recherchée, complexe par moment, drôle et dramatique, j'ai eu un petit souci de rythme mais dans la globalité c'est très complet, l'auteur répond aux attentes du lecteur avec un suspense digne d'un brouillard épais d'hiver, parfois on pense qu'une information va être lâchée et finalement... on en sort frustré à l'instar d'Antoine qui sait, avoir un rôle important à jouer dans l'horreur qui se dessine mais, Nicolas refuse de lui en dire plus... comment faire face à son destin sans indices ?! Et bien, j'ai envie de dire... comme tout le monde en affrontant sa réalité, en se fiant à son coeur sans oublier sa raison, c'est en effet très frustrant pour le lecteur de n'avoir que des parcelles d'informations venant de chaque personnages, mais il est vrai que Nicolas Flamel bat tout les records !!

J'ai apprécié le côté décalé des personnages comme Harald et Pétunia, ils m'ont souvent fait rire et c'est appréciable car il y a aussi des passages très sombres , ça équilibre donc la balance. Et puis il faut avouer qu'un vampire qui discoure avec son mobilier ça prête sincèrement à sourire, surtout lorsqu'il en attend une réponse ou une action ! Et la goule qui utilise un lange improbable, que s'en devient parfois incompréhensible, on a envie (enfin moi), comme Antoine de la reprendre pour certaines expressions et au final on s'y fait et on se demande ce qu'elle va bien pouvoir inventer de nouveau la prochaine fois que notre lecture croisera son chemin !
J'ai aussi un petit coup de coeur pour Mouscarpion, la petite chauve-souris/rat d'Harald, il est vraiment adorable, comment ne pas craquer pour cette petite créature prête à tout pour le bonheur de son créateur !
On ne peut pas dire que je me sois particulièrement attaché aux personnages mais ça m'a plu de les suivre dans leurs enquêtes et de découvrir ce qu'il en retournait de ces suicides et humains mutants (cf quatrième de couv')


En conclusion, un univers fascinant, une histoire complexe et intéressante, des personnages drôles, parfois touchants, toujours investis, je regrette juste de ne pas avoir intégrer l'univers plus vite, je pense que j'aurais davantage apprécié les personnages qui nous sont présentés dans ces chapitres. J'ai apprécié le style de l'auteure, j'avoue avoir remarqué quelques coquilles par-ci, par-là mais rien de dramatique ou foncièrement gênant pour la lecture. J'ai également aimé le mélange des genres, le steampunk, que je ne connais que très peu et le paranormal, que je connais déjà beaucoup plus, les deux forment un mélange détonnant plein de surprises, de rebondissements et de situations inattendues. Un peu de voyage spatio-temporel apportant une touche de SF, genre que je ne lis absolument pas, mais qui ici sert l'histoire à merveille, comme chaque détails apportés par l'auteure ! Une lecture qui m'a plu et que je vous recommande !
Lien : http://www.tsuki-books.com/2..
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La Nuit des coeurs froids traînait dans ma PAL depuis un petit moment déjà et je me suis enfin décidé à le lire. J'ai passé un excellent moment de lecture même si ce roman n'est pas un coup de coeur pour moi.

Esther Brassac a déjà une très grande qualité: elle écrit vraiment bien et c'est important de le souligner dans un monde de l'édition qui publie parfois un peu tout et n'importe quoi. Elle a un style parfois désuet, que j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié. Elle ne cède pas à la facilité et écrit de la bonne fantasy.

Ensuite elle a su créer un monde, un univers dans lequel j'ai eu plaisir à m'immerger. Ses personnages prennent place dans un univers où le steampunk le dispute à la fantasy la plus pure avec son lot de loups-garous, vampires, goules et autres bestioles délicieuses. Et ça marche vraiment bien. Son petit monde m'a fait un peu penser à celui de Harry Potter dans lequel humains et bizarreries se côtoient tout à fait normalement. Ainsi on trouve des scientimagistères, des bureaux aux noms tous plus étranges les uns que les autres. La police fait équipe avec des lycans, Les châteaux sont magiques et les goules sont reporters!

Enfin, Esther Brassac développe des personnages loufoques auxquels je me suis attachée. Il y a d'abord Harald le vampire romantique et solitaire qui préfère se nourrir des âmes des morts plutôt que du sang des vivants; Pétunia la goule aux robes à pois qui utilise un langage à la fois châtié et délicieusement désuet; Irvine le policier, collectionneur honteux de papillons, moustachu et soupe au lait ou encore Nicolas Flamel, malicieux et facétieux, tels qu'on se l'imagine. Bref, cette galerie de personnages est un vrai régal et j'ai plusieurs fois ri à la lecture de dialogues bien sentis ou de situations cocasses.

Concernant l'intrigue, l'auteur imagine que du jour au lendemain, les suicides se multiplient sans raison. Une mystérieuse force pousse les gens à en finir tandis qu'Harald, de son côté, constate que les organes des cadavres se changent en métal après plusieurs jours d'inhumation. Et si tout était lié? Antoine, un touriste venu passer ses vacances en Écosse, va devenir enquêteur malgré lui aux côté d'un vampire psychique et d'un flic à bout!

L'auteur prend le temps pour développer son intrigue. Elle place tous ses éléments à commencer par ses personnages qui auront tous un rôle crucial dans l'affaire. Si le début du roman m'a enjouée, j'ai trouvé la fin un peu longue et embrouillée et je n'ai pas tout compris au dénouement. Cependant, j'ai adoré suivre les aventures des personnages et les rebondissements sont nombreux. Il n'y a aucun temps mort dans le récit.

Avec La Nuit des coeurs froids, Esther Brassac signe un roman enlevé et loufoque. A découvrir!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Si vous ne connaissez pas le style Steampunk vous y trouverez tous les bons ingrédients de ce genre littéraire fantasy ,science , de l'anticipation....des personnages hauts en couleur, des vampires sympathiques, Pétunia une charmante goule journaliste , qui, si elle parle comme elle écrit m'aurait donnée envie de lire les journaux. Un suspens prenant jusqu'aux dernières pages.
Si vous ne connaissez ce genre littéraire et bien je vous le conseille vivement...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mouscarpion capta soudain une odeur familière, la seule gravée dans son âme pour toujours. Ses sens hyper développés fouillèrent l’espace alentour jusqu’à ce qu’ils se focalisent sur le cylindre gigantesque. Il longea la lisière boisée. Dans son esprit, la situation était claire : il venait de retrouver Harald, des individus abjects lui voulaient du mal, il allait à son secours.

A terre les cadavres aux membres arrachés et à la chair en partie liquéfiée s’amoncelaient. La panique saisit le métamorphe. Il hésita ? De nouveau ses yeux se rivèrent sur la construction. Là-bas respirait un être essentiel à son bonheur.

Mouscarpion se métamorphosa en rat, convaincu de passer inaperçu sous cette forme. Son cœur minuscule cogna dans sa poitrine. Il se hâta, courut entre des monticules crées par les éclairs magiques…
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- Voila, ça continue. Trois suicides de plus en à peine deux jours !

Les fesses calées dans son fauteuil à pistons, Pétrovitch ruminait avec applications. Pas une semaine de tranquillité depuis le début de cette enquête. Parfois, l’espoir le gagnait lorsque plusieurs jours s’écoulaient miraculeusement sans nouveau cadavre, mais à chaque fois il était déçu. Si l’épidémie se poursuivait à ce rythme, la ville de Glasgow serait désertée par ses habitants, tout au moins ceux qui seraient encore vivants.

- Que j’aimerais interroger ces imbéciles de suicidés. Par les bretelles du Diable, a-t-on idée de mettre fin à ses jours quand on est heureux !
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- Euréka, tu es ici ! s’exclama-t-il tout heureux.

L’objet de ses recherches, transformé en cale de fortune avec plusieurs de ces congénères, résista à la traction répétée d’Harald. Un morceau de la couverture se déchira, mais le vampire parvint à récupérer le reste.

- Ca t’apprendra à désobéir.

Il fut déçu de ne percevoir aucun gémissement en provenance des pages de l’ouvrage.

- Ah, tu veux jouer les stoïques ! On verra si tu es si endurci quand je te recoudrai avec une looongue aiguille, fit-il avec un sourire carnassier.
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Montres Enchantées Précommande : http://editionsduchatnoir.com/shop/fr/38-montres-enchantees.html Anthologie steampunk sur le thème du temps Sortie Avril 2014 aux Editions du Chat Noir
Auteurs : Marie Angel, Marie Lucie Bougon, Esther Brassac, Fabien Clavel, Sophie Dabat, Hélène Duc, Clémence Godefroy, Cécile Guillot, Claire Stassin, Geoffrey Legrand, Lucie G. Matteoldi, Pascaline Nolot, Laurent Pendarias, Marine Sivan, Marianne Stern, Vincent Tassy, Adeline Tosello
Indécis entre fuite et union, le temps est un amant insaisissable. Omniprésent, dès qu'on le regarde, il s'efface pourtant, déjà évanescent. Inlassablement, il permet croissance ou use jusqu'à l'extinction. L'être humain pourchasse depuis toujours ce dieu créateur et destructeur, en quête de son asservissement. Secondes, minutes, heures... L'esprit cartésien a beau le fractionner, il n'en demeure pas moins incontrôlable. Et si la relecture de notre passé, de notre culture, ou encore du progrès scientifique nous en accordait la maîtrise, l'Homme saurait-il mieux gérer son temps ? Plongez-vous sans perdre une minute dans cette anthologie et peut-être, parmi ses pages, percevrez-vous le tic-tac de ces montres enchantées.
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