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EAN : 9782070497591
238 pages
Gallimard (31/03/1998)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Résumé : Meliville, bocage normand. 215 habitants. Presque autant d'âmes. Sous les pâtures, depuis le crétacé, le gravier se fait oublier. Une fortune qui roupille. D'où l'idée d'ouvrir une carrière, de gratter la terre jusqu'à l'os. Et tant pire que ça saigne.

Source : Gallimard
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Marc Alfred Pellerin, un auteur à découvrir.
Une trilogie normande, au hasard de mes trouvailles, deuxième épisode, pas forcément dans l'ordre, mais cela importe peu.
Roman mis au rebut par la bibliothèque municipale de Caluire et Cuire, collection série noire, édité en 1998, pas si vieux que ça et pourtant les pages sont bien jaunes et sentent le vieux !
Un plongeon dans la France rurale profonde, la Normandie.
Une description sensible, percutante de ce qu'était la province hier encore.
Des lieux détaillés au plus prêt, on sent la terre, les feuilles décomposées, les vaches dans leurs granges, le fumier au bout du terrain et l'humidité partout.
Des personnages d'un autre temps, laissés de côté par la vie, collés à leur terre et à leurs petites habitudes. Ils sont décrits avec beaucoup de finesse et de sentiments pour que l'on comprenne bien comment ils sont arrivés au bout de leur destin, un destin qu'ils n'ont pas choisi mais plutôt subi.
Une intrigue simple qui a au bout de la logique de l'air du temps, le profit encore et toujours comme objectif.
Une écriture qui s'adapte à ce qu'elle décrit, parfois poétique quand elle évoque une atmosphère, parfois ironique quand il s'agit de relater les faits, parfois simpliste quand elle fait parler des individus frustes.
Un roman que l'on prend un grand plaisir à lire et qui réveille la nostalgie d'un temps passé dont on a été les témoins passifs.
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A Meliville, petit patelin perdu dans le bocage normand, il s'en passe de belles. Deux hurluberlus repeignent un troupeau de vaches laitières à la peinture fluo avant d'abandonner une citerne en pleine nuit au milieu de la route, juste après un virage dangereux. le résultat ne se fait pas attendre. Gérard Dagil, le clerc de notaire du village, au volant de sa voiture, percute l'obstacle inattendu et meurt des suites de cet accident idiot. Marie, la pharmacienne voisine et amie de Dagil décide de mener l'enquête. Mais avec les taiseux du bocage et dans le contexte de la rivalité entre les Germain et les Turquin, sans oublier de louches tractations pour implanter une exploitation gravière dans la vallée, la tâche va se révéler moins aisée que prévue...
Un polar ou thriller campagnard assez difficilement classable. Très travaillé au niveau du style qui se veut au plus proche du langage parlé de ces paysans aussi secrets que lourdingues et très proches de la caricature assez méchante du monde rural. Ce n'est néanmoins pas trop désagréable à lire avec toutes ces déformations patoisantes bien que Pellerin en arrive à retranscrire les dialogues à la manière d'un livret de théâtre ou d'opéra, ce qui donne une présentation sans grand intérêt. L'intrigue est relativement simple, l'enquête basique voire inconsistante, l'auteur se focalisant plus sur l'ambiance rurale ce qui donne un ensemble assez médiocre au bout du compte. Une solution peu convaincante étant proposée en toute fin d'ouvrage. N'est pas ADG qui veut...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On a déjà vu Luc – ou entendu raconter – tirer le bras d'un type, pourtant costaud et sur ses gardes, et te lui démancher d'un coup. Il y a aussi l'histoire du fils Bourgeron, un vrai taureau. Luc et lui s'étaient empoignés, à la Foire-à-Tout d'Henneville. Ca cognait, ça saignait. Effarant. Interminable. On avait fini par les séparer. Ferrasse, le premier adjoint d'Henneville, avait demandé aux deux brutes de se serrer la main. Pour serrer, Luc avait serré. Et l'histoire de la main broyée de Bourgeron avait fait le tour du canton.
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Qui te parle de morale ? On est à Meliville, Marie. La morale a jamais poussé, là-bas. Et même qu'elle aurait essayé, y z'auraient mis du désherbant sélectif. Où vois-tu qu'on fait du lait, du beurre, du gras avec de la morale ?
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Sept heures quinze. Le virage est là, sous le capot de la GT lancée à fond. Dents serrées, Luc débraye, accélère violemment. Le moteur atteint une note aigüe, extrême. Quand il en est au hurlement, un brutal embrayage lui fait cracher un soupir rauque, soumis. Les cris de gorets des pneus relaient le boucan du moteur. A nouveau, Luc accélère et sa GT se rue vers le virage suivant. 
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Il avait été amoureux d'elle. Elle avait préféré ne pas le savoir. Le laisser se déclarer aurait tout gâché. Elle ne s'était jamais voulu meilleure que les autres. D'homme à femme, ou l'inverse, la partie n'est jamais égale. Celui qu'on tient paye, après tout, pour ceux qui vous ont fait souffrir.
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LE CHAUFFEUR : Personne là-nedans ?
FERNAND : Il a frappé, au moins ?
LE CHAUFFEUR : S'y z'ont pas entendu leur clébard !
FERNAND (Sentencieux) : Chez les gens, on frappe. (Au bouvier) : Ca va, le Préfet, c'est moi.
L'incroyable, c'est que le chien, la seconde d'avant fou à vous étriper, se calme illico, débranché.
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