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Margaret Beaufort tome 1 sur 3
EAN : 9782264075253
306 pages
10-18 (03/10/2019)
3.64/5   39 notes
Résumé :
Meurtres et intrigues pendant la guerre des Deux-Roses.
Le premier volet d'une nouvelle série de romans historiques mettant en vedette Margaret Beaufort, mère du roi Henri VII et matriarche de la dynastie des Tudor.

Mai 1471. La guerre des Deux Roses atteint sa sanglante apogée. Edward d'York revendique le trône d'Angleterre, et ses partisans s'en prennent à tous ceux qui soutiennent la cause des Lancastre. Margaret Beaufort, comtesse de Richmo... >Voir plus
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La collection 10/18 Grands détectives est décidément de mes favorites. Source sûre, ce polar historique m'a été offert il y a peu et a été très vite dévoré.

En plein conflit de la guerre des deux roses, Margaret Beaufort, duchesse de Richmond, femme d'un partisan yorkiste mais veuve d'une Tudor et mère d'un potentiel héritier Lancastre ( Henri Tudor) navigue entre les deux factions. Cherchant des soutiens pour rester en vie, elle trame en secret des complots pour affaiblir le roi Yorkiste Edouard IV et ses deux frères. Priorité faite au Duc de Clarence, un traître bien identifié. le point faible : trouver un document secret, le Titulis Regis. Pour cela, elle est aidée de son intendant Bray et de son jeune clerc très loyal Christopher Urswicke. le récit n'a rien de manichéen : la faction de la comtesse joue pour elle, n'hésitant pas à prendre des décisions qui desservent les Lancastre, des décisions radicales... le tout est bien documenté d'un point de vue historique.

J'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans au début, pour plusieurs raisons :
- la guerre des deux roses est un moment historique que je maîtrise mal et on rentre directement dedans, donnant l'impression de se noyer. Les explications sur qui est qui et pourquoi il fait ça sont présentes mais peut-être un petit peu trop tard.
- l'ouvrage n'est pas divisé en chapitres mais en 6 grosses parties, ce qui fait que l'action ne s'arrête jamais (point positif) mais qu'il est difficile de trouver un passage pour poser son livre également.
- la partie policière apparaît sur le tard et n'est que peu présente. Il faut prendre ce livre comme de l'espionnage de haut niveau.
Pour autant, une fois dedans, je voulais connaître la suite, trouvais l'histoire bien ficelée et, une fois le livre refermé, pense et espère que la suite paraîtra bientôt.

Première découverte de cet auteur qui me fait de l'oeil depuis un moment, je pense succomber rapidement à au moins une autre de ses séries.

Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Notre-Dame de Paris
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La Reine de l'Ombre, Dark Queen Rising dans la version originale parue en 2018, a été publié en 2019 par les éditions 10/18, dans la collection Grands Détectives. le style de l'auteur est soigné, employant des termes choisis, des tournures de phrases recherchées sans être alambiquées: "Les frères s'étaient réunis dans la grande salle à manger lambrissée. Ils se prélassaient au bout de la table commune. Edouard, le roi, encadré par ses frères, était avachi dans une chaire qui avait tout d'un trône. Plus loi, des clercs de la chancellerie royale copiaient et scellaient des missives, des proclamations, des actes juridiques." (Page 50)...
Sens de la description: très précis propre à reconstituer les lieux et les personnages jusque dans les moindres détails, comme si l'auteur avait activé une machine à remonter le temps en emmenant le lecteur avec lui: "Bien que la nuit tombât, une activité frénétique régnait dans cette sinistre forteresse. Des hommes en armes grouillaient partout. On préparait des catapultes, des mangonneaux, des trébuchets et tous les autres terribles engins de guerre. le crissement des cordages, le cliquetis des armures et les cris des officiers fendaient l'air, à quoi s'ajoutaient des grognements stridents montant des porcheries, où l'on abattait les cochons dont la chair serait accommodée et fumée pour servir en cas de siège. Les femmes de la garnison, autour des puits, remplissaient des brocs d'eau." (Page 108).

Cinq mois avant les événements racontés dans le Complot des Ombres. Tewkesbury. le combat fait rage dans les champs entourant l'abbaye où s'est réfugiée Margaret Beaufort, accordant la victoire aux Yorks. Désormais, Margaret et son jeune fils Henri Tudor sont les seuls représentants de la maison de Beaufort, liée par le sang aux Lancastre. Edouard IV retrouve son trône qu'il avait provisoirement perdu d'octobre 1470 à avril 1471.
La jeune comtesse et son fils incarnent les derniers espoirs de la famille Lancastre de monter un jour sur le trône d'Angleterre. Entourés d'ennemis mortels prêts à tout, épouse d'un Stafford, elle ne craint rien pour sa propre vie tant que son mari est en vie. Il n'en va pas de même pour son fils Henri qu'elle entend bien protéger à tout prix, même au péril de sa vie. D'autant que le roi Edouard IV et ses frères sont décidés à capturer Marguerite d'Anjou et son fils Edouard ainsi qu'à occire tous les Lancastre qui pourraient prétendre à la couronne.
Dans cette atmosphère de défiance et de délation, la comtesse sait ne pouvoir se fier à personne, car la rumeur selon laquelle le duc de Clarence aurait un espion dans sa propre maison enfle chaque jour un peu plus. Son seul allié n'est autre que Christopher Urswicke, un clerc qui a mis sa dague et sa brillante intelligence au service de la comtesse qu'il sert fidèlement.
Lorsque quatre partisans des York sont retrouvés assassinés dans une taverne, les soupçons du roi se portent aussitôt sur Margaret. Qui possède un atout dans sa manche: le point faible de la défense du roi résidant dans l'ambition dévorante de son frère Clarence, la comtesse a un plan...

Mise en scène soignée, décors esquissés avec de nombreux détails, habilement intégrés dans le déroulement de l'action, comme la description du manoir de Margaret =>Indispensable pour bien suivre l'histoire:
Le champ de bataille: "Margaret distingua aussi les oriflammes déployées d'Edouard d'York et celles de ses deux frères, Gloucester et Clarence, les nombreux insignes des York, le soleil en gloire, l'ours de Warwick ou le sanglier de Gloucester. Ils flottaient autour de la bannière royale, qui ondoyait en une splendide mer de couleurs...La fraîche herbe verte de la vaste prairie était maintenant ornée des couleurs de ceux qui étaient tombés: celles de leurs tabards, pennons, écus, fanions et drapeaux." (Page 31)
Abbaye: "Ce manque d'éclairage constituerait un véritable obstacle pour les soldats d'York, qui ne connaissaient pas l'abbaye avec ses venelles sinueuses, ses sentiers tortueux, ses multiples jardins, ses carrés d'herbes aromatiques et ses massifs de fleurs. Ils devaient se faufiler dans un vrai labyrinthe de pierre où l'on s'égarait facilement...Ils traversèrent le choeur assombri, passèrent sous le jubé, descendirent dans la nef par des marches raides et gagnèrent la chapelle de la Sainte-Foi. Margaret avait l'impression de se trouver dans le monde des enfers, où se rassemblaient les fantômes, où des plaintes et des gémissements pitoyables se mêlaient aux chuchotements d'hommes désespérés." (Pages 37-38).
Manoir de Woking: "Elle aimait son domaine de Woking. Elle l'avait hérité de sa grand-mère, la redoutable Lady Holland, avec une riche collection de manuscrits, de psautiers à la graphie soignée et autres ouvrages de dévotion. Pour se calmer, Margaret essaya de se représenter le manoir en détail: les bosquets de vieux chênes, de fayards et de hêtres pourpres plantés dans le riche terrain qui entourait la propriété. La résidence elle-même est protégée par deux fossés; entre eux, se trouvaient les poulaillers, les étables, les garennes, les granges et un petit parc aux cerfs. Derrière le fossé intérieur, que l'on franchissait par un pont-levis menant à une porte fortifiée, se dressait le manoir avec sa grand-salle, ses vastes offices et sa dépense." (Page 60).
Londres: "Ils quittèrent St Katherine un peu plus tard. La nuit commençait à tomber quand ils se dirigèrent vers Thames Street. Margaret se dissimulait sous sa mante et son capuchon et Bray, l'épée au clair, marchait à ses côtés. Les rues étaient étroites, un labyrinthe de venelles où les étages des maisons en surplomb de chaque côté s'inclinaient les uns vers les autres et formaient une sorte de tunnel qui empêchait à la fois la lumière et l'air de pénétrer. Les enseignes grinçaient et se balançaient dangereusement au-dessus de leur tête et ils devaient éviter les eaux sales jetées sans cesse par les fenêtres." (Page 102)

Contexte historique :
La bataille de Tewkesbury: La bataille de Tewkesbury s'est déroulée le 4 mai 1471, au confluent de l'Avon et de la Severn, dans le Gloucesterchire. Elle marque la fin d'une phase de la guerre civile des Deux-Roses, opposant  l'armée royale légitime, comprenant 6 000 hommes de guerre, commandée par Marguerite d'Anjou, épouse d'Henri VI, fils du roi Henri V, roi de 1422 à 1461 puis de 1470 à 1471, à celle, inférieure en nombre, de l'ancien roi Edouard IV , chef de la maison d'York à la rose blanche, qui fut roi de 1461 à 1483, récemment déposé par la maison de Lancastre à la rose rouge. le 21 mai, Edouard est accueilli triomphalement par le peuple de Londres, officialisant ainsi son retour sur le trône.
Retour qui rend la position de Marguerite Beaufort, mère du dernier héritier de la maison de Lancastre, fort périlleuse, "car la maison d'York, qui descend aussi d'Edouard III, pense qu'elle a des droits au trône qui l'emportent sur ceux des autres. Richard d'York a été tué à Wakefield, mais les trois fils qui restent, Edouard, Richard et George, n'ont pas abandonné le combat...C'en est fini des Beaufort et de la maison de Lancastre...Beaucoup de ceux qui les soutenaient, des hommes comme Richard Neville, comte de Warwick -le prétendu faiseur de rois- ont été occis à Barnet avec maints de nos compagnons." (Page 40).

Le +: un habile équilibre entre passages narratifs, dialogues explicatifs et descriptions constitue l'un des atouts de la Reine de l'Ombre. le fait de résumer dans le prologue les bases de l'intrigue sous la forme d'un dialogue entre trois moines barnabites de l'abbaye de Tewkesbury rend le récit plus vivant, plus accessible aussi; car les tenants et les aboutissants politique de l'époque ne sont pas toujours faciles à appréhender pour un public non initié.
Intrigues politiques, trahisons, amour filial, mystérieux manuscrit , alliances et désalliances, vengeance sont les composantes principales de ce roman historique captivant, riche en rebondissements, admirablement mis en scène, qui séduira les plus exigeants aficionados du genre. du grand art...
Lien : https://legereimaginarepereg..
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En pleine guerre des Deux Roses, trois moines sont retrouvés sauvagement assassinés. Margaret Beaufort, mère d'Henri Tudor, prétendant au trône d'Angleterre, charge Christopher Urswicke de découvrir le meurtrier car les soupçons se tourneront vite vers elle et sa tête ne tient qu'à un fil.

Plutôt mitigée sur ce policier historique. Toute la partie avant le meurtre est très intéressante, entre espionnage et policier, mais une fois les moines assassinés, au deux tiers du livre (très tardivement dans l'intrigue), le roman s'essouffle et la conclusion est convenue. Tout ça pour ça! Autre souci, le lecteur est catapulté directement dans les intrigues de cour, sans rappel de qui est qui, dans quel camp, les enjeux... Pour qui n'est pas très familier de l'époque, le rappel historique et le nom des personnages en début de roman n'apportent malheureusement pas beaucoup d'aide. C'est une période que j'aime beaucoup et qui me passionne et pourtant j'ai eu du mal à raccrocher tous les wagons. L'intrigue est brouillonne au possible. Je lirais sans doute la suite, plus par curiosité sur le traitement réservé à l'époque, que par réel attrait policier.
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Mai 1471 : En pleine guerre des Deux Roses, Margaret Beaufort, mère d'Henry Tudor, est déterminée à le protéger afin qu'il accède au trône. Au milieu de tous ses ennemis, elle ne fait confiance qu'à Christopher Urswicke pour enquêter sur des meurtres qui pourraient la compromettre.

Ce n'est pas le premier roman que je lis sur la guerre des Deux Roses et je commence à m'habituer à tous ces personnages que je retrouve à chaque fois. En effet, il faut bien s'accrocher pour comprendre qui est qui. Ils ont tous les mêmes prénoms et des titres qui n'ont rien à voir avec leurs noms. Bref, un même personnage peut être nommé par divers noms selon les pages. Il ne faut donc pas se laisser distraire pendant la lecture.

Je ne reviendrai pas sur le fond de l'histoire qui reste réelle.
Par contre, Paul C. Doherty a réussi à me mener par le bout du nez tout le long de l'enquête. Complots et trahisons étant les principaux acteurs de cette histoire.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Christopher Urswicke qui réussit à déjouer tous les pièges sur son chemin.
Margaret Beaufort est une mère aimante qui donne tout ce qui est en son pouvoir pour que son fils accède au trône. Elle n'hésite pas à combattre ses ennemis pour aller de l'avant et atteindre son objectif.

Une lecture un peu mitigée mais j'adore trop l'histoire royale d'Angleterre pour passer à côté.
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La Guerre des Deux-Roses, guerre civile qui tire ses origines de la déposition du Roi Richard II par son cousin et héritier Henri de Lancastre, de la faiblesse des successeurs de ce dernier, contestés par leurs cousins d'York…
L'intrigue débute à la bataille de Tewkesbury en 1471, où sont éliminés les principaux tenants de la maison de Lancastre. Peu d'obstacles subsistent encore face à l'ambition d'Edouard d'York, devenu Edouard IV.
Margaret Beaufort doit, dès lors, protéger son fils, dernier rejeton de la Maison de Lancastre, aidée par son intendant Reginald Bray et son clerc Christopher Urswicke, ce dernier jouant les « agents doubles » auprès de George de Clarence, frère du Roi. Lorsque certains de ses séides sont assassinés, Urswicke est chargé d'enquêter, autour d'un livre mystérieux qui entérine les droits de George de Clarence à la Couronne…
Je suis généralement fan des polars historiques écrits par Paul Doherty : de Hugh Corbett à frère Athelstan, j'ai lu tous ses romans ou presque, avec grand plaisir. Ici, ç'a été long… très long… pour que je puisse rentrer dans l'histoire, et ce sans vraiment comprendre pourquoi… Une mise en place compliquée d'un contexte difficile ? le fait pour moi de déjà connaître cette période, et donc de ne pas avoir besoin de cette longue mise en place ? le caractère sanglant des évènements évoqués ? Des chapitres trop longs, sans pause ?... Bref, heureusement que Doherty maîtrise parfaitement son sujet et son style d'écriture, car j'aurais pu décrocher. Ce qui, finalement, n'a pas été le cas : j'ai réussi à me prendre au jeu, et là où ma lecture a été d'abord laborieuse, elle s'est terminée avec grand intérêt… Je vais donc rapidement acheter la suite…
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
L’horrible vacarme de la bataille devenait aussi plus insistant. Lady Margaret, qui priait encore en silence pour que son fils soit en lieu sûr, écoutait la respiration haletante de ses deux compagnons et s’aperçut que ses habits étaient alors trempés de sueur. Elle essaya de penser à autre chose en regardant les bossages sculptés sur les différents paliers et coudes de l’escalier. La plupart représentaient des anges aux lourdes ailes tenant un instrument de musique, une cornemuse, une flûte ou une trompette.
— Nous avons bien besoin de la protection de saint Michel et de toute sa céleste cohorte ! s’exclama Urswicke en suivant son regard.
— Je suis désolée, dit Lady Margaret en lui posant la main sur l’épaule.
Bray se tenait derrière elle, prêt à l’aider.
— Vous boitez, Christopher ?
Ce dernier se retourna et sourit :
— Je me suis un peu tordu la cheville, mais je suis sûr que vous avez d’autres soucis. Madame, nous vivons des temps difficiles. À présent, on perd et on gagne les royaumes en une journée.
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Ils avaient enlevé leur casque et l’avaient confié aux écuyers qui les entouraient. Le personnage central, sa blonde chevelure éclatant sous les rayons du soleil qui filtraient par les larges fenêtres de la nef, se tourna un peu. Margaret plissa les yeux et reconnut le visage mat et lisse d’Édouard d’York, le roi Édouard, l’implacable meurtrier des Beaufort, famille de la comtesse. Près du souverain se tenaient ses deux frères ; à sa gauche, plus mince que son aîné, George de Clarence, la sueur ruisselant sur son visage bouffi de buveur. À sa droite, le plus jeune, Richard de Gloucester, petit, sec et nerveux, les traits anguleux, de longs cheveux roux encadrant un visage d’une pâleur inhabituelle. Les trois princes étaient munis d’épée et de poignard. Édouard leva les mains en signe de victoire avant de les baisser et de pointer ses armes vers la nef.
— Tuez-les tous ! beugla Clarence. Pas de quartier, pas de pitié !
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Elle décida de ne pas lever les yeux, mais de garder la tête baissée pendant qu’ils contournaient le petit cloître. Ici l’air se chargeait de l’odeur constante de l’encens et des agréables effluves provenant des cuisines. Le temps passait et les cloches de l’abbaye retentiraient bientôt, appelant les frères à rompre le jeûne avant de regagner l’église pour une autre heure de prière. Le combat qui faisait rage dans les champs autour de la grande abbaye ne se laissait pas oublier. Des moines vêtus de noir, capuchons bien remontés, couraient en tous sens, en proie à une panique grandissante. Margaret aperçut l’abbé John Strensham plongé dans une profonde conversation avec des anciens dans la petite roseraie qui s’étendait devant la salle capitulaire.
— Ignorez-les, chuchota Urswicke. Ignorez-les, madame ! Jouez le jeu ! Jouez-le maintenant, car il va changer si York l’emporte.
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— Prenez garde ! le prévint Strensham. Cet endroit est sacré, c’est l’asile du Seigneur.

— Twekesbury, tonna Clarence, n’a pas ce privilège. Il ne peut user du droit d’asile. Ceux qui s’abritent céans sont des traîtres pris les armes à la main contre leur légitime souverain qui a déployé sa bannière sacrée et proclamé la paix. Ils ne l’ont pas respectée. Ce sont de fieffés menteurs.
Clarence fit un pas en avant.
— Ces mécréants ont juré, naguère, de se montrer loyaux et fidèles envers mon frère, le roi. Ce sont des parjures autant que des traîtres, ils méritent donc la mort.
Richard de Gloucester s’avança et se joignit à son frère.
— Ce sont aussi des meurtriers, ajouta-t-il. Le sang de notre maison et de notre famille tache leurs mains, et ils ont illégitimement occis notre père et notre frère bien-aimés après la bataille de Wakefield.
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— Voilà ton salaire, mon ami.
Cuthbert se rapprocha et enfonça profondément sa dague dans le ventre de Bisset. Il fit tourner la lame afin qu’elle lacère la chair. Il frappa, frappa, tout en regardant Bisset s’étouffer dans son propre sang et la vie s’effacer dans ses yeux. Le barnabite retira alors sa dague et contempla le mourant qui s’effondrait sur le sol. Quand Bisset m’émit plus un son, le regard fixe, le souffle coupé, Cuthbert se tourna vers ses deux compagnons qui, en silence, avaient observé le meurtre.
— Il a sa récompense, commenta-t-il d’un ton sec. Et maintenant, enterrez-le avec les autres.
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