La Rivière de satin

La Rivière de Satin c'est une rivière tueuse malgré son joli nom. Nous sommes à Hawaï où Sine vient d'arriver. Ses parents viennent de mourir et personne ne veut d'elle. Il ne reste que sa grand-mère qu'elle ne connait et dont ses parents lui avaient fait un portrait peu flatteur. Il est vrai qu'elle est terrible cette femme. Méduse comme la surnomme Shine, n'a aucune compassion ni tendresse pour cette petite-fille touchée par ce drame.
Ah oui Abigail ( méduse) vit dans les beaux quartiers de l'île, assez loin du volcan pour ne pas le craindre. Elle est raciste, méprisante, odieuse avec tout le monde et n'a qu'une passion le golf.
C'est toute la première partie du livre, avec une découverte de tout cet univers hawaïen et la belle présence de 2 jeunes hommes dont Holokai.
Ensuite c'est l'horreur intégrale, vous êtes bousculés, aspirés, renversés par la force de l'écriture de Jean-François Chabas. le volcan vient de se réveiller et là l'histoire s'affole et nous aussi. Elle est là la rivière qui détruit tout. Et pas grand chose ne nous sera épargnée.
Écriture superbe, phrases puissantes on pourrait y puiser je ne sais combien de citations tant la langue est belle. Mais l'histoire secoue et je ne conseillerai ce roman, trouvé dans le coin enfant de la bib pas avant 15 ans.
L'auteur l'a écrit en 2017, lors d'un séjour sur l'île comme une prémonition .
Car en 2018 il y a eu éruption...
Lisez ce roman pour découvrir l'histoire de cette île, les coutumes, les habitants ( les vrais ) c'est passionnant. J'aurais voulu partager cette histoire avec mon jeune lecteur qui m' a fait découvrir tout Morpurgo mais à 11 ans il est un peu jeune pour la partie scénario catastrophe.
Un conseil lisez ce livre, lisez-le pour découvrir l'histoire de ces polynésiens extraordinaires. Lisez-le pour les phrases qu'il contient.
Moi je crois que là je vais un peu passer au feel-good dès que les biblios et librairies seront rouvertes.

Amatrice de romans jeunesse, j'ai eu la chance de pouvoir lire en avant première (grâce à Didier Jeunesse et net galley) La Rivière de Satin de Jean-François Chabas.
Avec cette lecture, direction... Hawaï :)
Sine, 15 ans, se retrouve orpheline et contrainte de quitter New-York pour aller vivre à Hawaï chez son abjecte grand-mère Abigail.
A peine a-t-elle le temps de poser ses valises, que le volcan de l'île se réveille et plonge l'archipel dans le chaos le plus total.
Au coeur de ce décor apocalyptique, Sine croise la route du jeune Holokai.
Ensemble, ils vont prendre tous les risques et braver les éléments déchaînés, autant que leurs propres démons.
La rivière de satin est un roman jeunesse se déroulant à Hawaï, mais pas l'île paradisiaque que l'on peut imaginer. Oh non, pas de paysage paradisiaque ici, à part au tout début car.. le volcan se réveille et provoque un énorme chaos sur son passage.
Ce roman est digne d'un scénario de film catastrophe, tout y est pour captiver le jeune lecteur ; comme on peut l'être quand on regarde un film de ce genre. C'est rythmé, on ne s'ennuie pas une seconde.
Les personnages sont intéressants même si je dois avouer que je n'ai pas accroché plus que ça avec aucun d'eux.
Abigail est une vieille dame vraiment détestable, non mais quelle horreur une femme tel qu'elle ! Les lecteurs prendront plaisir à la détester.
Sine est une jeune fille de 15 ans qui vient de se retrouver orpheline, elle a une maladie, elle n'a vraiment pas eu de chance dernièrement. Et la pauvre va en plus devoir affronter un volcan en éruption.. et des sentiments amoureux provoqués par un jeune homme... Je trouve que c'est un peu beaucoup pour une jeune fille de 15 ans. Elle est attachante par certains cotés mais je ne peux pas dire qu'elle m'a intéressée plus que ça.
J'ai lu ce roman avec un certain détachement. Il est intéressant mais j'ai l'impression d'être un peu passé à coté de ma lecture par moment.
Il est vrai que je préfère un bon film catastrophe qu'un livre catastrophe !
Mon avis est assez mitigé, c'est pour ça que je ne mets que trois étoiles et demie.

Orpheline, SIne (Shaïna) se retrouve contrainte de rejoindre sa grand-mère à Hawai'i. Destination de rêve ! Sauf que... Sa grand-mère est la personne la plus méchante qu'elle connaisse et que l'île semble vouloir se débarrasser de ses habitants...
Il y a deux vrais personnages : l'île et sa culture. Les personnages humains ne sont là que pour les faire connaitre et les transmettre. Et je trouve que c'est vraiment une très belle culture, très communautaire mais sans le côté fermé et exclusif. Ce qui compte, c'est le lien, peut importe le caractère et les opinions (parce que tout le monde est bien au courant de ce que pense la grand-mère...) Quand à l'île, elle a son caractère propre, sa vie, à laquelle les habitants doivent se plier. Beaucoup mourront de l'avoir oublié... D'ailleurs, beaucoup ne penseront qu'au matériel et non aux humains, quand il faudra choisir qui ou quoi sauver...
Ensuite, les personnages. J'ai un petit faible pour les personnages masculins. Ce sont eux qui essaient de transmettre à SIne les clés de l'île. Ce qui n'est pas facile pour elle : elle est en deuil, éjectée de son monde familier, malade... Mais elle fait des efforts. En revanche, se sont des sur-humains : un peu comme Tintin, ils.elles se prennent des coups, des bouts de trucs à longueur de chapitre, mais tout va bien, merci. Un tout petit peu dramatique, tout de même...
Un roman comme une porte ouverte sur d'autres mondes.

Je découvre la plume de l'auteur et je suis séduite. Son écriture est fluide et j'aime la tournure des phrases.
Il y a beaucoup de choses que j'ai aimé dans cette histoire mais il y en a aussi qui ne m'ont pas plus. Voici une liste des choses ''positives'' :

+ le voyage vers hawaï'i, on est littéralement transporté
+ les noms hawaïens avec leur traduction, les mots hawaïen dans l'histoire qui permettent de s'immerger dans l'île
+ le thème de l'écologie, de la protection de la nature et du respect
+ une dénonciation du racisme, une volonté de prouver la richesse de la cohabitation de différentes cultures
+ l'évocation de la méthode hoponopo
+ on sent le ohana, la force des liens qui unissent une famille
+ une mise en avant des troubles psychologiques peu connus, leur manifestation etc..
+ l'idée de pardon, de vie, de courage, d'entraide m'ont touché
+ une belle fin pour deux des personnages...

Mais....

- vers le milieu du livre, le rythme devient plus rapide ( c'est normal jusqu'ici), mais voilà, ça va trop vite, les phrases sont longues et on se perd complètement dans l'histoire. Ça va tellement vite que mon cerveau ne suivait plus rien, j'avais beaucoup de mal à me situer dans les décors, à imager les scènes, c'était très compliqué

- j'aurais souhaité quelques pages introductives sur hawaï, pour mieux comprendre la localisation de certaines villes, parce qu'on s'y perd facilement

- Toutes les phrases en hawaïen ne sont pas traduites, et je ne suis pas bilingue, aucune notion donc je pense qu'il ne fallait pas passer à côté de toutes les traductions

-le monde apocalyptique était lourd, très lourd, cette ''fin du monde'' m'a embrouillée l'esprit, je n'ai pas particulièrement accroché à ce côté terrifiant parce que : certains personnages étaient grièvement blessés mais continuaient à faire des choses impossibles si l'on pense à leurs blessures....

-J'ai trouvé le langage de la jeune protagoniste très limite, j'avais du mal à la cerner pour être honnête, la mort de certains personnages est passée comme une lettre à la poste, aucune émotion n'a été décrite, rien.

- J'ai compris que l'histoire était une sorte de carnet de bord, de récit, mais le mélange entre le passé et le présent était maladroit. On nous balance en pleines scènes d'horreurs '' je suis devenue ethnologue'' > AH

En conclusion, l'histoire prône des messages divers, c'est une lecture qui pousse le lecteur à voir la vie du bon côté car aux vues des catastrophes naturelles et de l'ambiance pesante, on peut s'estimer heureux de ne pas vivre dans un lieu qui peut être ''dangereux''. La philosophie hawaïenne est magnifique, je l'ai beaucoup aimé. Même si je ne me suis pas spécialement attaché aux personnages, j'ai senti que l'auteur voulait dénoncer des choses, et il a réussit. On sort sur une note de ''moralité'' déguisée, cachée derrière cette atmosphère apocalyptique, où l'entraide et la rage de vivre sont primordiales.

Après l'accident mortel de ses parents Sine est contrainte de quitter New-York pour rejoindre sa grand-mère à Hawaï. de celle-ci elle ne sait rien car son père refusait d'en parler et sa mère l'appelait « le monstre ». Elle va vite s'apercevoir qu'il s'agit d'une personne odieuse et raciste. Dès son arrivée sur l'ile, les volcans se réveillent et c'est le chaos. Accompagné d'Holokaï, un jeune garçon à la philosophie polynésienne étonnante d'ouverture d'esprit, elle va devoir lutter pour sa survie… Ce roman fait la part belle à la culture hawaïenne tout en tenant en haleine le lecteur dans une course poursuite effrénée contre les éléments. A partir de 13 ans.
Merci à Babelio et aux éditions Didier jeunesse pour cette lecture dans le cadre d'une masse critique jeunesse.