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EAN : 9782226439376
144 pages
Albin Michel (27/02/2019)
3.31/5   18 notes
Résumé :
Parce qu'on ne lui a pas permis d'adopter le chat avec lequel il passe ses journées dans une immense bibliothèque, un petit garçon décide de s'évader avec ce nouveau compagnon. D'autant qu'il vient d'apprendre que l'Egypte est le berceau des félins, vénérés tels des Dieux.

La ville l'engloutit. Devenu nomade, explorateur sans boussole en quête du pays des chats, l'enfant croise sur sa route des mendiants, des nantis, des amoureux et des aigris, des ho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis bien embêtée avec ce roman. Parce que j'ai aimé la plume et la sensibilité qui s'en dégage. Mais voyons, comment dire, je n'ai pas cerné le fil de l'histoire ni l'histoire si histoire il y a. Et c'est plutôt embêtant.

C'est donc l'histoire d'un petit garçon qui passe ses journées dans une bibliothèque à bien entendu, lire tous les livres qu'il trouve. À ses côtés, le chat Jupiter que ses parents ne veulent pas chez eux. le petit garçon n'a plus qu'une idée en tête, libérer Jupiter et le ramener dans son pays, l'Égypte, berceau des félins.
Petit homme et petit chat s'évadent et prennent la route.

La fuite de ce garçon est selon moi prétexte à l'auteur de se pencher sur les réflexions à hauteur des grandes personnes. Tout est dans le titre : la solitude des grandes personnes.

Désarçonnée de suivre la voix et les pensées d'un enfant, on perd sa trace subitement pour des chapitres externes axés sur des inconnus esseulés dans leur solitude. Qui sont-ils ? Je n'en sais trop rien. Il manque pour en faire un bon roman une corrélation entre l'enfant, sa quête et ses rencontres, bien trop survolées. Il manque de la profondeur, du lien, un fil de l'attache.

J'accorde tout de même trois étoiles car j'ai lu ce roman sans déconvenue et avec un certain plaisir.
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Un livre pris aux hasards des rayonnages de la bibliothèque : le titre était inspirant et j'ai un petit faible pour la collection blanche d'Albin Michel. Je fais donc connaissance avec ce jeune auteur dont le roman s'ouvre sur une épigraphe de Saint Exupéry tirée du Petit Prince. Sans nul doute l'auteur a-t-il voulu lui rendre une sorte d'hommage car le jeune héros âgé d'une dizaine d'années m'y a fait beaucoup penser. La structure du récit alterne entre le périple du jeune garçon souhaitant rendre à son ami Jupiter, le chat de la bibliothécaire, sa liberté en le ramenant en terre d'Egypte et les personnages adultes qui vont croiser la route de notre petit duo. Pourquoi l'Egypte me direz-vous ? C'est que pour l'enfant, elle est la terre sainte où les chats sont sacrés et donc forcément libres et heureux. What else ? Bien sûr, l'enfant ne passe pas inaperçu et va croiser forcément la route de plusieurs adultes qui vont plus ou moins l'aider avec plus ou moins de bonne volonté. Car l'adulte est un être complexe rongé par la solitude de la petite voix dans sa tête qui le pousse à des actions et décisions tout aussi insensées que celle du jeune garçon qui a au moins l'excuse de sa naïveté. Ici, l'adulte est perdu dans sa souffrance (Adrien), SDF philosophe désabusé (Fabrice), bénévole fatiguée et prosélyte (Nathalie), hooligan misogyne trouvant un exutoire dans la violence gratuite. (Eliott), dépressif et suicidaire (Clara). Bref, chacun avec ses casseroles va apporter sa contribution à ce road movie qui tend à montrer que comme le petit héros de ce conte moderne, l'adulte aurait lui aussi bien besoin qu'on le prenne par la main pour l'aider à faire un bout de chemin. Certaines rencontres donnent lieu à de très jolis échanges entre l'adulte et l'enfant qui évoquent aussi les discussions entre l'aviateur et le Petit Prince. C'est un petit roman bâti sur une idée originale. Un petit bémol sur la trame que je ne trouve pas assez resserrée autour de l'enfant et des « solitudes » rencontrées. On sent bien que l'auteur se plaît à établir ce léger flou où le lecteur fait l'effort de rapprocher et relier les différents éléments ensemble. Mais c'est un aspect du livre qui m'a laissée un peu sur ma faim.
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Un très court petit roman, lumineux ! Et quelle écriture. L'histoire de ce petit garçon si intelligent, qui décide un jour de ramener le chat de la bibliothèque au pays des chats, en Egypte est vraiment magnifique. Au cours de ses pérégrinations, il va faire des rencontres.

Un chapitre est consacré à la présentation d'un personnage que va rencontrer le petit garçon, et le chapitre suivant décrit le bout de chemin qu'ils vont parcourir ensemble.

Les personnages sont tous atypiques, ils ont grandi, perdu leur innocence et leur enfance, sont devenu adultes. Ils sont cabossés par la vie. le petit garçon porte un regard vrai et innocent sur ces adultes et met le doigt là où ça fait mal. Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ?

De plus, les livres accompagnent le petit garçon tout au long de son voyage. le plus important est d'essayer d'aller au bout de ses rêves, plus que de les accomplir. Ce roman est un ravissement, un hymne à la vie qu'elle quelle soit.
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Un petit garçon passe ses journées dans une bibliothèque. Il s'y fait un ami, Jupiter. Un chat  Mais on ne l'autorise pas à l'inviter à dormir chez lui. Devant cette injustice, ils forment tous les deux un projet d'évasion et partent dans les rues. Ce voyage sera l'occasion de rencontres, de découvertes.
J'aime toujours beaucoup les livres où les auteurs font parler des enfants. Ou plutôt les livres où les bons auteurs font parler les enfants. Ce sont alors des écrits libérés des contraintes stylistiques, souvent inventifs, avec des formes langagières pleines d'innocence et de bons sens. Des écrits beaux tout simplement.
C'est le cas ici. le petit narrateur a une belle langue.
C'est le cas aussi de la galerie de personnages et de leurs chapitres de présentation. J'ai particulièrement aimé ceux de Fabrice et de Clara.
C'est un bien joli roman. J'aurais apprécié qu'il soit plus long pour poursuivre le plaisir. Mais c'est de la gourmandise. Comme on attend un dessert alors qu'on est repu.
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Ce roman est une chouette découverte. le contraste entre l'innocence de l'enfance et l'âge adulte.
Un petit road movie à la rencontre de personnes esseulées, en compagnie d'un petit garçon intrépide et de son compagnon de route, Jupiter, un chat.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je déjeune dans l’arrière-salle d’une sandwicherie voisine. Deux hommes dévorent une pizza sans échanger un mot ni prêter attention à la télévision qui diffuse en boucle les images d’une guerre lointaine. Explosions, hurlements, scènes de panique… Je trie mes frites par taille pour isoler les plus croustillantes. L’envoyé spécial parle de morts par dizaines avec l’air affligé d’un serveur annonçant qu’il n’y a plus de plat du jour. Je suis repu. Je bois mon verre d’un trait en payant au comptoir, pressé de retourner à ma lecture. Je choisis un vieux banc que le soleil réchauffe à l’entrée d’un grand parc, retire mon marque-page.
 
– Tu ne peux pas contrôler ce que tu fais de ta vie.
– Ça, c’est sûr.
– Les gens disent que c’est l’hérédité, ou l’environnement… Mais je crois que c’est autre chose.
– Tu crois que c’est quoi ?
– Autre chose… Au-delà de tous ces concepts… Au-delà de ce que l’on sait. (Pause.) Peut-être qu’en rêve, parfois, on caresse la réponse. (Pause.) Qu’est-ce que t’en penses ?
– Je ne sais pas…
– Je ne crois pas que l’on puisse savoir… Je pense que si nous savions, nous serions morts.
– Nous serions Dieu.
– Nous serions Dieu. C’est exactement ça.

– Excusez-moi.
Ces deux mots glissent sur moi comme de l’eau sur une vitre pour aller se diluer dans le murmure du parc. Il ne me reste qu’une page. Le monde n’existera que lorsque je l’aurai terminée.

 
– Tu crois que l’enfer existe ? Que nous y sommes déjà ?
– Je ne sais pas, mec. (Pause.)
– Tu crois que l’on va quelque part quand on meurt ?
– Je ne sais pas mais… J’espère que oui. (Pause.)
– J’espère aussi… Peut-être au Paradis.
– Je ne sais pas.
– Je ne sais pas non plus, mais peut-être. (Pause.)
– J’espère.
 
– Excusez-moi.
J’entends cette fois, au loin, me déconcentre une seconde, perds ma ligne, la retrouve.
– Vous auriez pas quelques pièces ?
 
Il y a dans cette voix fluette une fragilité, une inconsistance, qui m’oblige à quitter le livre des yeux.
C’est un enfant, seul, qui se tient à un mètre. Il a un sac à dos qu’il serre contre son ventre. J’aimerais lui apprendre d’un geste que l’argent n’est qu’un moyen de transport. J’aimerais lui dire qu’entre ses mains sommeille déjà tout l’or du monde.
 
– Où est ta mère ? Pourquoi tu veux des pièces ?
– Pour en faire des étoiles. Vous êtes qui, vous, d’abord ?
 
L’homme ébauche un sourire.
 
– Quelqu’un qui va t’aider.
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Les gens m’aiment uniquement parce que je ne leur ressemble pas. Parce que je représente ce qu’ils croient vouloir être alors que je ne fais que vivre ce qu’ils n’ont fait que fuir.
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Si les gens portaient aux humains le tiers de l’amour qu’ils portent aux chats et aux clebs, le Samu Social serait forcé de mettre la clé sous la porte.
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Je crois qu'avoir des enfants, c'est d'abord une manière de rendre son vieillissement plus acceptable. Rien de plus effrayant que la fuite des années, que la flétrissure des corps, que l'acceptation de la mort comme unique échéance. Donc à la place, on crée un mini-soi pour le regarder vivre tant que c'est encore beau. Tant que l'on grandit, et non que l'on vieillit. C'est admirable et ridicule comme croire en Dieu ou voter en blanc. (p. 24)
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Sur le bord de la route, on croise parfois des vaches, parfois des moutons, parfois des panneaux. Le plus souvent, il est écrit: "TOUTES DIRECTIONS". Je me demande où on arrive si l'on va partout. Quand j'ai demandé où on allait, elle m'a répondu:
-Un meilleur endroit.
ça a l'air loin. (p. 8)
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Vidéo de Aurélien Gougaud
Elle, vingt-trois ans, enfant de la consommation et des réseaux sociaux, noie ses craintes dans l?alcool, le sexe et la fête, sans se préoccuper du lendemain, un principe de vie. Il vient de terminer ses études et travaille sans passion dans une société où l?argent est roi. Pour eux, ni passé ni avenir. Perdus et désenchantés, deux jeunes d?aujourd?hui qui cherchent à se réinventer. Dans un texte crépusculaire, Aurélien Gougaud entremêle leurs voix, leurs errances, leur soif de vivre, touchant au plus près la vérité d?une génération en quête de repères. Un premier roman d?une surprenante maturité, qui révèle le talent d?un jeune auteur de vingt-cinq ans.
http://www.albin-michel.fr/ouvrages/lithium-9782226329752
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