C'est vrai, depuis la dernière version du règlement il y a cinq ans, sont apparus les portables, les lecteurs MP3 et les journaux gratuits. Les trois plaies du secondaire, dont nos élèves sont harnachés autant sinon plus que dans les beaux quartiers. Si vous voyez Jacquot patienter au lieu de bavarder, tête dans la main et l'air rêveur, c'est qu'il a fait passer dans sa manche le minuscule câble blanc de son iPod, dont l'écouteur ressort au poignet. Et j'en veux personnellement à M. Bolloré, qui inonde nos corbeilles de sa feuille de chou bourrée de coquilles et de fautes d'orthographe. préférez Matin Plus !
Lundi dernier, répétition générale avec plan de classe, introduction au thème du livre avec Benjamin Franklin, imprimeur, créateur de la première bibliothèque publique des Etats-Unis, et toujours son "Epitaphe" d'une ironie délicate, où l'auteur se compare corps et âme à un livre dont la couverture est mangée aux vers, dont le contenu perdure et se bonifie.
A peine si compte l'ancienneté au sein de l'établissement pour ces êtres de passage. De mémoire de rose, l'on n'a jamais vu mourir un jardinier.