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Patrick De Vos (Traducteur)Nicolas Delort (Illustrateur)
EAN : 9782809701418
96 pages
Editions Philippe Picquier (14/11/2009)
3.97/5   551 notes
Résumé :
Avant de devenir le célèbre dessin animé de Takahata Isao, La Tombe des lucioles est une oeuvre magnifique et poignante de l'écrivain Nosaka Akiyuki.
L'histoire d'un frère et d'une soeur qui s'aiment et vagabondent dans l'enfer des incendies tandis que la guerre fait rage ; une histoire qui est celle que Nosaka vécut lui-même, âgé de quatorze ans, en juin 1945.
Le traducteur, Patrick De Vos, décrit son écriture comme un brassage de toutes sortes de vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (119) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 551 notes
Le Japon impérial est à l'agonie. Les bombardiers géants américains survolent en maîtres le pays dans des « scintillements de lumière » et tapissent de bombes ses grandes villes. Des gens meurent, écrasées sous les décombres des maisons, brûlés par les bombes incendiaires.
C'est l'histoire de Setsuko, petite fille facétieuse qui ne se sépare jamais de sa poupée, et de Seita, ce grand frère vénéré, effronté et hardi.
Leur papa est parti faire la guerre sur un grand bateau et n'a plus jamais donné de ses nouvelles. Leur maman s'est faîte rattrapée par le souffle d'une bombe incendiaire et n'a pas survécu…
C'est l'histoire de l'errance de ces deux enfants abandonnés dans un Japon en déroute, au milieu des ruines, des blessés et des morts. La petite Setsuko, juchée sur le dos du grand frangin, conservera jusqu'à son dernier souffle son regard d'enfant. Et que dire de Seita, de son courage, de son héroïsme, de son abnégation pour protéger sa petite soeur, la nourrir, continuer à la faire rêver vaille que vaille, ou pour la faire rire tout simplement et lui faire oublier les chagrins et la disparition de Maman ? Que dire de sa détresse quand ce petit bout d'homme n'y parvient pas, que tout lui coule entre les mains ?
Comment Nosaka Akiyuki s'y prend-t-il ? Cette manière qu'il a de magnifier la force d'âme de Seita, sa volonté inébranlable, et d'expédier la monstrueuse banalité de sa mort en cinq mots dès le début du livre…
Un livre bouleversant, d'une noirceur sidérale, au style tour à tour apocalyptique, vulgaire, d'une violence pure, puis tendre, aimant et poétique… Un livre poignant qui me renvoie à ces images d'enfants, hagards, poussiéreux, sanguinolents, extirpés des décombres après un bombardements dans ces pays d'Orient pas si lointains que ça… Un livre à lire et à relire pour goûter la quiétude de nos vies et ne jamais oublier, quand l'occasion se présente, de prendre nos enfants par la main…
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Deux nouvelles de la Littérature dite « populaire » de l'écrivain de légende, Akiyuki Nosaka. Un homme qui vécut plusieurs vie, fendeur de bois, laveur de chien,scénariste,sénateur.....et....... écrivain.
La première, La Tombe des lucioles,
Nous sommes en 1945, au Japon. Seita, 14 ans, petit orphelin de guerre est assis dans le dénuement le plus total, au coin d'un quai de gare, avec dans sa ceinture de corps une boîte à bonbon, contenant les os et les cendres de sa petite soeur morte au fond de la tranchée d'un abri antiaérien.......
Nosaka dans ce récit quasi autobiographique, remonte le temps pour raconter l'errance de Seita et de sa petite soeur Setsuko dans un Kobe dévasté par la guerre.
Leur père militaire disparu, leur mère décédée suite à ses brûlures, ils se réfugient un temps chez une tante, qui n'est pas des plus généreuses ni des plus tendres.......la suite sera pire.....Dans cette atmosphère d'apocalypse, la seule chaleur irradie de l'infinie tendresse que porte Seita pour sa soeur et la seul clarté, des scintillements des lucioles, juchées sur les bouts des feuilles.
C'est trés triste et sombre, pourtant ces deux enfants, livrés à eux-mêmes, livrant une lutte surhumaine pour survivre, illuminent ce récit avec leur solidarité, leur amour, leur espoir, leurs rêves, encore presque intacte grâce à leur âge. Dans cette pauvreté, une misère humaine d'une laideur infinie, ils brillent comme ces lucioles, avec leurs propres lumières.....poignant !

La seconde nouvelle, les algues d' Amérique,
Le ton change. Rien à voir avec le précédent, c'est léger et amusant à lire. Nous sommes dans l'après-guerre, et ironie du sort, les américains et leur aides ont débarqués sur l'île. Ils aident à nettoyer et remettre sur pied ce qu'ils ont détruit par leurs propres mains. Alors que toutes denrées alimentaires de première nécessité manquent, ils envoient des caisses de chewing-gums..... comme nourriture. Quand aux parachutes blanches qu'ils balancent, toute une autre histoire......Vingt ans après, Toshio se souvient de ses années d'après guerre, confrontant avec ironie américains et japonais, alors qu'ils s'apprêtent à accueillir avec sa femme, un couple d'américains âgés, rencontré par cette dernière lors des vacances à Hawaï....ils seront surpris, nous aussi !

Le style d'écriture familier est spécial. L'argot, le langage familier propre à une langue à mon avis est difficilement traduisible. Ne connaissant pas le japonais, bien qu'il me soit difficile d'en juger, il ne m'a pas pour autant dérangée. Un auteur particulier d'une grande sensibilité, à explorer pour ma part.

Merci cher Bison.
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Deux nouvelles semi-autobiographiques composent ce recueil. Dans La tombe des lucioles, deux enfants, un frère et une soeur prénommés Seita et Setsuko, sont livrés à eux-mêmes après le décès de leur mère sous les bombes américaines qui pilonnent le Japon en 1945. Ils tentent de survivre en vagabondant, accrochés l'un à l'autre, dans la ville bombardée. Les algues d'Amérique se déroulent vingt-deux ans plus tard : à l'initiative de sa femme qui avait fait leur connaissance lors de vacances à Hawaï, le presque quadragénaire Toshio accepte à contre-coeur de loger chez lui un couple d'Américains en visite au Japon. le fossé culturel et, pour Toshio, la honte conservée de la période d'occupation du Japon par les Etats-Unis après-guerre, ont tôt fait de lui rendre ce séjour très pénible.


Ces deux récits apparaissent désespérément hantés par le vécu traumatisant de l'auteur. Lui aussi a perdu sa mère adoptive sous les bombes en 1945, puis sa petite soeur, victime de la famine alors qu'il tentait, seul avec elle, de survivre dans les décombres. Ce sont également ses propres souvenirs qui alimentent le récit de Toshio, à jamais marqué par l'arrivée des Américains sur le sol japonais après la défaite nippone. Si la seconde nouvelle se teinte d'une forme d'ironie et prête parfois à sourire au vu des malentendus culturels qui séparent les Higgins de leurs hôtes, la première déroule une cascade dramatique si accablante qu'elle laisse le lecteur sous le choc, assommé et anéanti, presque au-delà de l'émotion. Seita et Setsuko, ces deux étincelles de vie livrées comme de légères et fragiles lucioles au vent de l'apocalypse qui souffle sur le Japon en 1945, incarnent le drame de leur pays tout entier avec une force sans pareille pour un récit qui tient en si peu de pages.


Ces scènes de famine au milieu des ruines, d'enfants vagabonds exposés au pire, puis, dans la seconde nouvelle, l'évocation de l'ambivalence, entre honte, soulagement et admiration, ressentie alors que la supériorité américaine se déverse dans le pays ravagé et hagard, peuvent faire penser à celles observées par Curzio Malaparte en Italie à la même époque dans son roman La peau. Si l'horreur et la sidération s'expriment chez l'auteur italien au travers d'une ironie grinçante, morbide et désespérée, elles déclenchent chez Nosaka un flux tumultueux de phrases et d'images, comme un raz-de-marée « de voix, de langues, de la plus vulgaire à la plus classique », rendu perceptible par la prouesse du traducteur Patrick de Vos.


De cette fin de la seconde guerre mondiale, Nosaka gardera de grands tourments existentiels, qui développeront chez lui une nette tendance à l'instabilité et un certain goût pour la provocation et le scandale. Ses écrits, couronnés par le prestigieux Prix Naoki et salués, entre autres, par Mishima, le classent parmi les auteurs majeurs du Japon. La tombe des lucioles a, en outre, été adaptée en film d'animation, devenu un immense classique. Autant d'arguments supplémentaires pour découvrir ces deux textes brefs, mais terriblement marquants.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Des livres comme ça, ça devrait être interdit. La tristesse à l'état brut. Seita se meurt, seul comme une personne abandonnée sur un quai de gare ou un tunnel de métro. Quel âge a-t-il ? Ma foi, juste l'âge d'être le grand frère de Setsuko. Ainsi commence le roman, par la mort de Seita.

La seconde guerre mondiale. J'entends le bourdonnement sourd des avions américains au-dessus de la campagne japonaise. Une sirène stridente vient hurler à la population l'ordre de se réfugier dans les abris prévus à cet effet. Une pluie de bombes s'abat. le village entier brûle. Une pluie de cendres s'envole. Seita porte sur son dos sa petite soeur Setsuko, s'éloigne du village, se réfugie dans la montagne. Une chaleur s'empare de la rue en flamme. Vite…

Ou est leur père ? Commandant de bord, parti combattre l'ennemi, il ne donnera aucun signe de vie. Leur mère ? Inconsciente, brûlée, morte. Orphelins, sans ressource, ils vont se réfugier chez une tante qui ne leur apportera que l'aide minimum et leur fera bien comprendre qu'ils sont plus une charge qu'un amour.

La tristesse continue. Malgré tout je perçois l'illumination dans les yeux de Setsuko lorsqu'elle découvre la lumière des lucioles. Et ce rire, marque d'insouciance d'une petite fille de 5 ans qui marque mon esprit.

Ces enfants, victimes collatérales de la guerre. Ils n'ont rien demandé, ne savent même pas les enjeux. Ils ont juste une boite de bonbons et quelques lucioles pour éclairer un bout de chemin silencieux, à peine perturbé par le coassement des grenouilles. J'essaie d'y voir de l'humanité, une certaine beauté de l'enfance, mais mon regard s'emplit de tristesse à chaque page parce que je vois la fin, je connais les conséquences, la faim qui tiraille la petite fille, les coliques, le dernier bonbon, la mort…

L'histoire pourrait s'arrêter là, mais Seita mérite mieux que la fausse sépulture dans laquelle sa mère a été placée. Alors, il donnera ses dernière sous pour construire une petite boite en bois dans laquelle sera déposée le corps de sa soeur, avant d'y être incinérée. Oui, ce roman est profondément triste. Beau, certes, par moment, mais sans aucune nuance d'espoir. C'est la guerre, point. Il gardera sur lui cette boite métallique qui a contenu des bonbons aux couleurs chatoyantes, des lucioles lumineuses, les cendres grises de sa soeur.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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On pourrait se demander à quoi ressemblent les lucioles en temps de guerre et vers quelles lumières ou quelles ténèbres elles peuvent nous entraîner...
La Tombe des lucioles est un petit livre, écrit par Akiyuki Nosaka, qui rassemble deux très courts textes, dont le premier au titre éponyme.
Le second récit s'appelle Les algues d'Amérique.
J'ai découvert Akiyuki Nosaka au travers de ces deux récits, auteur japonais de renom, dont l'adolescence surgit des décombres de la seconde guerre mondiale et de celles du Japon à reconstruire sur ces cendres. Son oeuvre semble marquée par ce destin douloureux, en témoignent les deux nouvelles découvertes ici et qui, si j'ai bien compris, sont autobiographiques...
Ce sont deux textes qui se font écho, se parlent, nous parlent, avec leurs différences comme s'ils se situaient sur deux versants opposés. Je me suis demandé comment ces deux textes pouvaient figurer dans le même ouvrage. Ce sont comme deux voix différentes, comme si ce n'était pas la même voix qui les clamait, l'une de ces voix est tragique, l'autre cynique...
Les deux textes se cherchent, cherchent à se joindre, l'un prenant le pas après l'autre, comme voulant le prolonger, avec une autre voix, on les croirait dissemblables, dissonants, c'est le malheur de la guerre qui les couture l'un à l'autre...
L'un est tragique, l'autre cynique, au fond ils disent la même chose, l'absurdité, la brutalité de la guerre qui broie les petits enfants, l'innocence, la vie tout simplement...
Nous sommes à Kôbe, au Japon, dont la population, prise dans la nasse de cette guerre qui se répand comme une déflagration sur le monde entier, paiera un lourd tribut. On le sait, Hiroshima, Nagasaki... Mais ici nous sommes à Kôbe, un peu avant pour l'une des nouvelles, un peu après pour l'autre...
Elle nous semble loin cette guerre là-bas, sur le sol japonais... Mais brusquement deux enfants qui fuient les bombes des B 29 de l'aviation américaine, cherchent à fuir, cherchent leur mère peut-être encore enfouie dans un de ses abris souterrains que compte la ville, fuient dans les rues dévastées, la petite soeur sur les épaules du grand frère, oui ce sont des images lointaines et en même temps si proches...
La guerre n'a jamais été si proche de nous, la guerre a tué tant d'enfants depuis la fin de la seconde guerre mondiale, depuis que le monde devrait être en paix...
La première histoire nous entraîne avec empathie vers les pas de Seita et de sa petite soeur Setsuko qu'il porte sur ses épaules parce qu'elle est devenue trop fragile pour affronter la guerre.
Nous vivons leur errance dans le dédale d'une ville détruite, comme si nous étions avec eux, dans leurs petits pas franchissant les ruines, nous trébuchons avec eux...
Mais l'enfance est une magie, un enchantement, un voile posé sur la tragédie du monde, une manière parfois de ne pas voir l'horreur de la guerre, un grand frère qui cache à sa petite soeur ce qu'il sait déjà, il a juste une petite longueur d'avance sur ce qui fait mal et qui vient... C'est sans doute ce qui rajoute à la douleur du texte.
Il m'est impossible désormais d'oublier Seita, protégeant sa petite soeur autant des bombes incendiaires qui scintillent dans le ciel, de la faim qui vient, que du malheur qui viendra plus tard...
J'ai vu ici un Japon de fin de monde, un récit apocalyptique...
Les lucioles peut-être sont les derniers vestiges de cet enchantement. Elles éclairent les pas de ces enfants qui trébuchent dans les rues démolies... On pourrait presque confondre leur lumière avec la trajectoire lumineuse des bombes traçantes.
J'ai aimé l'image citée dans le premier récit, d'un homme politique chinois du IVème siècle, Che Yin, qui étudiait la nuit à la lueur de ces lucioles, sous sa moustiquaire.
Le second récit nous entraîne après la guerre, sur un ton différent, plus ironique. Les américains et leurs alliés ont gagné la guerre et jettent dans le ciel d'étranges objets nouveaux qui retombent sur le sol encore abîmé par la guerre : des chewing-gums, du coton que les femmes japonaises s'emparent pour leurs règles, et puis aussi une chose étrange que les autochtones prennent pour de l'algue et qui est en fait du thé noir américain...
Sans doute le ton plus léger et décalé du second récit déroute un peu. Il n'en cache pas moins la douleur du premier récit. Et puis un soupçon d'érotisme permet de poser une passerelle pour célébrer la réconciliation entre le peuple américain et celui du Japon...
L'ensemble forme étrangement une harmonie au final. Et dans les deux textes, j'ai vu surgir, entre les décombres des pages, un enfant qui ressemblait à Akiyuki Nosaka et qui tendait la main vers la lumière du jour.
Ah! Comme j'aimerais vous écrire, éclairé seulement par la lumière des lucioles...
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Mais déjà la faim n’était plus, la soif n’était plus, la tête pendait lourdement sur la poitrine, « Pouah, c’est dégueulasse», « P’têt ben qu’il est mort », « Quelle honte, laisser traîner ça dans la gare alors qu’les Américains peuvent arriver d’une minute à l’autre», ses oreilles qui seules tenaient encore à la vie pouvaient distinguer toute une variété de bruits, la nuit, quand tout retournait subitement au silence : des geta* résonnant dans le hall, le grondement du train passant au-dessus de sa tête, des pas s’élançant soudainement, la voix d’un petit gosse : « Mamaaan !», ou celle d’un homme, là tout près de lui, qui parle entre ses dents, le bruit des seaux d’eau déversés à toute volée par les employés de la gare, « Quel jour qu’c’est aujourd’hui ?», oui, quel jour ça pouvait-y bien être, combien d’temps qu’il était là ? dans une lueur de conscience il vit le sol en béton juste sous ses yeux, sans pour autant s’apercevoir qu’il gisait sur le côté dans une posture identique à celle qu’il avait quand il était assis, le corps plié en deux, les yeux obstinément fixés sur la fine couche de poussière qui, à la surface du sol, frémissait au rythme de sa faible respiration, et se demandant seulement « quel jour qu’y peut être, quel jour qu’c’est ?», Seita expira…

*Sortes de socques en bois.
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La nuit venue, les grenouilles-taureaux coassaient dans le réservoir d’eau tout proche, et de part et d’autre du flot vigoureux qui s’en écoulait, parmi l’herbe drue, c’étaient des scintillements de lucioles juchées chacune au bout d’une feuille, il suffisait de tendre la main pour faire monter les petites lumières le long des doigts, « Regarde ! Essaie de la prendre ! », il en fit tomber une sur la paume de Setsuko, mais elle ferma si fort son poing qu’elle l’écrasa, une odeur âcre qui vous picotait les narines lui restait au creux de la main, au milieu des ténèbres lisses du mois de juin, à Nishinomiya certes, mais au pied de la montagne, où les bombardements on s’en souciait peu, comme du malheur des autres.
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Pour Toshio, l’Amérique, ce sont les hijiki d’Amérique, la neige tombée en plein été sur des ruines calcinées, les fesses musclées des soldats prises dans l’étoffe satinée de leur pantalon, la large main tendue pour un « Squeeze ! », du chewing-gum pour sept jours de ration de riz, « Hav’a good time », la photo de McArthur debout à côté de l’empereur qui ne lui arrive qu’à l’épaule .....p.115
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Cet étudiant , au visage tendu, adressant un jour dans le tramway bondé la parole à deux soldats près de lui..."What do you think of Japan ?", l'un haussa les épaules et l'autre lui répondit en le regardant dans le blanc des yeux ;"Half good , half bad " , le garçon acquiesça d'un air aussi sérieux que si on venait de lui asséner un axiome philosophique , avant de saisir la tablette de chewing-gum que lui tendait le premier, de la rouler comme une cigarette entre ses doigts et de se l'engouffrer dans la bouche .Tous les passagers , dévorés d"envie , suivaient son manège sans rien en perdre...Mais pourquoi donc les soldats Américains éprouvaient -ils ce besoin de distribuer leurs cigarettes et leurs chewing-gums au premier venu ? Par peur d'être chez leur ennemi de la veille ? Etait-ce de la pitié pour des estomacs vides ? C'est pourtant pas le chewing-gum qui calme un ventre .
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A dix-neuf heures, ils se retrouvent dans le hall de l’hôtel N… ; déjà gris, Toshio s’excite, il est bien le seul : « Prenez donc les deux filles, si le cœur vous en dit ! Je vous abandonne ma part. Croyez-moi, mon vieux, c’est des Number one girl, qu’on nous amène… Du caviar ! You know… ? Des cavernes de caviar ! » Higgins ne semble pas comprendre, « Leur xxx, you know ? it’s like caviar… ! » Toshio ajoute pour être précis : « Vous voyez ?... Le ‘piège à poulpe’ ! » Cette fois, Higgins qui a pigé éclate de rire : « Ah, je croyais qu’ici on appelait ça la ‘moule’ »…
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