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La trilogie psychiatrique tome 0 sur 4
EAN : 9782490288144
725 pages
Editions Nouvelle Bibliothèque (18/02/2019)
4.3/5   15 notes
Résumé :
Aucun d'eux ne l'a choisi. Certains l'ont subi ou provoqué, lui ont prêté allégeance, y ont finalement pris goût... Mais le Mal, solitaire et tout-puissant, trace sa route et anime ses pantins. Desseins mystérieux, atours inattendus, voies impénétrables ; il rôde et patiente dans le noir. Tant et tant, il tente et torture, sème la mort et le désarroi, se joue bruyamment de la condition des Hommes, de leurs faiblesses et de leurs bas instincts. Regis, Sandrine, Dolor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La trilogie psychiatrique de James Osmont, parue aux Editions Nouvelle Bibliothèque, regroupe trois romans en un seul volume. Trois histoires menées par un fil conducteur, la musique, qu'il est également possible d'écouter en parallèle, des flashs codes offrants un accès à la playliste.
Trois histoires qui nous promènent aux confins de la pathologie psychique et tous ses noms barbares, et on sent que l'auteur, avec toute son empathie, maîtrise son sujet.
La folie regorge d'une telle amplitude de possibles. Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne se croise pas que dans l'enceinte confinée de l'hôpital psychiatrique.
Tour à tour, on plonge au coeur de la psychose, de la névrose et des états limites, et bien plus encore.


Même si c'est en ces lieux que tout débute, on rencontrera aussi la « petite folie », celle qui n'offre pas autant de symptômes et ne nécessite pas d'enfermement, ou est passée a travers les mailles du filet, celle qui ronge un peu plus chaque jour, qui use et pousse vers l'irréversible, vers la réalisation d'actes effroyables, contre les autres ou contre soi-même.
On ne rencontre pas que la maladie mentale, le mal est lui aussi grandement abordé dans ces trois opus.


Le projecteur éclaire également ceux qui vouent leur carrière à aider les âmes en peine. On ressent la difficulté de ces métiers, les risques que l'on prend à tutoyer la détresse des hommes au quotidien. Tous ces portraits sont empreints d'un grand réalisme, d'une authenticité qui me fait dire que je pourrais presque en reconnaître certains pour les avoir croisés un jour sur mon chemin.


On remonte aux origines du mal qui ronge tous ces personnages, on entrevoit leurs enfances perturbées, maltraitées, délaissées, en manque d'amour. Tous ces destins gâchés par des carences liés au passé. Les maltraitances de toutes sortes, même celles qui ne disent pas leur nom portent leur lot de responsabilité dans la construction défaillante de nombreuses personnalités abîmées.
« Mais quoiqu'on y fasse, c'était son vécu personnel, abandonnique viscéral, ses fondations, quoi que vaille la piètre maçonnerie sur des bases carencées. »


Régis, c'est tout l'univers de la psychiatrie. On y découvre les délires, la fragilité, l'hyperacuité, l'interprétation du malade schizophrène. C'est un monde hors du temps, un milieu protecteur pour la plupart des internés bien que situé hors de la réalité. Et quand celle-ci s'invite en ces murs, elle devient source d'angoisse et d'interprétation supplémentaire. Régis, c'est une lutte de tous les instants contre soi-même, mais quel moyen existe-t-il pour sortir en vainqueur de cette vaine lutte ?
« Dompter le réel : la question ne se pose pas pour le commun des mortels ! Mais pour lui, cela devenait au contraire un enjeu fondamental. »


Sandrine, c'est la vision du soignant qui prend à coeur son travail. Peut-être trop, car sa forte implication envers ses patients la pousse vers une lente descente aux enfers dans la dépression et la mélancolie, celle qui ne présente rien de poétique. Quand l'empathie et la distance thérapeutique font place à la sympathie et à l'attachement, la pente devient glissante. Quoi de pire, que de découvrir un jour, l'envers du décor, avec tout ce que cela implique.
« Cette femme était devenue ce qu'elle méprisait : une faible qui ne fait pas face, qui profite à tort de la solidarité nationale, souffrant d'un mal qui ne se voit pas, mais doit surtout ne jamais être vu. »


Dolorès c'est une personnalité borderline, constamment sur le fil du rasoir, sans cesse à repousser ses limites, tout le temps entre deux passages à l'acte, dans l'excès permanent, l'autodestruction. C'est une jeune fille meurtrie au plus profond d'elle-même qui cumule les carences affectives et questionne à sa façon les notions d'attachement et d'amour, si tant est qu'elle soit en capacité de les comprendre.
« Dans ces moments-là, elle n'était même plus sûre de qui elle était vraiment : « sortir de ses gonds », « être hors de soi », elle vivait l'expérience au premier degré, dissociative. Aucune limite.»
Mais Dolorès, c'est bien plus que cela. Ce dernier acte clôt cette époustouflante trilogie. le questionnement du bien et du mal s'approfondit encore. On sort aussi de la psychiatrie pure pour croiser les folies et horreurs de notre monde. On quitte le vase clos pour affronter « le monde réel ».
Au cours de cette histoire, on rencontre nombre d'âmes meurtries, de personnages complexes et tourmentés, on s'enfonce dans les profondeurs les plus noires de l'être humain, on visite la violence, les addictions, les TOC, les scarifications, on côtoie les blessures les plus secrètes, les plus sombres. On prend le risque de s'égarer aux confins de l'aliénation mentale.


L'écriture riche et précise s'habille de poésie et de spleen, le tout agrémenté de citations choisies, de dessins torturés, et de musiques que j'avoue, je n'ai pas écoutées, mais dont j'ai simplement lu les traductions qui émaillent l'ouvrage. C'est un travail incroyable pour faire coller les paroles des chansons qui accompagnent la noirceur des vécus de chacun des protagonistes. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, nos émotions sont bousculées, chahutées.
L'intensité de ce qui se déroule sous nos yeux monte crescendo de page en page.


« Ce qu'il y a de plus affolant pour un être doué de conscience, c'est de ne plus pouvoir arrêter sa pensée.» Et ce livre en connaît un rayon pour ce qui est de faire s'activer le cortex.
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~ Regis ~
Je viens de terminer à l'instant Regis, le premier livre de la trilogie psychiatrique de James Osmont.

Mes premiers mots à la fin de cette lecture ont été "Oh mais p*****, c'est quoi cette fin ! 😭"
@la_bibli_de_stephanie m'en soit témoin !
Alors voilà, il est clairement pas l'heure pour faire un retour de lecture... Mais après tout, y a-t-il vraiment une bonne heure ?... Tant pis, je me lance.

2 ans que la trilogie dormait dans ma pal. Plusieurs fois, je l'ai sortie. Puis rangée. Je sentais que ce n'était pas encore le moment... L'envie était là mais il me manquait ce petit quelque chose, cette petite voix qui me soufflerait "vas-y".

Ça y est, je l'ai entendue. Et au lendemain de la nouvelle naissance de Regis, Sandrine et Dolores, je partais enfin à la rencontre de Regis.
Un personnage singulier, et attachant à sa manière.

Cette plongée dans l'univers psy m'a rappelée bien des souvenirs. Étudiante à l'époque lors d'un stage en unité psy ouverte, j'y rencontrais "mon" Regis. Celui qui me donnerait envie 3 ans plus tard d'axer mon mémoire sur la schizophrénie.

J'ai adoré cette incursion dans l'unité 5. Tout m'y paraissait tellement familier. Les soignants, les patients, les termes employés.
James a réellement bien retranscrit l'ambiance véritable qui règne dans ce genre d'unité.
C'est dur, triste, déroutant. C'est psychiatrique. Mais c'est résolument humain.

Il me tarde de retrouver Sandrine.

~ Sandrine ~
Après Regis, j'ai enchaîné avec Sandrine... Logique.
En entamant cette lecture, j'ai lancé la playlist liée à ce tome. Eh bien, j'ai passé plus de temps à écouter et me concentrer sur les paroles qu'à lire... Ça me fait le coup à chaque fois. Et là, ça me l'a fait d'autant plus que le style correspond à ce que j'ai l'habitude d'écouter. J'ai du stopper l'écoute pour reprendre ma lecture.
Je fais partie de ces gens qui ont besoin de silence pour s'immerger totalement dans une histoire. Mais avec le recul, je dois avouer que la playlist est en total accord avec l'esprit de ce tome, rajoutant un petit supplément d'âme.

Sandrine ne correspond pas vraiment à l'idée que je m'en étais faite... Presque déçue de moi même de l'avoir idéalisée. Et un peu triste qu'elle n'ait pas une place encore plus importante dans son tome. La place donnée à certains autres personnages m'a un peu déstabilisée...
En bref, plutôt surprise sur ce tome. Mais pas désagréablement.
Après tout, en psychiatrie, rien n'est "tout beau" et Sandrine le montre bien. Elle me laisse d'ailleurs tourmentée. Touchée par la profondeur de son mal-être.

Et comme je n'en ai pas eu assez, je vais de ce pas rejoindre Dolores.

~ Dolores ~
Lecture finie à l'instant. Et vous, oui vous là, qui commencez à lire ce retour, je tiens à vous prévenir parce que personne ne l'a fait pour moi...

Commencer à lire James Osmont, c'est comme commencer à prendre des anti-dépresseurs. À un moment, la dépendance va se développer et à ce moment là, il sera trop tard pour vous. Et bon courage pour gérer le syndrome de manque.

Je suis en pleine descente. 10 jours avec James. Mais 10 jours au fond du précipice. Au fond de l'âme et de sa noirceur...

Et je ne vous ai jamais parlé de sa plume. du style soutenu. Posant chaque mot sur chaque maux. Jamais au hasard. Tantôt bousculante, tantôt poétique. Mais toujours juste. Et ça fait mouche à chaque fois !

Dolores... La douleur. Je ne suis plus qu'elle maintenant que j'ai tourné la dernière page. Parce que je sais que je laisse derrière moi des personnages singuliers. Meurtris. Et que je n'en retrouverai pas de tels avant un petit moment.

Je vous invite également à aller découvrir le travail de Laurent Fièvre, l'artiste à l'origine des illustrations de la trilogie psychiatrique. Ses oeuvres sont dérangeantes, parlantes. Belles, à leur manière. En tout cas, elles ont sans aucun doute une âme, si noire soit-elle.
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Une chronique en trois parties pour une trilogie coup de poing !

Ce roman est un véritable tour de force. Préparez-vous à plonger dans un univers unique.
Une trilogie abyssale… trois romans, des nouvelles en bonus qui éclairent les personnages, les liens qu'ils entretiennent et complètent merveilleusement bien ce texte d'une beauté rare, malgré le sujet difficile, traité délicatement, en finesse, celui de la folie. La folie sous toutes ses facettes, en fil conducteur : la folie des schizophrènes, mais aussi celle, moins extrême (parfois) mais tout aussi dangereuse, de tous les jours, celle des enfants délaissés, des familles dysfonctionnelles, des attentats, de la montée des extrémismes, des non-choix environnementaux, de l'abandon, du manque d'amour, de la détresse extrême… Cet ouvrage, à l'écriture ciselée, vraie et poétique, exprime avant tout la déshumanisation et la détresse des patients comme celle des soignants et nous montre à quel point la différence entre les uns et les autres peut, éventuellement, être limitée, et qu'ainsi l'on peut se retrouver de l'autre côté du miroir, à force de frustrations et de solitude, ce mal parmi les maux.

Trois livres en un, trois livres qui s'interpénètrent, s'imbriquent et s'éclairent, tour à tour, dans une alternance de points de vue, de coups de projecteurs, passionnante, qui nous fait voyager (au secours) au plus profond de la noirceur de l'âme humaine. Une étude du Mal sous toutes ses formes et surtout de ses causes, de sa naissance. Un cri. Puissant. Celui de ceux qui n'ont pas voix au chapitre, les délaissés, laissés pour compte, les enfermés…
Les personnages, réalistes et crédibles, nous touchent et nous interpellent. Tous ou presque sont rongés par un passé qui les annihile, indéniablement, ou par une culpabilité qui ronge et fait passer de l'autre côté du miroir tels des Alice modernes. Des vies gâchées…

Un ouvrage parsemé d'art sous toutes ses formes : illustré par les superbes et effrayantes peintures de Laurent Fièvre, par la musique, omniprésente, entêtante, noire, engendrant comportements atypiques et questionnements. Un tout au service de la dénonciation. Des extraits de penseurs et auteurs servent admirablement le texte. Métaphores, allitérations, personnifications, références christiques... Un style parfois sombre, direct, froid, à l'aune du sujet traité, implacable, cru. Une oeuvre en symétrie, un ballet surréaliste sur la différence et la difficulté d'exister face au mépris, à la solitude, à l'ingratitude, l'incompréhension, l'impuissance, la misère, face aux manques de toutes sortes.
« Mais du sens, Régis en prospectait, en incubait, en trouvait dans les mots, parfois. »

Annexes
Un épilogue sous forme de mise en abyme avec des extraits de l'un des livres de la trilogie, un clin d'oeil à Brian Merrant.

Un ouvrage que j'ai lu en même temps que je relisais Death of a salesman d'Arthur Miller que j'enseigne en ce moment en terminale. Des allers-retours entre ces deux textes sur la folie, deux textes qui s'éclairent tour à tour ! Des textes sur la réalité et l'illusion, sur l'illusion de la stabilité, sur « la vie en morceaux ». Deux textes dans lesquels l'hubris des personnages, Willy Loman dans Death of a salesman, celle de la plupart des personnages de la trilogie (en particulier l'Anar et Léonard) cause leur perte et leur aliénation.

Une trilogie magistrale, qui n'a rien de manichéen, qui vous fera réfléchir sur toutes les questions de notre époque, qui vous emportera dans vos retranchements les plus intimes, qui vous touchera comme peu de livres l'ont fait et qui vous laissera seul, finalement KO.
Une ode (étrangement) à la liberté, à l'absurdité, à l'Humanité, dans un monde particulièrement violent. Un ouvrage qui ne tombe jamais dans le pathos avec un savant dosage de réalisme et de violence sur autrui et sur soi-même. Un engrenage, un sens du destin, un livre, en conclusion, implacable !
Lien : https://sharingteaching.blog..
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Le commentaire de Martine : COUP DE COeUR
Un intégral qui est construit avec les trois tomes de la trilogie et augmenté puisque l'auteur ajoute quelques textes publiés lors de différents événements. Des récits ayant comme titre un prénom, Régis, Sandrine et Dolorès qui se relie grâce au filon de l'hôpital Psychiatrique dans lequel les personnages vont cheminer, se faire soigner, ou travailler. Dans cet hôpital, nous allons connaître différents personnages, différentes situations, différentes maladies.
Premièrement, Régis un homme de 32 ans souffrant de délires variés qui le fait souffrir énormément. Cet homme avait tenté d'assassiner le prédateur, nous apprenons à le connaître au moment où il quitte l'isolement. Régis est un être hypersensible, il ressent ce que les gens autour de lui, dégagent et ressentent. Sandrine, l'infirmière de Régis, est très proche de lui, elle n'a pas su établir la distance nécessaire, avec le malade. Lorsqu'elle va s'en rendre compte, il est déjà trop tard.
Régis est celui qui nous introduits dans la dynamique de l'hôpital psychiatrique, il nous explique la routine journalière. Il est un homme attachant, mais il porte en lui une certaine noirceur puisqu'il vit avec la schizophrénie.
Avec Sandrine, nous découvrons le portrait d'une femme épuisée qui s'est trop investie auprès d'un de ses patients avec qui elle n'a pas établi les limites clairement. Cette femme va subir la descente aux enfers, elle va souffrir d'une dépression et elle a fait une tentative de suicide. C'est à ce moment qu'elle va connaître l'envers de la médaille, elle deviendra patiente de l'hôpital psychiatrique. Sandrine porte en elle une tristesse, une souffrance immense, elle a passé toute sa vie à se dévouer pour les autres et maintenant elle est à bout. La dépression profonde l'amène vers la noirceur, celle qu'elle a vue, reconnu et soigné durant toutes ses années d'aide-soignante. On rencontre aussi Léonard qui lui aussi à ses problèmes puisqu'il a perdu sa chose, mais il viendra bousculer les autres patients avec son appellation le prédateur.
Le volet de cette trilogie se referme avec Dolorès, le personnage le plus étrange qu'a introduit James Osmont. Une femme ''borderline'' qui souffre de troubles alimentaires et possédant une grande détresse psychologique. Nous avons aussi Lucas un jeune homme souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, un gars super introverti qui aimerait s'extérioriser. Et depuis quelque temps gravite autour des personnages, Thorsten, un être super-cruel qui ne recherche qu'à faire du mal, un être qui ne ressent pas d'empathie.
Ce roman est une bombe, un vrai coup de coeur, James Osmont a une écriture fluide, qui se lit très bien. Dans son roman pour intercaler avec son histoire, il insérait des textes poétiques, ou des brides de chansons, qui me semblent une richesse dans tous les drames que vivent les personnages. C'est un récit qui nous plonge dans la folie, la psychiatrie, mais surtout dans les émotions qui jouent aux montagnes russes tout le long de la lecture. C'est un bon thriller qui nous captive du début jusqu'à la fin. Cette trilogie est une richesse inestimable, nous sommes transportés dans l'univers de cet hôpital et nous marchons, gravitons, et partageons avec des êtres tourmentés et esseulés dans la maladie.
C'est un magistral coup de coeur que m'a fait ressentir, James Osmont lors de ma lecture, des émotions indéfinissables, des sensations surprenantes qui ne peuvent que me faire aimer, que dis-je, adorer cette trilogie que je voulais lire depuis quelques années. Je tiens à féliciter l'auteur James Osmont qui a réussi un tour du chapeau avec son oeuvre, je vous recommande à 200 %, La trilogie psychiatrique pour tous les amateurs de suspense, de drame, de roman noir, etc. Définitivement à tous les lecteurs.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Bonjour à toutes et à tous…

Livre percutant sur l'univers d'un hôpital psychiatrique où se côtoient des malades et des soignants qui eux aussi ont un certain mal être.
La trilogie commence par “Régis“.
J'ai dévoré ce premier livre et j'ai aimé être dans la tête de régis, cet être torturé et touchant à fois.
Intriguée, j'ai été plongé dans un univers sombre mais je me suis également beaucoup attaché à Régis. Un livre très original et magnifique à la fois.

Sandrine”, est la suite directe de “Régis". on plonge dans un univers qui nous questionne, celui où on peut avoir une vie ordinaire et stable et où tout bascule psychiquement… Ce livre accroche, fait réfléchir...

James Osmont frappe encore plus fort encore avec “Dolores” qui est à l'image des deux premiers volets : un uppercut. Une nouvelle plongée dans la noirceur, dans la maladie mentale. Chacun de ses personnages est en grande souffrance. Dolores et Lucas sont bouleversants, Thorsten terrible et monstrueux. Ils sont à la fois victimes et bourreaux, chacun à leur façon.

Trois récits très sombre à ne pas mettre entre toutes les mains, malgré le style très poétique de James. Aliénation, abattement, spleen, souffrance, douleur, fragilité, vulnérabilité mais aussi une force immense. le récit garde un côté clinique évidemment, et très oppressant, l'humain dans ce qu'il a de plus terrifiant, de plus touchant, de plus désarmant. Une émotion, une finesse, une délicatesse, une subtilité manifestes.

En somme, j'espère avoir le plaisir de lire encore James Osmont dans de nouveaux récits. Peut-être un peu moins sombre…
James Osmont fait partie de ces nouveaux auteurs à suivre qui devrait assurément trouver leur place.



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Extrait :
« D'os et de sang.

Il avait fini par le temple interdit : la chambre parentale, où se terrait la louve, la maîtresse femme, la putride mégère. Elle les dirigeait tous. Elle dictait ses ordres aux Autres, chuchotant ces voix qui avaient embrouillé le cerveau de Régis. Il avait empoigné sa génitrice aviné par la tignasse, et avait lacéré frénétiquement son visage et sa gorge. Puis, comme s'il avait agi selon un commandement divin, il avait plongé sa bouche dans la sienne. Post-mortem, alors qu'elle fuyait encore de toutes parts, il lui avait arraché la langue. Et s'en était délecté.

“Désormais ils se tairont” avait-il pensé. »
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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