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EAN : 9782080689382
399 pages
Flammarion (20/09/2007)
3.58/5   46 notes
Résumé :
En retournant vivre sur sa terre natale, le Pays Basque, dans une villa dangereusement perchée face à l'océan, la belle Sophie n'imaginait pas à quel point sa vie serait boulversée. Avec son époux, Maurice, brillant entrepreneur, elle s'énivre d'abord des fastes et fantaisies des Années Folles. BIarritz est alors plus flamboyante que jamais et le rendez-vous des mondains et des artistes de toute l'Europe: Sophie y rencontre, entre autres, Ravel, Stravinsky et Chanel... >Voir plus
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La villa Belza, construite sur un rocher à la fin du XIXe siècle, fait partie du paysage et de la légende de Biarritz. Belza signifie "noire" en basque et il paraît même qu'elle serait hantée... La demeure connut son heure de gloire dans les Années folles lorsque, transformée en cabaret russe, le "Château basque", elle fut fréquentée par le gratin mondain international.

Dans ce roman qui prend comme point de départ la construction de la villa, il est question d'un mari possessif et mégalomane (Maurice), d'une femme amoureuse prise au piège (Sophie), d'un Basque ombrageux qui défend sa terre (Orkatz), et de secrets de famille peu reluisants. De bons ingrédients, en somme, pour construire une intrigue captivante. Et pourtant...

J'ai aimé la description du Pays basque, terre de prédilection de Bernadette Pécassou-Camebrac, ainsi que l'évocation des célébrités des années 20 : Ravel, Stravinsky, Mlle Chanel... Cependant, est-ce dû à une certaine naïveté dans l'écriture, à des personnages pas assez subtils, je n'ai pas été emportée par le récit qui traîne en longueur. 
Difficile aussi de se repérer dans le temps en raison du flou narratif et des libertés prises par l'auteur. le roman est censé se passer pendant les Années folles, or la maison a en réalité été construite 30 ans plus tôt. le naufrage du cargo Frans Hals sur la côte de Biarritz a eu lieu en 1996 et non au début du siècle.
Mais surtout, j'ai été déçue par la faible exploitation du potentiel dramatique de cette villa surplombant le "Trou du diable" et fouettée par l'océan. D'autant plus déçue que je n'ai pu m'empêcher de comparer cette demeure à une autre, située en Cornouailles : "La Maison sur le rivage", de Daphné du Maurier, est un classique qui ne date pas d'hier, mais autrement plus passionnant.
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La Villa Belza existe réellement. Elle se dresse depuis la fin du 19ème siècle sur les rochers de la côte de Biarritz, comme suspendue au-dessus des vagues qui viennent frapper ses vitres les jours de tempête.
Son style fantaisiste, dit "néo-médiéval", son emplacement juste au-dessus d'un gouffre profond appelé "le trou du diable", les fêtes grandioses qui s'y déroulaient... ont alimenté maintes et maintes légendes plus ou moins fantaisistes.

Bernadette Pécassou a imaginé la sienne, loin des réalités et des faits historiques. Elle transposé la construction de cette Villa une trentaine d'années plus tard, en a fait le cadeau d'un homme aussi fou qu'amoureux à la femme de sa vie, jusqu'à devenir le théâtre du fiasco de ce couple construit sur un flot de mensonges et de secrets.

J'aime beaucoup l'écriture de Bernadette Pécassou, et la façon qu'elle a dans chacun de ses romans de faire se rencontrer les riches oisives avec le petit peuple, les paysans, les employés, autant d'invisibles sans qui pourtant le monde ne serait rien.
Ici, au-delà du récit de la fin d'une histoire d'amour et du début d'une passion amoureuse, j'ai aimé l'histoire de femmes qui se dessine en fond. Celle de Sophie, petite Basque devenue riche bourgeoise, qui doit se battre malgré elle pour acquérir son indépendance. Celle de son amitié avec Fantine, jeune domestique Basque elle aussi, forte et libre malgré son statut de domestique.

La Villa Belza n'est pas aussi prenant que La Belle Chocolatière ou L'impératrice des Roses, mais c'est tout de même un roman très agréable à lire, avec des personnages forts et charismatiques, entre traditions, folie, secrets de famille et passions dévorantes et innatendues.
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Sophie et Maurice ont tout pour eux: ils sont riches, jeunes, beaux mais surtout: ils s'aiment à la folie. Les années 20 sont à leur apogée, Biarritz est une ville flamboyante où se côtoient Coco Chanel, Ravel ou encore Stravinsky. Les fêtes s'enchaînent et l'alcool coule à flot. La Villa, cadeau de Maurice pour Sophie, perchée sur un rocher, fascine et effraye. le génie de l'homme est époustouflant.. mais il cache aussi bien des secrets, un passé honteux qui les emmènera dans un tourbillon de douleur. Sophie essayera de se battre, tout en rêvant d'Orkatz, ce Basque qui lui rappelle tant son enfance. Sa solidité apparente la rassure et la fait rêver. Réussiront-ils à sortir indemne de ce drame qui se profile?

J'avais le sentiment que La Villa Belza était un roman pour moi. J'avais déjà eu l'occasion de lire une autre oeuvre de l'auteure, Bernadette Pécassou, La dernière bagnarde. J'avais déjà été impressionnée par son écriture poétique qui parle des sentiments en leur donnant un côté.. féerique. Magique. Et encore une fois, le charme a opéré.

C'est une histoire sombre, beaucoup plus sombre qu'on pourrait l'imaginer. On vit cette histoire en retenant notre souffle, les événements s'entremêlent et prennent rapidement un tournant vraiment effrayant. Maurice est un personnage angoissant qui vous donne envie de fuir à toutes jambes, sa redescente aux enfers faisait vraiment peur à voir. Sophie et Orkatz, eux, sont juste.. attendrissants. Tellement différents et tellement semblables à la fois. Ils sont forts mais ils vivent dans leurs rêves, ils veulent juste s'enfuir et vivre libres. Leur histoire est unique car leur amour est lointain. Pas d'étreintes passionnées ou de déclarations enflammées, ils s'aiment de loin, sans se connaître vraiment. Et étrangement, ça marche, on y croit, on ne peut s'empêcher de vouloir les voir enfin réunis, peu importe leurs familles, leurs vies.

"Aucune histoire d'amour ne se ressemble, il n'y a aucune règle qui vaille pour sanctifier la force d'une rencontre, aucune loi qui scelle des sentiments éternels, mais s'il existe en ce monde de grandes histoires d'amour, c'est parce qu'il y a des êtres capables de comprendre qu'ils se sont trouvés. D'autres diront que c'est le destin. "

Mais ce roman n'est pas seulement à propos d'amour. On y découvre aussi le Pays Basque et, à travers Orkatz et de son entourage, ses habitants, fiers et tellement attachés à leurs traditions. Biarritz est perdue au milieu, juste tolérée. Ils vont y travailler juste par besoin, un peu à reculons. Ils ne comprennent pas ces riches oisifs qui vivent dans un autre monde. Un choc des cultures intéressant à voir, c'est au second plan mais présent juste comme il faut.

"Sophie avait compris que cette page sur les femmes de sa famille pétrissaient entre leurs mains, que ce jus qu'elles faisaient ruisseler sur le gigot d'agneau en prenant bien soin de le retourner à l'exacte minute, c'était bien plus que du simple jus doré ou de la blanche farine. C'était une mémoire qui passait entre leurs mains. Celle de tout un peuple maternel qui maintenant solidement liés dans sa chaleur vibrante la solidarité de ses membres, l'amour des enfants et des pères. Un ciment si fort que tout ceux qui ont eu le bonheur de le connaître de leur dans leur enfance en sont à jamais marqués. "

Ça a aussi été l'occasion pour moi de découvrir cet endroit magnifique qu'est La Villa Belza.. Une maison étrange et unique.. que j'adorerais avoir la chance de voir un jour. Je précise que Maurice Caron n'est pas vraiment l'entrepreneur qui a construit la maison, me semble-t-il, après quelques recherches. On s'en fiche un peu mais il est bon de le préciser.


"Biarritz était une enclave perdue dans un océan d'interdits."

Bref, vous l'aurez compris, je suis totalement sous le charme de ce roman. Je suis presque amoureuse de l'écriture de l'auteure qui sublime tout grâce à des mots simples mais tellement bien tournés!
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Sophie, originaire du Pays Basque, est mariée à Maurice, riche entrepreneur originaire du Nord. Pour lui prouver son amour il lui fait construire une villa sur un rocher à la merci des tempêtes à Biarritz. Maurice a l'esprit beaucoup trop conquérant dans un pays dont il ignore les règles tacites. Et quand ses vieux démons referont surface, il perdra un peu de sa raison. Sophie, échaudée par le comportement bipolaire de son mari, ne pourra s'empêcher de tourner son regard vers un charismatique basque...

Avec La Villa Beltza on découvre le Pays Basque au cours des années folles puisque tous les lieux décrits sont réels. Enfin, on y découvre surtout l'ambiance régnant à Biarritz et la vision qu'ont les basques sur cette ville qui n'est déjà plus basque (au sens traditionnel du terme). Raison principale qui m'a fait apprécier ce livre.
L'écriture de Bernadette Pécassou-Camebrac est simple et subtile. Elle nous livre beaucoup d'éléments sur la façon de vivre et de penser de l'époque mais elle nous fait aussi comprendre que tout n'est pas noir ou blanc dans la bataille entre la modernisation et les traditions.
En parcourant ce roman, j'ai également eu une pensée pour André-Jean Lafaurie qui avait écrit plusieurs romans de la même trempe sur le Pays Basque.
Un livre emprunt de nostalgie pour moi, si du moins on peut être nostalgique d'un temps qu'on aurait aimé connaître...
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Une plongée dans le pays basque, ses coutumes, ses traditions.

Une virée dans les années folles et ses personnages célèbres tels que Ravel ou Coco Chanel.

J'ai aimé découvrir le tempérament basque au travers de la plume de l'autrice qui dépeint avec justesse les lieux et les gens.

Je me suis attachée au personnage de Sophie qui, avec courage, prend en main son destin de femme libre et passionnée.

Les rebondissements ne manquent pas et je ne me suis nullement ennuyée durant ma lecture.

Nous sommes loin du coup de coeur mais je me réjouis tout de même d'avoir un autre ouvrage de cette autrice dans ma PAL.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le bar Jean était un haut lieu de retrouvailles pour tous les Basques à Biarritz. Tapas, pimientos, piperade, anchoa, on n'y mangeait que de la cuisine du pays. Et de la très bonne. L'endroit ne désemplissait jamais. De longues tables de bois avec de solides bancs de chêne permettaient aux uns et aux autres de s'asseoir ensemble au fur et à mesure de leurs arrivées. On mangeait là comme en famille. Au plafond de longues guirlandes de piments rouges pendaient entre de lourds jambons que le patron décrochait d'un geste vigoureux. Il en taillait d'épaisses tranches qu'il posait ensuite sur de larges assiettes aux motifs rayés rouge et bleu. Sa femme cuisait les oeufs avec juste ce qu'il faut de piment, et elle posait le tout sur la table avec de gros morceaux de pain. Ici il fallait que le client en ait pour son compte. On ne plaisantait pas avec la nourriture et les garçons regardaient arriver les assiettes en se frottant les mains. L'endroit était chaleureux, soigné, rempli d'odeurs qui donnaient envie de se mettre à table et toujours envahi de chants que les uns et les autres entonnaient entre deux gorgées d'irouleguy. Le vin du pays. Les hommes avaient des voix profondes et émouvantes, ils chantaient des airs basques debout, à capella. Depuis leur toute petite enfance, ils baignaient dans cette culture du chant polyphonique et ils l'exerçaient avec le naturel et l'aisance que donne une longue pratique.
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La Villa dominait la côte Atlantique et on pouvait la voir de n'importe où, que l'on soit à Biarritz ou que l'on se dirige vers la route de la corniche en direction de Guéthary et de Saint-Jean-de-luz. Impossible d'y échapper, elle était incontournable et chacun pouvait mesurer le défi qu'elle représentait.
[...]
Construite sur un énorme rocher gris qui avançait en pointe, la Villa se trouvait comme suspendue au-dessus de l'océan. Sous le rocher, on devinait que les eaux avaient commencé leur lent et inexorable travail d'usure.
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Aucune histoire d'amour ne se ressemble, il n'y a aucune règle qui vaille pour sanctifier la force d'une rencontre, aucune loi qui scelle des sentiments éternels, mais s'il existe en ce monde de grandes histoires d'amour, c'est parce qu'il y a des êtres capables de comprendre qu'ils se sont trouvés. D'autres diront que c'est le destin.
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Seuls les grands oiseaux qui volent dans le ciel pur savent que les hommes qui lèvent la tête vers eux n'ont pas tous le même regard.
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II y a bien longtemps tout autre qu'Orkatz ne se promenait plus. D'ailleurs l'avait-il jamais fait? Le temps est compté quand on travaille la terre et qu'on a des animaux à nourrir. On ne se promène pas. Il y a comme ça des mots du vocabulaire qui semblent appartenir au langage commun des êtres humains et qui pourtant ne s'adressent pas à tous.
Dans les campagnes surtout, quand les terres sont petites et en terrain vallonné, que leur culture est exigeante et difficile, il ne peut y avoir de temps mort. On va aux champs, aux bêtes, vérifier si tout est normal dans la poussée des plantes.. On va travailler mais on ne se promène pas. On ne va nulle part sans raison. La rentabilité du temps et des actions est totale.
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Vidéo de Bernadette Pécassou-Camebrac
L'auteur présente son nouvel ouvrage paru en 2023 : le Chant des pierres (Albin Michel).
Apres une carriere de journaliste et de realisatrice pour la television, Bernadette Pecassou se consacre a l'ecriture. Elle a publie de nombreux romans, dont La Belle Chocolatiere, L'Imperatrice des Roses, La Passagere du France, La derniere Bagnarde, Sous le toit du monde, et le bucher des certitudes. Elle est originaire du Pays Basque et y habite.
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