La belle endormie

Vinny, cinquantenaire discret, a un don ; celui de trouver les mots justes pour consoler les personnes endeuillées. Il vient rendre visite à son amie Isabella qui vient de perdre son époux.
Lors d'une promenade sur la côte, il tombe sous le charme d'une mystérieuse inconnue. Obnubilé, il fera tout pour la rencontrer et la séduire.

C'est un livre au charme désuet. Si les personnages sont finement analysés, l'histoire est décousue, pas assez fouillée et on passe du coq à l'âne sans que cela se justifie. Elizabeth Taylor a voulu raconter plusieurs histoires en plus de celle de Vinny mais l'a fait de manière superficielle. C'est bien dommage.

Si vous voulez découvrir cette auteure, je vous conseille de lire "Angel" que François Ozon a adapté pour le cinéma.

Lire Elizabeth Taylor c'est d'abord se transporter sur une petite station balnéaire du sud de l'Angleterre. Et là, vous y trouverez des quinquagénaires paisibles, des femmes romantiques mystérieuses, des petites bourgeoises qui se croient malheureuses, et surtout des dupeurs et des dupés, et ça, Elizabeth Taylor, elle a adoré nous les raconter.
La Belle endormie ne déroge pas à la règle.

Entre le prince charmant, la romantique (la belle endormie), et les sous-fifres, aucun de ces personnages ne sort indemne du microscope de l'écrivain.
Toujours sous une plume adoucie par je ne sais quelle potion, Taylor est cruelle, sans concession pour ses congénères. Et elle n'est pas ringarde, loin s'en faut.

J'avais apprécié son Mrs Palfrey Hôtel Claremont qui utilisait sensiblement les mêmes ingrédients : la pension de famille, la solitude et le temps qui passe et qui traitait de ces sujets avec finesse et empathie. Ici j'ai l'impression que l'auteur s'est désintéressée des situations et des personnages.
Lecture abandonnée

L'auteure, que je découvre, offre une étude en demi-teinte du mensonge sous toutes ses formes, dans « une bourgeoisie qui a aussi ses malheurs ».
Une lecture qui ne m'a pas séduite.