AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE98361_2986
J'ai lu (30/11/-1)
3.06/5   35 notes
Résumé :
Deux cents ans après sa disparition, la Bête du Gévaudan hante encore toutes les mémoires.

Elle reste une énigme; la plus célèbre de celles qui relèvent à la fois de la chronique et de la biologie. Certains se persuadent que la Bête n'était qu'un nom collectif attribué à une multitude de gros loups, d'autres pensent qu'il s'agissait d'un animal monstrueux.

Ce qu'aucun sceptique ne peut contester, ce sont les cadavres mutilés de jeunes f... >Voir plus
Que lire après La bête du GévaudanVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ecrit en 1936, ce petit livre a joué son rôle dans la légende de la Bête du Gévaudan.

Car s'il s'agit bien d'un roman, les thèses de l'auteur ont été reprises, avec sérieux, par les historiens de la Bête. le livre joue en effet avec une certaine ambiguïté entre le documentaire et la fiction. L'introduction le présente comme les souvenirs, rédigés à postériori par l'arrière grand-père de l'éditeur, âgé de 16 ans à l'époque des faits, et témoin privilégié de l'affaire (il aurait affronté deux fois la bête, et fait partie de l'entourage de la plupart des protagonistes). Et tout au long du livre, le narrateur cite avec sérieux des sources historiques, se lance dans de nombreuses énumérations datées et circonstanciés des attaques et victimes. Et chemin faisant, il parcourt toutes les hypothèses sur la nature de la Bête et les évènements qui l'entourent, parfois très clairement, parfois de manière plus feutrée. Pour lui, pas de doute, la Bête n'est pas un loup et François Antoine, le porte-arquebuse du roi a monté une machination en tuant une fausse Bête. Plus allusif, il laisse entendre que la Bête aurait été bien humaine, et accuse de manière détournée deux personnages différents...

Au total, si cet ouvrage donne une bonne idée de l'histoire de la Bête du Gévaudan et de la manière dont se développe sa légende, en tant que roman, il m'a laissé une impression assez mitigée : je n'ai pas cru au personnage du narrateur, trop cultivé, trop informé pour un jeune paysan, pas cru à sa démarche, trop documentaire pour passer pour des souvenirs de jeunesse et trop allusive pour être une dénonciation.
Commenter  J’apprécie          30
Le mystère de la Bête du Gévaudan, contée par une paysan de cette région touchée par ce monstre. Basée sur de nombreuses recherches,tant historiques, factuelles que géographiques, c'est à travers les souvenirs d'un vieil homme mais qui n'était qu'adolescent à cette époque, que nous nous retrouvons à suivre le quotidien si tranquille des gens bouleversé par l'arrivée de cette Horreur. Les chasses, les battues, les victimes, l'histoire de famille, les superstitions.... Un vrai voyage... fictif sur base de documentaire. Quelques longueurs mais de quoi susciter bien des curiosités.
Commenter  J’apprécie          70
Pierre-Alain Denis est un paysan du Gévaudan. Il fait le récit des agissements funestes de la Bête qui terrorise la région. Il raconte les battues, les massacres, les manigances. Sa famille est marquée par la Bête. Pierre-Alain ne propose pas de solution, il énonce simplement les faits, les allées et venues du monstre, les détachements envoyés de Paris par le Roi.

Construit comme les mémoires d'un paysan du Gévaudan, le récit est intéressant. Mais il me semble qu'un paysan à cette époque ne disposait pas de l'érudition dont le héros fait montre lors de son récit. Là où le texte devient intéressant, c'est quand le héros parle enfin de sa famille et de sa vie, en faisant le lien avec sa propre expérience de la Bête, délaissant le discours scientifique un peu abstrait et la chronique régionale.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai retrouvé pas mal de livres appartenant à ma mère qu'elle a plus ou moins oublié. du coup je les ai récupérés. La Bête du Gevaudan en fait partie. Je ne l'avais pas mis dans ma PaL, je devrais peut-être remédier à ça, mais du coup j'ai deux – trois livres documentaires de ce genre qui traînent dans ma chambre et que je lirai bien un jour.

Ce livre m'a vraiment déstabilisée. Il faut savoir que c'est un récit documentaire basé sur de nombreuses recherches avant de le commencer… et je ne le savais pas… Non je n'avais pas lu la quatrième de couverture… Oui je suis stupide. du coup au début, avec le prologue qui met directement en situation et les premières pages pour le moins personnelles, je ne savais que penser. Je me suis rapidement renseignée et j'ai pu profiter au maximum de ma lecture.

Le livre est vraiment court. Je l'ai lu en une après-midi pluvieuse alors que je ne savais pas vraiment quoi faire. Chaque chapitre présente une personne et donc plus ou moins une période durant laquelle la Bête a été chassée. le mystère reste entier puisque encore aujourd'hui personne ne peut dire avec certitude ce qu'était cette Bête ni si elle a simplement disparue ou a été tuée.

C'est ce sentiment d'incertitude permanent qui m'a rendu accro à ce livre et plus généralement à cette histoire. Si vous avez des informations supplémentaire n'hésitez pas à m'en parler surtout.

Le narrateur mis à part, il y a peu de personnages à qui se raccrocher. Pourtant on en cite une flopée. Chaque chapitre change de "héro" puisqu'on voit défiler les hommes qui partent à la recherche de la Bête. du coup j'ai eu beaucoup de mal à me situer parmi les personnages au début. Surtout qu'ils ne durent jamais très longtemps, la Bête rodant dangereusement.

Un roman – chronique – historique sur un épisode marquant et inexpliqué du XVIII° siècle. le fait que le livre soit présenté sous la forme d'un roman-chronique est intéressant mais il manque un livret, un dossier en complément pour avoir un peu plus d'informations.
Lien : http://julycece.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          40
Etude sérieuse concernant la fameuse bête du Gévaudan. J'ai lu ce livre en format de poche alors que j'étais adolescent. Beaucoup d'informations pour, finalement, pas grand-chose. le mystère règne. L'auteur livre des supputations qui valent ce qu'elles valent. On se croit ici en présence d'une thèse, peu agréable à lire et truffée de références. Bof !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Une femme s'était révélée, la plus faible et la plus pauvre des femmes, mais une mère. Elle avait empoigné la Bête de ses mains, s'était jetée sur son dos, et l'avait montée comme une bourrique... Geste vengeur ! Voici en quels termes la Gazette de France du 22 mars 1765 raconte l'épisode : « Le 14 de ce mois, une femme du Pouget (à mi-chemin entre Saugues et Saint-Alban), étant vers le midi, avec trois de ses enfants sur le bord de son jardin, fut attaquée brusquement par la Bête féroce, qui se jeta sur l’aîné de ces enfants, âgé de dix ans, lequel tenait entre ses bras le plus jeune, encore à la mamelle. La mère, épouvantée, alla au secours de ses deux enfants et les arracha tour à tour de la gueule de cet animal, qui, lorsqu'on lui en ôtait un, se saisissait de l'autre. C'était surtout le plus jeune qu'elle attaquait avec le plus d'acharnement. Dans ce combat qui dura quelques minutes, cette femme courageuse reçut, ainsi que ses deux enfants, plusieurs coups de tête de l'animal, qui déchira et mit en lambeaux leurs vêtements. Enfin, voyant qu'on lui enlevait ses deux proies, la Bête féroce alla se jeter avec fureur sur le troisième enfant, âgé de six ans, qu'elle n'avait pas encore attaqué et dont elle engloutit la tête dans sa gueule. La mère accourut pour le défendre : après avoir fait des efforts inutiles pour arrêter cet animal, elle sauta à califourchon sur son dos, où elle ne put se tenir longtemps. Pour dernière ressource, elle chercha à saisir la Bête par une des parties de son corps qu'elle jugea la plus sensible. Mais les forces lui manquant tout à fait, elle fut obligée de lâcher prise et de laisser son enfant à la merci du monstre. Dans ce moment, un berger, apercevant cet animal qui emportait l'enfant, accourut armé d'un bâton, au bout duquel il avait attaché une lame de couteau. Il porta quelques coups à la Bête, mais sans lui pouvoir faire aucun mal. Elle sauta par-dessus une haie et un tertre de dix pieds de haut, tenant toujours l'enfant dans sa gueule. Le berger avait avec lui un mâtin de la plus haute taille qui courut après la Bête, la joignit à trente pas de là et donna dessus, ce qu’aucun chien n'avait encore osé faire. Elle laissa alors tomber sa proie et, se retournant vers le chien, elle l'enleva d'un coup de tête sans le mordre et le fit tomber à vingt pas de là. Après quoi, elle prit la fuite. L'enfant, qu'elle avait laissé, a la lèvre supérieure emportée, le cartilage du nez entièrement mangé, une joue déchirée, et, ce qu'il y a de plus dangereux, toute la peau de la tête est enlevée et tombant à droite et à gauche sur les épaules. Il y a tout à craindre pour sa vie. Qu'on se figure l'état de sa malheureuse mère à ce spectacle. Elle arriva, accablée de lassitude, le visage baigné de larmes de tendresse et de douleur, le cœur partagé entre la joie d'avoir sauvé deux de ses enfants et le désespoir de voir le troisième si cruellement déchiré. Cette respectable mère s'appelle Jeanne Chastan, femme de Pierre Jouve. Elle est âgée de vingt-sept à vingt-huit ans, d'une complexion très faible et même d'une mauvaise santé. Avant cette action, elle jouissait déjà de l'estime publique par sa sagesse et ses bonnes mœurs.
« Le roi, informé de la belle et courageuse action de cette femme, a ordonné qu'il lui soit donné une récompense. »

Chapitre 2
La bête et les dragons
Commenter  J’apprécie          50
« La bête qui m’a attaquée ressemble à un gros loup mais ce n’en est pas un. Sa tête est plus grosse, plus allongée, elle est rousse et porte une raie noire tout le long du dos. Elle n’a pas cherché à s’en prendre au bétail, c’est moi qu’elle voulait dévorer ! »
Commenter  J’apprécie          90
La Bête n'était pas seulement sauvage, féroce, immonde. Elle était rapide comme le vent, et, comme le vent, insaisissable. Elle avait le don d'être partout à la fois, le « privilège d'ubiquité », comme disait notre curé. C'était peut-être le diable ? Ce dimanche-là des prières furent dites dans notre église. Nous demandâmes à Dieu de nous protéger, à la sainte Vierge de nous secourir. Nous fîmes le signe de la croix sur nos baïonnettes rustiques.

Chapitre 1. La Bête et Monseigneur
Commenter  J’apprécie          40
Une explication, même scientifique, n'est jamais que provisoire. Elle n'apporte rien, elle développe. Elle cesse d'être recevable dès qu'un fait nouveau la contredit. Mais, du moins, est-elle susceptible, par l'expérience, d'une sorte de confirmation. Allez donc vérifier expérimentalement une explication historique ! On ne peut pas plus recommencer la Bête que Napoléon. Au fond, toute explication d'événement humain, de fait social, est une espèce de danse devant le mystère. Elle procure un plaisir immédiat, une satisfaction calmante. C'est déjà beaucoup. Nous voyons le passé dans une fumée de pipe. L'histoire est un marchand d'opium.

Avertissement
Commenter  J’apprécie          20
Le fait demeure qu'à la fin de juin, les terribles ravages qui ensanglantaient le Gévaudan cessèrent définitivement. Mais pourquoi et comment ? Le saura-t-on jamais ? La Bête n'était-elle qu'un loup, ou plusieurs ? Comment expliquer ces descriptions concordantes, ou ce qu'il y a de concordant dans ces descriptions qui la représentent tout autre ? Comment imaginer tout un peuple, à qui les loups étaient aussi familiers et pas plus mystérieux que les renards ou les blaireaux, se leurrant à ce point ? Et pourquoi ces loups auraient-ils soudain cessé de manger les moutons ? Préféraient-ils à tel point les enfants que de se passer d'agneaux ? Et pourquoi ces loups mangeurs de fillettes et de garçonnets auraient-ils soudain sévi ? Et d'où venaient-ils ? Et que devinrentils ? Jusqu'où reculer la chaîne des prétendues causes — ou la prolonger ? En quoi l'espèce, création de l'esprit, peut-elle limiter la nature ? Y a-t-il donc quelque chose de tellement inviolable, et net, et précis, entre ce que nous appelons chien, par exemple, et ce que nous appelons loup, entre ce que nous appelons loup et ce que nous appelons hyène ? La chaîne des êtres est-elle continue ou brisée ? Peut-on admettre des croisements ? Des hybrides ? Y aurait-il eu jadis entre loups et chiens, ou hyènes, ou chacals, ce que sont mules et mulets entre âne et cheval ?

Chapitre 6
La fin de la Bête
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : bête du gévaudanVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (74) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3177 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..