La Blessure

Ces dix nouvelles mettent en scène des personnages fragiles, alors que leur vie est apparemment lisse et sans vagues.
Derrière ce masque soigneusement décrit, se cachent violence, souffrance, désirs refoulés, souvenirs, traumatisme.
Je n'ai pas trouvé cette lecture facile. J'ai mis du temps à lire ces nouvelles, qui ne me laissent qu'un souvenir très flou.
Ce n'est pas le livre d'Anna Enquist que je préfère!

Recueil de nouvelles évoquant la famille et les difficiles relations dans le couple ou entre parents et enfants. La traversée : en 1849 quand un père et ses deux fils partent à la pêche, se retrouvent isolés sur un morceau de glace à la dérive et où le plus jeune fils jette à l'eau son père inconscient pour espérer sa propre survie. Où un seigneur se lave les mains : une femme auteur est invitée pour une lecture dans son village natal où elle ne souhaite pas remettre les pieds. Lors de cette lecture elle rencontre un homme cultivé qui lui fait découvrir une toile inconnue de Vermeer. La blessure : des parents refusent que leur fils de 18 ans, joueur de football, se fasse opérer la jambe pour la nième fois. Un port : l'originalité de ce recueil est que la dernière nouvelle reprend des personnages évoqués dans les nouvelles précédentes.

Dans l'univers d'Anna Enquist, écrivain et psychanalyste, on retrouve toujours la famille, la complexité des relations humaines et les blessures de la vie. Dans ce recueil de nouvelles, ces thèmes se conjuguent avec la mer, omniprésente aux Pays-Bas.

La nouvelle la plus marquante, tirée d'une histoire vraie, raconte comment Jacob est parti avec son père et son frère pour pêcher le flétan, à pied, sur la mer gelée. Mais, quand ils veulent rentrer, le pan de glace se détache et ils vont dériver pendant quatorze jours.

Les autres nouvelles parlent de relations amoureuses difficiles, de rapports parents-enfants conflictuels et de folie, dans des atmosphères étouffantes et fascinantes.