En travaillant sur une carte de Chine du début du XVIIe siècle, Timothy Brook relit toute l’histoire de la première unification du monde, après les Grandes Découvertes.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Déroulée devant moi sur deux tables mises bout à bout s'étalait une vieille carte chinoise en papier représentant l'extrémité orientale de l'Asie. Ses dimensions étaient remarquables, plus d'un mètre de large sur presque deux de long. La baguette cylindrique qui en équipait le bas révélait qu'elle avait été un jour suspendue à un mur.
C'Était un temps de créativité et de changement remarquables. Des perspectives inédites s'ouvraient, d'anciens horizons vacillaient, des vérités reconnues s'effaçaient devant de nouvelles idées controversées. Des centaines de milliers d'individus ordinaires se déplaçaient à la recherche de travail, de survie et d'aventure.
Il est rare qu'une vieille carte fasse la une des journaux. C'est pourquoi ce qui s'est passé en 2003 quand la bibliothèque du Congrès a fait l'acquisition de la carte du monde réalisée en 1507 par Martin Waldseemüller. Présentée comme l'acte de naissance de l'Amérique, elle a coûté dix millions de dollars aux États-Unis.
Elle était trop parfaite, voilà tout. De surcroît, l'attention qu'elle accordait aux routes maritimes coïcidait de trop près avec les obessions de notre temps, alors que la Chine s'affirme comme le principal fournisseur de marchandises à l'échelle planétaire et exporte ses produits dans le monde entier.
Des hommes, des femmes et des enfants défigurés, au cou déformé par des oedèmes et des plaies ouvertes, affluèrent dans la ville depuis toute la région de l'Oxfordshire aux premières heures du 5 septembre 1687, se dirigeant vers la Christ Church Cathedral.
Table ronde de la Revue L'Histoire
MODÉRATION : Valérie HANNIN, directrice de la rédaction de l'Histoire
INTERVENANTS : Paulin ISMARD, maître de conférences à l'Université paris 1 Panthéon- Sorbonne, Marilyn NICOUD, professeure à Avignon Université, Philippe ARTIÈRE,directeur de recherches au CNRS (IRIS, EHESS, Campus Condorcet)
La prise de pouvoir momentanée mais spectaculaire des médecins pendant la crise de la Covid a reposé brutalement la question de la relation entre les experts et la politique. Y a-t-il d'autres exemples de cette irruption dans l'histoire ? À quelles occasions ? Et avec quelles conséquences ? Quelle est la bonne distance entre le savant et le politique ?
Table ronde précédée de la REMISE DU GRAND PRIX DES
RENDEZ-VOUS DE L'HISTOIRE À Timothy BROOK pour le Léopard de Kubilai Khan, une histoire mondiale de la Chine (Ed. Payot)
+ Lire la suite