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Karine Laléchère (Traducteur)
EAN : 9782246745419
379 pages
Grasset (13/01/2010)
3.44/5   55 notes
Résumé :
Surprenant, émouvant, lumineux.

Après quarante années à laver et repasser toutes les chemises du voisinage, Robert Sutton a décidé de vendre son pressing de Lough-borough Junction, quartier pauvre du sud de Londres. C'est un jeune Anglais d'origine pakistanaise, Akeel, qui répond le premier à sa petite annonce - il est sérieux, poli, intelligent et ambitieux, mais ce n'est pas vraiment le genre d'héritier que Robert avait en tête... Une année durant, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Robert Sutton, un anglais qui tient un pressing depuis plusieurs décennies, s'est enfin décidé à vendre son affaire, et c'est Akeel, un jeune homme d'origine pakistanaise qui va donc reprendre les rênes de la boutique.
Mais auparavant, ils vont travailler durant un an tous les deux, car c'est à cette seule condition que Robert accepte de lui confier sa boutique, il veut être certain qu'Akeel sera capable de reprendre le pressing dans les meilleures conditions.
Nous allons donc voir évoluer la relation entre ces deux hommes si différents, et c'est la vie de tout ce quartier pauvre du sud de Londres que nous découvrirons, en même temps que les secrets, petits ou grands de toute une brochette de personnages.
Nous apprendrons à connaître Helen, une jeune fille au pair australienne amoureuse de son patron, nous accompagnerons une infirmière dans ses visites à domicile, nous passerons des journées entières assis sur un canapé avachi dans la rue en compagnie de deux hommes sans domicile, nous accompagnerons également un petit mafia local dans ses tournées pseudo-professionnelles ou nous voyagerons en bus aux côtés d'un chanteur et poète jamaïcain.
Le roman peut sembler calme et serein mais il regorge aussi de surprises, à l'image de tous les petits trésors que Robert à récupéré dans les poches des vêtements déposés pour être nettoyés et jamais réclamés par leurs propriétaires. Il leur a d‘ailleurs consacré une pièce entière à l'étage, où l'on trouve des objets banals du quotidien comme des tétines de bébé ou des tickets de bus mais aussi des centaines de clés, des listes de courses, des lettres d'amour ou de rupture, des bijoux...
J'ai beaucoup aimé ce roman choral très émouvant qui nous montre le vrai visage d'une partie de Londres.
Les personnages sont extrêmement attachants, l'écriture est d'une grande finesse et pleine de poésie.
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Le point de départ c'est le pressing mais pas que !
En effet, c'est toute la vie d'un quartier pauvre du sud de Londres qui se dessine à travers le prisme de ce roman choral. Je parle de roman choral car Robert (le propriétaire du pressing) cède la place à Marylin, Helen la jeune fille au pair embourbée dans une situation compliquée, ou encore à ce fameux poète jamaïcain qui trouve son inspiration dans la contemplation des autres. Et ce n'est qu'un petit aperçu de la foisonnante galerie de personnages qui se succède à tour de rôle dans le pressing ou dans le quartier proche.

Quoi qu'il en soit, l'histoire principale revient à Robert, tenancier consciencieux de son pressing depuis un paquet d'années. Après ces années de bons et loyaux services, il cherche un successeur pour reprendre l'établissement. Une annonce dans le journal et c'est Akeel, jeune Anglais d'origine pakistanaise qui se présente le premier. D'abord c'est la méfiance quant aux motivations du jeune homme et c'est leur vie en "colocation" qui va leur permettre de mieux s'apprivoiser. Car pendant 1 an Akeel doit apprendre la gestion du pressing dans l'optique de la reprise.
En croisant leur destin, les deux hommes vont vivre une expérience enrichissante d'ouverture à l'autre, d'apprentissage du monde et de leurs semblables. Car Robert garde ses petits secrets, soigneusement conservés, certains au coin de sa tête, d'autres à l'étage du dessus, reliques des propriétaires qui ont confié leurs affaires : tickets de métro, lettres ou listes de course, tout est bon pour garder une trace du temps passé.
Quant à Akeel, jeune marié à Rubeina, jeune femme dynamique et qui a de la suite dans les idées, il cherche à tracer sa voie, à assurer une stabilité à son ménage tout fraichement établi.

Voilà un roman qui d'une part permet de voir l'évolution d'une relation entre deux inconnus qui se sont bien trouvés, de voir la confiance s'établir au fil du temps pour le passage du flambeau.
D'autre part, ce roman permet de voir, comme à travers un kaléidoscope, la vie de ces petites gens du Londres d'en bas. Car tous ces gens qui se croisent ont leurs problèmes, leurs préoccupations et leurs petites misères. C'est quelque part assez touchant de prendre sur le vif les faits de la population locale, d'être introduit de cette manière dans les habitudes d'un quartier "sans histoires".
Le style est vif car cette alternance dans la prise de parole permet de rester attentif à la trame générale. On se sent que toutes les expériences personnelles ont un but commun : l'esquisse d'un quartier de Londres à travers le prisme de gens aux horizons très divers.
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J'ai bien tenté d'aller au bout de la Chambre Des Vies Oubliées ...
... J'ai poussé jusqu'au chapitre 32 ( quasi aux deux tiers du bouquin ) en me disant " ça va bien finir par me plaire franchement... ", mais pffff je n'ai pas réussi à être suffisamment patiente.

En fait la seule chose que je puisse reprocher à ce bouquin c'est en fait que ... bah... il n'est pas pour moi.

Je ne peux pas dire qu'il soit mal écrit, car ma foi ce n'est pas du tout le cas ( il y a des descriptions réalistes qui nous donnent l'impression "d'y être", une réalité sociale bien rendue, etc ) mais ... disons que je ne m'attendais pas à ça ... Pourtant quand je relis maintenant la quatrième de couverture je me dis qu'elle est assez juste quant au contenu du livre, j'aurais dû y prêter davantage attention ...

Pour situer le truc disons que : "Robert" décide de vendre son pressing à "Akeel".

En fait je m'étais focalisée sur la dernière phrase de la quatrième de couverture: " ... Robert se demande s'il livrera à son jeune successeur la clé de la Chambre Des Vies Oubliées, cette pièce où il conserve ses secrets, parfois inavouables , et ceux des autres ... " et je m'attendais donc à une intrigue tendue, des mystères, du suspens, etc.

Or il fallait se focaliser sur un autre passage de cette quatrième de couv' : " Pendant une année de transition les deux hommes vont nouer une amitié singulière , rythmée par la vie haute en couleur de leurs clients. D'un poète jamaïcain à un père de famille ( ... ) en passant par deux clochards beckettiens, Robert et Akeel observent en devisant cette étourdissante ronde de jour " . Car en fait tout y est dit. le bouquin est une succession de portraits réalistes, de tranches de vies d'habitants du quartier ( Loughborough Junction , un quartier pauvre du sud de Londres ), on passe de l'un à l'autre, on les observe "vivre" depuis la vitrine du pressing de Robert, pendant une année.

Eh bien ... une année c'est long / les différents noms-prénoms des uns et des autres et ma mémoire pourrie qui fait que je dois toujours regarder dix pages avant si on a déjà parlé de ce gars-là ou de cette nana-là et où nous en étions dans son parcours / Robert et Akeel pas attachants ( à mon sens ) ni l'un ni l'autre et me rendant finalement indifférente à leurs parcours / Bref : je n'ai pas réussi à m'attacher à ce livre. Mais pour le coup c'est vraiment une question de goût personnel, car le bouquin en lui-même est sans doute un bon bouquin, mais pas du "genre" qui me séduit.

Bref :-) Pour bien appuyer le trait et dire que c'est vraiment juste moi qui n'aie pas su rencontrer ce livre je vous poste une ( ... ) la suite ( + vidéo+ photos +extraits ) à voir ici : http://blabliblo.canalblog.com/archives/2012/02/19/23558832.html
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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Un roman choral agréable à lire. La vie d'un quartier autour d'un élément central le Pressing de Robert. Tous les personnages se croisent, sans se connaitre. On jongle entre leur passé et leur présent. Ce qui les rend plus vulnérables à nos yeux. Ils ne sont pas parfaits et c'est très bien ainsi.

J'ai un peu regretté que l'auteure n'insiste pas trop sur cette fameuse chambre des vies oubliées, elle gardera une partie de ses secrets …

Publié il y a plus de 10 ans les interrogations que se posent nos différents personnages sont toujours d'actualité. Il en va de même pour nos petites habitudes du quotidien. Ils nous ressemblent tous un peu (racisme, religion, immigration, solitude, place de écrans dans nos vies, vieillesse, pauvreté …)

N'étant pas familière de la ville de Londres, à part un voyage scolaire qui remonte à loooooongtemps … j'ai dû certainement louper des références qui auraient pu rendre ma lecture beaucoup plus compréhensible.
Malgré ce petit détail j'ai apprécié la lecture de ce roman. Un roman plus complexe qu'il n'y parait …. A vous de le découvrir

(PS. lecture à éviter si vous avez faim, Kebab, Curry, spécialités portugaises ... ça donne envie)
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C'est le premier (et seul à ce jour) roman où Stella Duffy explore son propre quartier : Loughborough Junction (Brixton), dans le Sud de Londres. C'est l'histoire de Robert qui veut passer la main et vendre sa boutique (il tient une laverie/nettoyage à sec). Arrive Akeel, anglais d'origine pakistanaise, jeune home ambitieux qui voit dans cette laverie la première pierre d'une vie adulte et responsable. Robert et Akeel vont tenter de s'apprivoiser malgré les à priori tenaces des uns et des autres. Commence alors une amitié faite de bruits et de fureurs, de mots acides qui cachent une grande pudeur et souvent un désespoir abyssal. Autour d'eux fourmille tout le petit monde de Loughborough Junction : un monde multi-ethnique, multi-sexuel, multi-culturel. Vous y trouverez une infirmère au bord du burn-out, une vieille dame qui perd la mémoire, un prof de gym qui a bien du mal avec les choses du caeur, un poète des transports en commun, un mafieux à la petite semaine. Et puis vous découvrirez le Londres d'une londonienne, le vrai, pas celui des touristes. Ce roman est un beau message d'amour, de respect et de solidarité avec, cerise sur le gateau, une fin pas banale.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
... il souhaite la nuit, rester assis là, dans son pressing, seul. Même si c'est le cas, ce n'est pas suffisant, ça ne l'est jamais : pas assez sombre, pas assez seul, pas assez lui. Toujours trop de choses, à partager, trop de temps, de pensées, de souvenirs, de lumière. Trop de lumière. Robert est las, il en a assez, jamais il n'aurait imaginé que se défaire de tout pesait autant. (...) Mais la dépossession, le dépouillement ne lui ont pas apporté la délivrance escomptée. Il lui arrive même de penser qu'il n'y aura peut-être jamais de libération, pas d'éclair de soulagement aveuglant lorsqu'il partira. Il espérait mieux, rien de particulier, rien qu'il saurait formuler, simplement mieux. Mais il semble qu'il soit condamné à continuer, à tenir bon, différemment, mais tenir quand même.
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Père ou non, Robert ne croit pas que les vérités de l'âge adulte s'enseignent. N'est même pas sûr que l'expérience nous apprenne quoi que ce soit - en tout cas son premier amour ne l'a préparé ni pour le second ni pour le troisième.
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Personnne n'a jamais dit que la nature était facile, répond Robert, c'est pour ça qu'on l'appelle Mère.
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La chronique de Gérard Collard - La chambre des vies oubliées
Et si vous faisiez un petit tour en Angleterre? Gérard Collard vous propose de vous rendre dans la capitale britannique grâce au livre de Stella Duffy « La chambre des vies oubliées » aux éditions 10-18. Vous découvrirez un Londres (tout du moins le sud de cette ville) loin des clichés que vous pouvez avoir en tête... Un roman à ne pas manquer si vous ne l'avez pas encore lu, d'autant plus que c'est un format poche!!!! Regardez... La présentation du livre « La chambre des vies oubliée » par l'éditeur : Après quarante années passées à laver et à repasser les chemises du voisinage, Robert Sutton a décidé de vendre son pressing de Loughborough Junction, quartier pauvre du sud de Londres. C'est Akeel, un jeune Anglais d'origine pakistanaise, qui répond à sa petite annonce. Pendant une année de transition, les deux hommes vont nouer une amitié singulière, rythmée par la vie haute en couleur de leurs clients. D'un poète jamaïcain à un père de famille factotum de la mafia locale en passant par deux clochards beckettiens, Robert et Akeel observent en devisant cette étourdissante ronde de jour. Et Robert se demande s'il livrera à son jeune successeur la clé de la » chambre des vies oubliées « , cette pièce où il conserve ses secrets, parfois inavouables, et ceux des autres... Vous pouvez commander « La chambre des vies oubliées » sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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