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EAN : SIE341916_890
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.98/5   25 notes
Résumé :
Un après-midi de septembre 1894, j'étais avec ma grand'mère, dans la galerie vitrée du Grand Cercle d'Aix-les-Bains, en train d'assister à une représentation du théâtre Guignol.
Les enfants qui ont été là-bas à cette époque peuvent se rappeler ce qui se joua alors, pendant vingt jours consécutifs : une revue intitulée le Diable à Aix-les-Bains.
Le jour dont je parle était beau et chaud. Comme la marionnette qui faisait la baigneuse était en train de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pourquoi la lecture de ce livre ? pour de multiples raisons. Pierre Benoît décrit l'‘insurrection de Pâques en 1916. le livre a été édité en 1922. En tant que roman il y a une part de fiction imaginée par l'auteur et une partie de faits historiques. J'ai retrouvé des noms de personnes qui ont participés à l'histoire de l'Irlande, d'autres qui m'étaient totalement méconnus. Je ne peux dire quels sont les faits réels et ceux imaginés par l'auteur. J'avais envie d'aborder l'écriture de Pierre Benoit. Comme c'est le premier ouvrage que je lis de lui, je n'ai pas de points de comparaison pour pouvoir dire quel est parmi ses livres le meilleur cru. J'ai pu apprendre que de nombreux lecteurs ne le situe pas dans les meilleurs. Pour ce livre, j'ai trouvé une envie de tourner les pages. Son écriture tient en éveil l'intérêt du lecteur. Je dois cependant vous avouer qu'il faut déjà bien connaître l'histoire de l'Irlande pour comprendre ce texte.

La chaussée des géants et une succession de colonnes hexagonales de basalte. On dit qu'elle unissait l'Irlande à l'Ecosse. C'est un haut lieu touristique en Irlande comme il en existe beaucoup d'autres. Elles ne sont accessibles qu'à pieds et l'endroit compte plusieurs promenades. Elle sont classée au patrimoine de l'UNESCO. Une légende dit que deux géants se livraient bataille, Finn Mac Coul pour l'Irlande contre un géant Ecossais. On dit qu'ils se jetaient des pierres et que ces pierres amoncelées permettaient le passage à pied sec entre l'Irlande et l'Ecosse séparée l'une l'autre d'environ 20 km.

Sachant que l'Irlande a longtemps été sous domination britannique, la victoire du géant irlandais symbolise l'autonome de l'Irlande.

Pour l'histoire à présent. le narrateur, François Gérard, traducteur raconte sa propre histoire et celle de l'Irlande dans les années de première guerre mondiale et juste après. Il rencontre à Aix-les-Bains, Antiope d'Antrim, une fillette Irlandaise d'environ quatorze ans. Il se lient d'amitiés mais comme ce sont les vacances, ils devront se séparer.

Monsieur Térence, rencontre le traducteur qu'il confond avec un homonyme professeur. Il lui dit que l'Irlande entrera en lutte contre l'Angleterre. Ce jour-là, le lundi de Pâques, une fille d'Antrim aurait atteint son septième lustre ! François Gérard reconnait Antiope. C'était donc à elle qu'incombait la formidable gloire d'effacer la défaite séculaire de Dévorgilla. François Gerard pu être fier d'elle. Six pays étaient désignés observateurs du lundi de Pâques où une rébellion irlandaise aurait lieu à la Poste de Dublin. François Gérard confondu avec le professeur sera heureux de participer à cette mission pour la France, occasion pour lui de revoir son amie Antiope.

Durant le temps de séparation Antiope deviendra par mariage la comtesse de Kendale. En 1914 le comte de Kendale s'était rendu à Belfast pour y acheter une splendide automobile et un appareil photo. Avec cette voiture conduite par le comte, partaient en randonnée son épouse Antiope et la soeur de lait d'Antiope Edith Stewart qui servait de secrétaire et de camériste à la comtesse. Il étaient dans une route en corniche par endroits très étroite, qui domine la grève d'environ trois cents pieds. Une des jeunes femmes descendit de l'automobile pour photographier voiture et occupants. La voiture dû être un peu déplacée car entre la photographe et la voiture, le soleil gênait la photographe. La voiture tomba dans le ravin et ses occupants périrent.

François Gerard rencontra le vieux comte d'Antrim, en chaise roulante, tous son entourage servant aux château compris, des familles nobles du voisinage et les délégués des six pays attendus au château.

Nous lecteurs, verront que Ralph Macgregor est l'homme de confiance du château. Les souhaits du comte d'Antrim sont exécutés par lui ou sur son commandement. Nous apprendrons qu'il est également capitaine ou major, bref, haut gradé des révolutionnaires. C'est un protagoniste majeur dans l'histoire. Je ne peux vous en dire plus pour ne pas dévoiler l'intrigue.

Livre épuisé, trouvé sur le marché de deuxième main.

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Pierre Benoit, on le sait, est un grand voyageur. Quand ce n'est pas personnellement, c'est avec sa plume qu'il promène ses héros et ses héroïnes (dont le prénom commence invariablement par un A) tout autour de la planète. Aujourd'hui, c'est en Irlande qu'il nous emmène, une Irlande moins touristique qu'aujourd'hui, plus âpre et surtout en période d'insurrection latente qui amènera à l'indépendance (de l'Eire) en 1922, non sans passer par des phases dramatiques comme les évènements tragiques de Pâques 1916, autour desquels s'articule le roman. C'est donc à la fois un roman d'aventure et de romance, dans la manière habituelle de Pierre Benoit, mais ici l'exotisme est relatif, remplacé par une évocation historique récente (le roman paraît 6 ans après les évènements) :
En 1894, à Aix-les-Bains, François Gérard fait la connaissance d'Antiope, une adolescente irlandaise de son âge, et tous deux, le temps d'un été, deviennent amis. le temps passe, la guerre avec son cortège d'horreurs et d'atrocités, Gérard est blessé et démobilisé. Un malentendu bizarre va changer sa vie. Il est un jour abordé par un homme qui lui propose une mission en Irlande. En fait, l'homme pensait s'adresser à un autre François Gérard, professeur de langues, partisan de l'indépendance irlandaise. Quand François (le nôtre) apprend que son contact en Irlande sera le comte d'Antrim, le père d'Antiope, il n'hésite plus et accepte d'endosser la personnalité de son homonyme… avec tous les dangers que cela suppose.
La Chaussée des Géants est un site naturel volcanique sur le côté nord de l'Irlande, dans le comté d'Antrim (tiens donc) à 93 km au nord de Belfast.
Compte tenu du contexte, et notamment de la richesse historique du sujet, on aurait pu penser que Pierre Benoit donnerait une dimension plus épique, voire plus politique au récit. Il s'en est tenu à sa manière habituelle, mélange d'aventure et de romance, avec parfois une touche (très) légère d'érotisme (pas tellement dans cet ouvrage-ci) … C'est sans doute dommage, on pouvait espérer mieux. Question de lectorat, sans doute. Ou bien d'éditeur, allez savoir. Cela n'empêche pas pour autant, le roman d'être très agréable à lire, avec de l'action, des rebondissements, des personnages bien campés… tout ce qu'on aime.
Ne croyez pas que Pierre Benoit, futur président de la Société des Gens de Lettres (en 1929), et futur membre de l'Académie Française, (en 1931), soit quelqu'un de guindé bardé dans des idées étriquées. Depuis ses débuts, il faisait les choux gras des journalistes qui se délectaient de ses aventures galantes, et de ses canulars : Pour accompagner la sortie en librairie de « La Chaussée des Géants », il simula son propre enlèvement par des agents du Sinn Fein. Je doute que ce genre de plaisir ait aujourd'hui le même accueil.
Quoiqu'il en soit, même si « La Chaussée des Géants » n'est pas aussi pleinement réussi que Koenigsmark ou l'Atlantide, ou les romans « métropolitains » de l'auteur, comme « Mademoiselle de la Ferté » (que beaucoup regardent comme son chef-d'oeuvre), ne boudez pas votre plaisir. Avec Pierre Benoit, vous êtes toujours assuré, ou assurée, d'en avoir pour votre argent, en plaisir de distraction et de dépaysement.
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François Gérard, alors qu'il n'est encore qu'un adolescent, rencontre Antiope, une jeune fille irlandaise de son âge qui de par son caractère, lui laissera ensuite un agréable souvenir. Elle sera son amie, le temps d'un été. Quelques années plus tard, la première guerre mondiale est déclarée et en même temps, la révolution irlandaise se prépare. Par un malentendu des plus saugrenus, on va penser que notre François Gérard est le même François Gérard, professeur, qui a écrit de nombreux articles démontrant que l'Irlande a droit à son indépendance. C'est ainsi qu'on le choisit pour une mission en Irlande : il va devenir le témoin de cette révolte irlandaise contre l'Angleterre. S'il accepte cette usurpation d'identité, c'est non sans raison : il apprend qu'il sera reçu par le compte d'Antrim, le père d'Antiope, son amie d'enfance.
Roman passionnant sur fond d'histoire et de révolution. Il est bien agréable de suivre les aventures de ce François Gérard qui risque d'être démasqué à tout moment mais qui ne recule devant rien pour aller à la rencontre de son amour de jeunesse.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
De ce belvédère, on voyait la chambre de la comtesse de Kendale. […].
Je parviens à une étroite marche de granit, sur laquelle serpentaient les racines noires d’un grand pin. Je m’installai tant bien que mal entre ces racines, et je regardai. Je vis Antiope, assise devant un petit bureau faisant face à la fenêtre, elle avait les coudes sur la table, la tête dans ses mains. Ses épaules nues semblaient secouées par des sanglots.
Devant elle, tournant par conséquent le dos à la fenêtre, un homme était debout. Il paraissait parler à la comtesse de Kendale. […].
Soudain, Antiope releva le front. Ses mains, des mains qui avaient l’air d’implorer, de demander grâce, elle les tendit vers son interlocuteur.
Alors, celui-ci, à pas mesurés, marcha vers la jeune femme. Il la pris dans ses bras. Elle s’y blottit. Maintenant, il déposait sur la nuque de la comtesse de Kendale de longs baisers.
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Un grand frémissement balancé s’élevait à notre gauche. La mer était là, tout près, semblait-il, et la nuit nous empêchait de la voir.
― Nous arrivons dit le cocher.
Une haute grille dont les pointes d’or brillaient sous la lune rousse, et qui s’ouvrit très vite. Enfin la voiture fit halte devant le perron. Sur la dernière marche de ce perron, un homme en smoking se tenait debout. Le cocher avait sauté à terre.
― Monsieur Ralph dit-il avec un accent de crainte respectueuse, je puis vous dire que ces messieurs ont fait bon voyage.
Sans mot dire, l’homme s’inclina et nous fit signe de le suivre.
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Erin, Erin, terre sacrée des géants et des saints. Erin, île à la harpe d’or, aux rochers gris sur le sable sur le sable pâle, au ciel bleu velouté, aux prairies vertes, aux torrents bruns, aux marais noirs. Ah ! de tes côtes, Erin, Irlande bien aimée, sont parti les imrams aventureux, en quête de terres nouvelles. Vers elles sont venus les moines dans leurs auges de pierre, barques plus lourdes et plus légères que celle de Jésus sur le lac de Tibériade. Patrick et Colomban t’ont imprimé le sceau catholique. Tu lui est restée fidèle, Erin, qui pourra jamais dire au prix de quel sang versé !
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Il faisait nuit. Un vent froid chassait sur le Rhône des buées grises. Par la place des Cordeliers, je gagnai la rue de la République, désireux, avant de rentrer dans ma triste chambre de la rue Sala, de m'accorder une petite récréation. Je m'assis à la terrasse d'un café. J'y étais seul. Un garçon vint me servir en maugréant un apéritif quelconque. Les réverbères jaunes luisaient sur le trottoir trempé. Il y avait foule dans la rue, une foule allant et venant sous une forêt de parapluies, champignons noirs, piteux, qui s'entrechoquaient. Ah ! soirée sinistre, solitude totale ! Des gens se sont suicidés pour moins que cela. Et moi, grâce aux trois livres dont je tâtais sous ma capote les dos basanés, j'étais heureux.
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Terre sacrée des géants et des saints… aux rochers gris sur le sable pâle, au ciel bleu velouté, aux prairies vertes, aux torrents bruns, aux marais noirs.
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Videos de Pierre Benoit (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Benoit
Pierre Benoit, un auteur majeur à redecouvrir .Voir l'émission : http://www.web-tv-culture.com/pierre-benoit-un-auteur-majeur-a-redecouvrir-375.htmlDe 1918 à 1962, il fut un auteur incontournable et a vendu des millions de livres dans le monde entier. Mais qui se souvient de Pierre Benoît ?50 ans après sa mort, dans sa maison des Landes, redécouvrez l?auteur de «L?Atlantide » et « Koenigsmark ».
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