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EAN : 9782218973925
512 pages
Hatier (18/06/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Un dictionnaire de culture générale complet, pratique et efficace : 220 entrées, des synthèses problématisées, les enjeux contemporains.

Un dictionnaire encyclopédique illustré
220 entrées couvrant tous les domaines de la connaissance :
• histoire, géopolitique,
• sciences politiques sciences économiques et sociales, sciences exactes • philosophie, littérature, histoire de l’art
Une vision actuelle de la culture générale •... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Soyons honnête, il faut plutôt dire "les humanités classiques de A à Z" que "la culture générale de A à Z". Quasiment 97% du bouquin est consacré aux arts, à L Histoire, à la philosophie... Honnêtement, c' est un de ces innombrables bouquins qui surfent sur la vague de la culture générale en négligeant beaucoup les sciences fondamentales, les maths...
On y parle beaucoup plus de philosophie que de sciences. Ce bouquin ressemble aux autres bouquins que l'on peut piocher au hasard dans un rayon culture générale. Donc rien de bien intéressant. En plus c'est plus une encyclopédie de poche donc pas grand chose et pas très poussé.

Ce livre est un parfait exemple du nivellement par le bas de la véritable culture générale massacrée depuis des décennies par des éditeurs et des auteurs.

On en apprendra plus en cliquant de lien en lien sur wikipédia sur la culture générale qu'avec ce livre.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
MODERNITE
Le mot moderne naît au XVIe siècle. Sa racine modo signifie "récent".
Dans son sens le plus courant, moderne signifie "actuel" mais aussi "meilleur que l'ancien". Le moy moderne est donc un mot qui sous-tend la valeur accordée au changement, considéré comme nécessairement facteur de progrès.

UNE NOTION CLE DANS L'HISTOIRE OCCIDENTALE

Le mot a une acceptation savante. La culture occidentale devient moderne lorsque commence à s'effacer l'autorité de la tradition, que les sociétés ne promeuvent plus un idéal de stabilité, qu'elles passent d'un monde théocentré à un monde anthropocentré. Mais si la modernité est considérée comme un tournant majeur dans l'histoire, elle est essentiellement un mode d'interprétation de cette histoire, et la valeur ou le sens qu'on lui donne, comme sa datation, varient selon les domaines dans lesquels on l'interroge.

Pour l'historien, les Temps modernes s'ouvrent avec l'humanisme, inséparable de la prise de Constantinople par les Turcs (1453), de l'avènement du 3Nouvel Adam" proclamé dans De l'éminente dignité de l'homme de Pic de la Mirandole (1486), des boulversements économiques et sociaux induits par les Grandes Découvertes dont celle de l'imprimerie (1454) ou du Nouveau Monde par Christophe Colomb (1492), de l'héliocentrisme de Cpernic (1543°. S'ensuit l'explosion du cosmos grec, hierarchis" et qualitativement différencié. L'épistémologue français Koyré, dans ses Etudes galiléennes (1939), parle alors d'une "mutation de l'intelelct humain".

La Réforme protestante (1517), qui met le sujet humain dans un véritable face-à-face avec Dieu, ouvre su la dimension égalitaire essentielle aux valeurs modernes, comme à la promotion du travail et de la responsabilité, socles sur lesquels s'édifieront les valeurs démocratiques.

Pour la philosophie, ce sont Bacon (Novum organum, 1620) et Descartes (Discours de la Méthode, &§"è), qui marquent l'entrée dans la modernité. Le cartésianisme promeut un sujet pensant qui a vocation à maitriser la nature par son travail, par la technique; il fait de la culture occidentale une culture prométhéenne, qu'on l'interprète comme porteuse des valeurs de progrès ou d'espèrance, ou comme marquée par une dangereuse démesure. Avec lui, la culture occidentale fait du sujet humain la référence du savoir.

MODERNITE POLITIQUE ET REDEFINITION DU RELIGIEUX

La modernité, en politique, s'ouvre avec Le Prince (1513) de Machiavel. En contestant l'administration des Etats chrétiens, en refusant la légitimation du pouvoir par un ordre divin (absolutisme), ce dernier inaugure une pensée du pouvoir politique comme efficacité.*Le Léviathan de Hobbes, en 1651, poursuit cette démarche de déthéologisation : le pouvoir politique n'est plus même ordonné à une téléologie, à la poursuite de ce que les Anciens appelaient la vita bona, la "vie bonne". La "liberté des Modernes", selon la formule de B.Constant (1819) délimite désormais un espace privé, sur lequel le politique ne doit pas avoir prise. (...) Marcel Gauchet appelle "renversement libéral" (La Démocratie d'une crise à l'autre, 2007) le phénomène par lequel est abolie la transcendance qui fondait le groupe : désormais, c'est la liberté individuelle qui est à la source de ce que Rousseau appelle le "contrat social" (1762). (...)
Ainsi la modernité refuse l'hétéronomie : elle refuse que les hommes continuent à trouver -ou à prétendre trouver- la source de leur ordre politique et moral dans une transcendance à laquelle la Révélation leur donnait accès. Elle confine ainsi la religion, notamment la religion chrétienne dans l'espace privé : elle le réduit, selon les termes de l'article X de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, à une "opinion". (...) : les convictions religieuses relèvent d'une sphère de l'intime, elles ne jouent plus le rôle de ciment collectif qui leur était dévolu, elles ne garantissent plus le sentiment d'appartenance : en pays de tradition catholique, la nation rompt avec ses racines religieuses; le pouvoir est religieusement neutre. Il participe de ce que Weber (1864-1920) a appelé "le désenchantement du monde".

LA PERTE D'UN ORDRE TRANSCENDANTAL

La formule de Weber renvoie à la possibilité que nous aurions, "nous", Modernes, "pourvu seulement que nous le voulions", de "nous prouver qu'il n'existe en principe aucune puissance mystérieuse et imprévisible qui interfère dans le cours de la vie; bref (de nous prouver) que nous pourrions "maîtriser" toute chose par la "prévision" " (L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, 1904). Ainsi, la cartésianisme aurait induit l'abandon de la foi en un principe fondateur de l'ordre du monde, et, au-delà du recul du théologique, l'abandon de toute théologie. La science qui désacralise la nature, serait donc le facteur essentiel d'un désenchantement du monde qui se veut émancipateur. Au-delà du matérialisme méthodologique qui est de principe en matière scientifique et métaphysique devrait faire école dans tous les domaines de la pensée, réduire le monde à une matière indifférenciée que nous aurions vocation à manipuler indéfiniment. On reconnaît là la pensée scientiste -la croyance selon laquelle la science aurait réponse à tout- dont toute une tradition intellectuelle est largement redevable au positivisme, naguère ambiant.

CRISE DE LA MODERNITE, HYPER OU POSTMODERNITE ?

(...), cette réduction du monde à une matière offerte à l'infini des manipulations est contestée, au moins dès le mouvement romantique. La crise écologique a radicalisé la volonté de rompre avec l'idéal des Modernes. Les idéeaux de travail et de progrès, la foi dans les sciences et les techniques, (...) sont déclarés caduques. (...)
Lipovetsky s'interroge désormais sur l'hypermodernité : l'individu occidental, confronté à l'injonction sociale de la réussite et d'épanouissement, serait marqué par la démesure dont les addictions sont le symptôme. L'hypermarchandisation, l'hyperconsommation auraient gagné tous les secteurs de l'existence : on consommerait de l'éthique ou de la sagesse sur le même mode que des plaisirs : mais cette fuite en avant échouerait à rendre heureux.

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ABSOLUTISME

Etymologie: Dérivé de l'adjectif absolu, issu du latin d'Eglise absolutus ("délié, affranchi"). En ancien français, le mot évolue, au XIIe siècle, vers le sens d' "achevé, parfait".
Définition : Type de gouvernement monarchique spécifique de l'Europe, du XVIe au XVIIIe siècle siècle, et où la totalité du pouvoir est concentré entre les mains du souverain. Le terme absolutisme apparaît tardivement (1830) pour désigner le régime de la monarchie absolue, soit étymologiquement la forme "parfaite" de la monarchie.

L'APPARITION PROGRESSIVE DE L'ABSOLUTISME (XVIe-XVIIIE SIECLES)

Comme beaucoup de systèmes politiques, l'absolutisme a été une pratique avant de devenir une doctrine, et son établissement peut-être compris comme l'aboutissement de la progressive réduction du fractionnement féodal par un pouvoir royal de plus en plus assuré. Son émergence est à mettre d'autre part en relation avec la redéfinition de l'idée d'Etat par la pensée politique de la Renaissance. Il doit également beaucoup à la Contre-Réforme catholique, qui voit dans une monarchie centralisée et puissante un barrage efficace aux progrès de la Réforme : en ce sens, l'absolutisme est beaucoup plus un fait de l'Europe catholique (Espagne, France) que de l'Europe protestante, où il a généralement été contesté (Angleterre, Suède). (...) c'est au cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII de 1624 à 1642, que l'on doit l'institution définitive de l'Etat absolutiste. Pendant son long règne personnel, de 1661 à 1715, Louis XIV donnera une forme achevée à cet "Ancien Régime" qui durera jusqu'en 1789. Il offrira ainsi un modèle de gouvernement que tenteront d'imiter, avec plus ou moins de bonheur, la plupart des souverains européens jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

LES CARACTERISTIQUES DE L'ABSOLUTISME

Dans sa pratique, l'absolutisme se caractérise par une concentration de tous les attributs de la puissance entre les seules mains du souverain. Il n'y a pas de séparation des pouvoirs. Le Roi s'identifie à l'Etat : il fait et applique la loi, il est justicier et chef des armées, il a le contrôle des finances publiques. Il n'a de comptes à rendre à personne et tout procède de sa décision et de sa volonté. Cependant -les juristes insistent sur ce point- il ne s'agit pas de tyrannie car, d'une part, l'action du roi ne peut être motivée que par l'intérêt de l'Etat -qui est donc considéré comme au-dessus de lui- et, d'autre part, en tant que chrétien, il est personnellement responsable de ses actes devant Dieu, ce qui engage son propre Salut.
L'absolutisme est en effet, dans sa version originelle, inséparable d'une légitimité fondée et garantie par la religion. Le roi est de droit divin, son pouvoir procède de Dieu, ce que souligne en France la cérémonie du sacre, à Reims, qui inaugure chaque règne. Bossuet, dans la Politique tirée des propres paroles de l'Ecriture sainte (1709), poussera très loin cette définition théologique de l'absolutisme, présentant les dynasties comme des lignées élues de Dieu et les rois comme ses ministres sur terre.

L'EVOLUTION DE L'ABSOLUTISME

C'est ce concept du droit divin qui sera contesté au XVIIIe siècle. Dans un monde où la mise en cause des dogmes et les progrès du scepticisme disqualifient les références religieuses, l'absolutisme doit se trouver de nouvelles légitimation. Déjà au XVIIe siècle, l'Anglais Hobbes ne l'avait justifié que par la nécessité d'un Etat fort, indispensable pour assurer la protection et la sécurité des individus. c'est dans une perspective voisine que la philosophie des Lumières développe la théorie du despotisme éclairé : seul un pouvoir absolu est en mesure de mettre en oeuvre le progrès contre les forces de réaction et d'obscurantisme. Instruit par la raison et les conseils des philosophes, le souverain fonde son pouvoir et sa légitimité non sur un illusoire droit divin, mais sur le consensus qui s'établit autour de son action bienfaisante et son souci du bien public. (...)
Mais même dépouillé de sa légitimité religieuse, l'absolutisme est de plus en plus contesté à la fin du XVIIIe siècle.
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Le but de la culture générale n'est pas d'orner l'esprit, mais de rendre capable de mieux penser. Certes, elle exige des connaissances fondamentales et vastes et variées, mais surtout un certain état d'esprit à l'égard de ces connaissances : il s'agit de saisir les multiples dimensions des problèmes, leurs racines historiques et leurs enjeux contemporains. C'est pourquoi l'objectif premier de cet ouvrage est d'offrir, plutôt qu'un contenu figé et trop érudit, une approche qualitative de la culture et de l'histoire des idées.
Avant-propos. A quoi sert la culture générale ?
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On fait commencer le siècle des Lumières, en France, par la publication des Lettres persanes (1721) de Montesquieu. Un premier moment peut être distingué, qui se caractérise par un rationalisme strict dont les deux grands modèles sont Descartes (1596-1650) et Newton (1642-1727) ; il trouve son expression dans l'affirmation d'un déterminisme rigoureux qui règne tant sur le monde physique que sur l'histoire.
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Le terme Lumière est synonyme, au XVIIe siècle, de " connaissance "; le pluriel s'impose en France au XVIIIe siècle pour désigner un idéal philosophique, fondé sur la valeur de la raison et la croyance dans le progrès. L'on trouve son homologue dans toutes les langues européennes : Aufklarung en allemand, Enlyghtenment en anglais, Illuminazione en italien, Illustracion en espagnol. Toutes ces expressions désignent une expression dynamique : c'est l'arrivée de la lumière qui dissipe les ombres de l'ignorance. Par extension, on caractérise le XVIIIe siècle européen comme le " siècle des Lumières ".
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Vidéo de Frank Lanot
Maison de la poésie (4 juin 2019) - Texte et Lecture de Alban Lefranc, extrait du Dictionnaire des mots parfaits (dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, éd. Thierry Marchaisse, parution mai 2019).
Le Dictionnaire des mots parfaits :
Pourquoi certains mots nous plaisent-ils tant ? S?adressant à notre sensibilité, à notre mémoire ou à notre intelligence du monde, ils nous semblent? parfaits. Bien sûr, parfait, aucun mot ne l?est ? ou alors tous le sont. Pourtant, chacun de nous transporte un lexique intime, composé de quelques vocables particulièrement aimés. Après ceux consacrés aux mots manquants et aux mots en trop, ce troisième dictionnaire iconoclaste invite une cinquantaine d?écrivains à partager leurs mots préférés. Il vient parachever une grande aventure collective où la littérature d?aujourd?hui nous ouvre ses ateliers secrets.
Auteurs : Nathalie Azoulai, Dominique Barbéris, Marcel Bénabou, Jean-Marie Blas de Roblès, François Bordes, Lucile Bordes, Geneviève Brisac, Belinda Cannone, Béatrice Commengé, Pascal Commère, Seyhmus Dagtekin, Jacques Damade, François Debluë, Frédérique Deghelt, Jean-Michel Delacomptée, Jean-Philippe Domecq, Suzanne Doppelt, Max Dorra, Christian Doumet, Renaud Ego, Pierrette Fleutiaux, Hélène Frappat, Philippe Garnier, Simonetta Greggio, Jacques Jouet, Pierre Jourde, Cécile Ladjali, Marie-Hélène Lafon, Frank Lanot, Bertrand Leclair, Alban Lefranc, Sylvie Lemonnier, Arrigo Lessana, Alain Leygonie, Jean-Pierre Martin, Nicolas Mathieu, Jérôme Meizoz, Gilles Ortlieb, Véronique Ovaldé, Guillaume Poix, Didier Pourquery, Christophe Pradeau, Henri Raynal, Philippe Renonçay, Pascale Roze, Jean-Baptiste de Seynes, François Taillandier, Yoann Thommerel, Laurence Werner David, Julie Wolkenstein, Valérie Zenatti
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