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EAN : 9782370732637
279 pages
Allary Editions (03/01/2019)
3.26/5   45 notes
Résumé :
Son premier roman part à l'imprimerie, et elle ne sait pas à qui le dédicacer...

Une jeune femme s’apprête à publier son premier roman. Elle vit seule, son téléphone ne vibre pas, elle a de plus en plus de mal à aimer sa mère. À qui pourrait-elle dédicacer son livre ? Son éditrice lui donne trois jours pour trouver. Férocement drôle et émouvant, la dédicace est l’histoire d’une quête sentimentale dans un Paris peuplé de solitudes.
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Laide, déçue, empli d'aigreur, "j'étais prise de la même nausée....", voilà un début « prometteur » qui donne le ton de ce qui va suivre. C'est une jeune femme qui va prochainement publier son premier roman. Elle vit seule et déambule dans un Paris gris et laid, qui suinte de solitude, y traînant son propre spleen. Son éditrice lui a demandé de dédicacer son livre. Elle qui n'aime personne y compris sa mère, est face à une rude tâche. Elle n'a que trois jours pour cette "dédicace" qui l'oblige à confronter sa misère affective, "une dédicace" qui pourrait éventuellement la sauver de sa propre insignifiance.

Ça aurait pu être une idée de sujet intéressante, mais à force de s'acharner à la rendre intéressante, d'un style forcé et d'un humour douteux ( du genre, " je me sentais aussi proche de lui que d'un cafard mort dans un évier" ou, être enceinte " me fait autant envie que des trombones ou des pauses cafés "), en résulte un texte fade qui baigne dans une morosité qui ne donne qu'une envie, s'en s'échapper au plus vite possible.
La “nausée “, le mot clé du livre, répété à gogo, a finit aussi par m'attraper.
"Je suis sortie de son bureau nauséeuse, comme si j'avais trop bu", dit-elle, et bien pareille pour moi, «  Je suis sortie de son livre nauséeuse...... ». Surtout ce mépris pour sa propre mère agrémenté d'un humour véreux ( pour ne pas répéter douteux ), m'a achevée......

Comme l'auteur a le même âge que la jeune écrivaine du livre, la trentaine, je suppose qu'il y a beaucoup d'elle dans ce personnage. Je trouve dommage qu'on soit aussi pessimiste, aussi dénué d'amour au sens large, aussi cynique ( même avec le désir sexuel), déjà si tôt sur un chemin aussi long que celui de la Vie où les épreuves et les aléas deviennent de plus en plus nombreux et difficiles. Et que dire de son pseudo d'écrivaine ?, je vous laisse le découvrir.......
Un livre dont je ne déconseillerais pas la lecture, car les sensibilités sont différentes, et j'aimerais vraiment retenter ma chance avec son prochain livre, car un premier roman est toujours difficile et celui-ci n'est pas totalement dénué d'intérêt. Mon seul conseil serait d'éviter cette lecture dégoulinante de solitude, par des temps moroses, et surtout par ces temps de fêtes........

Un grand merci aux éditions Allary et NetGalley, pour l'envoie de ce livre.
#La Dédicace #NetGalleyFrance
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J'étais ravie d'avoir reçu ce livre lors de la dernière opération Masse Critique, je remercie donc les Éditions ALLARY, et le site de BABELIO.

Le titre était prometteur, original, voire aguicheur. le sujet d'un auteur de premier roman cherchant à qui le dédicacer était audacieux.

J'ai été séduite durant les 50 premières pages environ, mais très vite la déception a pris le dessus. Je ne voyais pas où l'auteure voulait m'emmener, entre ses vomissements répétés et ses errances urbaines. Je n'ai pas tellement accroché non plus avec son humour, noir le plus souvent. Malgré la satire du monde de l'édition, et de la société parisienne avec son indifférence à l'autre, l'ensemble m'a juste laissé un goût de déprime intense. J'ai même trouvé des passages vulgaires et surtout amenés de manière inopportune, à mon avis.

La lecture doit procurer du plaisir, ce ne fut pas le cas, j'ai failli arrêter avant la fin, mais par respect pour l'auteure de ce premier roman, j'ai poursuivi.
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Lorsque son éditrice demande à la narratrice de prévoir une dédicace, ultime étape avant la publication de son roman, un profond désarroi s'installe en elle. Et le monde entier, ou plutôt le microcosme dans lequel elle évolue, devient un paysage nouveau vu à travers le prisme de cet impératif incongru. C'est ainsi que défilent une galerie de portraits tendres, délicats et souvent drôles de la famille, des amis, ou des voisins , quand ce ne sont pas des inconnus.

Que ce soit sur son palier, dans le hall de son immeuble, dans un vernissage d'art contemporain ou au salon du livre de Brives la gaillarde, c'est avec un regard sans complaisance mais jamais amer que celle qui considère comme une marque de reconnaissance d'être appelée par son prénom et qui se languit derrière un téléphone qui ne vibre jamais, dresse un portrait en demi teinte des solitudes urbaines.

La quête d'une dédicace est un prétexte à épingler les travers de notre société contemporaine mais l'auteur manie l'auto dérision avec adresse , de telle sorte que l'on reste avec une impression de légèreté plutôt que de déprime.

Malgré quelques imperfections dans l'écriture , ce premier roman tout en sensibilité est une réussite, et plaisant à lire, tout en gardant à l'esprit que derrière l'humour se cache parfois les tourments anciens que les adultes ont relégués au chapitre des enfantillages et enfouis sous des attitudes conventionnelles policées.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je remercie Allary Editions pour l'envoi, via net galley du roman La dédicace de Leila Bouherrafa.
Son premier roman part à l'imprimerie, et la narratrice ne sait pas à qui le dédicacer... Elle vit seule, son téléphone ne vibre pas, elle a de plus en plus de mal à aimer sa mère.
À qui pourrait-elle dédicacer son livre ?
Son éditrice lui donne trois jours pour trouver alors elle cherche à qui elle peut le dédicacer....
La dédicace est un roman que j'essaye de lire depuis facilement un mois voir un peu plus. Je le commence et je décroche. J'ai tenté de le lire plusieurs fois, sans succès..
Et puis ce matin je me suis réveillée motivée et j'ai décidé de le lire, coûte que coûte ! J'ai bien fait de m'accrocher car après des débuts un peu difficiles, dans l'ensemble j'ai apprécié ma lecture.
La narratrice a écrit son premier roman et s'il y a bien quelque chose à laquelle elle n'avait pas pensé c'est à la dédicace. Pour moi, cela me parait super facile, si j'écris un roman un jour je saurais à qui le dédicacer ! D'ailleurs quand elle en parle avec des gens ils ont leurs opinions. Notre narratrice, elle, galère !
La dédicace est un roman dont le sujet me tentait, j'étais curieuse de lire ce que cela pouvait donner. Malheureusement j'ai eu du mal à accrocher au début. Et par moment, je trouve qu'il y a des longueurs. La narratrice dit beaucoup de choses, et parfois elle suit le cours de ses pensées.. qui ne sont pas les miennes. Comme je n'ai pas forcément le même résonnement qu'elle, je me suis parfois perdue dans ce qu'elle raconte.
Il y a des passages qui m'ont beaucoup plu. J'ai apprécié la fin. Mais je dois avouer que j'ai moyennement été convaincue par ce roman.
Intéressant certes, mais je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir.
Ma note : trois étoiles.
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À Paris au petit matin, une jeune femme erre dans les rues, un peu nauséeuse. Elle aurait pourtant toutes les raisons de se réjouir car son éditrice l'attend pour mettre la dernière main à son premier roman prêt à partir à l'imprimerie! Elle n'est guère plus à l'aise en arrivant dans les bureaux de la prestigieuse maison, rue Saint-Denis. Elle sait que la réceptionniste la jalouse un peu, car a publié un recueil de nouvelles aussitôt oublié et tente de faire son trou comme pigiste. Et puis Hortense, son éditrice qui lui fait signer les derniers papiers lui rappelle qu'elle doit encore lui fournir une dédicace. Simple formalité? Non, car sa petite fille trouve que c'est le plus important dans un roman!
La voilà repartie, tout aussi nauséeuse, à la recherche de ces quelques lignes qui ne l'inspirent guère. Son amie Yvette, prostituée, ne peut pas l'aider malgré son bagout, pas davantage que ses voisins, occupés par une inscription énigmatique peinte dans le hall «Michel Sardou a le sida». Après avoir déjeuné avec sa mère – ce qui termine de la convaincre qu'elle ne mérite pas qu'elle lui dédie son livre – elle va essayer de se changer les idées dans un cinéma rue Rambuteau. Mais quand une idée fixe vous tenaille, il devient difficile de se concentrer sur autre chose.
Leïla Bouherrafa a eu l'idée originale de publier un premier roman qui met en scène une jeune romancière… qui publie un premier roman. Il ne lui manque plus que cette dédicace qui devient vite une obsession. Passant devant une librairie, elle va feuilleter des dizaines d'ouvrages et collectionner autant de dédicaces qui ne lui serviront finalement à rien.
On s'amuse de ses pérégrinations, des anecdotes qui parsèment son récit et qui débouchent sur un constat plutôt brutal: il lui faut trouver au plus vite possible quelqu'un qu'elle aime pour lui dédicacer son livre!
Vous croiserez ensuite un SDF, le cadavre d'un voisin, Vanessa, la vendeuse noire de chez Sephora, sa copine Alice qui chasse les hommes car son horloge biologique tourne ou encore un chien mort. Sans oublier l'escapade au salon du livre de Brive-la-Gaillarde qui va aussi lui réserver quelques surprises et quelques rencontres. Et au moment où l'échéance se rapproche, on aura passablement ri de ces épisodes truculents, parsemés de jolies formules telles que «le matin vous maudissez, le soir vous périssez» et de cette inspiration qui la pousse vers une galerie d'art pour rencontrer la fille de son éditrice. Mais je n'en dirais pas davantage, sinon que ce premier roman vous ravira. Quoi de mieux pour débuter une nouvelle année littéraire?

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'avais refusé toutes les séances photo.Hortense avait accepté car, de toute manière, elle ne tenait pas particulièrement à mettre en lumière que j'étais une femme à cause du fait que les auteures vendaient moins que les auteurs. Je l'ignorais avant d'être publiée. C'est pour ça que j'ai pris un pseudo neutre.

Page 148
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Quelques semaines après ma trouvaille, alors que je rentrais chez moi j'étais tombée nez à nez avec une immense affiche placardée dans le métro et la phase qui s'étalait en rose sur un fond bleu près de la photo d'un jeune couple de blancs tout sourire. " Nattendez pas que l'amour vienne frapper à votre porte, allez frapper à la sienne. C'était au métro La Chapelle. Je m'en souviens très bien car je m'étais dit que c'était un endroit terrible pour tomber amoureux.
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Elle aimait jouer à l'éditrice influente à qui on ne la fait pas et qui connaissait sur le bout des doigts ses classiques et les hommes. Pourtant elle éditait principalement des livres qui ne laisseraient pas de traces.
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Je n’écoutais pas. Puis, en me raccompagnant à la porte de son bureau, elle a ajouté cette phrase :
– Tu sais, ma fille dit que ce qu’il y a de plus important dans un livre, c’est la dédicace.
Il y a des phrases comme ça, elles sont tragiques. On ne voudrait jamais les entendre. En disant ces mots, elle a secoué la tête dans un petit rire, comme si quelqu’un venait de lui glisser à l’oreille une bonne blague ou qu’un homme venait de lui faire un compliment sur ses seins. Alors, je lui ai demandé laquelle de ses filles disait ça, car sur le coup, ça m’a paru vraiment capital de le savoir et elle m’a dit avec le ton que l’on prend pour énoncer une évidence :
– La petite.
Elle m’a saluée avec un sourire chaleureux qui m’a transpercée. J’aurais voulu qu’elle me prenne dans ses bras. Sa main dans la mienne était lourde et chaude. Puis en fermant la porte d’une manière que j’ai trouvée trop brutale, elle a lâché comme une reine à un sujet:
– J’attends ta dédicace, alors.
Alors… eh bien alors, dans l’interstice de cette porte, des mots terribles venaient d’être prononcés. Sans surprise, Paris n’a pas bronché.
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Cette rue était laide et ressemblait à un animal en qui on ne pouvait pas avoir confiance. À peine avais-je mis un pied sur son trottoir dépravé que j’ai eu un haut-le-cœur. L’odeur d’urine mélangée à celle du goudron me donnait envie de prendre mes jambes à mon cou. J’ai aperçu Yvette au loin. Yvette était la doyenne de cette portion de la rue Saint-Denis, une Noire bien en chair, toujours vêtue d’un imprimé animal, et qui jouait sans équivoque avec le cliché de la femme noire sauvage et bestiale.
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Vidéo de Leila Bouherrafa
17 nov. 2022 Rencontre en ligne Un endroit où aller du 9/11/2022 avec Leïla Bouherrafa pour son roman "Tu mérites un pays", paru aux Éditions Allary.
Elle est interviewée par Emmanuelle George de la Librairie Gwalarn à Lannion.
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