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Camille Fort (Traducteur)Claude-Christine Farny (Traducteur)Bud Handelsman (Illustrateur)
EAN : 9782738108470
304 pages
Odile Jacob (10/06/2000)
4.5/5   4 notes
Résumé :
John Cleese (Monty Python) a suivi, pendant près de quatre ans, une thérapie de groupe car il souffrait de symptômes psychosomatiques inguérissables par la médecine traditionnelle. Très rapidement, il a réalisé que certaines habitudes ancrées en lui depuis toujours nuisaient à son épanouissement. Et où avait-il intégré ces croyances ? Dans sa famille bien sûr !

Le dialogue léger et profond, qu'il entretient ici avec son psy dévoile les découvertes maj... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Famille, je vous hais... pourrait dire John Cleese. A travers le livre, avec le professeur Robin Skynner (son thérapeute, si je me souviens bien), John Cleese passe en revue tout ce qui fait que nous sommes conditionnés par notre famille, notre passé. Et ils envisagent tout ce que l'on peut faire pour (essayer de) s'en débarrasser.
John Cleese a très mal vécu son appartenance à une middle-class bourgeoise anglaise. Celle que l'on voit dans Fawlty Towers. Il reconnaît que cette série l'a littéralement achevé psychiquement. Il y critiquait directement ce qu'il était au fond de lui. La situation est des plus difficiles à vivre, non?
Au final, on a des dialogues très vifs, humoristiques et des situations dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître, tout en n'étant pas John Cleese. le recours aux dialogues, avec des dessins hilarants, ne donne pas du tout l'impression d'un livre docte, et c'est pour cela que nous y sommes réceptifs.
La vulgarisation scientifique est un art délicat. Et l'essai est parfaitement réussi. On ressort de ce livre gonflé à bloc, avec une pêche d'enfer. Avec l'idée que la vie est magnifique, tant qu'il existe des gens comme John Cleese et Robin Skynner.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si l'enfant doit apprendre à vivre en société, il ne pourra repérer les limites que si elles sont clairement dessinées et souvent réaffirmées.

Un gamin assis sur une chaise dans le noir au milieu d'une pièce inconnue.
Il doit avoir le courage de quitter sa chaise pour explorer la pièce. Mais il fait sombre, et l'enfant ne saitpas où se trouvent les murs. Pourtant, il va falloir qu'il parte à l'aventure, qu'il se cogne contre les murs pour les situer de façon claire et précise. Ensuite, il pourra exploiter toute la pièce sans crainte, tout à sa curiosité. Mais si les murs ne sont pas là, il aura peur : comment savoir jusqu'où il peut aller. S'il va troploin, il va peut-être basculer dans le vide ! Ou bien il ne saura pas revenir vers sa base quand il le voudra.
En lui donnant des murs contre lesquels se cogner, les parents lui donnent le courage d'explorer.
Quand il aura trouvé le mur, il devra être capable de cogner dessus ! Il ressentira assez de rage ou de frustration à ce moment-là.
Avant d'être sûr de soi, il faut apprendre à vivre ses émotions jusqu'aubout, pour être en mesure d'affronter les plus extrêmes. Une fois qu'on a atteint et situé les limites sans provoquer de catastrophe ni pour soi-même ni pour ceux qu'on aime, on se sent rassuré et on peut accepter sa colère. On se sait capable de la gérer.
Mais bien sûr tu ne peux faire ce genre d'expérience quelqu'un est là pour te protéger et pour se protéger lui-même des sentiments violents, meurtris ou autres que tu risques de ressentir.
Une éducation stricte ne pose pas trop de problèmes tant que l'enfant reçoit aussi beaucoup d'amour. Cela donne des adultes moins ouverts, plus conformiste - des conservateurs qui acceptent la hiérarchie et l'autorité plus docilement - mais qui vont s'insérer plus aisément dans les organismes, tels l'armée, la police, l'administration, la justice...
Les enfants ont besoin de limitent clairement définies pour :
- apprendre à vivre en société
- échapper à l'angoisse de ne pas savoir où ils sont
- quand ils sont tout petits, se sentir assez soutenus pour pouvoir exprimer leurs émotions les plus extrêmes, les découvrir, s'y habituer et apprendre à les maîtriser.

Les craintifs, les timides ont également été contraints et forcés de se conformer aux désirs de leurs parents. Mais cette pression n'a pas été exercée par la fermeté, elle l'a été par la culpabilisation : si tu fais ça, je serai très peiné(e) ; si l'enfant n'est pas sage, ils vont l'abandonner. C'est mettre l'enfant dans une camisole de force ou l'amener à s'y mettre lui-même. En le rendant responsable du bonheur des parents, de leur vie, de la situation familiale, qui représente pour l'enfant la garantie de sa propre vie. Ces gens ont alors peur des dégâts que cela entraînerait. Ils n'ont jamais pu cogner contre le mur parce qu'on les a persuadés que cela ferait écrouler la maison. Du coup ils sont terrifiés à l'idée de s'affirmer.
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La dépression aiguë

Nous avons tous une constitution chimique, tout ce qui se produit en nous implique des changements chimiques. Les médicaments sont donc utiles comme une mesure temporaire pour défaire le cercle vicieux de changements chimiques qui se produit lors d'une dépression aiguë et qui interfère avec la capacité du patient de coopérer et de réfléchir en toute lucidité, jusqu'au point où la psychothérapie s'avère inutile (...)
Ces schémas obligent continuellement le corps à produire ces constituants chimiques que les médicaments sont censés contrer. Si tu peux changer le schéma automatique de réaction, la personne ne sera plus déprimé de la même façon, ou elle pourra se passer entièrement de médicaments.
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Lorsque les patients ont presque terminé leur thérapie, lorsqu'ils ont compris que, sans s'en rendre compte, ils créaient eux-mêmes leurs difficultés, ils me demandent presque toujours pourquoi je ne leur ai pas dit ça plus tôt. Bien entendu, je n'ai pas arrêté de le leur dire, à chaque séance ou presque, depuis le début, mais ça les mettait en rage.
S'ils sont alors capables de se moquer d'eux-mêmes, s'ils éclatent de rire à leur tour, conscients du ridicule de toutes ces histoires, leur thérapie est vraiment terminée.
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Pour aider un obsessionnel à se débarrasser de ces symptômes, il faut le soutenir très fermement pendant qu'il prend contact avec ses sentiments et les accepte pour ce qu'ils sont. Ces symptômes seraient le resultat d'un manque de sévérité des parents. Les parents doivent se montrer plus fermes, ne pas refuser la confrontation.
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JOHN CLEESE - LAST TIME TO SEE ME BEFORE I DIE!
>Culture et normes de comportement>Mariage et famille>Relations Parents/Enfants (119)
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