AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226131867
219 pages
Albin Michel (06/03/2002)
3.57/5   37 notes
Résumé :
La Femme sans sépulture, c'est Zoulikha, héroïne oubliée de la guerre d'Algérie, montée au maquis au printemps 1957 et portée disparue deux ans plus tard, après son arrestation par l'armée française.

Femme exceptionnelle, si vivante dans sa réalité de mère, d'amante, d'amie, d'opposante politique, dans son engagement absolu et douloureux, dans sa démarche de liberté qui scelle sa vie depuis l'enfance et qui ne l'a jamais quittée, sa présence irradian... >Voir plus
Que lire après La femme sans sépultureVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
"La femme sans sépulture" est ,un roman de l 'écrivaine
algérienne ,Assia Djebar .L 'héroïne est une femme au
caractère bien trempée .Elle a un rêve et un idéal .Cette
femme , Zoulikha , voulait participait à la Révolution et
prendre les armes contre le colonisateur .Elle rejoint le
maquis au printemps 1957 .Deux ans plus tard , elle est
arrêtée par l 'armée française . Ce qui est sûr ce qu 'elle fut atrocement torturée .Elle mourra des sévices inhumains qu 'elle a subi .Dans les archives de l 'armée ,coloniale ,elle fut portée disparue .Aucune trace ni aucun indice sur les lieux où l 'on pouvait trouver les restes de son corps .
En écrivant ce roman , Assia Djebar , a voulu témoigner sur la participation de la femme à la lutte de libération .Les femmes qui ont participé avaient autant de courage que les hommes .Elles ne craignaient pas le sacrifice suprême c 'est à dire la mort .Ce roman doit être considérer comme un témoignage à Zoulikha et la faire
sortir de l 'oubli où on a voulu l 'enterrée .Les anciens et
ses trois filles peuvent être fière de cette mère qui restera
toujours vivante dans leurs esprits !Reposes en paix Zoulikha
Ton âme restera à jamais vivante parmi les nobles Algériens et merci à Assia Djebar pour ce sincère
témoignage !



Commenter  J’apprécie          5412
15 ans après les Accords d'Evian, rendant son indépendance à l'Algérie. Une documentariste trouble la paix de 2 soeurs : elle veut en savoir plus sur leur mère, qui a prit le maquis pour finalement mourir sous les coups et la torture de l'armée française. Son corps ne fut jamais retrouvé, et elle devint une légende : Zoulikha.
Ce roman choral ressuscite une figure de femme libre, passionnée et déterminée, qui a mené la vie qu'elle voulait. Jusque dans son sacrifice pour une cause qui lui tenait à coeur : libérer son pays de l'oppression et de l'arbitraire. Pour rendre leur dignité à ses concitoyens. Que son corps ait disparu rajoute encore à sa légende : cela empêche le deuil de ses 3 enfants, mais en même temps, elle plane au-dessus d'eux comme une ombre protectrice. C'est de parler de leur mère qu'elles arriveront à se libérer de leur tristesse et pour la plus jeune des soeurs, à commencer à vivre.
Commenter  J’apprécie          180
Personnage merveilleux de femme libre, vis-à-vis de l'occupant français malgré les relations entre enfants des deux "communautés", et parfois dans le travail entre artisans, petits commerçants (et retrouvé ce mot « les maltais »), et libre aussi vis-à-vis de la bourgeoisie musulmane – souvenir de mes petites amies en 7ème à l'école qui selon le plan devait être dans une petite rue proche de l'avenue du 1er novembre.
Zoulikha enfant allant en jupe écossaise à l'école, dans un village près de Marengo.
Zoulikha s'installant à Césarée avec son troisième mari, et prenant le voile, ce voile auquel petite fille je trouvais un charme qui me fascinait, le voile en belle étoffe et la pointe des citadines - ou plus simple comme celui de Zoulikha quand elle part dans la montagne et fait, avec son voile de paysanne, précieux pour ne pas être reconnue, des allers et venues pour organiser la résistance des femmes et le ravitaillement de son groupe de combattants en matériel et médicaments.
Zoulikha femme mure devient cette héroïne, qui fait peur aux bourgeois craignant les représailles, qui est arrêtée, torturée et dont on ne sait où est le corps,
Sa geste est nourrie de la vie des femmes algériennes, dans le passé, et du sort de ses filles dans la société actuelle – un beau lyrisme – de belles notations
Commenter  J’apprécie          120
Elle s'appelle Zoulikha. Elle est Algérienne. Femme courageuse et affirmée, elle est cette combattante acharnée qui a voulu, contre les occupants français, s'émanciper. Ils ont fini par gagner, malheureusement. Ils ont fini par l'emporter. Ils l'ont capturée, torturée. Ils ont laissé son corps mutilé. Où? Personne, dans sa famille, ne le sait. Elle n'a pas de sépulture, pas de lieu où ils peuvent la pleurer et un peu se consoler. Qu'importe... Zoulikha, même morte, a triomphé. Elle continue d'exister, dans les coeurs et les esprits de celles et ceux qui reconnaissent la liberté quand elle est. Elle continue d'exister grâce à ce roman qui nous apprend qui elle est. En écrivant cette femme sans sépulture, Assia Djebar lui accorde en effet l'immortalité. Elle lui attribue un trophée hautement mérité mais jamais décerné. Elle lui offre ce que sa détermination et son courage valent: l'Estime.

Zoulikha est effectivement cette femme qui appelle l'exemple. Affirmée, au caractère trempé, elle se donne les moyens d'être ce qu'elle est: une femme indépendante qui refuse les chaines imposées par les traditions et les forces d'occupations. Elle est cette moudjahida qui affirme continuellement son existence. Et comme beaucoup, elle a payé le prix de son être. Planant au dessus de ces pages comme un fantôme - invisible mais omniprésent - Zoulikha m'émeut parce qu'elle me rappelle mes compatriotes kurdes qui ont décidé d'emprunter ce qu'elles pensent être la voix de leur émancipation. Elles sont combattantes, guérilleros. Elles espèrent, elles aussi, se débarrasser des chaines qui les brisent: traditions ou forces d'occupations. Elles ont, elles aussi, eu à connaitre ce que Zoulikha a vécu: tortures et mort. Elles sont, elles aussi, pour certaines, sans sépulture. Sauf qu'il n'y a personne pour écrire leur mémoire. Il n'y a personne pour leur offrir l'immortalité.

Mais La femme sans sépulture me les rappelle. Elle m'invite à les pleurer et les célébrer. En cela, je ne peux que remercier. Merci à Assia Djebar d'écrire - même avec quelques défauts, à travers Zoulikha, ces femmes qui ont décidé de lutter pour tout simplement exister.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          90
je dois dire , que je l'avais vécu comme une corvée, et je suis à court d'enthousiasme qui pourrait puiser les mots nécessaire à un review. ça raconte l'histoire d'une femme qui sortait certainement de l'ordinaire ,originaire d'une ville dont l'atmosphère est rendue pesante par la présences d'esprits des combattants de jadis. Une femme qui , à défaut de tombe , elle a choisit comme demeure éthérique : l'air de Césarée , hantant ainsi toutes âme qui y habite .. je m'attendait à des frisson , je me préparais à des vertiges sans fins , à des tumultes inouïs , (exactement ,comme ceux que j'ai vécu en lisant les passages de Kateb Yacine sur Lakhder t Mourad) , Hélas je me suis surprise à faire des efforts pour me baigner dans l'histoire , j'essayais vainement de toucher l'âme de cette Zoulikha , mais je la trouvait distante !! un gouffre nous séparant !! dois-je reprocher ça au patriotisme qui me trahit ces derniers jours !
Assia a en revanche donné des couleurs à ces conciliabules entre femmes ,palpitantes d'émotions , ces personnes qui agissaient dans l'ombre et qui ont basculé le court de l'histoire sans la moindre hésitation , Assia a su accoucher sur le papier la bravoure et la férocité de LLa lbia , l'excès d'orgueil de Mina , et le mystère qui entoure le personnage de Zoulikha . du reste , j'étais sciée au moment de lire le passage sur la fille aveugle psalmodiant sa litanie pour le salut de l'âme de son bien aimé assassiné par l'ennemi , je crois que c'était le passage le plus intense . ‘'ne faudrait-il pas saluer ces étrangers spectateurs , qui seuls peuvent témoigner que nos corps de femme, en explosant sous la lumière , retrouvent joie et salut dans cette mort chantée''
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
on pouvait dans mon quartier ancien…la confondre avec mes autres concitoyennes : couvertes du voile de soie (de soie moirée ou, pour les plus âgées, de soie mêlée de laine fine, pour en adoucir les plis), la pointe d’organza raidie et à demi transparente sue l’arête du nez, masquant ainsi le bas du visage pour rehausser les yeux fardés, agrandis au khôl, ainsi que le front surmonté parfois d’un bijou d’or ou de perles
Commenter  J’apprécie          160
Tu vois ma fille , ma tout petite fille , ce fut ma première
joie : non pas le défi contre les autres que je narguais -le
défi donne plutôt comme une ivresse . Non ,ce fut une joie
dure , une vibration de tout mon corps , de mes muscles ,
de mes mollets qui sortaient nus sous ma jupe plissée .
Commenter  J’apprécie          150
…à Césarée, .la maison reste encore domaine presque exclusif des femmes, en somme, le gynécée. Le « maître de la maison » qu’il soit l’époux ou le frère ou le fils adulte (Zohra Oudai, peu auparavant, en berbère, disait, par contraction, »ma maison » en évoquant son mari), ce maître donc, l’homme, ne se sent vraiment maître qu’au-dehors, dans l’espace presque ségrégué des rues, des cafés maures, de la mosquée parfois
Commenter  J’apprécie          70
Tu vois ma fille, ma tout petite, ce fut ma première joie : non pas le défi contre les autres que je narguais – le défi donne plutôt comme une ivresse. Non, ce fut une joie dure, une vibration de tout mon corps, de mes muscles, de mes mollets qui sortaient nus sous la jupe à carreaux plissée
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Assia Djebar (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Assia Djebar
L'écrivain prix Goncourt 2015 pour "Boussole (Actes Sud) Mathias Enard et l'écrivaine Kaouther Adimi ("Au vent mauvais", Seuil, 2022) rejoignent le Book Club pour parler de littérature algérienne : l'incontournable "Nedjma" de Kated Yacine, Assia Djebar, Mohammed Dib... L'occasion de partager avec les auditeurs et auditrices des lectures fondatrices de leur rapport à l'écriture et à l'Algérie.
#bookclubculture #algerie #franceculture
________________ Venez participer au Book club, on vous attend par ici https://www.instagram.com/bookclubfc/ Et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #bookclubculture
Retrouvez votre rendez-vous littéraire quotidien https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqYh8kUxa2lt9m1vxzCac7X Et sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-book-club-part-2
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature algérienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (144) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5234 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..