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EAN : 9782072857355
240 pages
Gallimard (03/01/2020)
3.67/5   133 notes
Résumé :
Adelaida Falcón vient d’enterrer sa mère lorsque de violentes manifestations éclatent à Caracas. L’immeuble où elle habite se retrouve au cœur des combats entre jeunes opposants et forces du gouvernement.
Expulsée de son logement puis dépouillée de ses affaires au nom de la Révolution, Adelaida parvient à se réfugier chez une voisine, une jeune femme de son âge surnommée «la fille de l’Espagnole». Depuis cette cachette, elle va devoir apprendre à devenir (un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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Encore désemparée par le récent décès de sa mère, Adelaida Falcón doit faire face, seule, aux terribles événements qui secouent Caracas : de violents affrontements entre opposants et forces armées gouvernementales mettent la ville à feu et à sang. Chassée de chez elle, elle parvient à se cacher dans l'appartement déserté de sa voisine, dite la Fille de l'Espagnole. Spoliée de jusqu'à son identité, elle va devoir tenter de sauver sa vie et réussir à prendre la fuite.


Elle-même née à Caracas et installée en Espagne depuis 2006, l'auteur nous plonge dans la vertigineuse déliquescence dans laquelle le Venezuela est tombé, évoquant, en une vision cauchemardesque et apocalyptique qui semble à peine dystopique, un climat de guerre civile où règnent le chaos, la peur, la faim et le manque de tout, où chacun est quotidiennement amené aux pires compromissions pour échapper aux arrestations, à la torture et à la mort, et même pour simplement se nourrir : ainsi contraints de participer malgré eux au processus de pourrissement général, c'est jusqu'à leur âme que les habitants ont l'impression de livrer à la gangrène.


L'horreur imprègne chaque page, que ce soit au fil d'exactions toutes plus insoutenables les unes que les autres, qu'au travers des souffrances psychologiques dans lesquelles se débat Adelaida. Au-delà du saisissement, c'est rapidement un terne abattement qui s'empare du lecteur, asphyxié par un texte uniformément noir et monotone qui, tout entier préoccupé de témoignage et de dénonciation politique, en perd son souffle romanesque.


C'est avec soulagement que je suis parvenue au bout de cette lecture utile mais éprouvante, qui fait entrevoir une réalité venezuelienne pire que la plus désespérée des fictions.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Dans un Venezuela où les forces de l'ordre mène une sévère chasse aux opposants, Adelaida Falcón enterre sa mère ; premier déchirement pour cette jeune femme qui, à part quelques années de vie commune avec un journaliste lui-même assassiné par la dictature, a toujours vécu auprès de sa maman. Second déchirement : son appartement est "réquisitionné" par les soutiens du dictateur, et toutes ses affaires sont détruites.
Adélaida parvient à se réfugier dans l'appartement d'une voisine, "la fille de l'espagnole", qui vient également de décéder. Surmontant sa peur, elle fait disparaître le corps et entreprend de se faire passer pour la morte afin d'utiliser son passeport espagnol pour fuir...

Karina Sainz Borgo nous emmène en voyage dans un Venezuela où une forme d'insouciance, représentée par la mère, ses soeur et la vie d'avant, est balayée par la violence et remplacée par la peur.
Brutalement plongée dans ce marasme, notre jeune héroïne, d'un naturel plutôt craintif, va devoir trouver les ressources pour affronter les événements et survivre, tout en se forgeant une nouvelle identité pour pouvoir fuir.
Ce roman, dont l'auteure ne cache pas qu'il s'appuie sur des faits réels transformés par la fiction, sonne comme un avertissement : méfiez-vous de tous ceux qui veulent faire votre bien sans vous demander votre avis...
L'écriture ne cède jamais à la facilité. Les scènes de violence sont plus suggérées que décrites, entretenant une atmosphère lourde et pesante. Mais il y a également beaucoup de poésie, notamment dans la description de la vie de famille d'avant...
Deux bonnes raisons de lire ce livre : la qualité de l'écriture et le témoignage sur la dérive d'un pays qui pourrait être riche...
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Ce monde qui s'écroule sous vos yeux

Dans «La Fille de l'Espagnole», un premier roman saisissant, la journaliste Karina Sainz Borgo retrace le parcours d'une jeune femme qui essaie de sauver sa vie dans un Venezuela en proie au chaos.

Adelaida Falćon, la narratrice de ce roman qui vous prendra aux tripes, vient de perdre sa mère alors que le pays est en train de basculer dans le chaos. le désordre est tel que même l'organisation de funérailles relève du tour de force. Quand Clara et Amelia, les soeurs de la défunte, doivent renoncer à assister aux obsèques en raison de l'insécurité croissante, elle comprend la gravité de la situation: «le monde, tel que je le connaissais, avait commencé à s'effondrer». Et de fait, la violence, la peur et la mort ne vont dès lors cesser de la hanter. Car, on l'aura compris, la mort de sa mère est une métaphore pour dire la mort d'un pays: «Je ne songeais qu'à ce moment où le soleil allait disparaitre, plongeant dans l'obscurité la colline où j'avais laissé ma mère toute seule. Alors je suis morte une seconde fois. Je n'ai jamais pu ressusciter les morts qui se sont accumulés dans ma biographie cet après-midi-là. Ce jour-là, je suis devenue ma seule et unique famille. Les dernières bribes d'une vie qu'on n'allait pas tarder à m'arracher, à coups de machette. A feu et à sang, comme tout dans cette ville.»
Construit sur une tension croissante, le roman va dès lors devenir un guide de survie. Au moment de regagner son appartement Adelaida se heurte à un groupe de femmes qui ont mis la main sur les lieux, y organisant leur trafic de marchandises. Elles lui refusent même le droit d'emporter quelques effets personnels et prennent un malin plaisir à déchirer devant elle les quelques livres qu'elle entendait conserver. En fuyant, elle voit la porte d'entrée d'une voisine entrouverte et trouve refuge dans le domicile chez Aurora Peralta, la fille de l'Espagnole qui gît là, assassinée. Après avoir cohabité avec ce cadavre, elle comprend qu'il va lui falloir s'en débarrasser. Une mission quasi impossible pour elle, surtout au cinquième étage d'un immeuble. Les émeutes qui s'intensifient dans la rue lui apporteront la solution. Mais n'en disons pas davantage, sinon pour souligner que cette scène est un parfait condensé de la folie qui s'est emparée d'un pays qui quelques années auparavant était calme et accueillant. Julia, originaire de Galice, n'avait pas hésité à émigrer et s'était fait au fil des années une jolie réputation de cuisinière hors-pair. Sa gargote, dans le quartier des immigrés, n'avait pas tardé à se faire une clientèle d'habitués.
Aujourd'hui, il va falloir tenter de faire le chemin inverse. Adelaida, qui a le même âge qu'Aurora va chercher à usurper son identité pour pouvoir gagner l'Espagne. Alors que les derniers amis et connaissances capables de l'aider disparaissent sans laisser de réel espoir : «Les Fils de la Révolution sont arrivés à leurs fins. Ils nous ont séparés de part et d'autre d'une ligne. Celui qui a quelque chose et celui qui n'a rien. Celui qui part et celui qui reste. Celui qui est fiable et celui qui est suspect. Ils ont érigé le reproche en une division supplémentaire dans une société qui n'en manquait pas. Je ne vivais pas bien, mais si j'étais sûre d'une chose, c'était que ça pouvait toujours être pire. Ne pas faire partie de la catégorie des moribonds me condamnait à me taire par décence.»
Cela peut paraître étrange, mais c'est bien un sentiment de culpabilité qui étreint Adelaida lorsqu'elle choisit l'exil, tout en comprenant que ce Venezuela «n'était pas une nation, c'était une machine à broyer.»
En cela Karina Sainz Borgo, que j'ai eu la chance de rencontrer, ressemble beaucoup à sa narratrice. Elle a quitté le Venezuela en 2006 et s'est installée à Madrid où elle est journaliste. Son roman, qu'elle aura porté une dizaine d'années avant de l'écrire, montre admirablement cette ambivalence l'instinct de survie et les racines qu'on aimerait préserver. S'il a déjà été traduit dans une vingtaine de pays, c'est non seulement en raison de sa force et de son habile construction – on aurait envie de recopier toutes les formules qui concluent les chapitres – mais c'est d'abord parce qu'il résonne avec tous les problèmes actuels et en particulier cette peur que soudain tout bascule dans un avenir incertain.
Les grands romans sont des vigies dans la tourmente, celui de Karina Sainz Borgo nous éclaire et nous appelle à la vigilance.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Adelaida Falcon vient d'enterrer sa mère et ce fut très difficile de la faire inhumer. Peu de personnes présentes, ses deux tantes n'ont pu venir suite au chaos qui règne à Caracas.
Dès qu'elle rentre chez elle, la porte est bloquée, les serrures ont été changées. Pendant son absence, son appartement a été réquisitionné par les partisans du Dictateur en place.
Comment se sortir d'une telle situation ?
Adelaida trouve refuge dans l'appartement de sa voisine qui est décédée. Elle va donc être obligée d'usurper l'identité de celle-ci.
J'ai aimé que l'auteure nous décrive ce Vénézuela où la violence prédomine et ce n'est pas rassurant. Tout le monde est soupçonné. C'est un roman autobiographique où la réalité et la fiction se mêlent. Un huis-clos surprenant qui fait que l'on ne peut s'arrêter de lire ce livre, et dont l'écriture est fluide.
L'auteure a quitté Caracas et parvient à nous évoquer l'effondrement de son pays.
J'ai trouvé le sujet de ce premier roman très intéressant. le Venezuela est un pays dont on parle rarement et encore moins de ce qui s'y passe. Un pays à apprendre à connaître sans aucun doute.
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Karina Sainz Borgo est une jeune romancière issue d'un pays, le Vénézuela dont on connait que très peu les auteurs.

On est donc ravi de faire connaissance avec sa prose d'autant plus que son premier roman, la fille de l'espagnole, nous nous plonge dans un Caracas méconnu ville araignée rongée par la révolution et la guerre civile, submergée également par la révolte et la colère de ses habitants.

L'héroïne du roman de Karina Sainz Borgo , Adelaïda Falcon est une jeune femme qui ne se remet pas de la la perte de sa mère qui meurt d'un cancer , dont la mort entre en violent écho avec le chaos qu'est devenu sa ville.

Le même jour, alors qu'elle n'a même pas eu le temps de faire son deuil, elle perd aussi son appartement, réquisitionné par un régime particulièrement hostile et peu sensible au sentimentalisme et aux souvenirs qui peuple ces 4 murs .Une épreuve terrible pour Adelaida, du moins jusqu'à ce qu'elle se réfugie chez 'Aurora Peralta, cette fille de l'espagnole" qui donne le titre au roman. C'est une voisine à qui elle n'avait jamais prété attention, dont elle va prendre l'identité afin de tenter fuir son pays, pour s'exiler à Madrid, une ville dont elle ne connaît que la langue.

Lâchée malgré elle dans un monde chaotique, Adelaïda Falcon va rapidement être amenée à avoir des réflexes de survie pour tenter de s'en sortir et le récit empruntant des rives étonnantes sur la thématique de l'usurpation d'identité.
Portrait cinglant d'une fille en quête d'identit(és) "La fille de l'espagnole" et sa plume acérée et cinglante, est un récit particulièrement étonnant, puissant et émouvant. Un livre qui nous entraîne tête la première dans un saissisant abîme existentiel.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (3)
LeSoir
02 août 2021
Un premier roman terrifiant, dur parfois, partiellement autobiographique, qui place sur la carte littéraire un nouveau talent journalistico-littéraire.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeDevoir
16 mars 2020
Un huis clos étouffant qui se lit comme un véritable thriller. Une mécanique puissante et impeccable du début à la fin, qui nous fait prendre la mesure, à travers la littérature et ses pouvoirs, de la tragédie qui se joue là-bas à hauteur de femmes et d’hommes.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
07 janvier 2020
Journaliste vénézuélienne, elle a quitté Caracas au plus fort des années Chavez. Avec son premier roman, « La Fille de l’Espagnole », elle parvient à évoquer l’effondrement de son pays natal et le vertige qu’il suscite en elle.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
INCIPIT
Nous avons enterré ma mère avec ses affaires : sa robe bleue, ses chaussures noires à talons plats et ses lunettes à double foyer. Impossible de faire nos adieux autrement. Impossible de dissocier cette tenue de son souvenir. Impossible de la rendre incomplète à la terre. Nous avons tout inhumé, parce que après sa mort il ne nous restait plus rien. Pas même la présence de l’une pour l’autre. Ce jour-là, nous nous sommes effondrées d’épuisement. Elle dans son cercueil en bois ; moi sur la chaise sans accoudoirs d’une chapelle en ruine, la seule disponible parmi les cinq ou six que j’ai cherchées pour organiser la veillée funèbre et que j’ai pu réserver pour trois heures seulement. Plus que de funérariums, la ville regorgeait de fours. Les gens y entraient et en sortaient comme ces pains qui se faisaient rares sur les étagères et pleuvaient dru dans notre mémoire quand la faim revenait.
Si je parle encore au pluriel de ce jour-là, c’est par habitude, parce que les années nous avaient soudées comme les lames d’une épée avec laquelle nous nous défendions. En rédigeant l’inscription pour sa tombe, j’ai compris que la mort commence dans le langage, dans cet acte d’arracher les êtres au présent pour les ancrer dans le passé, pour les réduire à des actions révolues qui ont commencé et fini dans un temps qui s’est éteint. Ce qui fut et ne sera plus. Telle était la vérité : ma mère n’existerait plus que conjuguée d’une autre manière. En l’inhumant, je mettais un terme à mon enfance de fille sans enfants. Dans cette ville à l’agonie, nous avions tout perdu, y compris les mots au temps présent.
Six personnes se sont rendues à la veillée funèbre. Ana a été la première. Elle est arrivée en traînant le pas, soutenue par Julio, son mari. Plus que marcher, Ana semblait traverser un tunnel obscur qui débouchait sur le monde que nous, les autres, habitions. Cela faisait des mois qu’elle suivait un traitement aux benzodiazépines. L’effet commençait à se dissiper. Elle avait à peine assez de gélules pour assurer la dose quotidienne. Comme le pain, l’alprazolam se faisait rare et le découragement se frayait un chemin avec la même force que le désespoir de ceux qui voyaient disparaître ce dont ils avaient besoin pour vivre : les personnes, les lieux, les amis, les souvenirs, la nourriture, le calme, la paix, la raison. « Perdre » était devenu un verbe égalisateur que les Fils de la Révolution brandissaient contre nous.
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Bien que moins sélect, mon collège faisait office de filtre pour donner consistance à une société qui était loin d'en avoir. Avec les années, j'ai compris que ce lieu était, à plus petite échelle, le reflet d'un mal bien plus profond, la réserve naturelle d'une république cosmétique. La frivolité était le moins pathétique de ses maux. Personne ne voulait vieillir, ni avoir l'air pauvre. Cacher, farder. Sauver les apparences: telle était la devise de la patrie. Qu'importait s'il y avait ou non de l'argent, qu'importait si le pays partait à vau-l'eau: le tout était d'enjoliver, d'aspirer à une couronne, d'être la reine de quelque chose, du carnaval, du village, du pays.
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Vivre, un miracle que je ne parviens pas encore à comprendre et qui nous mord avidement avec les crocs de la culpabilité. Survivre fait partie de l’horreur qui voyage avec celui qui fuit. Une bête perfide qui cherche à nous mettre à terre quand elle nous trouve sains et saufs, pour nous faire savoir que quelqu’un méritait plus que nous de continuer à vivre.
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...j'ai fini par comprendre qu'il s'agissait là d'un des symptômes de la maladie congénitale propre à la classe moyenne vénézuélienne de l'époque: une hybridation entre les tares des descendants d'Espagnols du XIX° siècle et la débandade d'une société dans laquelle chacun portait en lui un mulâtre et un nègre dans le sans. Ce pays où, de tout temps, les femmes ont mis au monde et élevé seules les enfants d'hommes qui n'ont même pas pris la peine d'aller acheter des cigarettes pour ne plus jamais revenir. Le reconnaître, évidemment, faisait partie de la pénitence. Le petit caillou dans l’engrenage de l'escalier escarpé de l'ascension sociale.
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Gloria n'a pas cessé de parler d'argent, pas un seul instant. Quelque chose dans ses petits yeux de rongeur s'évertuait à évaluer quelle part du gâteau elle pourrait se tailler, ou du moins comment elle pourrait améliorer sa part grâce à la mienne. Nous vivions tous ainsi: louchant sur le cabas du voisin et flairant le produit qui lui manquait pour chercher comment se le procurer. Tous, nous étions devenus des suspects et des matons, nous avions travesti le pillage en solidarité.
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Yann de la librairie le Divan partage ses lectures de la Rentrée littéraire 2023 "Elle tisse le portrait de deux femmes à la manière d'une tragédie grecque et de deux Antigone modernes."
Notre mot sur "Le Tiers pays" de Karina Sainz Borgo ----- https://bit.ly/3u4oWOr #coupsdecoeurduDivan #YannDivan #LeTiersPays #KarinaSainzBorgo #editionsgallimard #booktok #litteraturetraduite #ebook #livrenumerique Tous nos conseils de lecture ICI : https://www.librairie-ledivan.com/
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