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EAN : 9782812615320
128 pages
Editions du Rouergue (14/02/2018)
3.42/5   18 notes
Résumé :
Mais pourquoi ment-elle tout le temps, Kimberley ? Gros mensonges ou mensonges drôles et gratuits.... Comme son père, d'origine suédoise et chauffeur poids lourds vers les pays du grand Nord, elle a une capacité à s'évader tout le temps, au collège, en famille, en disant n'importe quoi. Jusqu'à ce que sa mère semble, elle aussi, être entrée dans un grand mensonge par omission. Une tranche de vie pleine de charme, souvent drôle et très juste dans son personnage d'ado... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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S'il pleut à la Saint Denis,
Sors tes dictons moisis.

1/ Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Vrai, ici : l'absence du père se fait cruellement sentir.
Esajas, chauffeur de poids lourds, n'est pas revenu de sa dernière mission dans le nord de l'Europe.
Kim, sa fille de quinze ans, va mal, ment à gogo et s'accroche violemment avec sa mère pour des broutilles. Celle-ci a beau être présente, elle semble inaccessible - perdue dans son chagrin, elle aussi. Le petit frère de cinq ans souffre également, à sa manière.

2/ La parole est d'argent, le silence est d'or.
Faux : chez Kim, la parole est (souvent) en toc, et le silence entre elle et sa mère est plombé/plombant, toxique, mortifère.
…….

Histoire poignante d'un mal-être adolescent ancré sur le manque du père, avec en prime-malus une quête d'identité sexuelle.

J'ai dévoré ce roman poignant, mais la fin m'a déçue.
J'avais imaginé...

Si Kim, l'ado au cœur de l'histoire, m'a émue, c'est de nouveau un 'second rôle' qui m'a le plus touchée : le petit frère de cinq ans qui collectionne les magazines de déco-maison.
« Je lui ai redemandé pour la millième fois ce qui lui plaisait en faisant ça, et à ma grande surprise, il a répondu.
- C'est bien rangé.
- C'est tout ?
- Non.
- Il y a quoi d'autre ?
- Il y a un papa qui va rentrer à la maison. »
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Mon résumé

Kimberly Östermalm est à peine entrée dans l'adolescence qu'elle maîtrise déjà le mensonge comme sa poche. Elle connaît tous les petits trucs pour rendre un mensonge crédible. Si bien qu'à elle, on ne peut pas mentir. Alors quand elle commence à soupçonner sa mère et que celle ci refuse de lui dire quoique ce soit, Kim dite Kid est bien décidée à découvrir le fin mot de l'histoire. Mais que faire quand les mensonges semblent être bien plus doux que la réalité ?

Mon avis

Kid est un personnage assez compliqué. Elle qui s'est toujours vue comme un garçon manqué a beaucoup de mal à accepter que son corps change. Elle rentre dans cette étrange période qu'on appelle « adolescence » et qui pour moi ne remonte pas à si loin que ça. Cette gamine qui ment pour rien, presque juste pour le plaisir d'inventer des histoires et pour que le reste du monde la croit me ressemblait tellement que ça en était presque risible. Quand elle invente que son père a perdu son nez, gelé par le froid, et qu'il est incapable de parler cela m'a fait penser à moi, en CE2, en train d'expliquer à ma classe que mon frère ne pourrait pas venir parce qu'il était à l'hôpital après avoir avalé un os de poulet. Et tout comme la professeure à qui Kid l'annonce, je me souviens parfaitement bien des visages des élèves, les yeux grands ouverts aussi surpris qu'horrifiés.

Mais c'est aussi une gamine dont le père, Esajas, camioneur suédois dit le Suédois, est tout le temps sur les routes et cette fois-ci il n'est pas revenu depuis deux mois. Ils s'écrivent des lettres, il lui raconte son quotidien et elle le sien. Et quand son petit frère veut en savoir plus elle les embellit, rajoute des manchots, des détails qui n'existent pas, refusant que son petit frère n'est que des mots banals pour seule compagnie. Celui-ci n'est d'ailleurs pas dupe, et en toute innocence lui signale qu'elle ne dit pas les mêmes mots en lui répétant à nouveau cette lettre imaginaire. Mais à un moment donné, il n'y a même plus de lettres, son père semble avoir disparu. Alors Kid veut comprendre, elle relis les lettres qu'il lui a écrites, revoit les traversées de pays entiers, son grand-père rencontré pour la première fois quelques mois plus tôt, rêve de souvenirs et creuse dans sa mémoire pour trouver ..quoi ? Un indice ? Une trace ?

Ce que ce roman a de très surprenant c'est qu'il laisse beaucoup de place à l'imagination. J'ai inventé des milliers de scénarios possibles à partir des bribes d'informations qu'on obtient de Kid et de sa famille pour expliquer l'absence de nouvelles de son père, des pires aux meilleurs en passant par les plus loufoques. Il laisse finalement la place à l'ado-lecteur de se faire sa propre idée, d'exister à travers ses lignes et de grandir.

Malheureusement ce ne fut pas un coup de coeur. Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage de Kid pourtant prometteur, peut-être à cause de sa ressemblance avec moi-même et du manque d'indulgence dont je peux faire preuve vis à vis de mon comportement d'alors, ou bien tout simplement à cause du manque de profondeur qui entourent les autres personnages, notamment celui de la mère que j'aurais aimé voir et comprendre davantage.

Le mot de la fin

140 pages c'est court pour développer une histoire en profondeur. Mais c'est aussi cela qui est plaisant dans cette collection : des petites tranches de vie, lancées, telle une main tendue, et qui permettent à un jeune lecteur de se projeter, de vivre dans et en dehors du roman, et finalement d'en ressortir grandi. La fille qui mentait pour de vrai est aussi un merveilleux moment de compréhension père-fille qui m'a fait chaud au coeur.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Le récit est à la première personne, et celle que nous allons justement suivre tout au long des 128 pages se nomme Kimberly (Kim ou Kid pour les intimes). J'ai encore aujourd'hui beaucoup de mal à parler d'elle. Cette adolescente m'a en premier lieux touché, de part sa situation, son esprit tourmenté et embrumé par des questions sur sa vie, ses envies, ses amis, son orientation sexuel aussi. Les lecteurs assez jeunes pourront s'identifier à elle facilement, car elle représente vraiment cette transition vers l'âge adulte, avec son lot de soucis et de changements. Mais il y a aussi, au fur et à mesure que l'histoire avance, et même si je peux tout à fait l'expliquer, une dureté dans les relations que Kim entretient avec sa famille, et notamment avec sa mère. C'est un petit goût amer qui m'est resté après ma lecture, puisque c'est quelque chose qui monte en puissance tandis que les événements de l'histoire prennent de l'ampleur. Même si je le répète, je peux l'expliquer, j'ai trouvé ce comportement un peu immature et égoïste de la part de l'adolescente. Je ne sais pas si c'est un point négatif dans le sens où cela rajoute du réalisme à l'histoire et ça nous montre que tout n'est pas toujours rose et que chacun réagit d'une manière différente face aux obstacles que la vie place en travers de notre chemin. Moi-même n'étant pas dans la situation, je ne peux pas prévoir ce que j'aurais fait à sa place. C'est principalement pour cette raison que Kim est pour moi un personnage en demi-teinte dans ce roman.


L'histoire est bien plus que le récit de vie de cette adolescente mythomane. C'est en fait à ce genre d'histoire que je m'attendais suite au résumé. Je trouve d'ailleurs que ce résumé est vraiment excellent, car il ne spolie en aucun cas le roman et invite vraiment à la curiosité. Il est très ouvert, et c'est assez rare pour le souligner. Mais celui-ci m'oblige à ne spolier aucun élément de l'histoire, ce qui restreint considérablement mes possibilités de vous parler en profondeur de cette aventure. Tout d'abord, je trouve qu'il y a vraiment une atmosphère assez pesante qui se dégage du roman et ce dès les premières pages, et pas seulement à cause du caractère de Kim. Une impression qui va au fur et à mesure se confirmer et devenir l'intrigue principal du bouquin. Catherine Grive arrive parfaitement à doser les moments où on avance dans cette intrigue qui se développe peu à peu et les moments de vie de Kim, comme si elle mêlait deux histoires en une. Cette aventure contient beaucoup de rebondissements inattendus, si bien qu'on ignore où est-ce que l'auteur veut nous emmener même une fois le lecteur arrivé dans les 20 dernières pages. Cette fin d'ailleurs, nous fait passer par des tas d'émotions différentes et réponds à toutes nos questions. Elle aurait toutefois, je pense, mérité un peu plus de descriptions, peut-être quelques pages en plus, comme si certains moments étaient passés un peu trop vite.



J'ai trouvé la plume de Catherine Grive très... Visuelle, oui c'est le bon terme, je crois. Les descriptions qu'elle fait parfois dans l'histoire sont très poétiques, assez détaillées sans tomber dans l'ennui. Les présentations qu'elle effectue dès le premier chapitre sont bonnes et funs sans tomber là encore dans la monotonie. C'est une auteur que je ne connaissais pas, mais après renseignement, j'ai vu qu'elle avait écrit plusieurs autres livres publiés au Rouergue, avec des couvertures toujours plus mystérieuses qui appellent à la lecture !

Un récit court mais intense, où l'action et les rebondissements empêchent toute forme d'ennui, avec en fond de toile une très belle plume descriptive !

Lien : https://larbrealire.blogspot..
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Kimberly Östermalm, dite Kid, est la fille d'Esajas Östermalm, un routier suédois qui part trop souvent et trop longtemps sur les routes. Dans leur appartement parisien, sa mère, son petit frère et elle languissent quand il est en mission. Surtout que Kid est en équilibre sur le fil de l'adolescence, au point culminant du grand huit, elle vient de faire la montée tout en tension et anticipation anxieuse et va basculer d'un instant à l'autre dans la descente aux sensations mêlées. Fille de naissance, elle s'interroge et se sent bien en jouant le garçon, tout en prenant plaisir à essayer des fringues de fille-fille. Menteuse invétérée, elle n'en comprend ni l'intérêt, ni le but, ni l'origine. Sa meilleure amie depuis toujours est en train de s'échapper, un garçon semble prêt (et décidé) à se rapprocher, et surtout l'ambiance à la maison est pesante. Où est le père ?… Un roman proposé dès 12 ans qui enchante même si on les multiplie par deux ou trois (ou quatre) (ou cinq !) (bref, allez-y) tant sa plume est accrocheuse et son sujet délicat. L'ambivalence de ces périodes où le doute s'installe au creux de nos entrailles n'a pas d'âge et est parfaitement rendue, tout autant que le rythme entraînant séduit dès les premières pages.
Lien : https://cuneipage.wordpress...
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Kimberley s'inquiète pour son père chauffeur routier dont elle n'a plus de nouvelles. Sa mère pourtant assure qu'il n'y a pas de problème alors qu'elle semble perturbée.

Il faut dire qu'il a l'habitude de s'absenter sur de longues périodes pour son travail mais comme il gagne bien sa vie tout le monde doit accepter cette contrainte.

Et puis Kim a son corps qui change et cela la perturbe surtout qu'elle ressemble beaucoup à un garçon et qu'elle n'a pas vraiment d'amis.

Alors, ses inventions et l'imagination dont elle fait preuve pour protéger son petit frère, tout d'un coup ne suffisent plus à la jeune fille qui décide d'agir..

Un roman autour du mensonge et de la construction de l'identité à l'adolescence avec l'absence du père et le désir et la peur de la métamorphose qui passe par le travestissement des habits et de la pensée.

Après un magnifique album intitulé "le mensonge" et le très fin roman sur l'identité "Je suis qui je suis" voici un autre joli récit qui continue à explorer les frontières, celles de la vérité et du genre.

A lire !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
De retour à la maison, je me suis quand même dit que j'exagérais. J'étais qui pour parler comme ça à un adulte, même un adulte qui était ma mère ? J'avais peint 'La Joconde' ? J'avais dessiné les plans de la Tour Eiffel ? J'avais inventé le socialisme ? Un peu d'humilité, Kid, je me suis dit. J'ai tout rangé dans les placards. J'ai même mis le sucré avec le sucré et le salé avec le salé pour me faire pardonner.
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J'ai (…) regardé les photos de notre voyage, notamment celle où on voit ses dents tellement il rit. Il venait de me faire une blague :
- Tu savais que le mot 'ouate' venait des phoques ?
- Non.
- Ouate de phoque !
Elle était bonne, sa blague, à lui.
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Est-ce que ça fait la même chose à tout le monde ? J'ai quinze ans, mais parfois je me sens plus jeune. Genre dix, voire deux. Parfois au contraire, je me sens vieille. Usée. Finie. Bonne pour la casse. Comme si la vie n'allait plus rien m'apporter.
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Après son départ, je me suis longuement regardée dans le miroir. J’avais mochi, c’était évident. Mon ridicule chapeau de maçon me faisait le front bas. Mes fringues, au lieu de me donner le genre qui n’a peur de rien, me donnaient celui d’un comptable albanais, d’un prothésiste suisse. Nul, quoi.
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Quand on a découvert qu'une personne vous a menti, tout sonne faux ensuite, même ses vérités. C'est ancré. Comme les gens qui sentent mauvais de la bouche, on s'en souvient toujours dans un coin de sa tête.
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