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EAN : 9782362800337
196 pages
Editions Thierry Marchaisse (15/03/2013)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Après la mort brutale de sa soeur, Martin Sterne découvre dans ses papiers le récit d'un amour dévastateur dont il ignorait tout. Mêlant lecture et enquête, il part à la recherche de cette inconnue qu'il croyait si bien connaître.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce roman dessine les relations complexes qui unissent les hommes.
Après la mort brutale de sa soeur Agathe, Martin découvre dans ses affaires le récit d'un amour passionnel. Il se lance alors dans une quête, partant à la découverte de cette personne qu'il n'a pas réellement connue.
Le lien est la métaphore la plus forte du livre. Tout d'abord, le lien amoureux que l'on retrouve dans la relation orageuse du narrateur envers sa femme et bien sûr dans la relation amoureuse que sa soeur a entretenue avec un bel anglais nommé John. Viendra ensuite le lien amical qui se créera au fur et à mesure des recherches du narrateur, se liant d'amitié avec les anciens amis d'Agathe. Enfin, ce roman se termine par l'image du lien professionnel, numérique, proposé par LinkedIn.
Ce lien est la source de ce livre. le récit d'Agathe devient le lien matériel qui unit le frère et la soeur et qui ne peut être partagé par personne d'autre.
Se dessine progressivement dans ces pages tout l'attachement que ce frère a eu pour sa défunte soeur, alors que de son vivant, il n'a pas été suffisamment présent. L'évolution de son rapport à sa soeur monte crescendo : au début détaché, il s'empare de son histoire allant même jusqu'à devenir protecteur et jaloux. Un lien qui auparavant était inexistant se tisse entre eux, une complicité post-mortem qui quelquefois peu déranger.
Martin cherche par tous les moyens à faire perdurer ce nouveau lien qui les unit en prolongeant la lecture, en enquêtant auprès d'autres sources, en demeurant dans son appartement…
La psychologie a une part importante dans ce livre, ainsi que l'analyse littéraire de la prose poétique de sa soeur, qui explique beaucoup d'éléments. le récit d'Agathe peut-être interprété comme une rédemption, un besoin d'accomplir une promesse, une tentative de comprendre une soeur qui a manqué d'attention, un leg d'une histoire, ou bien encore un moyen de garder en vie une personne chère... un bel ouvrage sur l'amour fraternel.
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En entrant dans le livre, j'ai beaucoup apprécié le soin apporté aux descriptions, aux détails de l'histoire et aux changements de points de vue qui donnent un bon relief au récit, et puis j'ai commencé à m'ennuyer, à trouver que l'analyse tournait en rond. Ce n'était sans doute pas le bon moment, j'ai abandonné!
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Martin est historien. Sa soeur décède brusquement et il découvre dans son ordinateur le récit d'un amour destructeur.
Il va mener une enquête, rencontrer les amis de sa soeur pour essayer de la comprendre. Peut-être pour retrouver une soeur qu'il n'a pas connue.
Ce livre est écrit avec finesse, sensibilité, hypersensibilité même. Il met en exergue les relations parfois complexes entre frère et soeur mais aussi la fragilité de certaines personnes face à des relations sentimentales compliquées.

Ce livre n'est pas toujours facile à livre car on passe de la narratrice décédée qui a écrit son histoire à Martin qui découvre les textes et essaie de les interpréter. Parfois certaines longueurs dans les descriptions mais merveilleusement écrites.
J'ai été un peu déçue par la fin. Je m'attendais à une chute plus spectaculaire.

C'est le premier roman d'Anne-Dauphine du Chatelle.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
" Je ne pourrai pas venir..." D'une voix inhabituelle, feutrée et lointaine, John au téléphone me dit devoir quitter Paris pour quelques temps. Je le coupai: " Tu t'en vas, alors..." Ces mots qui n'avaient l'air de rien, je les sus à l'instant, en blêmissant, être ceux de la fin. Je me suis affolée: qu'ai-je dit? Qu'ai-je dit? Etait-ce: " Tu t'en vas, j'ai compris."; ou " est-ce que vraiment tu t'en vas?; ou " Tu peux t'en aller maintenant."? Ou tout cela à la fois?
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Je souffrais de le sentir à l'étroit, comme un cheval dans un box..........

Il y avait en lui du Centaure, l'arc de ses désirs tendu vers ses lignes d'horizon secrète tandis que le retenaient au sol des indolences de ruminant, grassement couché sur une terre plantureuse. S'il n'était pas cavalier, il avait aux reins la raideur cambrée de qui doit tenir haut ses rennes pour dompter sa monture. Des spasmes secs contractaient parfois ses jambes et il lui arrivait de tourner la tête et de s'étirer le cou comme pour se défaire d'un licol qui lui agaçait la nuque.
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Moment achevé. Achevé comme le miracle d'une improvisation inspirée : sphéricité, transparence, apesanteur, faste des couleurs. Bulles de savon.
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Video de Anne-Dauphine du Chatelle (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne-Dauphine du Chatelle
Choses vues ? Non, choses ouïes. Au fin fond du monde, il y a le bruit. Permanent, hostile, menaçant. Babil ou boucan, rumeur ou raffut, cancan ou clameur, le tintamarre qui parasite nos jours et nos nuits nous a rendus sourds. Quel retour à l'intimité pourrait nous guérir de cette infirmité ?
C'est en romancière qu'Anne-Dauphine du Chatelle nous prête ici son oreille pour que nous réapprenions à écouter ce que nous n'entendons plus dans la cacophonie de nos vies. Et c'est l'écriture qui permet de se souvenir des noms et des visages, des choses et des faits que le tohu-bohu contemporain abolit.
En 71 miniatures, saisies sur le vif et sauvées par la langue, qui croquent nos bavardages, boniments, racontars, tollés et nous restituent la bande-son d'aujourd'hui, ce livre sensible et sensoriel, où alternent traits de plume et coups de griffe, démasque les illusions tapageuses de la jactance et célèbre les jouissances feutrées du silence.
Un voyage au bout du vacarme pour renouer avec la merveille de l'existence à bas bruit mais à haute intensité.
Partageant son temps et son oeuvre entre Paris et la Haute-Saône, Anne-Dauphine du Chatelle est l'auteure de Eaux fortes ainsi que de la foudre et les papillons, salués par la critique.
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