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EAN : 9782842285081
307 pages
Le Pré aux Clercs (14/03/2013)
3.72/5   20 notes
Résumé :
Mina, jeune Tzigane au caractère trempé, trouve refuge avec sa mère dans une vallée des Carpates. Très vite, elles sont en proie aux tourments des villageois. Ils les obligent à porter un manteau à capuchon rouge, la marque d'infamie. Mais arrive un mercenaire vêtu de noir, à la beauté du loup qui décide de les protéger. Mina pense avoir trouvé la paix quand ses cauchemars commencent. Un chevalier à l'armure écarlate vient la visiter en songe : Vlad, jadis seigneur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne saurais vous dire ce qui m'a attiré en premier vers ce livre. Sa couverture? Son titre? Son résumé? Je pense que le tout a joué un rôle dans ce choix. J'ai été intriguée dès le premier regard et j'avais hâte de découvrir ce récit. Quel ne fut pas mon plaisir de rencontrer un univers riche, passionnant et une héroïne attachante; à tel point que je l'ai dévoré en très peu de temps.

Mina est une jeune Tsigane qui se rend en Transylvanie avec sa mère Liuda. Elles ont entrepris ce voyage pour chercher une terre paisible dans laquelle habiter loin de la violence et des préjugés. Marquées par la mort du père de Mina, elles tentent de surmonter cette perte et de poursuivre leur vie. Alors qu'elles s'installent près d'un village et qu'elles pensent avoir trouvé cette liberté et cette tranquillité qu'elles chérissent tant, leur vie va tourner au cauchemar...

Je dois l'avouer je me suis attachée à Mina dès le début. C'est une jeune fille touchante, sensible et forte malgré les évènements horribles qu'elle subit au quotidien. Elle tente de tout faire pour le bien-être de sa mère et pour que leur vie devienne un petit paradis. Seulement la méchanceté des gens face aux Tsiganes est telle, qu'il lui est parfois difficile de tenir le cap et de s'en sortir indemne. Je me suis sentie très proche d'elle et j'ai frémi bien des fois, tellement les gens sont horribles envers les deux femmes.

Je l'admire d'arriver à rester en contact avec les autres personnes alors qu'ils finissent souvent par la décevoir ou lui faire du mal. Sa sensibilité, sa méfiance sont autant de force pour elle et pour sa survie et donnent envie de la soutenir, de l'aider. Sa mère est aussi touchante, même si le fait qu'elle sache garder la tête froide dans les pires situations m'a donné envie parfois de la secouer pour qu'elle réagisse. Mais en même temps, c'est sa façon à elle de survivre et de faire face, chaque caractère est différent et c'est ce qui rend ce duo si fort, entre mélange de sagesse et d'impulsivité.

A côté d'elles apparaît Viorel, un mercenaire qui vient aider les villageois contre les attaques cruelles des Ottomans. Très vite il va se rapprocher des deux femmes, se montrer doux et tendre avec elles. Il va leur permettre de recoller certains morceaux de leur vie et à retrouver le plaisir de s'ouvrir aux autres. Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce personnage si particulier, tellement il est attachant. J'ai aimé voir l'effet qu'il produit sur les deux femmes, le cap qu'il leur permet de franchir, la légèreté qu'il amène dans leur vie. Il m'a beaucoup émue.

Outre les personnages qui m'ont emporté dans leur univers, l'histoire est aussi très prenante. Entre les meurtres atroces qui s'enchaînent, la découverte des secrets qui entourent le passé de Mina, les rêves qu'elle fait et où elle rencontre Vlad (le fameux seigneur qui est censé être mort et qui semble veiller sur elle sans qu'elle sache pourquoi), il n'y a pas de temps morts. le lecteur est emporté dans cette danse frénétique qui le laisse presque à bout de souffle une fois la dernière page tournée. de plus, le récit est agrémenté de références à différents contes et légendes qui ont baigné mon enfance et mon adolescence et c'est avec plaisir que j'ai découvrir ces clins d'oeil qui amènent un plus indéniable au roman et laissent le sourire aux lèvres.

Quant au style de l'auteur, il ne gâche en rien son histoire, bien au contraire. Il est sublime et empreint d'une telle poésie qu'il ne fait que rendre les émotions et les évènements plus réels et plus proches de nous. Autant dire que je ne suis pas ressortie indemne de ma rencontre avec Mina puisque la fin un peu abrupte m'a même fait hurler de frustration! Mais alors que je la voyais au début comme un petit bémol, entendre le point de vue de l'auteur m'a permis d'entrevoir les choses d'une autre façon. Je ne peux que m'incliner bien bas fasse à cette décision qui s'avère finalement la plus logique et dans la continuité du récit.

En bref, dois-je encore vous dire que je suis sous le charme? Je crois que vous l'avez bien compris. Ce livre rejoint avec plaisir mes coups de coeur de l'année et je ne peux que vous conseiller très chaudement de rencontrer Mina, Liuda, Viorel, et tous les autres protagonistes de ce roman sombre, dur, mais tellement prenant.
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Je trouve la couverture de ce livre, très belle et très bien adapté à l'histoire. Déjà, que la couverture attire l'oeil, mais le résumé encore plus, Vlad ayant comme surnom Dracul et une jeune Tsigane devant porter un capuchon rouge ne peut qu'attirer le lecteur.

Nous découvrons Mina, une jeune Tsigane accompagnée par sa mère, qui roule vers la Transylvanie où la vie devrait être meilleure. Elles doivent quitter leur ville suite à un accident. Une nouvelle vie commence pour ces deux femmes, mais être Tsigane n'est pas facile, tout le monde ne les aime, elles font fassent aux violences des villageois… Elles trouvent refuge dans les Carpates pensant qu'elles allaient avoir un peu de tranquillité mais tout ne se passera pas comme Mina le voulait…

Tout d'abord, quand on lit le résumé on pense à nos contes quand on était enfant, notamment au Chaperon rouge, mais l'auteur insère aussi un autre conte, Les trois petits cochons, ce dernier étant très subtil on ne le voit pas forcément ce qui est très agréable. Ces deux contes sont insérés dans l'histoire de façon très recherché, l'auteur a très bien su développer ses idées.

Par contre, qu'est-ce que ça m'a fait bizarre de voir comme personnage Vlad Tepes, c'est la première fois que je le rencontre en dehors de Chasseuse de la nuit et je suis très contente de l'avoir rencontré dans ce livre. D'après certains avis que j'ai lu, Vlad Tepes se rapproche plus des histoires de Dracula. D'ailleurs, j'ai adoré Vlad dans ce livre, un côté humour qu'il insère dans sa terreur.

Même si ce livre ne le montre pas, il est divisé en deux parties, dans la première partie l'auteur a inséré des flashbacks pour mieux comprendre le passé de Mina et de sa mère. En deuxième partie, l'auteur nous donne révélations sur révélations.
Ce qui est sur, c'est que ce livre est rempli d'actions, on se s'ennui pas une seule seconde. Et l'auteur est très fort pour donner envie au lecteur de continuer la lecture à chaque fin de chapitre. J'ai apprécié le style d'écriture de François Lazerm, c'est simple et fluide, ça se lit tout seul. de plus, il y a de nombreux dialogues et l'intrigue est très prenante. D'ailleurs, en parlant d'intrigue, on devine facilement qui est le méchant dans l'histoire, personnellement ça ne m'a pas dérangé car je voulais apprendre comment Mina allait le découvrir.

Le point de fort de ce livre est quand même notre héroïne, Mina est un personnage qui a eu une enfance difficile par rapport à ses origines. L'auteur a très bien su transmettre ses sentiments au lecteur, on ne peut que s'attacher à elle. On a envi de l'aider, de la protéger.
Certaines scènes sont quand même assez sanglantes, l'auteur n'a pas hésité à faire ressortir le côté cruel des Hommes.
Le dénouement arrive rapidement mais c'est une fin qui m'a surprise, je ne m'attendais pas à ça, l'auteur a très bien su garder le secret jusqu'au bout.

En conclusion, ce fut une très belle découverte pour moi. C'est un Jeunesse-Fantasy donc ce livre reste simple mais l'histoire que l'auteur a créée fut très intéressante. C'est un livre que je conseille de découvrir, surtout qu'il se dévore rapidement.
Lien : http://livres-films-series.b..
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Je vous jure, ce livre a été acheté à l'insu de mon plein gré.

Souvenez vous, c'était en Mars 2013. Je courais après Candy au Salon du livre de Paris. Arrive le stand de Pré au Clerc avec comme de bien entendu, la partie Boîte de Pandore (cette collection ! Je suis toujours en deuil vous savez). Bref, je fais ma petite liste pour voir si je trouve quelque chose qui (ne) me plaît (pas). Arrive Miss Candy qui me prend La Griffe et le Sang, qui me dit que c'est vachement bien et qui me plante sur la file de dédicaces de François Larzem.

Moment délicat, vous pensez bien, avec un livre dont j'ai à peine vu la quatrième de couverture, une couverture sympa, elle, et qui ressemble à l'auteur, que je ne connais pas d'ailleurs. Et le monsieur me dit : "Alors, qu'est ce qui vous tente dans mon livre ?" Je me dis que je vais broder et puis en fin de compte, je lâche très classement : "C'est pas moi c'est elle". François Larzem me sauve la mise comme pas possible, m'explique en quoi ce livre il est bien et me le dédicace. Je retourne dans mon Nord natal, je range le livre et je me dis pendant un an que ce serait bien que je le lise. Mais toujours y'a-t-il eu quelque chose qui m'a fait repousser l'échéance. Parce que ce n'était pas le moment, parce que j'avais autre chose à lire, parce que ma PAL Pandore baissait dangereusement et que du coup, je n'allais plus rien à lire de cette collection. Mais un week end, je craquais. Je l'ai pris avec moi, j'ai mis une petite bougie style "Bois de plage", une petite musique (Rodrigo y Gabriela) et je n'ai plus bougé jusqu'à la fin du livre.


La Griffe et le Sang, une petite adaptation jeunesse de Dracula

Et tout ceci version Tsigane. Cela dit, lorsque j'ai croisé l'auteur, cela ne m'a pas du tout étonné. Il a le look un peu bohème François Larzem ! Mais comment reprendre le mythe de Dracula sans tomber dans de la mièvrerie et en adaptant au côté jeunesse. Rien de plus simple vous me direz. Oui mais il faut le style avec. Et il l'a ! Mina a bien les aspirations d'une adolescente aux temps médiévaux de 16 ans. Elle se débrouille, en a vu des vertes et des pas mûres, aspire à trouver un foyer et à le fonder mais aussi a envie de liberté. Qui plus est, elle est tsigane : ainsi, elle vit dans une roulotte et est considérée d'un mauvais oeil de la part de la population lorsqu'elle s'installe avec sa mère dans un village. Lorsqu'ils ne sont pas hostiles, les paysans l'attaquent directement, pensant la revendre comme esclave.

Dans ce village de Transylvanie, on lui permet de rester mais elle doit revêtir une capuche rouge écarlate, signe d'infamie. Au lieu de se lamenter, elle décide de l'arborer fièrement, marquant ainsi sa différence et méprisant ces ignares. Seulement, nous sommes dans le village où vivait Val Trepes, l'empaleur bien célèbre. Son image est toujours aussi présente dans l'imaginaire des villageois qui croient aux monstres de cauchemar, aux malédictions et aux démons. Lorsque des meurtres surviennent, ce sont vers les tsiganes que les accusations se portent puis sur les démons. Mina, elle, devra discerner le vrai du faux, que ce soit dans les affirmations des autres que dans les rêves qu'elle fait d'un homme à l'armure écarlate.


Des références aux mythe du vampire mais aussi aux contes.

Arrive Viorel, un mercenaire, qui vient protéger le village. Il en profite pour se lier d'amitié avec la mère de Mina et Mina elle-même. Viorel découvre qu'une petite fille allant chez sa grand mère lui apporter du pain s'est retrouvée mangée par un loup... Vous voyez où je veux en venir ? François Larzem, profitant des similitudes et de la rivalité ancestrale entre le mythe du vampire et celui du loup garou, en profite pour rattacher à l'histoire de Dracula le conte du Petit Chaperon Rouge.

C'est extrêmement bien fait, extrêmement bien pensé pour un livre young adult.Car par ce biais il a rattaché le mythe de l'enfance à un mythe du monde des adultes, tout ceci par le folklore. de quoi accrocher définitivement nos jeunes adolescents qui veulent s'intéresser au fantastique.

En bref, un vrai coup de coeur avec encore beaucoup d'autres aspects, je vous rassure. C'est un livre dense, mais léger à la fois, qui vous fera aimer le voyage dans les Carpates, vous fera réfléchir sur la notion d'étranger, de confiance, de famille et de légendes.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Tout d'abord un grand merci aux éditions le Pré aux Clercs pour cette bonne découverte. Pourquoi ce livre : pour sa couverture qui m'a fait pensée à une peinture, elle m'a beaucoup plu. Mais aussi le résumé des plus intéressants : une jeune tsigane et Vlad dans le même livre. J'ai dit : Banco !

C'est un fantasy jeunesse, là encore, loin de mes lectures habituelles. J'ai passé un très bon moment avec la plume de cet auteur. Il nous replonge dans nos contes et légendes d'enfants et pour ça, c'était génial. Vous savez, quand vous avez le sourire, juste en lisant votre histoire.

Mina est une jeune tsigane qui fuit la ville où elle vivait avec ses parents. Son père vient tout juste d'être assassiné et sa mère l'amène loin de cet endroit. Elles partent pour la Transilvanie, où la vie devrait être meilleure là bas pour elles.
Elles se font très souvent persécuter à cause de leur origine Tsigane, la violence est très présente dans leur vie. Et franchement, cela fout la frousse. Mina est une belle jeune fille en plus donc elle attise les convoitises, la colère et en découle souvent la violence.

L'auteur appuie énormément sur cet état de fait et cela nous met très mal, on a le coeur qui se serre, on a envie de sortir les poings devant la bêtise humaine.

Elles arrivent à destination et s'installent dans un petit village où on les tolère. Ici aussi, la violence et la cruauté sont à leur porte. Mais elle trouve de l'aide auprès de certaines personnes. Puis des événements horribles surviennent juste après leur arrivée, des massacres de gens. Une bête féroce fait rage.

Vuirel fait parti des gens qui les protège, et c'est une personne que j'ai beaucoup aimé, avec sa douceur, sa force, son courage. On ne sait pas grand-chose de lui mais l'auteur arrive à conquérir notre coeur pour cet homme.
La mère de Mina est très secrète, elle renferme sa vie on dirait. Elle sait lire dans les lignes de la main, et souvent les gens du village la sollicitent. Petit à petit, elle arrive tant bien que mal à vivre dans ce village. Elle m'a beaucoup touchée, faisant face à toutes ses persécutions sans broncher.

Mina est une jeune fille courageuse, qui n'a pas froid aux yeux même si elle garde une grande part de vulnérabilité. Son père lui manque énormément et elle voit en Vuirel un nouveau soutien pour elle et sa mère. J'ai beaucoup apprécié cette jeune fille, jeune femme ! Mina rêve très souvent de Vlad, un souverain qui a fait trembler les gens il y a bien longtemps. Cela n'est-il qu'un rêve ?
J'ai aimé cette relation entre elle et lui. On se demande quel lien les unit. L'auteur développe cela doucement.

On décèle avant notre héroïne qui est l'être qui perpétue tous ces massacres. L'auteur le dévoile aux lecteurs avant que notre héroïne ne s'en rende compte. Il a glissé, tout au long de l'histoire comme des fils raccrochés à nos histoires d'enfants, plein de marques, de repères. Ça a été un grand plaisir dans ma lecture.

L'histoire défile très vite, le livre ne sera pas resté longtemps sur ma table de chevet car une fois commencé, on veut continuer sans s'arrêter.
L'auteur a une superbe plume qui nous « berce ». C'est un « jeunesse Fantasy » cela reste très simple, très abordable pour des lecteurs adolescents ou adultes (je ne les exclus vraiment pas^^). Et en même temps, très réaliste et dur sur la cruauté des hommes.

La fin est peut être arrivée trop rapidement, trop brutalement. C'est dommage, j'aurai voulu que les choses se passent moins rapidement sur les secrets que l'on nous dévoile. L'auteur laisse notre imagination courir à la fin de son récit, mais j'espère recroiser la route de Mina, un jour.

J'avais eu un petit souci de compréhension sur le lien de Mina et Vlad, aujourd'hui, je ne l'ai plus, j'en remercie l'auteur qui est gentiment venu à mon aide. ^^ J'étais restée focalisée sur un truc bête.

J'ai passé un très bon moment avec ce livre, sans prise de tête, on se laisse porter. C'est tout ces petits points très agréables qui resteront dans ma mémoire : les personnages et les références aux histoires de nos livres d'enfants.
Lien : http://auboudoirdecandyshy.o..
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Un livre étonnant!

Voilà bien un récit écrit par un homme.
Il n'y a qu'un homme pour transformer des contes, des histoires d'enfant en tragédie sanglante. Ici point de romance, de happy-end, et d'histoire fleur bleue...
Ici tout est compliqué, remanié avec un autre regard. Les méchants sont les trois petits cochons, le loup est un garou, Dracula plane de son mauvais esprit sur le village, le petit chaperon rouge est une jeune tzigane farouche qui sait se défendre... j'en passe et des meilleurs!
C'est véritablement original étonnant, déstabilisant. Cela nous change indéniablement de tout ce qu'on lit en littérature jeunesse à l'heure actuelle. C'est un pari osé qu'a tenté l'auteur.

Ainsi, nous suivons le périple de Mina et sa mère. Elles sont tziganes et voyagent dans leur roulotte vers la Transylvanie. En effet, le père de Mina est mort tragiquement, il avait pour rêve d'amener sa famille dans cette contrés paisible et sauvage loin des persécutions dont ils font l'objet. Les deux femmes, iront seules, accomplir le rêve de Dvorek. Sur le chemin elles seront rabrouées, attaquées... Pour enfin trouver un semblant de paix dans un village des Carpates.
Mais la cruauté des villageois persiste, elles sont contraintes de porter des capes rouges pour être distinguées comme les "rouges" , les manouches, les sorcières.
On suit avidement la vie de Mina, même si la fin est assez prévisible, si l'on voit arriver certaines choses, l'auteur nous réserve tout de même quelques surprises et j'ai été véritablement étonnée et émue.

On a des thèmes abordés assez difficiles pour un jeune lectorat, la mort d'un parent, les discriminations, la violence, le viol, la concupiscence... On pourra trouver aussi la schizophrénie. le choix de thèmes forts invite les jeunes à réfléchir. C'est clair qu'on n'est ni dans la guimauve, ni dans les clichés.

Alors François Larzem se fait plaisir et remanie un peu toutes les histoires, les légendes qui peuplent nos esprits... La bête est vraiment terrible et tue de manière abominable ses proies (et là je dis beurk pour les descriptions des cadavres). Vlad l'empaleur a des répliques bien incisives et montre son esprit machiavélique. Les villageois sont de véritables "êtres humains", odieux et mesquins... Et Mina évolue donc dans ce monde de brutes. Pas facile d'avoir 15 ans et de vivre face à tout ça. Malgré les situations paranormales, tout paraît très réaliste et plausible.
Finalement cette héroïne s'en sort assez bien, elle se montre forte et sensible à la fois, suit ses instincts, une vraie héroïne comme on les aime.

Tout ceci écrit très finement, le style glisse tout seul, en un clin d'oeil j'avais fini le roman, et je quittais Mina avec un petit pincement au coeur... J'aimerais assez la retrouver!

Un roman véritablement hors du commun qui me parle et m'évoque des situations bien réelles.
Bref, un roman étonnant et déstabilisant, un bon roman pour ma part.

Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Au bout de la place, je vis Viorel soupirer longuement. Il allait reprendre sa route. N'y tenant plus, je me précipitai vers l'homme solitaire, pour m'arrêter à quelques pas de lui. Il me tournait toujours le dos.
_ Sans vous, le village est perdu, lui murmurai-je.
_ Crois-tu que je l'ignore? me répondit-il en me faisant face.
Je n'étais pas habituée à demander de l'aider, surtout à un inconnu. Les mots me manquaient. Je raclai ma gorge avant d'insister.
_ Restez parmi nous. Ils vous réclament tous.
Puis j'ajoutai en bredouillant:
_ J'ai besoin de vous...
Viorel me regarda avec étonnement. Sans doute devina-t-il mon embarras car, après une courte réflexion, il acquiesça et me suivit jusqu'à l'attroupement qui bourdonnait au milieu de la place.
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_ Ce n'est pas très prudent de te promener ainsi, seule, dans cette forêt, m'annonça-t-il de sa voix grave. Lorsqu'ils sont en bande, les loups peuvent être dangereux. Tu devrais le savoir.
Toujours figée, je ne savais comment réagir. Ce n'était pas un villageois, en tout cas, je ne l'avais jamais vu. Que me voulait-il? Il avait fait fuir la horde, et c'était une bonne chose. Mais j'avais appris à me méfier de l'apparente bonté des gens. Il y avait forcément une contrepartie à cette générosité.
En bougeant légèrement la main pour me rétablir, je sentis la dague que j'avais laissée tomber dans l'herbe, juste à côté de moi. Je saisis discrètement l'arme et me redressai sur les coudes, sans quitter l'homme des yeux. D'un mouvement ample, il dégagea le pan de son grand manteau pour me tendre la main. J'aperçus alors la longue lame au manche lacé qu'il portait à sa hanche.
_ N'aie pas peur, me déclara-t-il. Tu peux ranger ton arme, je ne te veux aucun mal.
Je croyais pourtant avoir été discrète...
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_ Je traversais la forêt lorsque j'ai entendu le grognement des loups. Puis, de loin, je t'ai aperçue sous ton capuchon rouge, encerclée par la meute. Alors je me suis précipité.
Bredouiller un merci aurait été tellement ridicule; je préférai lui offrir un sourire. D'abord étonné par mon attitude, il regarda mes lèvres s'attirer. Peut-être aurait-il aimé entendre le son de ma voix, mais il respecta mon silence.
_ Allez, tu peux rentrer chez toi tranquille, les loups ne t'ennuieront plus ce matin.
Sans hésiter, je ramassai mon panier de framboises et regardai cet homme mystérieux une dernière fois, avant de filer à travers bois en longeant le ruisseau pour rejoindre la roulotte.
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Sans que je puisse déterminer pourquoi, cet homme me semblait honnête. Sa voix était franche. Il n'avait pas les petits yeux fourbes des frères Godac, son visage rayonnait de bienveillance. Chacun de ses mouvements était empreint d'élégance, ce qui le rendait plus fascinant encore. D'une stature élancée, il ne ressemblait en rien aux habitants du village, et je m'étonnai de sa présence au milieu des bois. C'était peut-être un prince en exil, ou le roi des Gitans dont m'avait parlé maman. Quoi qu'il en fût, cet homme ne pouvait pas être mauvais, j'en étais persuadée.
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Videos de François Larzem (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Larzem
François Larzem est en interview dans le numéro 3 (avril 2014) du Manoir des Chimères, l'émission de Web-TV préparée par l'équipe du webzine Khimaira.
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