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EAN : 9781986813990
518 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (09/06/2018)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Un soir de pluie de novembre 2000, une inconnue pénètre dans la caravane d’un homme qui vit de menus larcins depuis sa sortie de prison. Il espère revoir un jour sa fille Rachel que son ex-épouse a emmenée vivre en Argentine. L’inconnue prétend lire dans les pensées et avoir deviné, ressenti la détresse du jeune homme. Qui est-elle ? D’où lui vient ce mystérieux don d’empathie ? Persuadée que son père, qui l’a abandonnée quand elle était enfant et travaille à New Yo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

J'étais à la recherche du titre du deuxième roman de Laure Barachin quand la critique de Kielosa m'est tombée dessus, du coup intriguée par son commentaire je me le suis vite procuré.
Laure Barachin est fidèle à elle-même, il y a toujours de l'histoire, une intrigue et de la réflexion; c'est un mélange de genres qui me convient. C'est une histoire dense avec des personnages très attachants et mêmes les méchants ne le sont pas tant que ça. Ce livre fait l'objet de deux quêtes: Célia a besoin de connaître ses origines pour comprendre ce qui lui arrive. Quand à Manuel, il se cherche un futur possible pour retrouver sa fille, se reconstruire après des moments difficiles et continuer à vivre. La rencontre de Célia qui se croit folle (maladie mentale ou don) avec Manuel Sdf et voleur à la tire au grand coeur va nous mener dans différents coins de la planète à vive allure sans une seconde d'ennui.
De très beaux passages,la visite d' Ellis Island est très émouvante, beaucoup de phrases à noter mais je me suis retenue afin de ne pas tout dévoiler. Des citations de début de chapitre choisies avec soin. Quand tout est sombre, l'auteur nous laisse entrevoir une petite clarté.Il est parfois des auteurs, avec qui des liens se créent comme pour certaines amitiés, les lire devient une sorte de conversation, ils expriment des idées, des émotions qui entrent en résonance avec votre propre conception du monde; Laure Barachin en fait partie. Tous ses livres posent des questions, donnent des explications, mais il n'y a pas de jugement, ni de solutions nous avons notre libre arbitre.
Avec un style qui s'affirme, une plume pleine de sensibilité, l'auteur vient de nous offrir un bon roman avec une jolie fin. de mon avis de simple lectrice, j'aurais bien aimé savoir ce qui va arriver à Célia, Rachel et Manuel car ils étaient devenus des amis.
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Quelle histoire nous sert Laure Barachin!
Une jeune fille qui a le don d'entendre les pensees d'autrui. Qui se sauve d'un asile psychiatrique ou elle avait ete internee de force par une tante fourbe. Qui se lie avec un petit voleur a la tire. Qui finit avec l'aide d'une ame compatissante par recouvrer l'heritage que lui avait laisse un pere disparu. Qui part avec son ami – devenu son amour – a la recherche de ce pere en Amerique, ce qui donnera une rencontre eprouvante et decevante. Qui apprend a son retour en France que ce pere a peri dans les decombres du World Trade Center. Qui essaye de comprendre comment elle a ce don de penetrer les cerveaux et si elle peut s'en servir pour faire le bien, ce qui fera resurgir d'anciennes legendes celtes liees a la mythique Atlantide. Entretemps son ami aura fait amende honorable et ouvert un centre de reeducation et reinsertion pour “desesperes en tous genres", partira en Argentine essayer de revoir sa petite fille, que son ancienne femme, le fuyant, avait voulu eloigner de lui. Et il y bien d'autres peripeties et d'autres histoires secondaires. Est-ce que tout finit bien? On l'espere, mais ce n'est pas sur. Les amis/amants se retrouvent et eux aussi esperent, comme le lecteur, qu'a partir de la tout ira bien pour eux.

Une belle histoire. Plusieurs belles histoires. Qui passent sans arret du poignant au feel good, du tragique a la fleur bleue, comme les etats d'ame de l'heroine, les hauts et les bas de son humeur, indecise et changeante, passant de l'illusion a la defiance, de l'exaltation a la deprime, presque a chaque page.

Et je me dis que c'est dommage. Quel dommage qu'un editeur ayant pignon sur rue n'aie pris ce livre sous son aile. Il faut croire qu'il faut beaucoup de chance ou pas mal de relations bien placees pour que cela arrive. Un bon editeur lui aurait surement garanti plus de lecteurs. Mais surtout, un bon editeur aurait pris cette gemme, qui est encore a l'etat de pierre brute, l'aurait taillee, sciee, polie, et en aurait fait un petit bijou. Parce que malgre l'interet que j'ai ressenti, je crois qu'il aurait fallu elaguer quelques passages, ou l'on sent des repetitions. Et peut-etre aussi nuancer certains portraits, les pauvres, les desherites que l'auteure met en scene etant tous representes comme de braves types au grand coeur qui ne demande qu'a etre revele, alors que les riches, les puissants, sont futiles, egoistes, mesquins, et ne pensent qu'a l'argent, quand ils ne sont pas carrement cruels.

Je m'appesantis la-dessus parce que meme sans etre bonifie ce livre vaut mieux que nombre de ceux que nous proposent les grandes boites ces dernieres annees.

Et j'ai une pensee reconnaissante pour ces babeliotes qui, dans ce site ne mettant ces derniers temps l'accent que sur les dernieres parutions, dans une sorte de symbiose economique avec les maisons d'edition, continuent a recenser, a proposer, des livres oublies ou laisses en marge. C'est grace a eux que j'ai eu vent de celui-ci. Et qui sait? Si des editeurs frequentent le site, l'un d'eux adoptera peut-etre Laure Barachin.
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Laure Barachin, habilement, commence son quatrième roman par une série de questions. Comme lectrice ou lecteur, on est évidemment tenté(e) de vouloir y répondre... et à cet effet, on tourne les premières pages et c'est parti : on est embarqué par sa dernière histoire.
Et il ne s'agit pas d'une mince histoire : 512 pages ! Mais n'ayez crainte, car les paragraphes sont agréablement espacés, aussi bien qu'on avance dans son récit à un rythme soutenu, sans effort. La lecture ne m'en a pris qu'une bonne journée en sautant un repas ou deux, il est vrai.

Après ma lecture et critique de "Krüger, un bureau ordinaire", un ouvrage historique par ailleurs intéressant de Nicolas Patin, j'étais heureux de laisser l'enfer de la Pologne occupée par les nazis derrière moi et de plonger dans l'univers de notre amie "Melpomene125" sur Babelio, qui, avec ses 3 romans précédents, ne m'a jamais déçu.

Le roman est subdivisé en 3 grandes parties. La première partie est située en France, sans spécification précise, dans une ville comme Paris, Lyon ou à la rigueur la ville natale de l'auteure, Toulouse ; la seconde partie, en revanche, a comme décor New York et la dernière se déroule en Bretagne et en Argentine.

Il m'est impossible de présenter un bref résumé du début du roman sans trahir le déroulement du récit. Laure Barachin a conçu son oeuvre de telle façon que les touts premiers paragraphes ont des incidences importantes sur la suite. Sur des pages volantes, j'ai essayé différentes approches dans ce sens, mais à chaque fois j'ai, hélas, dû constater que j'en avais déjà dit trop pour ses futurs lecteurs. Il en va de même pour la présentation des personnages principaux, ce que de coutume je fais, mais pas cette fois-ci de peur de gêner justement ces prochaines lectrices et lecteurs.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'un thriller, les premiers chapitres sont tellement captivants que l'on ne désire qu'une chose : connaître le reste des aventures des protagonistes de son roman, qui est à la fois un conte philosophique et une étude des moeurs. En effet, l'auteure confronte ses héroïnes et héros aux caractéristiques humaines fondamentales, telles la loyauté, la fidélité, l'empathie, l'amour du prochain .... et leurs contraires : la médisance, la duperie, la perfidie, la trahison ....

Célia, l'héroïne centrale de l'ouvrage dispose d'un don surnaturel : elle "entend" ce que les personnes à qui elle se trouve confrontée "pensent". Un don dont on a tendance à croire qu'il s'agit d'un considérable avantage dans les rapports interhumains, mais qui est en même temps une source de grandes déceptions et d'affreux maux de tête. En plus, son don "n'était pas fiable. On ne pouvait pas toujours compter sur lui". (page 325). Mais il lui permet par exemple de percer l'hypocrisie de sa tante, qui, sous des gestes et mots pleins d'amabilité, cache de vilains sentiments à son égard.
Heureusement que ce talent particulier ne soit pas trop répondu, sinon ce serait l'enfer pour nombre de politiciens !
Pour notre Célia c'est une énigme dont elle essaie d'éclaircir les origines.

Cette Célia, personnage-clé du roman, une jeune tzigane, m'a fait penser à l'artiste peintre et écrivaine tzigane, Ceija Stojka (1933-2013), qui, à ma connaissance du moins, a été la seule à avoir publié des ouvrages sur le sort horrible des Sintis et Roms que les nazis ont réservé à son peuple. Comme rescapée d'Auschwitz, Ravensbrück et Bergen Belsen, c'est surtout son autobiographie "Nous vivons cachés" de 1988, qui témoigne de cette horreur, en fait, absolument comparable à la persécution et extermination du peuple juif. Quand bien même que cette Rom talentueuse d'origine autrichienne ne disposait pas de dons surnaturels comme la jeune Célia.

Laure Barachin, mon amie sur Babelio que je n'ai pas encore eu le privilège de rencontrer personnellement, a une fois de plus démontré sa magnifique aisance littéraire tant dans son style que dans son langage. Ayant lu (et chroniqué) ses 3 romans précédents, je suis content de pouvoir constater que dans son oeuvre chaque nouveau roman constitue, d'un point de vue artistique, un pas de plus en avant dans sa vocation créatrice.

J'espère qu'un éditeur sérieux ou groupe actif dans le domaine des livres comme par exemple France Loisirs, prenne très prochainement Laure Barachin en charge ou sous contrat, de façon à ce que cette jeune écrivaine n'ait plus à perdre son temps précieux avec toutes sortes de formalités chronophages liées à l'auto-publication.
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Un bon livre, de ceux qu'on a pas envie qu'il se termine parce qu'on est finalement attaché aux personnages et qu'on a envie d'en savoir plus .. .
l'histoire est belle et intrigante ce qui en fait un bon roman
je conseille vivement cette lecture !
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On dirait du Paolo Coelho, ça dégouline de bons sentiments...
Je ne suis pas allé jusqu'au bout.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Pauvre femme, elle avait voulu comprendre l'incompréhensible. Désormais, son coeur serait aride, elle n'avait plus d'âme car elle était dépossédée de l'essentiel : de l'amour et de sa foi aveugle en l'humanité. Elle ne connaîtrait que la douleur de l'absence irréparable.
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C'était plus facile de se dire que tout a un sens , qu'une mission particulière lui avait été attribuée dans l'existence et que tout ce qui lui arrivait en faisait peut-être partie.
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De ce jour, elle n'apprit qu'une chose : la duplicité. Elle aurait mieux fait de se taire. Dorénavant, si elle voulait communiquer avec son père, elle devrait le faire en secret afin d'éviter les disputes et les déchirements inutiles, fatigants, incompréhensibles.
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Et pourtant, ladite créature a besoin de savoir, de comprendre, lorsqu’elle prend le temps de réfléchir un peu, de penser à sa condition mortelle, mais aucune de ces théories ne peut la satisfaire pleinement. Le doute règne toujours, accompagné de la peur du néant et du non-sens.
Le mal existe et certains le voient partout, dans leur voisin qui les déteste et leur jette des sorts, tout seul ou grâce à un intermédiaire plus compétent.
Il y a ceux qui ne croient en rien et ne parlent que de matières chimiques. Ils pensent que l’existence est à notre image : très limitée.
Il y a ceux qui croient en tout et laissent l’occultisme les entourer jusqu’à la superstition.
Il y a ceux qui ont soif d’absolu et de belles choses et qui pensent que le bien et l’amour existent aussi et que c’est eux qu’il faut chercher car ils sont la preuve d’une transcendance.
Il y aurait l’inexplicable dans le très beau comme dans le très laid.
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Elle (sa mère) lui manquerait... Peut-être qu'elle lui avait toujours manqué... Elle n'avait jamais vraiment été là. Ce vide existait déjà et la mort ne faisait que l'accroître ou bien raviver la blessure.
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