AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La jeunesse de Staline tome 1 sur 2
EAN : 9782352045922
56 pages
Les Arènes (18/01/2017)
3.56/5   18 notes
Résumé :
Moscou, 1931. Au coeur du Kremlin, Staline, tout à sa paranoïa démente, d'une violence froide, se décide sur un coup de tête à raconter les premières années de sa vie. Dans la nuit qui tombe sur le Kremlin, il entame une terrible confession, qu'il dicte à un pauvre secrétaire du Parti, terrifié.
De son enfance perturbée à Gori au séminaire de Tiflis, des hold-ups, coups de force sanglants et premières grèves à Bakou jusqu'aux prisons de Sibérie, nous assisto... >Voir plus
Que lire après La jeunesse de Staline, tome 1 : SossoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 18 notes
5
3 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Contrairement à d'autres qui auraient été anéantis par tant d'adversité, les épreuves subies pendant sa jeunesse vont faire de Staline un être combatif et impitoyable, déterminé à s'imposer coûte que coûte.

Un pied palmé, un bras abîmé, la vérole, un père alcoolique violent, on ne peut pas dire que les jeunes années de Staline soient pavées de roses. Heureusement, l'enfant peut compter sur une mère aimante, qui réussit à le faire entrer au séminaire de Tiflis, malgré leur grande pauvreté. Mais Sosso est un rebelle dans l'âme et après cinq ans à subir le mépris de ses camarades fortunés et la dictature des pères, mais aussi à lire des auteurs interdits, il en est renvoyé pour propagation du marxisme.

En réalité, Koba (le nouveau surnom de Staline) ne s'est pas présenté aux examens, car il souhaite être libre pour poursuivre l'activité révolutionnaire débutée au séminaire.
Organisation de grèves, vols, attentats, meurtres, la bataille est intense et sanglante, il alterne prison et clandestinité, constamment poursuivi par l'okrana qui finit par le capturer et l'envoyer en Sibérie.

Un excellent album aux dessins soignés et expressifs qui livre beaucoup d'informations sur la jeunesse, plus que tumultueuse, d'un des plus grands dictateurs du XXe siècle. Un tueur de masse qui a été aussi un enfant de chœur convaincu et un brillant élève - doué en autres pour la poésie - qui se destinait à la prêtrise !
Commenter  J’apprécie          396
Comme tout le monde, Staline a eu une jeunesse. Comme (presque) tout le monde, c'est à cette période qu'il a construit le socle de sa future vie d'adulte. Naissance en 1878 à Gori, en Géorgie. Mère couturière, père cordonnier. Ce dernier, violent et rongé par l'alcool, précipite sa famille vers là ruine. Pour protéger son fils, la maman place le petit « Sosso » à l'école paroissiale. Frappé par la vérole, renversé par un fiacre (il en gardera des séquelles à un bras), le gamin enchaîne les coups durs. La lecture d'Hugo, de Marx et du Germinal de Zola façonnent ses prises de position politiques en faveur du peuple contre le tsar, les élites et les financiers. Après cinq ans au séminaire de Tiflis, cet athée fauteur de trouble « ingérable et d'une insolence rare » est renvoyé sans ménagement. Il entre alors dans la clandestinité, s'engageant de façon radicale et violente auprès du futur parti bolchévique dont il prendra bientôt les rênes aux cotés de Lénine et Trotsky.

Je ne connais quasiment rien de Staline. Je le vois juste comme un abominable dictateur. Cette biographie a le mérite de m'en apprendre plus sur le personnage, sur le parcours qui l'a amené à devenir un monstre sanguinaire à tendance psychopathe. Une vie de famille difficile, les galères qui s'enchaînent, une enfance où l'on en bave et une envie de s'en sortir en écrasant les autres, en faisant fi de l'humain, en se gardant de toute empathie qui pourrait perturber la marche en avant d'un destin glorieux. Finalement, avant d'être un idéologue, Staline se comporte comme un caïd, un mafieux géorgien en guerre contre l'impérialisme russe.

Les auteurs ont l'intelligence de placer leur récit en 1931, au coeur du Kremlin, alors que Staline dispose des pleins pouvoirs depuis trois ans après avoir éliminé tous ses opposants. le petit père des peuples va se confesser à un secrétaire du parti et raconter sa jeunesse. Cette astuce narrative permet d'emblée au lecteur de ne pas oublier que si le portrait des jeunes années offre l'image un peu romantique d'un voyou lettré fascinant ses camarades et capable de discours électrisant la foule, il n'en reste pas moins l'un des plus impitoyables tyrans de l'Histoire. Pas d'apologie donc. Ni d'excuses à avancer pour justifier l'injustifiable. Les événements s'enchaînent et illustrent avec limpidité la naissance du monstre, en dehors de tout jugement.

Le dessin réaliste donne dans l'efficacité et rappelle par moments le trait de l'excellent Jean-Yves Delitte, période Donnington. Un premier tome de qualité, percutant et documenté, loin de toute hagiographie, qui dresse le portrait d'un futur tueur de masse dans toute sa complexité.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Il y a beaucoup de critiques élogieuses de cette BD sur Babelio. J'ai un peu de mal les comprendre.
Le récit de la jeunesse de Joseph Djougachvili, dit Sosso dans sa jeunesse, dit plus tard Staline, fils de cordonnier alcoolique et d'une mère protectrice, qui voulait le pousser à entrer dans les ordres, a déjà été fait de manière fort complète par Simon Sebag Montefiore. Les scénaristes ont eu l'obligeance de le citer comme source principale de leur intrigue. Toutefois, la bande dessinée, du fait d'une construction chaotique, perd en clarté sur Montefiore, ou sur le Staline de Kersaudy par exemple. L'histoire manque d'un minimum de linéarité.
Quant au dessin... C'est là que cela se gâte le plus. Le choix de tout coloriser en noir et rouge, y compris les fonds de décors, de multiplier les propos accentués par une calligraphie exagérée, de montrer une époque violente en explosant personnages et vignettes, est contestable. On comprend la dureté des temps, la vie difficile des petits métiers, mais ces rajouts n'apportent rien à la compréhension globale de la biographie.
Je ne suis pas du tout convaincu par ces parti-pris.

Commenter  J’apprécie          90
C'est une bd plutôt austère et réaliste de la biographie d'un monstre à l'égal d'Hitler. Il y a quelque temps, la bd s'était intéressé à sa mort (voir La Mort de Staline). Les auteurs ont pris le choix de s'intéresser à sa jeunesse et nous montrer l'implacable ascension d'un personnage historique terrifiant qui a fait des millions de victimes pour imposer son pouvoir, son image et sa politique à travers son pays et le monde avec les Etats satellites.

De nos jours encore, le guide suprême de la Corée du Nord réclame son héritage spirituelle et dogmatique. Après tout, on s'entend bien entre psychopathes. Oui, n'en déplaise à certain, il fut l'un des plus grands dictateurs et criminels de l'Histoire sinon de tous les temps. A côté, les Etats-Unis peuvent apparaître comme le paradis pour des millions de gens. Nixon et Bush peuvent aller se coucher en comparaison. Rien ne sera épargné aux lecteurs pour s'en rendre compte.

Bien entendu, on aura droit au chapitre sur une jeunesse malheureuse car secoué par un père alcoolique. En même temps, c'est Staline lui-même qui raconte sa vérité au lecteur que nous sommes par l'intermédiaire d'un simple secrétaire terrifié au Kremlin. Il n'y aura pour ma part aucune circonstances atténuantes. Cela reste un personnage qui a été assez combatif et impitoyable. En réalité, c'est bien lui qui a gagné la Seconde Guerre Mondiale au prix d'un sacrifice de 20 millions de mort dans son propre camp.

Sur le dessin, il est égal à ce que produit Eric Liberge. Je n'aime pas trop à cause de son côté personnage un peu figé mais cela reste correct dans l'ensemble. La colorisation est volontairement terne. Il faudra s'accrocher durant cette lecture. Cela demeure assez instructif sur des détails qu'on n'apprend pas forcément en cours d'histoire pour cause de sympathie idéologique dans le corps des enseignants. Pardon de dire cela mais c'est malheureusement le reflet de ce que j'ai moi-même vécu. Donc oui, une lecture assez utile pour comprendre.
Commenter  J’apprécie          40
Sosso … enfant malingre … avec un pied palmé … atteint par la vérole … un bras abimé … un pied boiteux … ça c'est pour le physique !
Sosso… un enfant rebelle … un chef de gang … un apprenti prêtre … un pseudo poète … un homme à femmes … un pilleur de banques … un maître chanteur … un forçat … un assassin … un grand orateur … ça c'est pour la psychologie !
Sosso très imbu de lui même … cherchant toujours à utiliser les autres … à les soumettre à sa volonté … convaincu de construire un véritable paradis … pour les autres ou pour lui ?
La jeunesse de celui qui a été et qui est resté encore aujourd'hui « le petit père du peuple » ( il est habituel que le cortège d'un mariage amène avec beaucoup de respect et de ferveur le bouquet de la mariée au pied d'une des nombreuses statues du grand homme), nous est évoquée au cours d'une biographie romancée de sa jeunesse.
Les dessins et les couleurs sont puissants et s'accordent bien avec la violence de l'individu.
Le scénario s'accorde bien avec le personnage qui a certainement souhaité écrire sa propre biographie tout à son honneur … personne mieux que lui ne peut retracer son parcours !
J'attendrai le deuxième tome pour me faire une idée de la valeur de ce témoignage !
Commenter  J’apprécie          70


critiques presse (3)
ActuaBD
20 juillet 2017
On notera un beau travail sur la mise en couleurs d’Éric Liberge, ce qui permet de dynamiser son dessin, parfois un peu statique. Mais dans l’ensemble, cette histoire est très événementielle, peu rythmée, et elle peine à nous passionner, manquant un peu de souffle.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
28 mars 2017
Avec ce premier tome, La jeunesse de Staline offre une plongée dans l'histoire d'un homme qui a marqué durablement et cruellement l'Histoire. Rendez-vous est pris avec la suite.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
01 mars 2017
Un excellent premier tome, une belle surprise que je vous recommande sans hésiter un instant ! Une page d'histoire et un très bon moment de lecture !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Géorgie, 1878
Ses parents et amis l'appellent affectueusement " Sosso ". Mais, dans l'ombre, grandit peu à peu celui qui deviendra l'un des plus grands dictateurs et criminels de l'Histoire. Enfant rebelle, chef de gang, poète, pilleurs de banques, maître-chanteur, forçat, assassin [...] un psychopathe et tueur de masse, bientôt hissé à la tête d'un Empire.
Commenter  J’apprécie          271
Les résultats parlent pour nous, camarades. Maintenant que les modérés sont au trou, il faut faire couler des torrents de sang !!!
Terroriser ceux qui nous oppriment ! Un seau de leur sang pour une goutte du nôtre !
Commenter  J’apprécie          20
Il n’y aura pas de fin de l’oppression sans combat ! Et ce combat ne se fera pas sans victimes. Vous êtes les armes de ce combat et il ne s’arrêtera pas tant que l’ennemi de classe n’aura pas été mis pied à terre !
Commenter  J’apprécie          20
Dis-toi bien qu’on nous a menti ! La religion est une fumisterie pour tenir la société ! Un mensonge qui a l’effet d’une drogue pour endormir tout le monde !
Moi, j’attendrai par l’au-delà pour connaître le paradis, Sosso ! C’est sur Terre que je veux le voir !
Commenter  J’apprécie          10
La vie n’avait pas été tendre avec moi… Alors j’allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais pour cela, je devais acquérir ses armes pour les retourner contre elle.
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Arnaud Delalande (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arnaud Delalande
Les reines de sang Rani Lakshmi Bai 1
autres livres classés : stalineVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5190 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}