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EAN : 9791092630008
FoG & Filli (01/04/2013)
4.67/5   3 notes
Résumé :
AVIS DES LECTEURS
"Je tenais absolument à vous dire combien je suis enthousiasmé par " La libellule " ! C'est un véritable travail d'écrivain que vous livrez à vos lecteurs !
« Merci pour ce rythme, ces phrases aérées et puissantes, ces mots forts, charnus, cette évocation sensorielle !
Cette fraîcheur de la mémoire enfantine, avec l'œil décapant que l'on a à cet âge !
Cet humour corrosif mais empli de finesse
Je n'ai pas vécu au Maroc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
AVIS DES LECTEURS
"Je tenais absolument à vous dire combien je suis enthousiasmé par " La libellule " ! C'est un véritable travail d'écrivain que vous livrez à vos lecteurs !
« Merci pour ce rythme, ces phrases aérées et puissantes, ces mots forts, charnus, cette évocation sensorielle !
Cette fraîcheur de la mémoire enfantine, avec l'oeil décapant que l'on a à cet âge !
Cet humour corrosif mais empli de finesse
Je n'ai pas vécu au Maroc, mais en Côte d ‘Ivoire, et je retrouve cette puissance des odeurs et de la chaleur moite !
Vos peintures des gens et de la nature humaine y sont remarquables !
C'est du cinémascope sur le papier ..... Avec Dolby stéréo !
Lorsqu'on y compare la fréquente médiocrité d'écriture des prix littéraires, que cela fait du bien de plonger dans vos récits ! C'est d'une autre trempe !
Continuez, de grâce, Corine, à nous régaler de la sorte ! Tôt ou tard, on saura restituer votre trace à sa juste valeur ! »
Docteur Joyeux 

J'ai pleuré en lisant, j'ai ri avec la caravane et le camping, je suis époustouflée
Tania Magy, qui vous aime, famille marocaine (artiste plasticienne)

« Bravo pour cette belle histoire de l'enfance sensible et grave » 
Jean-Jacques Lapoirie (artiste plasticien)

« Merci pour ce livre si riche, chaleureux, sincère, bien écrit, j'adore ! Ce livre m'enivre d'enfance et de jasmin.  Et un goût de sang aussi »
Laurence Caiazzo (artiste plasticienne)
La libellule ou lorsque l'histoire individuelle se télescope avec l'histoire collective. Les personnages  décrits sans concession, mais avec une grande empathie, se débattent entre deux époques,  deux pays ; témoins bien malgré eux, de la dureté de cette période. C'est aussi un roman d'apprentissage et d'adieu à l'enfance, aux êtres chers, à un pays. Ecrit  sensible  et  émouvant  à mettre entre toutes les mains à partir de 16 ans !
Corinne Batlle (directrice de Médiathèque)
"Coup de foudre littéraire. J'aime beaucoup ce choix de petits moments ou thèmes de vie, où chaque page est une courte nouvelle, chaque paragraphe, même, une histoire.
Souffle comprimé et explosif, émotions par ce regard, mais à fleur de peau, présence des corps, importance du corps, odeurs, sensualité, quête du vivant, quête de beau, mais aussi le beau en chaque être : le regard n'est pas sans mansuétude.
Un style bref entre les virgules, mais des mots choisis pour décrire, variés et originaux, précis comme les détails qui fourmillent autour du regard. Poétique dans l'enchainement. Quelque chose proche de Baudelaire peut-être et parfois, mais moins triste, car la compassion est là."

Pascal COCHET (attaché territorial)

C'est très beau, parfois cruel, drôle et émouvant, marquant, souvent très tendre en fait.
La narratrice serait en fait le versant, ou le verso, la vérité intime, du personnage du père, perçu dans le miroir de l'âme.
J'aime cette revendication explosive, apocalyptique, de féminité, qui affronte, coûte que coûte le masculin comme un outrage, et pourtant le reconnaît.
Tu as su affirmer le féminin, sans ressentiment féministe, en maintenant la réalité tragique et romanesque d'une différence amoureuse irréconciliable.
Même si c'est une autobiographie, ça me paraît une oeuvre nécessaire, et bien moins barbante que beaucoup "d'écritures du moi" à la Sarraute ou encore Perec. Félicitations, elle n'est pas volée cette publication !
Jérémy BERRIAU (auteur compositeur interprète)

On voudrait déguster à voix haute : les mots roulent doux et épicés comme les premiers émois d'une enfance sous le soleil du Maroc
Béatrice Dollé (professeur d'Allemand)


Remarquable, sans aucun fayotage. Il y a longtemps qu'un livre ne m'avait fait une telle impression.
Brigitte Niquet (écrivain) 

Je dois dire que je suis scotchée ! Je n'avais aucune idée que tu avais ce talent d'écriture, Corine !
Anne-Élisabeth Desicy-Friedland (écrivain, directrice de publication de "Nouvelle Donne")
Deux mots : Félicitations pour ton talent. Ainsi il apparaît qu'il ne se limite pas à la maîtrise des couleurs du dessin, des arts plastiques... Mais également dans celui de conter de belles histoires (où la réalité n'est pas nécessairement absente) avec des mots dont on apprécie le choix pour leur pertinence et leur musicalité. le deuxième mot: Merci pour cette belle histoire qui nous fait découvrir  des régions que nous ne connaissons pas toujours, parfois même au plus profond de nous-mêmes. Merci et Bravo
Xavier Vezzoli (écrivain)
J'ai lu ce livre avec plaisir et sensualité. Cela m a rappelé ma période passée au Maroc, j'avais 5 ans. C est bien écrit fleuri et épicé avec l'ambivalence de l'amour familial et la découverte des corps et des émois.
Anne Mizreh (psychanalyste)
Très bel ouvrage à la fois percutant, drôle, plein de poésie, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Florence Torres (Directrice d'école de soutien scolaire)

Lien : https://www.nouvelle-donne.n..
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Très beau livre, émotion, humour, un chef d'oeuvre
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu es une vieille femme arabe. Il y a très longtemps, quand tu eus les seins lourds et du sang dans tes jupes, on te dit que tu avais treize ans. Ta mère t'avait emmenée voir un homme. Il y avait beaucoup de monde, c'était comme un marché, mais on ne vendait pas de bétail. Les enfants se pressaient aux mères, et les mères se pressaient à la foule, essayant de passer, interjectant d'autres femmes, extrayant le plus petit des mômes qui étouffait sous deux paires de poitrines énormes, le soulevant par un bras qu'elles tiraient vers le haut, et les petits visages suintant de morve happaient la chaleur sans air avant de replonger dans le magma de chair, la puanteur et la crasse.

Les femmes criaient des insultes, distribuant des taloches à celui des enfants qui avait perdu deux ou trois mètres ou qui tirait trop fort sur la partie de sa chair à laquelle il avait ancré ses doigts pour ne pas être emporté. Les enfants ne se parlaient pas entre eux, se retournant brusquement pour griffer au visage celui qui agrippait leur tignasse, arrimés à la mère par un bras qu'ils ne voyaient même plus.

Le soleil haut, les cris ne montaient pas, écrasés à la surface, englués à la poussière.

Les plus jeunes ahanaient un son monocorde, pleurnichement sans fin, syllabes répétées sans fatigue, on demandait à boire ou un morceau de kesra, ou le bout de plastique confisqué qu'on mordillait dans une bave boueuse.

L'homme qu'on venait voir était grand, vieux et sec. Une djellaba sombre en belle étoffe sans trous, une barbe, grise et blanche, qui lui descendait jusqu'au milieu de la poitrine.
On voyait qu'il savait beaucoup de choses parce qu'il se tenait droit, que ses gestes étaient calmes, partant largement sur le côté et finissant vers le ciel, la main ouverte ou le doigt pointé.

Quand tu as pu arriver près de lui, tu as vu pourquoi il était si haut que tu voyais même ses bras. Il était debout sur une espèce d'estrade, une planche posée sur quatre tonneaux.
Deux hommes à ses côtés t'ont tirée par les bras, hissée sur la planche, fait pivoter sur toi-même et demandé à ta mère si tu avais déjà saigné. L'un d'eux a soulevé ta jupe brutalement, il fallait que ça aille vite, et palpé ton sein pour montrer à l'homme en djellaba que tu les avais gros. Celui-ci dodelina d'avant en arrière, comme s'il priait, et dit que tu avais treize ans.
Alors, on te poussa en bas pour attraper ton frère, et un voisin, qu'on avait emmené parce qu'il savait écrire, griffonna sur un papier ton prénom et ton âge.

En rentrant, ta mère entraîna le voisin au mur blanc de la maison, et lui fit inscrire des bâtons pour chacun d'entre vous, dans l'ordre des naissances. Treize pour toi.
Plus tard, chaque fois que la saison du chergui revenait, ce vent chaud et humide qui ralentissait encore la démarche de la mère, ton père vous réunissait et gravait un bâton de plus dans le mur, pour chacun d'entre vous.

Quand il est devenu vraiment trop vieux, ou qu'il n'en eut plus envie, on ne nota plus rien sur le mur. Ton frère est retourné voir l'homme qui savait l'âge, parce qu'il en a eu besoin pour travailler avec les européens.

Mais vous, les filles, vous n'avez plus eu besoin de savoir votre âge.

Tout de même, tu aimais bien savoir ton âge, comme ton frère.
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Te voilà. Te voilà devant moi. Ittoh Ben't Moha. La Berbère.

Il fallait bien que je te retrouve, depuis le temps.
J'ai trente ans. A trente ans, on ne refuse plus.
J'ai fait comme tout le monde, je suis revenue.

On m'avait dit, tu verras tu seras déçue, plus rien n'est comme avant. Ils y sont tous retournés. Ils sont tous revenus en pleurant, plus rien n'est comme avant. Evidemment que plus rien n'est comme avant. Qu'est ce qu'ils croient, qu'on va les attendre, qu'on va leur mijoter leur petit retour aux sources, qu'on va leur baiser la main quand on les rencontrera dans la rue, comme on faisait du temps où ils habitaient ici, qu'on va les supplier de venir boire le thé à la menthe ou manger le couscous ? Ça, vous pouvez encore faire. L'hospitalité arabe, c'est inscrit dans vos gènes.

Ils disent, tout est détérioré, ils n'ont rien entretenu, on leur a donné le confort ils n'ont pas appris à s'en servir, tout est à vau-l’eau depuis qu'on est partis.
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Ma grand-mère est paroissienne. C'est le premier état qui la fonde en tant qu'humain. Ma grand-mère tricote et prie. Ma grand-mère tricote pour la paroisse, ma grand-mère tricote en violet parce qu'elle est veuve. Ma grand-mère n'achète que de la laine violette ou blanche, parce que ma grand-mère est une femme violette
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