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EAN : 9782848658292
195 pages
Sarbacane (07/10/2015)
4.09/5   90 notes
Résumé :
Ce livre raconte la vie, ou plutôt les vies, de la baronne Karen von Blixen, l’auteure du célébrissime La Ferme africaine (Out of Africa). On la suit depuis son enfance auprès d’un père adoré mais absent, aventurier jamais rassasié – qui se suicidera alors qu’elle n’est encore qu’adolescente – et d’une mère corsetée dans le Danemark du début du XXe siècle.
Pour s’arracher à un destin tout tracé, ennuyeux et bourgeois, Karen accepte d’épouser le Baron Bror Bli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Karen Blixen a connu un destin hors du commun, vivant de grandes aventures chargées d'amour et de passion. Née en 1885, dans un milieu aisé au Danemark, Karen Christentze Dinesen a fait des études à Copenhague et Paris, entre plusieurs langues et plusieurs cultures. Bror Blixen, son mari, l'emmène en Afrique, au Kenya, en 1914, afin d'investir dans une plantation de café. Divers évènements plus ou moins tragiques vont se succéder, incitant Karen Bixten à retourner avec regret dans son pays en 1931.
Karen Blixen va se nourrir de chaque épreuve endurée et devenir écrivain sans toutefois trouver d'éditeur dans son pays, avant d'être reconnue aux Etats-Unis grâce principalement à « Out of Africa » (La ferme africaine 1937).

Dans cette bande dessinée parue en 2015, le duo Pandolfo / Risbjerg nous propose de découvrir la vie trépidante de Karen Blixen à partir d'évènements marquants et représentatifs de sa vie. Ainsi, à travers les mots et les aquarelles, cette sorte de biographie emmène le lecteur en voyage tout au long du début du XXème siècle.

Le résultat est intéressant, les dessins s'accordent harmonieusement au récit, une certaine poésie se dégage du mélange entre les textes et les aquarelles. L'ouvrage, instructif et divertissant, permet de faire connaissance ou de mieux connaître Karen Blixen, une femme indépendante au destin atypique.
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A travers cette BD, c'est la vie de Karen Blixen qui est mis en lumière.
Son premier ouvrage sous forme de conte est publié en 1907 sous le titre Les Reclus. D'autres suivront, comme Les Sept Contes gothiques, en 1934, qui connaîtra un succès confidentiel. La Ferme africaine, publié trois ans plus tard, la fera définitivement entrer dans la légende. Out of Africa sera tiré de ce très beau livre.
Pour ses débuts elle aura choisi comme nom de plume Isak Dinesen (en hébreu il signifie celui qui rit)
C'est l'Amérique qui la fera connaître, son propre pays, le Danemark refusant de la publier. Les femmes ayant encore beaucoup de mal à s'imposer dans les beaux-arts, la littérature.
Le côté dessin et planches, ne pas trop attiré, j'aime le coup de crayon fouillé, et c'est plutôt le scénario qui m'a accroché. Il m'a surtout fait connaître une grande dame de la littérature danoise et j'en suis ravie.
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Et bien voilà pour moi un nouveau coup de coeur ! Ce roman graphique de quasi deux-cent pages est une biographie romancée de la vie de la danoise Karen Blixen. Il retrace ses nombreuses existences en trois parties, Les vents contraires, Les vents d'est, le vent tourne. Un nom de naissance, un nom d'épouse, un nom de plume.

Au printemps 1855 nait Karen Christentze Dinesen, au Danemark, surnommée Tanne. Fille de Ingeborg Westenholz, un modèle de vertu et de bonté chrétienne issue de la bourgeoisie et de Wilhelm Dinesen, le fils cadet d'une des plus grandes familles du pays, les Dinesen, elle grandit dans la propriété familiale de Rungstedlund, une vaste demeure nichée entre la mer du nord et un lac où viennent se poser des foultitudes d'oiseaux migrateurs. Son père en est un. « Les cigognes ! Elles n'ont pas le coeur en paix. Tu vas voir, elles hésitent un peu mais elles vont finir par céder à l'appel du large. ». Avant son mariage il a beaucoup voyagé, allant jusqu'à vivre un temps comme trappeur avec les indiens chippewas en Amérique.

La scénariste Anne-Caroline Pandolfo, en un bel hommage à l'oeuvre littéraire de Karen Blixen (qui a excellé dans ses Sept contes gothiques et Contes d'hiver), reprend ici le principe narratif du conte. Elle imagine sept bonnes fées se penchant sur son berceau : Shakespeare, Nietzsche, Shéhérazade, un lion, le Diable, une cigogne et un guerrier Africain. « Vos bouches sont pleines de mots et vos mots courent vite sur vos langues. La petite doit être puissante comme le lion, elle doit avoir l'esprit libre et savoir raconter des histoires qui donnent un sens à sa vie qui sera semée d'embûches… ». On les verra chacun tour à tour au fil de l'histoire. Ils vont en quelque sorte veiller à ce qu'elle devienne ce qu'elle fut vraiment.

Perte de son père, rébellion contre le conformisme austère de son éducation religieuse, pour la jeune Karen, les livres deviennent des armes contre l'enfermement intellectuel. Mais cela ne suffit pas à satisfaire sa conception de l'existence. « Je n'en peux plus ! J'ai besoin de poésie, d'imagination, de grandeur, de folie ! ». En 1903, elle entre à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague. Mais là aussi, les demoiselles sont reléguées au second plan. « 1. Je suis une femme. 2. Je suis née en 1885. 3. Je vis au Danemark. 4. Ma famille a des idées de petits-bourgeois. 5. Ma famille est religieuse, protestante, luthérienne et unitariste. 6. Je suis la seule à m'inquiéter de 1, 2, 3, 4, 5… Que faire ? »

L'une des filles du comte Mogens (la branche aristocratique de sa famille), Daisy Frijs, insouciante, excentrique et frivole, est devenue sa meilleure amie. Elle va lui présenter Hans von Blixen-Finecke et son jumeau Bror. C'est ce dernier qui va finalement lui permettre de sortir de cette existence prévisible et morne, en lui proposant le mariage, l'Afrique et une plantation de café au Kenya.

Je ne vais pas tout raconter, quand même, je précise juste que la BD passe finalement assez vite sur les dix-sept années de Karen en Afrique. Personnellement, j'ai trouvé ça plutôt bien. Tout est dans le Out Of Africa de Sidney Pollack, n'est ce pas ?! C'est l'occasion de le revoir une énième fois. « J'avais une ferme en Afrique, aux pieds des collines du Ngong… » Et après l'Afrique, le dernier chapitre, le vent tourne, raconte le retour au Danemark, la force de caractère hallucinante de cette femme qui surmonte toutes les pertes et les chagrins en se tournant vers l'écriture, sous le pseudonyme Isak Dinesen.

J'ai aimé le dessin de Terken Risbjerg, aquarelle et trait délicat, expressif, aux couleurs et à leur absence, pleines de lumière.

Une vie fascinante et un coup de coeur pour ce roman graphique ! Un très beau voyage.

« — Lève les yeux, Farah ! Toi et moi… Nous sommes des animaux sauvages, ici ! Et je suis fière d'être un flamant rose au milieu des poules et des moutons !
— Tu n'es pas un flamant rose, M'sabu… Tu es une lionne ! »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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C'est toujours les griffes sorties et le coeur généreux que Karen Blixen (1885-1962) a vécu sa vie. Une femme qui a toujours voulu vivre de grandes aventures remplies d'Amour, de passion et d'amitié. Allons à la rencontre de ce personnage haut en rêves et en couleurs.

Comment ne pas avoir un destin hors du commun lorsqu'on a 7 fées exceptionnelles au-dessus de son berceau ? Rien de moins que Shakespeare, le diable, un lion, Shéhérazade, Nietzche et un roi africain pour lui prodiguer des bons conseils et lui mettre des épreuves sur son chemin. Karen, surnommée Tanne par son père adoré, lui ressemble sur beaucoup de points. Elle ne veut pas rester enfermer dans la maison comme ces soeurs, elle veut découvrir d'autres choses. le goût de l'aventure commence très vite à les chatouiller les neurones et ces fées sont là aussi pour la stimuler. ” Lève-toi et pars en courant (…) Deviens ce que tu es “, lui a dit Nietzsche au moment où elle décidait des grandes orientations de sa vie.

Alors lorsqu'on lui propose un mariage, elle craignait de devoir rester enfermé dans un train-train quotidien de la vie danoise. Mais lorsque l'homme lui parla d'aller vivre en Afrique et qu'elle serait alors libre de vivre comme elle veut, elle accepte d'avoir une bague au doigt. le Kenya révolutionna sa vie avec ce contact avec la population qui te juge selon qui tu es et non ton statut social. Ce sont les derniers jours d'une civilisation qui va disparaître doucement avec l'arrivée du colon. L'Afrique résonne dans son coeur. Elle aime le peuple massaï, les chasses au lion, partir dans la savanne… Et aussi, ces moments de complicité avec le pilote britannique, Denys Finch Hatton. Son talent de conteuse, va lui permettre de tenir en curiosité son ami dont elle s'est éprise.

Lorsqu'elle doit partir, c'est avec un grand et sincère chagrin qu'elle le fait. Toutefois, avant de quitter sa demeure à jamais, elle a tout fait pour que les villages sur ces terres puissent devenir propriétaire de leur espace. C'est au sein de sa famille au Danemark qu'elle revient et va tenter de se reconstruire. Qu'elle avenir pour une femme qui est divorcé, qui a la syphilis gentiment offert en présent par son mari volage et qui a échoué dans un projet de culture de café en Afrique ? le diable va alors lui donner un petit coup de pouce. Elle va prendre la plume et raconter des histoires. Aucun éditeur ne voudra d'elle dans son pays mais les Etats-Unis vont lui ouvrir grand les bras. le succès est au rendez-vous. Alors, elle va voyager, parler de sa vie et défendre les oiseaux.

J'ai adoré cette magnifique rencontre avec Karen Blixen qui se trouve de plus en plus sur mon chemin. Après la lecture de sa biographie par Dominique de Saint Pern, j'avais envie de découvrir cette femme d'exception. Je me suis achetée « La ferme africaine » que je n'ai pas encore lu. Puis j'ai lu un petit recueil de ces nouvelles. Alors quand j'ai découvert cette bd, il fallait que je la lise. Et je n'ai pas été déçue de ce voyage à travers le monde avec cette femme de caractère. L'écriture d'Anne-Caroline Pandolfo est fluide et très agréable. Tout comme les dessins à l'aquarelle de Terkel Risbjerg. Cette douceur dans les traits et dans les nuances accompagnent à merveille l'histoire. Les pages se tourner avec une curiosité et un plaisir sincère. Les vies extraordinaires m'intriguent toujours et d'autant plus lorsque ce sont des femmes. En plus, le fait qu'elle soutenu par les fées de son berceau est assez drôle, j'aurais aimé les voir plus. On voit majoritairement le diable qui adore lui mettre des bâtons dans les roues. Un choix sur les moments de vie de la baronne a dû être fait et juste les traits positifs ont été peints. J'aurais peut-être aimé y trouver un peu plus de nuance. C'est le seul petit point critique que je pourrais faire.

Une histoire que j'ai dévoré qui raconte en 200 pages les aventures d'une femme éprise d'aventures. Alors tenter l'aventure, vous allez adorer.


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Les auteurs de cette biographie sous forme de bande dessinée ont eu l'intelligence de se détacher du classicisme traditionnelle à ce genre de narration. Ils ont su montrer, en dressant une direction dans les épreuves et le destin de Karen Blixen, à quel point elle s'est appuyée sur ses dures épreuves pour sublimer son talent dans ses ouvrages.

En insistant sur cette sorte de prédestination, sur ce modelage, ce polissage d'un âme fière et indomptable qui finit par acquérir sagesse et renommée, ils ont rendu un très bel hommage à cette femme d'exception.

Les dessins épurés et les mises en couleur un peu à la façon de Joaan Star ramènent à l'essentiel tout en ne manquant pas de souffle épique.
On peut peut-être regretter l'effacement de certains aspects de la vie de Karen Blixen comme le fait que son amant venait de la quitter pour une autre au moment de sa mort accidentelle ou qu'elle fut parfois beaucoup trop exigeante envers son entourage mais l'ouvrage ne pouvait sûrement pas tout révéler et se devait d'aller à l'essentiel de cette vie légendaire.
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critiques presse (2)
BoDoi
07 décembre 2015
Un récit chronologique intéressant, mais bien plat.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
20 octobre 2015
Le duo donne à connaître une femme libre qui aimait à raconter des histoires et le faisait fort bien.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Au début, il y avait la redoutable "Mama", Mary Westenholz, la grand-mère maternelle.
Mama régnait en véritable tyran sur une petite armée de sept enfants.
Elle n'avait qu'une seule et unique aspiration dans la vie: la perfection morale.
La petite armée et son despote vivaient sans imagination, mais comblée de convictions, entre les murs austères du Manoir de Mattrup, dans le nord du Danemark... (...)
Parmi les petits soldats dociles se trouvait la douce Ingeborg Westenholz, un modèle de vertu et de bonté chrétienne.
Elle deviendra la mère de Karen.
Un peu plus à l'Est du même nord du Danemark, dans le magnifique château de katholm, vivait une des plus grandes familles du pays: Les Dinesen.
Wilhelm Dinesen ,cadet d'une fratrie de huit enfants, était le plus fiévreux du clan. Romantique et idéaliste, il nourrissait un indomptable et incessant rêve d'ailleurs.
Il sera le père de Karen. (p. 27)
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[à propos de Wilhelm Dinesen, le père de Karen] Pourquoi cet oiseau sauvage, épris de liberté, sensuel et aventurier, décide-t-il d’épouser Ingeborg Wertenholz, digne représentante de la bourgeoisie danoise, austère et conventionnelle ?
C’est un piquant mystère.
Il devait y avoir en lui quelque chose qui cherchait à connaître un autre côté de la vie…. un peu de calme et de paix après trop de vicissitudes...
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1 : Je suis une femme.
2 : Je suis née en 1885.
3 : Je vis au Danemark.
4 : Ma famille a des idées de petits-bourgeois.
5 : Ma famille est religieuse, protestante, luthérienne et unitariste.
6 : Je suis la seule à m'inquiéter de 1, 2, 3, 4, 5... Que faire?
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La sixième fée était un roi africain. serait-il le seul à vouloir apporter à la petite Karen plus de sagesse que de tourments ?
Vos bouches sont pleines de mots et vos mots courent vite sur vos langues. La petite doit être puissante comme le lion, elle doit avoir l'esprit libre et savoir raconter des histoires qui donnent un sens à sa vie qui sera semée d'embûches...
(p. 18)
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Vos bouches sont pleines de mots et vos mots courent vite sur vos langues. La petite doit être puissante comme le lion, elle doit avoir l'esprit libre et savoir raconter des histoires qui donnent un sens à sa vie qui sera semée d'embûches...
Commenter  J’apprécie          30

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