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EAN : 9782072879388
176 pages
Gallimard (03/01/2020)
3.3/5   352 notes
Résumé :
« L’ampoule du projecteur a explosé en plein Fellini. Minne et moi regardions Amarcord du fond de notre lit.
— Ah ! Non ! Merde !
J’ai flanqué une chaise sur une table et je suis monté à l’assaut pour changer l’ampoule carbonisée. Explosion sourde, la maison s’est éteinte, je me suis cassé la figure avec mon échafaudage et ne me suis pas relevé.
Ma femme m’a vu mort au pied du lit conjugal.
De mon côté je revivais ma vie. Il paraît que c’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 352 notes
Daniel Pennac est un malin, un manipulateur, qui sous prétexte de vous raconter ses rêves vous entraîne et vous perd dans un récit chaotique où une vache n'y reconnaitrait pas son veau!

C'est plutôt pénible, d'habitude, de s'entendre raconter des rêves auxquels vous n'avez pas participé, et pour cause. Mais là, on en redemanderait! D'ailleurs on ne sait jamais où l'on se trouve, dans le rêve ou dans la réalité, même l'auteur semble se perdre à la lisère de ces deux mondes.

Et comme de tout façon, l'art de conter est une de ses dons incontestables, on se lasse porter par le récit, quitte à attendre la fin pour y comprendre quelque chose, ou pas.

C'est aussi l'occasion d'apercevoir l'univers onirique et cinématographique de Fellini, cinéaste, apprécié de notre narrateur et qui faisait de ses rêves un matériau propice à la création de ses films. Quant aux liens évoqués avec l'auteur d'Amarcord…


Très plaisant, très court, mais très dépaysant, ce roman fait partie des textes difficiles à classer. Entre rêves et réalité.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Déroutant, c'est le mot qui me vient à l'esprit une fois la dernière page tournée.

Le titre et la 4ème de couverture pourtant donne aux lecteurs la teneur de ce livre : le pays des rêves. Tout est dit. PENNAC retranscrit ses rêves lors d'un incident domestique où il tombe dans le coma.

Un peu de folie douce dans ce monde de brute, ça ne peut pas faire de mal ! La preuve en est que grâce à eux, il a réussi à réconcilier des gamins avec l'écriture. Pas mal non ?

Quoi dire de plus ? Ah oui, son amour inconditionnelle pour Fellini. C'est d'ailleurs en voulant regarder un de ses films que l'incident est arrivé. le hasard fait bien les choses.

PENNAC estime que la véracité de ses rêves tourne autour de 10 %. Je défie quiconque de pouvoir détailler précisément un rêve. Il y aura toujours une part d'imagination, un trou à combler. le rêveur brode, imagine les manque. Car un rêve n'est pas un livre.

Lisez-le et faites-vous votre idée.
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Impossible de ne pas parler dans cette chronique du livre de Fellini du nouveau roman de Daniel Pennac, La loi du rêveur que Gallimard publie simultanément au livre somme du maestro italien fait implicitement référence au livre du réalisateur de la Strada et de la Dolce Vita, on peut même dire que le papa de la saga Malaussène dialogue avec le livre de mes rêves.

Son roman, qui nous promène entre fictions et imagination, souvenir et réalité retrace l'enfance et la vie de l'auteur au travers de son admiration pour Frederico Fellini et aux rêves les plus déments qu'il peut faire

Tout découle d'un rêve, d'une ampoule qui explose et de la lumière qui coule comme de l'eau sur le sol et nous voilà à tisser le fil des déambulations les plus délirantes et irrationnelles comme seuls les pouvoirs du rêve peuvent les autoriser.

Ce nouveau livre du si prolixe Daniel Pennac est une nouvelle preuve de l'imaginaire foisonnant et facétieux de son auteur ; insaissisable comme peut l'être un rêve, il est aussi un ode à la littérature et propose d'ailleurs plusieurs renvois et référence à l'oeuvre de son auteur de Monsieur Malaussène bien sur ( où plusieurs de ses rêves y figurent) à "Journal d'un corps" ou "chagrin d'école".

. Nous naviguons entre rêve et réalité, et si on peut parfois perdre un peu le fil de l'esprit anti cartésien de M Pennac, cela reste toujours un plaisir de se plonger dans une telle ôde à l'imagination et à l'insouciance.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pourquoi se refuser un moment agréable, se laisser manipuler, être enchanté, voir stupéfait, charmé par la plume de M. Pennac, entre rêve et réalité, le rêve qui donne de la matière à l'écrivain et qui enchante le lecteur. On y découvre sa passion, sa fascination pour Fellini ce qui m'a permis de revoir « Amarcord »
Je rejoins Carrica « Si vous souhaitez lire ce livre et en profiter pleinement, un petit conseil : surtout, n'écoutez, ne regardez rien avant, sous peine de perdre l'effet de surprise. »
C'est une petite bulle enchanteresse dans cette rentrée littéraire.
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Texte écouté avec la voix de Pennac qui lit son propre texte. Intéressant. Mélange de la réalité avec des rêves le long d'une vie d'un homme passionné par Fellini. Pas toujours facile de suivre le cheminement de l'auteur malgré quelques belles idées.
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
24 février 2020
Avec La loi du rêveur, son tout nouveau livre, l’écrivain français Daniel Pennac nous offre un aller simple vers son très vaste pays des rêves.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
11 février 2020
On découvre Pennac gamin à l’imagination débordante, ça devrait nous plaire, mais on n’embarque pas. On était peut-être très loin de notre propre capacité à rêver cette journée-là. Les fidèles seront probablement ravis.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
10 janvier 2020
Dans « La Loi du rêveur », roman baroque en trompe-l’oeil, le créateur des Malaussène raconte sa passion pour Fellini et célèbre le pouvoir des songes.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Il fut un temps où l'épreuve de français du baccalauréat proposait un exercice intéressant. Il s'agissait de résumer au quart de sa proportion (plus ou moins 10%) un texte suffisamment chargé de sens pour justifier un traitement aussi barbare. Morceaux choisis de philosophie, d'anthropologie, d'économie, d'ethnologie, de psychologie ou de sociologie, chroniques de l'air du temps, articles polémiques autres éditoriaux étaient ainsi proposés à la sagacité broyeuse du candidat. Aucun auteur n'y échappait: Paul Valéry et Roland Barthes eux-mêmes, si concis de réputation, étaient voués à l'essorage comme les autres. Nous aimions beaucoup cet exercice, mes élèves et moi. Toutes les semaines nous jouions ensemble au presse-citron lucide. La proportion de sens extraite de nos quatre-quarts se matérialisait en résumés très claires parfaitement calibrés: nous étions intelligents. Se posait alors la seule question vraiment intéressante: à quoi servaient les trois quarts du texte que nous avions fichu à la poubelle? Réponse: à faire de ce texte un organisme vivant. À faire ce cette écriture un style. À faire de cet auteur un individu singulier. Nous avions extrait le sens de la vie, ici gisait la vie du sens.
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- Qu’est-ce que vous ressentez, vous autres, les vieux ?
Depuis qu’il sait parler, Lulle mène sur la vie des investigations d’une tranquille ténacité. J’aime beaucoup sa persévérance exploratoire.
Je lui ai demandé :
- Ce qu’on ressent à quel point de vue ?
- Celui du vieillissement.
Vieillir ? Ce que vieillir veut dire...
Louis a répondu le premier :
- C’est sentir les années passer comme des semaines, quand les semaines sont pour toi des années.
Et moi j’ai répondu :
- C’est éprouver le poids du ciel.
- Une réponse d’hyperactif contre une réponse de contemplatif, a commenté Alice.
- Ou une intuition de matheux contre une proposition de physicien, a suggéré Christofo : d’un côté le passage du temps perçu comme progression logarithmique, de l’autre l’usure physique vécue comme un accroissement de la pesanteur.
P.52
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Un écrivain, même bourré d’imagination, ça n’invente pas grand-chose. La plupart de mes trouvailles sont des souvenirs qui font des histoires. Et ces histoires, je les écris ici, dans la cabane que mon père, jadis, a construite pour ma mère. Elle est en planches. Elle a, comme moi, blanchi avec le temps. Elle a résisté aux froids terribles des hivers, au poids écrasant de la neige, aux pluies torrentielles des printemps, aux étés de plus en plus brûlants et au vent surtout, qui souffle ici presque toute l’année et qui a fini par lui donner son air penché. Le vent a soufflé les années mais la cabane est toujours debout, moi dedans. Il y a tant à raconter encore… Sur le fronton de la cabane, mon père a peint le nom de ma mère et la date où il l’a construite pour elle. Louis et moi étions alors si petits que nous faisions semblant de l’aider.
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Il fallut expliquer à Louis qui était Federico Fellini : un cinéaste italien que maman vénérait. Elle avait travaillé aux costumes sur plusieurs de ses films. Elle était même descendue à Rome, au studio 5 de Cincecitta, où Fellini tournait tout ce qui lui passait par la tête. Un matin il avait déchiré la page du grand livre de comptes sur lequel il dessinait ses rêves et avait tendu à Moune celui qu'il venait de faire. Elle l'avait encadré et suspendu dans ma chambre.
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Pour autant qu'on puisse dater ce genre de naissance, je suis devenu écrivain la nuit de cette conversation avec Louis. J'avais dix ans et j'affirmais à mon meilleur copain que la lumière c'est de l'eau.
- De l'eau, tu es sûr de ce que tu dis ?
- Parfaitement, la lumière c'est de l'eau.
- La lumière électrique ? Celle de notre lampe de chevet ? C'est de la flotte ?
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Vidéo de Daniel Pennac
Par Daniel Pennac Dans le cadre du festival Italissimo 2024
Piero nourrit une passion pour les voitures de luxe, idéalement dérobées. Pendant un bref moment, le vol lui permet de s'échapper de la routine quotidienne, lui conférant l'agilité et la puissance d'un lynx. Une nuit de brouillard, il stationne sa flamboyante Alfa Romeo sur une aire de repos, prêt à piller la caisse d'un « restauroute ». C'est à ce moment-là qu'il croise le regard d'un adolescent égaré, dont l'assurance et la beauté singulière le foudroient, annonçant ainsi un bouleversement radical dans sa vie. Daniel Pennac, admirateur absolu de cette nouvelle de Silvia Avallone, nous offre une lecture inédite.
À lire – Silvia Avallone, le lynx, trad. de l'italien par Françoise Brun, Liana Lévi, 2012. L'oeuvre de Daniel Pennac est publiée chez Gallimard.
Lumière par Hannah Droulin Son par Lenny Szpira Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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