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EAN : 9782815901949
180 pages
L'Aube (01/01/2011)
3.5/5   9 notes
Résumé :

1975 : La mère de Suzanne l'emmène à Beer Sheva, dans le Néguev pour revoir la maison où elle a grandi. Elles sont palestiniennes. La maison est occupée par des juifs. Comment partager l'émotion qui les étreint ?

« J'avais même cru apercevoir l'esquisse d'un sourire complice quand, tenant le napperon dans ses mains, ma mère regardait la sœur du juif. Comme si, dans un ultime espoir, cette histoire de napperon allait tout régler. Une femme parl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un livre superbement écrit. Avec le coeur. Avec les tripes. Avec les larmes au fond des yeux. Un livre qui se lit avec facilité. Qui vous fera aimer encore plus la Palestine. Qui vous fera mieux comprendre la douleur des Palestiniens, première et deuxième générations de l'exil. Un livre douloureux, mais beau ! A lire abssssssssssssssolument.
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Une série de courts chapitres racontant les pérégrinations d'une Palestinienne de Ghaza entre 1975 et 2009 ; une maquette inspirée d'Actes Sud dans laquelle s'inscrit une écriture belle et alerte qui fait sourdre de ses profondeurs une grande et légitime sensibilité : tout se présente bien.

Oui, mais la description "de l'intérieur" de la condition d'exilés de génération en génération en partant du récit du retour de la mère de l'auteure dans ce qui fut sa maison en territoire désormais israélien et en poursuivant par le récit d'errances d'il y a plus de quinze ans (qui se perpétuent et s'amplifient de nos jours) font de cette lecture un exposé accablant des conséquences de la guerre d'occupation.

Pour moins mal comprendre ce que signifie ne plus pouvoir vivre chez soi et d'être chassé de son deuxième territoire d'adoption, lisez ce témoignage d'une prégnante actualité : "Je voulais faire partie d'une nation. Une fois ma nation acquise, je pourrais chanter tous les poèmes du monde, sur les citoyens sans frontières, sur la nécessité de tisser et métisser les liens entre tous les hommes de la Terre. Qu'on me donne une nation et je jure que je ne serai pas fasciste".

"Quelques années plus tard, non seulement on ne me rendit pas ma nation, mais on m'enleva celle de substitution".
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Récit très personnel sur l'exil, la perte de ses racines et le sentiment de ne plus bien savoir qui on est , quand on ne peut plus se raccrocher à ses racines. L'auteur raconte sa douleur de Palestinienne sans pays et sans maison natale, confisquée : "la maison du Neguev".
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Toutes ces plages qui paraissent si normales, toutes ces autoroutes, ces villes, ces bars, ces cafés, ces restaurants, ces gens qui déambulent sur les trottoirs, ces panneaux d'indication avec leurs noms de lieux, pourquoi ont-ils besoin de check-points pour les protéger ? Qu'ont-ils fait pour se sentir menacés à ce point ? […]
Tu es l'Ennemi. Pour le moment, je te vois ainsi : armé d'un gros mensonge et d'une technologie très sophistiquée, tu es le plus fort. Mais je devine aussi tes peurs et ta fragilité. Quant à moi, je dispose d'une arme indestructible. Elle ne se voit pas car elle est à l'intérieur de moi-même. Elle s'appelle blessure. C'est ma blessure. J'ai aussi une carcasse très résistante. Alors, basta ! Arrêtons de nous mentir l'un à l'autre. (p. 130-131)
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Je sais qu'il y a l'occupation et la répression, que les Israéliens ne nous laissent pas bouger, qu'ils tirent sur quiconque lève la tête. […] Tout finira par s'arranger. Gardons la tête baissée pour le moment. Ils finiront par déguerpir, ces sales militaires. Au nom de Dieu, ils ne savent pas qui on est ! Mais nous, nous sommes les samaritains, les vrais juifs. […] Regardez notre chandelier à sept branches. Nous avons la foi et nous avons l'amour de notre terre que nous n'avons jamais quittée. Nous ne sommes pas comme les autres, qui reviennent ici en racontant des salades. Nous sommes les samaritains et Dieu nous écoute… (p. 165-166)
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Comme tant d'Algériens, [mon fils] a du mal à admettre la diversité confessionnelle qui caractérise le Moyen-Orient. Comment un Arabe peut-il être chrétien ? Tous ceux et celles qu'il connaît en Algérie son musulmans.
« Mais ce sont les chrétiens d'Orient, lui dis-je. Ce sont les chrétiens des origines. » « Et Jésus ? » rétorque-t-il.
Jésus n'est ni français ni danois. Il est palestinien. (p. 174-175)
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Il y aura bientôt Ghazza. Encore Ghazza. Toujours Ghazza. Ghazza de nouveau. Elle revient comme un boomerang. Déterminée à frapper et prête à mourir. Oui, mais elle meurt et vit en même temps. Hostile et accueillante à la fois, meurtrie, sanguignolente, la chair en lambeaux. On dirait qu'elle est héroique. Elle palpite en moi; en fait, elle ne m'a jamais quittée ; je suis son enfant et elle est ma mère....
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Emouvant, personnel, sans fioriture. L'un des plus beaux romans que j'ai lu.
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