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Inspecteur Conny Sjöberg tome 1 sur 5

Charlotte Drake (Traducteur)Céline Bellini (Traducteur)
EAN : 9782265089068
300 pages
Fleuve Editions (10/02/2011)
3.37/5   190 notes
Résumé :
Quand le conte pour enfants tourne au drame ...

La Suède est frappée par une série de meurtres barbares. Seul point commun entre les victimes, leur âge : 44 ans. À première vue ces personnes ne se connaissent pas, mais à mieux y regarder, leurs chemins se sont bel et bien croisés, il y a longtemps, dans la petite ville de Katrineholm. À l'époque, tous fréquentaient la même école. Et le souffre-douleur de la classe s'appelait Thomas Karlsson. Aujourd'h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 190 notes
A six ans, Thomas était le souffre-douleur de sa classe : brimades, jeux cruels, sévices corporels. Un tel traitement peut aguerrir ou au contraire saper toute confiance en soi, à tout jamais. Thomas ne s'en est pas remis. Il a aujourd'hui quarante-quatre ans, il reste une quantité négligeable aux yeux des autres, celui qu'on ne remarque pas, qui est toujours seul, qu'on méprise vaguement ou dont on a pitié. Une rencontre fortuite avec un de ses anciens "bourreaux", le meneur du groupe, va changer sa vie... S'ensuivent quelques meurtres...

A l'issue de cette lecture, je me demande comment recoller les morceaux. L'intrigue paraît tellement simpliste que je me suis "endormie", poursuivant mollement le roman pour connaître le dénouement, couru d'avance : on sait d'emblée qui tue et pourquoi, alors qu'attendre ? De connaître le nombre de victimes ? De savoir comment le coupable va se faire prendre ? Bref, j'ai rapidement baissé la garde, laissant sûrement échapper des éléments importants, mais il faut dire que le récit manque de rythme, les scènes familiales chez les flics m'ont paru neuneus, et je n'ai même pas trouvé ce qui fait la richesse des polars calmes et lents : l'intérêt des interrogatoires et/ou la finesse d'analyse des protagonistes.

'La maison en pain d'épices' est le premier volet d'une série mettant en scène le commissaire Sörjberg et son équipe. J'ai déjà lu le troisième opus, 'La comptine des coupables', qui m'avait plu. Je pense m'arrêter là avec cette auteur. Je dois être un peu furax aussi d'avoir été dupée par le titre qui évoque le conte d'Hansel & Gretel - je n'ai pas vu de rapport. Pour une intrigue habilement tissée de références aux contes de Grimm, lire plutôt le thriller de Craig Russel 'Contes barbares'.

- avis : 2.5/5
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La maison en pain d'épices ne m'a pas laissé un goût agréable. La lecture est lente et l'écriture très scolaire : succession de phrases très simples (ou alors c'est la traduction qui n'est pas à la hauteur). de plus, dès le début on devine aisément le nom de l'assassin même si l'auteur essaie d'embrouiller les pistes.
Un point positif pourtant, le regard posé sur le comportement du groupe, regard très bien transcrit par l'auteure qui dénonce la puissance du et des leader(s).

Thomas Karlsson a quarante-quatre ans. Il mène une vie effacée tant du côté professionnel que du côté personnel. On ne le remarque pas, il reste indifférent à tous. Cette vie qu'il traine est le résultat des brimades et de la violence subies quand il était enfant par ses camarades de classe. Il garde de ces moments des traces indélébiles et une profonde rancune envers ses tortionnaires.
Dans la ville où il habite, des meurtres sont commis. Des meurtres dont les victimes ont toutes quarante-quatre ans. Y aurait-il un lien ? C'est ce que le commissaire Conny Sjöberg et son équipe vont tenter de découvrir...

Le commissaire outre d'être un bon policier, respectueux de son travail et de son équipe, est également un bon père de famille qui partage équitablement les tâches ménagères et l'éducation des enfants avec sa femme. Il est bien loin de tous les stéréotypes de policiers dans tous les polars scandinaves ou autres. On le penserait même un peu simplet tant il dégage de compassion envers tout un chacun.
On découvre également la vie de chacun des membres de son équipe. Mais je n'entrerai pas dans les détails qui de toute façon n'apportent pas grand chose à l'intrigue déjà mince.
Quant au suspect numéro un, je dois reconnaître que l'aspect psychologique du personnage est très bien traité. La cruauté des enfants et les violences endurées et répétées sont bien cernées et permettent de comprendre l'attitude de Thomas.
Enfin, un petit avertissement, les scènes de crimes sont plutôt hard. Les détails y abondent. Donc personne sensible... vous voilà prévenue.

Vous l'aurez compris, mon avis est mitigé et je n'ai pas vraiment trouvé mon bonheur de lecture ici, je ne poursuivrai donc pas la trilogie proposée par l'auteure. Mais si l'envie vous prend de découvrir cette auteure, essayez donc un autre titre et invitez-moi à le lire.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Âmes sensibles s'abstenir pour cause de tueur en série particulièrement violent!
La maison de pain d'épices, dont on ne comprend véritablement le sens caché qu'en fin de livre, est faite pour les amateurs de thrillers rudement bien menés qui ne craignent pas les débordements d'un psychopathe assoiffé de vengeance,ou qui, comme moi, ferment les yeux case journal intime cynique dont les extraits journaliers entrecoupent l'enquête policière.
Thomas, sans famille, quadragénaire effacé, distributeur du courrier sans envergure dans une société d'informatique, croise par hasard "le roi Hans", "le Roi sans couronne aux pouvoirs absolus", meneur jadis sadique d'une classe de maternelle particulièrement perturbée dont Thomas et une autre petite élève Katarina ont été les souffre-douleurs.
Cassé dans sa vie d'homme, Thomas le soumis "qui sait des choses que les autres ignorent",se révolte face au mépris affiché de ce jeune agent immobilier "détendu,sûr de lui" et à qui tout sourit.
Il le suit...
"Il ne fait pas bon avoir quarante-quatre ans cette semaine", va constater, déboussolé, le commissaire Conny Sjöberg, appelé en urgence chez Ingrid Olssen,une vieille dame étrangement peu étonnée d'avoir trouvé un inconnu mort dans son douillet petit chez elle.
"Quel rapport avec Ingrid Olsson?" s'interroge perplexe le policier face aux horribles crimes en série.

Pourquoi mon cinq étoiles,alors que j'ai lu des avis plus mitigés et que tout de même un tel déferlement de violence en fin de maternelle (les banlieues suédoises sont sans doute différentes des notres!!) m'a un peu étonnée je l'aurais plus vue en primaire ou secondaire?
Parce que Carin Gerhardson, écrivaine suédoise, a su (comme dernièrement le suédois Mons Kallentoft dans Printemps) s'attaquer, au thriller psychologique avec une trempe d'homme.
Parce que j'ai apprécié le suspense à rebondissement final; les deux enquêtes parallèles: celle du commissaire Sjöberg et celle de sa collègue Petra Westman, qui avec un réel sang-froid va élucider l'énigme d'un viol aggravé sous l' effet du rohypnol (drogue du violeur) qui la touche particulièrement de près (encore une femme d'honneur) et l'incorporation des extraits de journal intime qui infiltrent la tête d'un tueur.
Carin Gerhardsen se consacre à "l'écriture de polars" .La maison de pain d'épices est le premier tome d'une trilogie à paraître au Fleuve noir.
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Une mauvaise chute, une fracture du col du fémur, un séjour à l'hôpital et voilà Ingrid Olsson prête réintégrer ses quartiers. Mais son retour à la maison est considérablement perturbé par la découverte du cadavre d'un inconnu dans sa cuisine!
Pour le commissaire Conny Sjöberg et son équipe, l'affaire n'est pas si simple. La victime était un agent immobilier sans histoires et apprécié de tous. Mais il faut trouver et vite! Les meurtres s'enchaînent, sans lien apparent, sans modes opératoires identiques. Une seule constante: toutes les victimes ont 44 ans.


Tout commençait bien: des meurtres, une équipe d'enquêteurs dynamiques, un commissaire sympathique, bien dans sa vie et dans sa famille, et de temps en temps, la voix du tueur pour raconter comment, de victime, il est devenu bourreau. Et puis patatras! Par un procédé tout à fait discutable -et maladroit-Carin GERHARDSEN nous livre le tueur, mais ce n'est pas celui auquel on s'attendait! Volonté maladroite de surprendre le lecteur mais qui le fait plutôt passé pour un crétin qui n'a pas su voir THE indice qui se cachait sans doute dans les toutes premières pages. Mais je ne suis pas Colombo moi! Je n'ai rien vu venir et la fin ne m'a pas convaincue, elle m'a même déçue et énervée!
Alors je ne dis pas que je ne lirai pas la suite des enquêtes de Conny et ses adjoints mais il va falloir que l'auteure change de ficelles si elle veut étonner tout en restant crédible!
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En Suède, dans une école, il y a des enfants qui courent, s'agitent, s'attrappent. A bien y regarder , ce qui s'y passe est l'ordinaire de certains mais ne devrait pas être l'ordinaire ; cet ordinaire là est en fait l'inacceptable, l'indicible pour les victimes (surtout pour la victime). le chef compose cette meute avec d'autres qui reproduisent ses faits ; certains se contentent de suivre sans intervenir. Chaque jour lors de la sortie, lors de la récréation, Thomas est malmené, violenté : ligoté par ses camarades avec une corde à sauter puis jeté sur la route ; on lui vole son pantalon et il doit rentrer à la maison, comme ça ; on menace de le brûler, de l'enfermer. Et puis l'institutrice, l'adulte qui devrait être bienveillante n'intervient jamais car la plupart du temps, cela se passe à la sortie, dans la rue, ou tout au moins, une fois l'heure des cours passée. Il ne trouve pas plus de réconfort chez lui auprès de sa mère avec laquelle il vit.

Thomas grandit puis trouve un travail. Il est seul, très seul : pas d'ami, pas de famille, aucune relation amicale qu'elle soit issue du milieu professionnel, associatif. Thomas a l'impression qu'enfant, les adultes ne le voyaient pas puisqu'il n'a jamais été défendu et maintenant qu'il est adulte, il a l'impression d'être tout aussi invisible. Il se rend compte que certains s'agacent de son comportement hésitant, de son caractère effacé.

Les autres élèves de la classe aussi ont grandi. Thomas ne les a jamais revus.

Un jour, dans la maison d'une retraitée, un agent immobilier marié et père de famille est retrouvé assassiné. Fort heureusement, cette demeure était vide puisque sa propriétaire était à l'hôpital en raison d'une fracture du fémur. La propriétaire voit le cadavre en arrivant chez elle et une fois la police prévenue, cette vieille dame part séjourner chez une infirmière, le temps de permettre à la police de faire des investigations.
Pendant que la police enquête, une femme est à son tour retrouvée assassinée. Puis c'est au tour d'une deuxième femme, une prostituée. Vient le jour où une troisième femme est elle aussi assassinée. Ces personnes n'habitent pas le même quartier, l'une d'elle habite même loin de la ville. La police ne comprend pas pourquoi l'agent immobilier a été retrouvé mort dans la maison de la retraitée alors que celle-ci n'avait aucune envie de vendre sa demeure et qu'elle ne connait pas du tout la victime.
Puis, la police s'aperçoit que les victimes ont un point commun : leur âge. L'âge de Thomas. Lequel a déjà observé ces futures victimes et su ce qu'elles faisaient de leur vie et où elles habitaient. D'ailleurs, il était présent, à quelques mètres, avant le meurtre.

Est-ce lui le meurtrier ? Celui qui se venge ? Jusqu'où va-t-il aller ? L'assassin décimera-t-il tous les élèves de la classe ?



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J'ai beaucoup aimé ce roman pour ce qui concerne les meurtres. Les nordistes sont décidément moins doucereux que d'autres auteurs en terme de description de meurtres. Tout le long du roman on se demande si Thomas est l'auteur des meurtres puis l'on en doute, puis l'on en est persuadé !
Je vous le conseille. Un bel indice en cours du roman.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Il existe plusieurs façons de torturer un enfant. Tu as choisi la plus simple. Tu excitais le public, les supporters. Tes encouragements enthousiastes, tes sourires narquois les poussaient à me terroriser. Tu ne tenais pas le couperet, mais c'est toi qui faisais tomber les sentences, qui donnais le rythme. Tu jugeais ce qui était laid, ce qui était juste et ce qui était faux. C'est toi, Carina, qui as décidé que j'étais la créature la plus moche et la plus repoussante du monde, un jugement qui me colle à la peau encore aujourd'hui. Ça se passe comme ça dans des petites villes comme Katrineholm. Alors qu'on a tout juste fait ses premiers pas dans la vie, arrive une petite fille aussi jolie que tyrannique qui use de son influence pour vous placer tout en bas de l'échelle sociale, plus bas que terre. Et si, par malheur, on essaie de monter d'un cran, on est tout de suite renvoyé à sa place à coups de pied par les laquais qui se trouvent juste au-dessus. Et au sommet, tout là-haut, il y avait toi, le chef d'orchestre, l'inaccessible, l'intouchable. Tu aurais pu juste m'ignorer, te contenter de ne pas m'aimer. Mais il te fallait à tout prix manifester ton dédain et faire savoir à tous combien j'étais minable. Pour affirmer ta propre excellence, tu devais montrer mon inaptitude. Je ne sais toujours pas pourquoi c'est tombé sur moi. D'ailleurs, j'ignore toujours qui je suis.
(p. 213-214)
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D'où vient cette inventivité débordante ? Et cette solidarité indéfectible qui rassemble vingt, si ce n'est vingt-deux enfants sur vingt-trois ? Et cette autorité implicite du meneur qui galvanise une partie du groupe, soudain uni comme un seul homme et capable d'attacher un petit garçon à un poteau avec des écharpes et des cordes à sauter, pendant que quelques-uns ramassent des pierres pour le lapider ?
(p. 11)
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Thomas ne dit rien, ne fait pas un geste. Les larmes coulent sur son visage. Le froid glacial de l'asphalte paralyse sa joue, se répand progressivement dans tout son corps, pour finalement atteindre
son coeur qui se met à rétrécir, jusqu'à n'être plus qu'un tout petit glaçon.
Douze minutes plus tard, il se retrouve menotté sur la banquette arrière d'une voiture de police, tremblant de froid.
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Il réfléchit encore à l'indifférence. En effet, ce n'est pas un crime, personne ne peut supporter le fardeau de tous les problèmes de la terre.On choisit certaines personnes, certaines guerres ou catastrophes naturelles qui nous touchent plus d'autres. Et puis, il y a ceux qui ne choisissent rien. C'est indéniablement la solution la plus simple. Il prend conscience que l'indifférence est un péché capital pour un philosophe.
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Depuis quelques jours, la vengeance rend mon existence un peu moins misérable. Ma vie est entrée dans une dimension bien plus excitante : celle de la folie. Les cinq sens de la vie : droite-gauche, haut-bas, dedans-dehors, tic-tac et toc-toc. Ils avaient volé ma vie, j'ai pris la leur. Toc-toc. Au passage, j'ouvre la porte de la folie.
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Videos de Carin Gerhardsen (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carin Gerhardsen
Carin Gerhardsen - La comptine des coupables .À l'occasion du Festival International Quai du Polar 2013, Carin Gerhardsen vous présente son ouvrage "La comptine des coupables" aux éditions Fleuve Noir. Traduit du suédois par Charlotte Drake et Patrick Vandar. http://www.mollat.com/livres/gerhardsen-carin-comptine-des-coupables-9782265089082.html Notes de Musique : "Morning Emerges From Night" by Ergo Phizmiz (http://www.ergophizmiz.net)
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