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EAN : 9782264078063
312 pages
10-18 (20/05/2021)
4/5   165 notes
Résumé :
L'histoire saisissante et vraie de Geertje Dircx, maîtresse désavouée du peintre Rembrandt, ici réhabilitée. Un jour de juillet 1650, Geertje Dircx est arrêtée par la ville d'Amsterdam, poussée de force dans une voiture et conduite à la Spinhuis de Gouda, maison de correction pour femmes où elle restera enfermée douze ans. A l'origine de cette arrestation aussi brutale qu'inattendue, Rembrandt van Rijn, l'amant de Geertje.
Jugée par contumace, elle revient de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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L'action commence par l'emprisonnement de Geertje, dénoncée par son maître Rembrandt avec lequel elle est accusée d'avoir vécu maritalement et surtout d'avoir détenu des bijoux lui appartenant.
A ce moment du récit, Geertje effectue un retour en arrière et retourne à sa naissance à Edam en 1650.
Sa famille est agréable mais pauvre. Elle doit ainsi toute jeune nettoyer du poisson sur le marché et vivre dans une odeur nauséabonde.
Elle part travailler dans une auberge à Hoorn et rencontre un marin, Abraham avec qui elle se marie et devient veuve très rapidement.
En voulant sauver deux jeunes enfants de la noyade, elle est engagée par la famille pour garder les enfants. Elle y reste des années mais la famille, désargentée, doit se séparer d'elle.
Elle arrive à Amsterdam au service du peintre Rembrandt pour prendre soin de sa femme mourante et de son fils.
Elle devient sa maîtresse et toute cette aventure se termine bien mal.
Nous faisons quelques petites incursions dans l'oeuvre du peintre, au caractère tout en noirceur décrit par l'auteure mais aussi dans l'ambiance de la ville à ce moment, au 17ème siècle.
Beaucoup de passages sont intéressants à découvrir mais il faut savoir que l'héroïne est très attachante et commencer par son emprisonnement n'était pas pour moi une très bonne idée.
On rentrait dans un côté sombre trop subitement.
Le roman est bien structuré et traduit merveilleusement par Guillame Deneufbourg, professeur à l'université de Mons et journaliste chez Dare Dare, un journal qui crée des liens entre le nord de la Belgique et le sud, si différents pourtant, déjà par la langue et la culture.
C'est le troisième roman de Simone van der Vlugt , romancière très connue aux Pays-Bas que je lis et celui que j'ai le moins apprécié pour son côté trop noir.
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Simone van des Vlugt est une auteure néerlandaise que j'apprécie beaucoup. Elle nous livre au fil de ses livres un tableau saisissant de la Hollande du 16ème et 17ème siècle. J'avais déjà lu ses deux autres livres traduits en fançais "Bleu de Delft" et "Neige rouge" dont j'ai parlé récemment.

Son livre "La maîtresse du peintre" paru récemment en édition 10/18 nous emmène dans la Hollande de Rembrandt. L'auteure nous livre un portrait étonnant du peintre, loin de l'image académique que l'on peut avoir.
Du côté sentimental, ce grand peintre présente un visage inattendu et le livre vise à réhabiliter Geertje Dircx, ancienne servante devenue la maîtresse de Rembrandt après la mort de sa première épouse Saskia. Geertje sera aussi la nourrice du fils du peintre.

Quel sort étonnant va connaître Geertje!! Elle va vivre en concubinage avec le peintre qui jouissait déjà d'une grande réputation et à cette époque le concubinage était particulièrement mal vu, ce qui vaudra à Geertje d'être rejetée par sa famille. Elle va même porter les bijoux de la défunte épouse et se contente de vivre cette vie de "femme officielle de..".

Mais tout tombe par terre quand Geertje recrute comme servante la ravissante Hendrickje, bien plus jeune qu'elle...

Rembrandt va souhaiter le départ de Geertje et c'est là que les ennuis commencent.. de sombres négociations vont commencer..

On ne peut pas dire que le grand Rembrandt sorte grandi de cette histoire néanmoins ce livre est passionnant car il regorge de détails historiques et de détails sur la vie quotidienne de cette époque et sur le droit de la famille de l'époque.
Décidément cette auteure néerlandaise est captivante, à recommander à tous ceux et celles qui aiment les romans historiques ou qui s'intéressent à l'histoire des Pays-Bas et du nord de la France....
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J'ai découvert l'histoire méconnue de Geertje Dircx, maîtresse de Rembrandt, restée dans l'ombre jusqu'au milieu du XXème siècle.
Si la femme de Rembrandt, Saskia, décédée très jeune est bien plus connue, celle de Hendrickje, sa seconde maîtresse l'est tout autant, contrairement à Geertje.

L'auteur a fourni un travail de recherches conséquent pour obtenir des renseignements sur cette jeune femme issue d'une famille pauvre.
Jeune femme, elle s'est éprise d'un marin qui a perdu la vie lors d'un voyage en mer. Veuve, elle décide de ne pas se laisser aller et cherche un travail pour vivre dignement.
L'artiste se montre très affecté par l'état de sa femme et veille à son chevet pendant des heures et des nuits entières, jusqu'à la fin.
Pendant ce temps, Geertje prend en charge Titus, leur fils. A la mort de Saskia, Rembrandt lui demande de rester pour Titus.

Au fil du temps, Geertje se rapproche de Rembrandt, non sans l'avoir provoqué, et l'inévitable arrive. le peintre s'éprend de Geertje à tel point qu'il lui confie une partie des précieux bijoux de Saskia. Malgré cette preuve d'amour et d'attachement, aucun acte légal ne viendra sceller leur union, ni mariage, ni acte notarié.
Leur liaison, au coeur d'Amsterdam du milieu du XVIIème siècle, est illégitime et les rumeurs circulent au coeur de la ville, jusqu'aux villages alentours, tant la renommée de l'artiste est diffuse.
Ainsi, la famille de Geertje, son frère et sa mère, ont eu écho de cette aventure non légitime et n'approuve pas cette liaison.
Geertje accepte leur décision non sans difficulté mais elle poursuit son chemin et continue de partager sa vie avec Rembrandt et son fils, TItus. Ils vivent en harmonie et plutôt paisiblement malgré les difficultés financières, Rembrandt refusant de se soumettre à certaines commandes qu'il ne juge pas dignes de son travail.

Jusqu'au jour où ils emploient une nouvelle gouvernante, Hendrijcke, dont Rembrandt re reste pas indifférent à son charme.
Très vite, un nouveau couple se forme et l'artiste demande à Geertje de quitter le domicile, moyennant une rente annuelle ainsi que la rédaction d'un testament, attestant de la restitution des bijoux à Titus.
Mais Geertje, devenue la risée de tous en raison de sa liaison illégitime, exige une rente plus importante afin de pouvoir vivre dignement.
Rembrandt ne parvenant pas à satisfaire les exigences de Geertje la fait arrêter, avec la complicité de son frère, Pierre, à qui il a fait du chantage pour qu'il témoigne contre sa soeur.
Geertje se retrouve emprisonnée pendant de nombreuses années avant de pouvoir être libérée après un long combat et des démarches administratives compliquées.

Une histoire qui réhabilite la figure de Geertje, oubliée de l'histoire, mais largement romancée par l'auteur. Si des recherches documentaires ont été réalisées, il n'en est ressorti que des documents officiels (actes notariés par exemple) et aucun ne mentionne la nature des relations entre l'artiste et Geertje. L'autrice a effectué son travail de romancière en apportant la touche de fiction dans cette histoire dans L Histoire, et c'est plutôt une belle réussite.
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Forte de ma lecture de Bleu de Delft, j'ai débuté ce livre très confiante. Et je ne suis pas déçue du tout. Nous suivons une jeune femme, Geertje Dircx, qui, lasse de vider des poissons dans sa ville natale, décide de se rendre dans la grande ville pour se trouver du travail dans une auberge. Mais le destin lui réserve un autre sort : après des années de service au sein d'une famille comme gouvernante, elle se fait embauchée par Rembrandt pour vieller sur sa femme et son fils. Saskia, femme de Rembrandt, est gravement malade, et finira par trépasser. Geertje reste auprès du peintre, et une histoire d'amour naîtra. Mais au plus grand malheur de Geertje, puisque Rembrandt ne peut se remarier ; le testament de Saskia stipule que pour continuer à jouir de sa fortune, le peintre doit rester seul. Geertje décide de rester, et vivra comme pècheresse ; une relation hors des liens sacrés du mariage n'est pas bien vu. Elle sera même reniée par sa famille. Mais l'amour n'est pas éternel et le peintre tombera amoureux d'une autre. Geertje voit sa vie encore plus brisée, et une lente descente aux Enfers commence pour elle. Une histoire vraie ; elle en devient encore plus déchirante. Encore une fois complétement sous le charme de l'autrice. Faut dire que mon avis est biaisé, puisque je suis une fan de peinture et que je trouve l'oeuvre de Rembrandt spectaculaire. J'ai tout adoré de cette lecture, qui fut passionnante. A la limite du coup de coeur.
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Ce passionnant roman tire une figure historique de l'oubli, Geertje Dircx, maîtresse du célèbre peintre Rembrandt après la mort de sa femme et avant sa seconde concubine, Hendrickje Stoffels, bien plus connue (elle est notamment la modèle du tableau "Bethsabée au bain" du musée du Louvre).

En effet, Geertje est passée à la postérité comme une femme sans coeur et manipulatrice, qui a cherché à abuser de Rembrandt et l'a ruiné. Cependant, une tout autre version des faits a récemment commencé à émerger, et Simone van der Vlugt s'est engouffrée dans cette voie pour faire surgir la vérité. Avec l'aide d'historiens, elle a mené un impressionnant de travail de recherche et de dépouillement d'archives pour reconstituer le véritable destin de Geertje et la manière dont elle a en réalité été victime de Rembrandt. Après Gauguin ou Picasso, un autre artiste tombe de son piédestal…

A la fin du livre, un dossier documentaire livre les transcriptions de ces archives inédites, et Simone van der Vlugt explique avec précision les éléments véridiques et ceux qu'elle a dû inventer pour combler les manques. Car, même s'il est fondé sur une solide assise historique, il s'agit bien d'un roman, que l'on lit avec grand plaisir et qui, comme d'autres (par exemple les livres de Tracy Chevalier ou Jessie Burton), nous plonge dans les Pays-Bas du XVIIe siècle. Bien écrit, La maîtresse du peintre décrit une héroïne qui, si elle est loin des personnages romanesques habituels, est attachante et dont le destin est bouleversant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Notre relation est restée longtemps secrète vis-à-vis du monde extérieur. Le concubinage était interdit par la loi, passible d'une lourde amende et, en cas de récidive, de bannissement. Si les fidèles de l'Eglise réformée savaient risquer l'exclusion, Rembrandt n'appartenant à aucune communauté, se souciait peu du sujet.
En tout cas, jusque-là, le consistoire protestant m'avait laissée en paix. En l'absence de preuve de péché, il ne pouvait rien m'arriver.
Un jour Rembrandt me demanderait en mariage, j'en étais convaincue. Il m'attendrait sans doute un an après la mort de Saskia, par convenance. Jusque-là, il resterait aux yeux du monde le maître Van Rijn, et moi la gouvernante de Titus.
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- Mais que pense le médecin ? Y a-t-il de l'espoir ?
- D'après lui, elle a été contaminée par des émanations nocives. Il a expliqué qu'un mauvais alignement des planètes perturbe les fluides corporels et nous rend malades.
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- Quel dommage ! Je vais leur écrire une lettre que tu pourras leur remettre.
- Mais tu sais à peine écrire ton nom , Geertje !
- J'ai appris ici, ai-je rétorqué, non sans une certaine fierté. J'assiste aux leçons des enfants.
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Avec une violence à couper le souffle, le désespoir me submerge.
Durant ces longues nuits blanches passées à me tourmenter, je prends conscience que la certitude de n'avoir personne pour penser encore à moi est sans doute le stade ultime de la solitude.
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Le bonheur n'est pas éternel. Dès que vous commencez à vous y habituer, que vous le considérez comme naturel, prenez garde : il vous échappe déjà.
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