Mal inspirée, ou atteinte de langueur, la plume, d'habitude si brillante de Gilbert Dupé, s'est empêtrée ici dans un ouvrage long et ennuyeux.
"La mal aimée" ne le sera pas plus au bout de sa lecture.
Ermeline Santarem est une jeune orpheline.
Elle n'a jamais connu son père, mort en Amérique du Sud au cours d'un voyage d'affaires.
Sa mère, tuée par le chagrin, n'ayant pas survécu longtemps, la jeune fille a été recueillie, par soeur Philomène, une vieille tante rhumatisante, dans un couvent de la ville de Nantes où cette dernière est l'une des plus anciennes religieuses.
Ermeline est attirante et mystérieuse.
Elle ressent comme un mal profond le vide de sa vie solitaire.
Mais pour les vacances d'été, la timide Anne Coutant l'a invitée, dans les sauvages monts d'Arrée, chez son oncle, le comte de Plékariou ...
Malheureusement, malgré quelques somptueuses descriptions, la recette, ici, n'a pas pris.
Pourtant les ingrédients, nombreux, sont de ceux qui ont fait mainte fois leurs preuves ...
Une base de terroir saupoudrée de romantisme, un soupçon de fantastique, de l'amour, de l'amitié, un brin de suspens, un beau personnage, une espérance déçue et une fin tragique.
Mais à ce récit s'est accroché un air vieillot qui manque de charme.
La plume de Gilbert Dupé, manquant de souffle, n'a pas non plus réussi à soutenir le rythme de ce roman trop long.
Au final, le livre reposé, sa lecture ne laisse comme souvenir qu'un peu d'ennui et de mélancolie ...
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- C'est Guenanen, le rebouteux, grogna-t-il. A dû s'en venir soigner ici quelque bestiau. A moins, ajouta-t-il plus bas, que ce soit pour jeter quelques sorts. On ne sait jamais avec cette espèce ...
Toutes les noces ne se font pas en robe blanche, au chant indiscret d'une cloche ...