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EAN : 9782259230421
425 pages
Plon (18/08/2016)
4.12/5   145 notes
Résumé :
"Ce que je vais vous raconter ne s’invente pas."
22 juin 2004. Après un an d’interrogatoires, Monique Fourniret révèle une partie du parcours criminel de son mari, "l’Ogre des Ardennes". Il sera condamné à la perpétuité. Celle que Michel Fourniret surnomme sa "mésange" reste un mystère : victime ou complice ? Instrument ou inspiratrice ? Mésange ou ogresse ?
Quoi de plus incompréhensible que le Mal quand il revêt des apparences humaines ?
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Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la peau de Monique Fourniret.
C'est une vision originale que nous propose Harold Cobert pour raconter les faits, la capture et les interrogatoires d'un des plus célèbres couples du crime contemporain.
Une exploration, jusque dans l'intimité des personnages.
Il nous place dans la tête de deux des principaux protagonistes. Monique Fourniret, monstre de froideur et de maîtrise, et le commissaire belge qui n'aura de cesse de faire éclater la vérité. Un jeu du chat et de la souris, qui durera pendant de longs mois, entre le policier et « La mésange » comme la surnomme son binôme et mari Michel.
L'auteur se sert des minutes du procès et des récits de différents témoins de cette affaire d'enlèvements et d'assassinats d'adolescentes, qui défraya la chronique en son temps pour nous narrer, dans toute sa monstruosité, le périple et les méfaits de ce couple au sang-froid à toute épreuve, qui passa à travers les mailles du filet pendant des années entre France et Belgique.
Entre roman et document, ce livre se lit comme un polar. La différence, celle qui vous glace, c'est que ces personnages abjects ont bel et bien existé tout comme leurs trop nombreuses victimes.
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Michel et Monique Fourniret forment un couple tristement célèbre... A travers le filtre de la fiction, Harold Cobert nous offre ici un très bon roman sur la folie humaine et le pire qu'un être humain peut faire. Qui de cet homme ou de cette femme est le plus pervers, le plus fou, le plus malade ? Harold Cobert ne cherche pas de réponse, il n'annonce que des faits mais sans jamais tomber dans le sanglant ou le sensationnel. Non, son écriture fluide, froide et précise nous plonge dans l'horreur sans avoir besoin de plus de détails.
Il est difficile d'écrire qu'on a ailé un tel roman, car au delà des changements de noms ou de lieux, on a conscience que ce sont de véritables vies humaines qui ont été bafouées et anéanties... Il n'en reste pas moins une grande qualité d'écriture. Un grand roman d'Harold Cobert !!
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Ce livre est prenant et captivant comme un roman policier, mais ce n'en est pas un. Il s'agit plutôt d'un docu-fiction sur l'affaire Fourniret. Cela commence en juin 2003 quand la dernière victime de Michel Fourniret s'échappe, les mots et les faits que la fillette rapporte ne laisse aucun doute aux enquêteurs, ils ont affaire à un prédateur chevronné. le livre raconte l'enquête qui a permis de le mettre en accusation pour toute une série d'enlèvements suivis de viols et de meurtres. Elle a duré un an, et s'est achevé avec les révélations de son épouse, juste avant le moment où il aurait fallu le libérer (il n'était jusque là qu'en préventive pour d'autres délits, plutôt mineurs). Comme l'indique le sous-titre « Dans la tête de Monique Fourniret » le côté fiction consiste à imaginer le récit de celle-ci, comme elle aurait pu le faire, au vu de ce que l'on sait. En dehors de Fourniret et de son épouse tous les noms et prénoms des autres protagonistes ont été changé, mais les faits sont bien ceux de l'affaire, même si la présentation a un côté polar. L'auteur a aussi choisi de présenter tout cela sous plusieurs angles qui se succèdent et s'enchaînent : le récit policier proprement dit, les faits (les circonstances de chaque enlèvement) présentés de façon neutre et factuelle, les interrogatoires de Monique Olivier, les récits à la première personne par celle-ci. Ce choix donne beaucoup de rythme à l'ensemble, et rend le roman palpitant. Plus le récit avance et plus on se demande comment les policiers vont arriver à les coincer. Ce que j'ai le moins aimé, c'est le style de la partie purement policière, très classique, presque trop, avec les problèmes personnels des flics, très clichés, et puis un ton un peu trop à la Roger Borniche, comme si la police des années 2000 fonctionnait comme dans les années 60. Ce n'est pas le coeur du livre, mais c'est tout de même un peu sa colonne vertébrale, un peu faiblarde à mon goût. Les faits sont répétitifs puisque le mode opératoire est toujours sensiblement le même, mais cela permet de rendre les récits de Monique Olivier plus naturels, puis que le lecteur sait déjà de quoi elle parle. Les interrogatoires sont au centre du récit, d'abord par le contraste avec ce que l'on sait, page après page. Au début on la croit plutôt nunuche, un peu cruche, mais, elle a quand même tenu comme ça pendant près de 120 interrogatoires ! Est-elle vraiment la femme soumise dont elle a l'air ? Est-elle aussi simple que son langage et son écriture le font croire ? L'histoire est des plus sordides (plus encore que ce que j'en savais), mais la confrontation policière passionnante.
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Encore aujourd'hui, 15 octobre 2020, Michel Fourniret et Monique Olivier font la une de la presse. On apprend qu'ils vont être conduits sur les lieux de la disparition d'Estelle Mouzin.
« La mésange et l'ogresse » est un livre basé sur « l'affaire Fourniret » mais il s'agit bien d'une oeuvre de fiction. J'avais une certaine appréhension à commencer la lecture, peur que le contenu soit trop dur. On a tellement entendu d'horreur sur ce duo, dans le nombre de victimes que l'on découvre de jour en jour, sur leur procédé machiavélique pour approcher les victimes… Finalement, on nous parle très peu des agressions subies, le livre n'est pas tourné sur Michel mais plutôt sur Monique Olivier sa complice. Il nous amène à nous interroger sur son rôle dans tous ces crimes, on sait qu'elle a été sa complice mais n'est elle pas la véritable instigatrice ? Ce livre met en lumière cette éventualité.
Un roman qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Une oeuvre de fiction mais on sait que ce duo a bien existé et qu'il a commis des crimes, qu'on est loin de tout savoir sur le nombre de victimes et le rôle joué par chacun.
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Une découverte de mon côté de la plume d'Harold Cobert, je dois avouer que j'avais de l'appréhension vu le sujet du bouquin mais le style d'écriture de l'auteur est vraiment très agréable à lire et n'en fait pas trop, je trouve que cela est justement dosé.

J'en ai appris plus sur le couple Fourniret ayant oublié ou ne connaissant pas certains faits de l'affaire et celle-ci étant revenu sous les feux de l'actualité récemment.

Monique nous semble en tout cas au début du récit un peu cruche et même plus que cela car elle sait pertinemment ce que fait son mari mais cela ne la gêne pas elle va même aidé celui-ci pour "lui trouver des filles".

Au fil du récit nous nous rendons compte qu'elle est bien plus maline que ce qu'elle a montré, j'ai tout de même lu ce livre petit à petit vu le sujet et étant donné que ce n'est pas de la fiction.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Ce que je ne comprends pas, c’est où il a bien pu rater son coup parce que, une fois qu’elles sont montées, il va au bout, généralement, et même s’il n’arrive pas à avoir ce qu’il veut, elles ne peuvent pas s’en tirer, celles qui sont montées, aucune n’est rentrée chez elle, en tout cas pas depuis qu’il est avec moi, c’est ça que je n’arrive pas à comprendre, vraiment pas. À moins que ça ait dégénéré. sur le trottoir, qu’il soit descendu pour la faire monter de force, qu’elle ait crié, qu’elle se soit débattue, qu’il ait pris peur d’être repéré, que quelqu’un soit venu à la rescousse de la petite, qu’il se soit enfui et qu’on ait relevé sa plaque, une plainte chez les flics et les voilà qui l’embarquent, un truc comme ça, oui, c’est un truc comme ça qui a dû se passer, tout ça parce que je n’étais pas là, parce que sans moi il n’y arrive pas, ou pas bien, pas complètement,
à part deux trois fois ces derniers temps où il a réussi seul et ça lui a fait croire qu’il pouvait se passer de moi, mais il ne peut pas en réalité, non, il ne peut pas. Ils ne peuvent rien trouver, les bleus, ça non, en tout cas je ne pense pas, ou si peu qu’il fera un peu de prison, un peu, oui, peut-être, quelques mois, trois fois rien, ça ne le tuera pas, ça lui rappellera des souvenirs, il a déjà fait pire. Si je l’ouvrais, moi, ce serait différent, très différent, et encore, il est tellement habile, c’est un malin, mon fauve, oui, il sait parler, lui, il peut embrouiller n’importe qui, c’est son truc, les mots, il a de la culture, il a beaucoup lu, pas comme moi, je suis une idiote et une dinde, il me le répête, même si je balançais, il réussirait à noyer le poisson, il la jouerait anguille, et moi je passerais pour une menteuse, oui, une menteuse et une folle. Et puis, de toute façon, personne ne me croirait, on ne peut pas croire ces choses-là, on ne peut pas les croire parce que, justement,
ça ne s’invente pas. (p. 22-23)
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Ce que je ne comprends pas, c’est où il a bien pu rater son coup parce que, une fois qu’elles sont montées, il va au bout, généralement, et même s’il n’arrive pas à avoir ce qu’il veut, elles ne peuvent pas s’en tirer, celles qui sont montées, aucune n’est rentrée chez elle, en tout cas pas depuis qu’il est avec moi, c’est ça que je n’arrive pas à comprendre, vraiment pas. À moins que ça ait dégénéré. sur le trottoir, qu’il soit descendu pour la faire monter de force, qu’elle ait crié, qu’elle se soit débattue, qu’il ait pris peur d’être repéré, que quelqu’un soit venu à la rescousse de la petite, qu’il se soit enfui et qu’on ait relevé sa plaque, une plainte chez les flics et les voilà qui l’embarquent, un truc comme ça, oui, c’est un truc comme ça qui a dû se passer, tout ça parce que je n’étais pas là, parce que sans moi il n’y arrive pas, ou pas bien, pas complètement,
à part deux trois fois ces derniers temps où il a réussi seul et ça lui a fait croire qu’il pouvait se passer de moi, mais il ne peut pas en réalité, non, il ne peut pas. Ils ne peuvent rien trouver, les bleus, ça non, en tout cas je ne pense pas, ou si peu qu’il fera un peu de prison, un peu, oui, peut-être, quelques mois, trois fois rien, ça ne le tuera pas, ça lui rappellera des souvenirs, il a déjà fait pire. Si je l’ouvrais, moi, ce serait différent, très différent, et encore, il est tellement habile, c’est un malin, mon fauve, oui, il sait parler, lui, il peut embrouiller n’importe qui, c’est son truc, les mots, il a de la culture, il a beaucoup lu, pas comme moi, je suis une idiote et une dinde, il me le répête, même si je balançais, il réussirait à noyer le poisson, il la jouerait anguille, et moi je passerais pour une menteuse, oui, une menteuse et une folle. Et puis, de toute façon, personne ne me croirait, on ne peut pas croire ces choses-là, on ne peut pas les croire parce que, justement, ça ne s’invente pas.  (p. 22-23)
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Le monde suit une pente qui m'échappe: d'un côté, les gamines veulent de plus en plus ressembler à des femmes, et de l'autre les femmes veulent coûte que coûte ressembler à des gamines. Parfois je me demande si nous n'avons pas les criminels que nous méritons. A glorifier ainsi la jeunesse dans son potentiel sexuel, pas étonnant que les pédophiles poussent à chaque coin de rue avec plus de virulence que du chiendent.
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Monique Fourniret :…..et quand bien même elles ne sont pas reparties, toutes ces filles, franchement, le viol, ce n’est pas mortel, dans d’autres pays, les fillettes violées, c’est presque normale, pourquoi on en fait tout un foin comme ça ?
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C'était vraiment le bon temps, c'était bien, on était ensemble, Fourniret ne me mettait pas encore à l'écart, il était encore mon fauve et j'étais sa mésange, c'était notre pacte, j'existais, je me sentais utile, j'ai toujours aimé rendre service et m'occuper des autres, c'est mon truc à moi les autres.
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Videos de Harold Cobert (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Harold Cobert
[EMISSION] LES COUPS DE COEUR DES LIBRAIRES 13-03-20
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Vincent qu'on assassine (L'Arpenteur) de Marianne Jaeglé aux éditions Folio • La grande histoire du système immunitaire : Mieux comprendre notre corps et ses défenses de Matt Richtel aux éditions Harper Collins https://www.lagriffenoire.com/1037572-article_recherche-la-grande-histoire-du-systeme-immunitaire.html • La dynastie des Forsyte - tome 1 le propriétaire de John Galsworthy et Camille Mayran aux éditions ArchiPoche https://www.lagriffenoire.com/1037556-article_recherche-la-dynastie-des-forsyte-t1-----le-proprietaire.html • La dynastie des Forsyte - tome 2 Aux aguets de John Galsworthy et Rene Pruvost aux éditions ArchiPoche https://www.lagriffenoire.com/124112-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte---tome-2-aux-aguets.html • La dynastie des Forsyte - tome 3 A louer de John Galsworthy et Camille Mayran aux éditions ArchiPoche https://www.lagriffenoire.com/124113-divers-litterature-la-dynastie-des-forsyte---tome-3-a-louer--.html • Rebecca (Les Grandes traductions) de Daphné du Maurier et Anouk Neuhoff aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/35476-poche-rebecca.html • Chien pourri est amoureux de Colas Gutman et Marc Boutavant aux éditions EDL https://www.lagriffenoire.com/6187-romans-pour-enfants-chien-pourri-est-amoureux.html • Chien Pourri au Cirque de Colas Gutman et Marc Boutavant aux éditions EDL https://www.lagriffenoire.com/1020259-romans-pour-enfants-chien-pourri-au-cirque-.html • Brèves de comptoir - Tome 4 de Jean-Marie Gourio aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/1037562-article_recherche-breves-de-comptoir-t4-----bouquins.html • I love mes petits plats mijotés de Annabelle Schachmes aux éditions Solar https://www.lagriffenoire.com/1034714-livres-de-cuisine-i-love-mes-petits-plats-mijotes.html • Les recettes de la vie de Jacky Durand aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/1035880-divers-litterature-les-recettes-de-la-vie.html • La Femme à la fenêtre de A.J. Finn et Isabelle Maillet aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/141147-nouveautes-polar-la-femme-a-la-fenetre.html • le Rouge et le Noir de Stendhal aux éditions Belin - Gallimard https://www.lagriffenoire.com/1009773-poc
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