Perdue entre bal des vanités , ennui et déceptions, la narratrice, qui est résidente à la Villa Médicis, se prend de passion pour un serial killer et en conçoit un projet littéraire qui sort de l'ordinaire convenu, mode devoirs de vacances, de l'institution qu'elle partage. La réalité d'un meurtre va rattraper et exacerber les relations de ce petit monde clos . Une intrigue policière ponctue ainsi la narration. C'est assez sage et aussi peut-être plus réaliste que ce qu'on avait imaginé, mais, de mon point de vue, ce n'est pas l'essentiel. J'ai préféré, dans ce roman écrit à la première personne sur le mode d'un journal, où il s'agirait malgré tout de rêver sa vie pour mieux la transformer, le récit découvrant les doutes et difficultés de la création, la vie, l'endroit et surtout l'envers d'un début de carrière littéraire. C'est drôle, décapant, plein d'ironie sans être méchant. N'aurait été trop de fatique accumulée, j'étais parti pour avaler cette Méthode en une nuit et il faut bien avouer que j'ai eu du mal à le lâcher.
Commenter  J’apprécie         10
Vous avez peur des araignées, du vide, du regard des autres, de la maladie. Qu’on vous trahisse, qu’on vous abandonne, que les prédictions de la petite gitane se réalisent.
Vous arrêtez de fumer, vous fuyez les insectes et les confidences médicales, vous évitez de monter sur scène, de prendre l’avion, de tomber amoureux, de vous pencher au balcon. Vous ne passez pas le permis de conduire et vous commencez à lire les romans par la fin, un peu comme on mettrait une ceinture de chasteté.
Vous croyez que vous êtes paré, qu’on ne pourra jamais vous prendre au dépourvu, qu’il ne vous arrivera rien.
Et puis on découvre un papillon dans votre poitrine, vous le sentez battre des ailes. Vous ne pourrez pas faire mine de l’ignorer…
Essai autobiographique sur la peur, Le nénuphar et l’araignée explore les symptômes, les sources et la genèse de l’angoisse, de la plus intime à la plus ordinaire.
+ Lire la suite