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EAN : 9782290036136
441 pages
J'ai lu (15/02/2013)
4.02/5   29 notes
Résumé :
Ce livre est un choc. Il nous raconte ce que vivent des millions de femmes au-delà de nos frontières : l’esclavage sexuel, les crimes d’honneur, les mutilations, les viols.

Selon Amartya Sen, prix Nobel d’économie, il manque aujourd’hui cent millions de femmes dans le monde, parce que des centaines de milliers de petites filles meurent avant un an, faute de soins.

Pendant cinq ans, deux grands reporters américains ont sillonné les campa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Nicholas D. Kristof et Shreyl WuDunn, journalistes américains souhaitent par ce documentaire attirer l'attention sur la situation des femmes : "Nous tentons dans ce livre d'établir un ordre du jour pour les femmes du monde en nous concentrons sur trois abus précis : la traite sexuelle et la prostitution forcée; la violence à l'égard des femmes, dont les crimes d'honneur et les viols de masse; et la mortalité maternelle qui continue de tuer inutilement une femme toutes les minutes. Nous proposerons des solutions qui fonctionnent déjà, telles l'éducation des filles et la microfinance". Dans ce livre il n'est pourtant pas question des femmes du monde mais bien évidemment seulement de celles des pays sous-développés ou en voie de développement, c'est-à-dire des pays où elles sont le plus martyrisées notamment parce que les sytèmes politiques y sont en général peu fiables, la pauvreté endémique et la culture machiste.

Afin de sensibiliser le public, le documentaire relate tour à tour les histoires terribles de femmes cambodgiennes, indiennes, africaines ou afghanes. La prositution forcée et la traite sexuelle font des femmes les esclaves du XXIe siècle : Rath, adolescente cambodgienne, envoyée en Thailande où on lui avait promis du travail se retrouve dans un bordel, forcée à se prostituer, battue, et violée maintes fois. En Inde, on laisse les Népalaises passer la frontière indienne sans problème car elles sont appréciées pour la blancheur de leur peau et leur beauté. Les garde-frontières, pourtant au courant de ce qui attend ces femmes (enlevement par des bandes organisées qui les venderont à des bordels d'où elles seront prisonnières) ne sont pas touchés par leur sort car, selon eux, "la prostitution est inévitable (...)Ces filles sont sacrifiées pour que l'harmonie règne dans la société. Pour que les Indiennes respectables soient en sécurité", rétorque un garde-frontière au journaliste qui l'interroge. Des propos qui choquent, bien évidemment, tout comme en Afrique les crimes d'honneur (où les femmes sont utilisées comme arme de guerre par les pays en conflit), les cas de fistule, les sidéennes, ou encore l'excision...

Et le livre répéte à l'envie des témoignages, plus horribles les uns que les autres sur près de 322 pages, en alternant avec les exemples de solutions proposées. La "sponsorisation" par l'école : l' American Assistance for Cambodia qui s'attache à éduquer les enfants des campagnes cambodgiennes, en particulier les filles, ou comment une école privée américaine a récolté de l'argent par les actions des élèves pour construire une école au Cambodge et a organisé un échange pour mieux sensibiliser les jeunes à la réalité de ce pays. Il y a aussi l'entreprise louable de l'Américaine Harper McConnell, partie au Congo pour se rendre réellement compte de la réalité sur place, "voie à laquelle beaucoup de jeunes amériains devraiens songer - partir pour les pays en voie de développement afin de "donner" auxc gens quiont désespérément besoin d'aide", selon les auteurs du livre. L'exemple suédois qui, en 1999, a purement et simplement criminialisé "l'achat plutôt que la vente de services sexuels" et a vu le nombre de passes diminuer et donc la prostitution aussi.

Nicholas D. Kristof et Sheryl WuDunn veulent vraiment convaincre leurs lecteurs de s'engager pour la cause des femmes martyrisées (et donnent d'ailleurs en annexe la liste des organisations et associations américaines qui s'en occupent). Les témoignages de celles-ci sont vraiment touchants et leur situation révoltante. Mais j'ai trouvé ce livre maladroit et très "américain". le lecteur croûle sous le poids de ces témoignages plus poignants les uns que les autres, mais souvent redondants, et finit par avoir le sentiment de lire un catalogue de la misère féminine. Toutes ces femmes disent plus ou moins la même chose : elles ont été battues, violées, brûlées, ou excisées, en somme MALTRAITEES de manière particulièrement atroce. Peut-être que ces deux journalistes auraient également dû s'intéresser aux initiatives des pays européens. En tout cas, même si "George Clooney et Angelina Jolie se sont enflamés pour ce livre", comme l'annonce la préface, je dois dire que je suis beaucoup plus modérée dans mon élan et je ne suis pas vraiment convaincue que ce livre contribuera réellement à "l'émergence d'un mouvement d'émancipation des femmes dans le monde" même si ces journalistes nous invite à nous connecter sur des sites d'organisations et d'associations diverses (anglophones) pour notamment être "directement en contact avec une personne nécessiteuse à l'étranger".

Un livre pavé de bonnes intentions mais maladroit et redondant dans sa construction. Bref, j'ai été déçue.
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Les auteurs, tous deux journalistes, ont enquêté de nombreuses années pour pouvoir présenter un tel livre au public. Tous les articles de cet ouvrage ont pour point commun les violences commises envers les femmes, aux quatre coins de la planète. Des médecins, des infirmières et de nombreuses personnes qui interviennent auprès de ces femmes martyrisées s'expriment dans ce livre et tentent de relater et d'expliquer l'innommable, pour le combattre.
La thématique est très large, voire trop large. le lecteur est noyé sous une masse d'informations toutes plus monstrueuses les unes que les autres. Cela passe par les viols, les mutilations, l'esclavage et même les crimes commis sous couvert de la toute puissance masculine. Les différents chapitres sont comme un catalogue de sévices, aussi barbares les uns que les autres, perpétrés envers les femmes.
Ce livre tente de démonter le mécanisme qui présenterait la réalité de «naître fille » comme un malheur et je trouve, qu'il s'en sort très mal, sur ce plan là. Car même si elles sont plusieurs victimes à refuser de subir l'horreur, elles sont encore trop nombreuses à ne pas pouvoir réagir et surtout à vivre, voir mourir, sous le joug de leurs oppresseurs.
Avec un tel livre, se pose le problème de savoir comment le large public peut se soulever pour entraver de telles horreurs. Si le lecteur est plein d'admiration pour le courage de celles qui luttent contre toutes les abominations qui leurs sont infligés, il ressort de sa lecture complètement perturbé par le peu de latitude dont il dispose pour pouvoir interagir.
Ce livre a le dessein de dévoiler l'intolérable mais n'apporte pourtant pas de réelles solutions pour combattre cet intolérable. Il a le mérite d'en parler, certes, mais après? Puisque le voile de l'ignorance est levé, quels moyens mettre en oeuvre pour que cesse ces ignominies? Car s'il est fondamental de poser les problèmes, il est encore plus vital de les résoudre.
Je suis sortie de la lecture de ces articles complètement assommée par le poids de notre responsabilité collective et presque honteuse de me trouver bien installée dans mon petit confort quotidien.
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Ce livre était dans ma WL depuis assez longtemps et je regrette de ne pas avoir eu l'occasion de lire plus tôt: il date de 2009 et, si les problèmes qui sont traités n'ont malheureusement pas disparu, il aurait besoin d'une bonne mise à jour.

C'était une lecture très intéressante, qui dénonce les horreurs rencontrées par les femmes dans les pays en voie de développement et met en lumière des organisations ou initiatives qui tentent d'améliorer les choses.

J'ai un gros reproche à faire à ce livre: c'est que les auteurs se voilent totalement la face sur la condition des femmes dans les pays « riches »/occidentaux. Elle n'est mentionnée que 2 ou 3 fois pour être à chaque fois balayée sous le tapis ou minimisée, genre c'est pas grave parce que c'est pire ailleurs et on ne devrait pas se plaindre. Et les hommes occidentaux ne sont pas mis en cause dans les injustices faites aux femmes chez eux ou dans les pays pauvres (ce serait moins grave qu'un occidental fasse appel aux services de prostituées en Asie plutôt qu'un local, par exemple). ça m'a un chouïa exaspérée… D'autre part, ça m'a semblé exagérément optimiste sur certains points (l'excision sur la voie de disparaître? j'ai comme de gros doutes, là).

Je vous recommande quand même ce livre, parce qu'il a le très grand mérite de parler de problèmes dont j'ignorais jusqu'à l'existence et de donner des exemples concrets du travail mené pour tenter d'y remédier. Certains témoignages étaient très émouvants et il semble que l'impact a été significatif aux Etats-Unis lors de sa publication. Attirer l'attention des masses est un premier pas dans la bonne direction. le livre contient également des pistes pour tenter d'améliorer les choses, on a par exemple une liste d'associations à but humanitaires auxquelles contribuer (mais elle date d'il y a 10 ans, il faudra faire des recherches plus poussées pour voir ce qui est toujours d'actualité).

Une lecture à la fois passionnante et extrêmement indignante, qui m'a permis de mesurer l'ampleur de mon ignorance sur de nombreux sujets et qui m'a beaucoup touchée. Je recommande très vivement.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Les femmes représentent la moitié de l'humanité, mais cette moitié subit viols, exclusion, humiliation, mortalité infantile plus élevée…dans une violence ‘'sordide et routinière ‘' selon Nicholas Kristof et Sheryl Wudunn. Ces deux grands reporters au New-York Times en ont rencontré un grand nombre et ont recueilli des témoignages de rescapés.
Elles ont la force de parler, de se battre, d'agir et essaie à leur manière de changer le monde.
Le plus touchant, c'est que pour chaque thématique, nous pouvons mettre des noms et parfois des visages sur ces femmes. La situation de certaines femmes osant témoigner et se battre à visage découvert illustrent ce que vivent des millions d'autres femmes dans le monde.
Les statistiques font froid dans le dos, et tous ces actes ne sont pas que le fait des hommes, lorsque les traditions ont la vie dure.
Ce livre est aussi porteur d'espoir pour ce que des femmes entreprennent : projet humanitaire, médical, école, micro entreprise…tout ce qui peut permettre de relever la tête.
Ce livre paru en 2009 est un succès mondial, ayant même inspiré une séance de l'ONU, menée par Ban Ki Moon.
Sauver les femmes, c'est sauver le monde.
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La lecture de ce livre devrait être une des conditions pour l'obtention de tout diplôme de fin de formation. Il y a tout à retenir dans cet ouvrage, aussi, j'ai choisi quelques idées. Les femmes ne sont pas le problème mais la solution. Celui qui éduque un garçon, éduque un individu. Celui qui éduque une fille, éduque tout un village. La loi fait l'effet d'une solution miracle, mais en réalité c'est l'éducation qui a un réel impact. Offrir un uniforme prolonge la scolarité, retarde le mariage et améliore la santé. Je termine avec trois idées concrètes : Trouver dix milliards sur cinq ans pour la scolarisation dans le monde. Les gens du pays sont les meilleurs agents de l'éducation chez eux. Il faut éradiquer les fistules obstétricales. On ne sort pas indemne à la lecture de tous les témoignages que les journalistes ont réuni dans ce document. Impressionnant. M.B.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si vous voulez combattre la pauvreté et l'extrémisme, vous devez éduquer et donner du pouvoir aux femmes et les intégrer à l'économie. Un pays ne peut se développer et être stable si la moitié de la population est marginalisée.
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Que seraient les hommes sans les femmes? Ils seraient rares, monsieur , fort rares. (Mark Twain)
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Éduquer un garçon c'est éduquer un individu. Éduquer un fille c'est éduquer tout un village.
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Elles sont les bannies du monde. Elles représentent la moitié de l'humanité.
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"they're obedient and work harder than men," said the head of a toy factory. "And we can pay them less."
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