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EAN : 9782359053012
256 pages
Ecriture (21/08/2019)
2.9/5   10 notes
Résumé :
Dans la peau d'un pirateDepuis le jour où Errol Flynn, l'interprète emblématique des Aventures de Robin des bois, a donné sa montre à la mère de Patrick Lombardo sur le port de Juan-les-Pins en 1957, ce jeune garçon est devenu un fan absolu de l'acteur australo-américain, tête d'affiche de la Warner. Au point de calquer sa conduite sur celle du héros éponyme de L'Aigle des mers et de Capitaine Blood, grand sportif, séducteur impénitent et parfait gentleman. Même goû... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Biographie déguisée, d'un acteur mythique des années 50, à propos duquel l'auteur s'interroge :

« Se souviendra-t-on seulement du nom d'Eroll Flynn dans les années 2000? ».

L'homme fut célèbre, courtisé comme l'étaient les plus grands, Gary Cooper, Marlene Dietrich, Nathalie Wood, et bien d'autres, évoqués au cours du récit et tombés dans l'oubli. La célébrité s'inscrit sur un palimpseste impitoyable.

La vie et l'oeuvre du turbulent séducteur, sont évoqués de façon originale , à travers les délires du narrateur. Celui-ci a hérité d'une montre, offerte à sa mère par l'acteur lui-même à l'occasion d'une rencontre brève et fortuite sur la croisette. Entrainés au frontières du réel, entre rêve et réalité, le lecteur est plongé dans l'ambiance d'Hollywood, avec ses frasques et ses fastes, ses guerres d'influence et sa loi du marché.

Fête, femmes et alcool pourraient résumer le parcours de l'homme, témoin d'une époque fastueuse et superficielle.


Il faut être fan du cinéma de ces années pour apprécier pleinement le roman, car hormis les têtes d'affiche , les personnalités et les films évoqués ne parviennent pas à réveiller des souvenirs enfouis. On reste donc un peu en marge devant ces listes de noms inconnus, malgré la qualité de l'écriture et l'art de mêler rêve et réalité.


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C'était la dernière séquence,
C'était la dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé.

Un roman empreint de nostalgie pour l'âge d'or d'Hollywood, constellé de noms qui raisonnent encore dans ma mémoire avec le timbre d'Eddy Mitchell, charmant dans son émission du mardi soir, des ouvreuses de cinéma dont les yeux brillaient.
il n'y avait pas d'école le mercredi et j'essayais de négocier le droit d'enchaîner avec les Tex Avery qui suivaient ces vieux films....
La distribution est prestigieuse : Raoul Walsh, Michael Curtiz, Humphrey Bogart, Orson Welles, Clark Gable, Rita Hayworth, Olivia de Havilland, Gary Cooper, Lana Turner et bien entendu Errol Flynn.
Alias Robin des bois, Capitaine Blood ou Gentleman Jim, Errol Flynn, vagabond des mers né en 1909, aurait 110 ans aujourd'hui. Il s'est arrêté à mi-chemin, héros trop beau pour vieillir.
François Ceresa offre ici une biographie romancée de cet artiste flamboyant, sobre tous les 29 février, noceur infatigable, bagarreur émérite, collectionnant les conquêtes et les séparations.
Avant de devenir l'incarnation de Robin des Bois, Flynn avait déjà fait de son existence le scénario d'un film d'aventures. Jules Verne aurait eu du mal à le suivre tant il eut la bougeotte. Parti de son Australie natale, il s'improvisa chercheur d'or en Afrique, il guerroya en Chine, attrapa toutes sortes de maladies tropicales plus ou moins avouables et quelques mauvais coups.
Sa gueule d'ange, son physique de nageur et son éternel sourire forcèrent les coeurs et les portes d'Hollywood. Néanmoins, personne ne parvint jamais à dompter ce fauve qui passa sa vie à s'échapper de sa cage.
L'auteur se rend coupable ici d'un heureux détournement de biographie, balançant la chronologie dès le décollage pour embarquer dans son récit un passager clandestin, Patrick Lombardo, inconditionnel pathologique dont l'existence n'est qu'une succession de références à son acteur fétiche.
Dans un élan de panache dont il était coutumier, l'acteur offre en 1957, sa montre de luxe, une « Reverso » de chez Jaeger-Lecoultre, à la mère du jeune Patrick qui lui avait demandé l'heure sur le port de Juan-les-Pins.
Patrick, après avoir découvert Robin des Bois au cinéma avec son père, apprît la mort du héros le lendemain à la radio. Il devint alors bien plus qu'un fan prépubère, il se mua en doublure imaginaire, calquant sa vie sur celle de l'acteur flamboyant.
Au fil des années, la réalité et la fiction se mélangent. Patrick crochète les portes du temps et rejoint son héros dans des fêtes mémorables ou sur des plateaux de tournage dès qu'il passe la montre à son poignet.
Devenu journaliste, Patrick perd pied à force de mettre ses pas dans ceux de l'acteur.
Il n'est pas seul. Comme Errol, il dispose de sa propre bande de copains qu'il surnomme Frère Tuck, Petit Jean, Will l'écarlate et il fait de sa fiancée Marie-Vic sa Marianne officielle. La réalité s'entête à résister à son scénario mais Patrick interprète chaque signe du destin comme un signe de l'acteur.
La vie débridée d'Errol Flynn, cet « ange du diable », menteur invétéré, héros dans ses films et parfois méchant dans la réalité, méritait un récit aussi décalé qu'arrangeant avec la vérité. Les biographes académiques y perdront leurs sous-titres, tout comme ceux qui considèrent que le cinéma date de la Guerre des Etoiles.
En revanche, les nostalgiques de ces films des années 30-40 qui n'ont pas pris une ride, sans botox, apprécieront cette plongée dans le siècle dernier, mitoyen pour beaucoup, bien aidé par le style reconnaissable de François Ceresa, friand de belles formules et de dialogues percutants.
Une plongée sans oxygène avec des bouteilles de vodka et de whisky dans cette Masse Critique. Merci à Babélio et aux éditions Ecriture pour ce roman qui m'est parvenu avec deux mois de retard. Certainement un hommage à Errol Flynn, qui ne fut jamais très ponctuel, faute de montre...
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Errol Flynn et moi

Avec une bonne dose de nostalgie pour l'époque glorieuse d'Hollywood, François Cérésa nous raconte la vie de Patrick Lombardi et celle d'Errol Flynn, son modèle. Deux vraies-fausses biographies épatantes.

Tout commence vraiment le 13 octobre 1959. Patrick Lombardo a six ans et demi lorsque son père décide de l'emmener au cinéma Normandie, avenue des Champs-Élysées où l'on joue Les Aventures de Robin des Bois. Sur l'écran, l'acteur en collants verts, est l'homme qui deux ans auparavant, faisant escale à Juan-les-Pins avec son bateau le «Zaca» a offert à sa mère qui lui demandait l'heure sa montre, une «reverso» de Jaeger-Lecoultre. Désormais, c'est juré, il mettra ses pas dans ceux de cet homme courageux, intrépide, un tantinet effronté, farceur et bondissant. Il va tenter d'oublier le traumatisme de leur déménagement en région parisienne, puis de son placement en établissement spécialisé en se construisant une vie riche d'aventures en toutes sortes dont les scénarios peuvent s'appuyer sur les lectures de Tintin, Homère, Alexandre Dumas et Walter Scott et sur le soutien d'un clan qui va peu à peu se former. Omar, Valère, Hans et Marc-Édouard Schbeb vont devenir les doubles de Frère Tuck, Petit Jean, Will l'Écarlate, les célèbres compagnons de Robin. Quant à Marianne, la fiancée de Robin, elle n'aura que durant quelques temps les traits de Marie-Vic, car l'envie d'aller voir ailleurs est la plus forte. Monique lui offrira un premier coup de canif dans le contrat, avant de nombreuses autres conquêtes. Comme le fait de son côté Errol Flynn.
Dans L'une et l'autre – son précédent roman– François Cérésa imaginait un couple de cinéastes, Marc et Mélinda, partant sur les routes d'Europe pour réaliser un documentaire sur les lieux de tournage de grands films et le bonheur pour Marc de se réveiller avec une Mélinda qui prenait les traits de Jane Fonda jeune. Cette fois, il nous offre deux biographies en parallèle, celle de Patrick Lombardi et celle d'Errol Flynn. La montre de l'acteur servant au premier à rejoindre le second, à son fondre dans la vie de son modèle, décédé en 1959.
Cet objet magique va nous permettre d'être aux côtés du jeune Errol quand il décide de s'émanciper d'un père qui ne voit pas d'avenir à ce fils fantasque qu'il a déplacé d'une école à l'autre sans que ses résultats s'améliorent. de le suivre dans ses pérégrinations et ses différents emplois, de marin, pêcheur, agriculteur, chercheur d'or, guide, sans oublier quelques trafics un peu plus risqués, mais dont il parviendra à s'extraire. Jusqu'à ce jour où sa route croise celle d'un producteur qui décèle le potentiel de cet athlète. Après des débuts qui confirment cette intuition et avant ce fameux Robin des bois, il passera très vite au rang de tête d'affiche, avec notamment «Capitaine Blood» et «La charge de la brigade légère». Sa carrière était lancée et les dizaines de films suivants l'installeront au panthéon des stars hollywoodiennes.
La solide documentation rassemblée par l'auteur ajoutée à sa belle construction vont nous offrir de découvrir l'homme derrière la filmographie, avec ses aspérités et ses contradictions, avec ses joyeuses lubies et ses addictions mortifères.
Répondant à David Niven qui apprécie cet homme «épouvantable», parce que c'est «un joyeux drille dans ce monde de trembleurs et de lèche-bottes», avec lequel il parle littérature et «partage des jeunes filles et des vieux whiskies», il est très lucide sur sa personne: «En moi, la contradiction en tant que principe trouve sa raison d'être.»
Logiquement, on dira la même chose de Patrick, qui trouve dans le journalisme de quoi permettre à sa fantaisie et à sa plume de s'exprimer, tout en préférant ses rêves de gosse à ses responsabilités d'adulte. Ce qui, en ces temps de frilosité intellectuelle n'est pas si courant et donne paradoxalement toute sa force à ce roman. Comme dirait Jean-Paul Dubois, il nous prouve avec fantaisie et brio que «tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon» !

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Je tiens à remercier les éditions Écriture et le site Babelio qui à l'occasion d'une opération Masse critique m'ont permis de découvrir le dernier roman de François Ceresa.

Errol Flynn, héros tragique, refusa d'être le jouet d'un destin contraignant. Mal aimé par sa mère, sa vie s'en trouvera affectée à jamais. L'acteur n'aura de cesse de provoquer une réaction maternelle, accélérant par ses excès l'issue d'un script devenu pathétique. Professionnel, appliqué, parfois génial, il y réussira parfaitement, ressemblant à un vieillard au seuil de sa mort à tout juste 50 ans.

En 1957, au hasard d'une halte sur le port de Juan-les-Pins, l'acteur offre sa montre « Reverso » de chez Jaeger-Lecoultre, à la mère du jeune Patrick Lombardo qui lui avait demandé l'heure.
Deux ans plus tard, le petit garçon apprend la mort du héros juste après avoir découvert Robin des Bois au cinéma avec son père.
Alors, « Reverso » au poignet – portail temporel moderne, Patrick Lombardo décidera décrire sa vie en hommage à la mémoire d'Errol Flynn.
De sa jeunesse calquée sciemment sur celle de l'acteur, le narrateur restera cependant bien en deçà, il lui manquera non pas les opportunités mais l'action. le jeune Flynn accomplira un tour du monde digne d'un roman de Jules Verne, alors Lombardo voyagera mentalement, préférant accompagner son héros/ami en rêve. Vie sentimentale chaotique, vie professionnelle où coup d'éclat et coup de blues se côtoient à l'image de son héros, son parcours de vie mène à cette conclusion : schizophrénie aux yeux de ses proches, superposition des destins pour lui.

Ce roman livre une réflexion profonde sur ce qui fait une existence, la somme des expériences faisant partie intégrante du vécu d'un individu. Lombardo a expérimenté son amitié avec Flynn ; au-delà des souvenirs matériels ramené de ses voyages dans le temps et l'espace, il reste gravé en lui des souvenirs qui d'anecdotiques bouleverseront son existence dans ce qu'elle a de concret.
Ce roman confabulateur et schizophrène est aussi l'occasion pour François Ceresa d'écrire une excellente biographie d'un acteur légendaire de l'âge d'or hollywoodien.
Un joyau.
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J'ai grandi auprès d'une mère qui était une grande nostalgique des films de la grande époque hollywodienne.
Je remercie donc les éditions « Ecriture », la masse critique Babélio et surtout François Cérésa pour m'avoir permis de me replonger dans cette période bénie où je regardais ces films d'une autre époque en compagnie de ma mère tout en l'écoutant me raconter des anecdotes sur ces monstres sacrés du cinéma qu'étaient Gary Cooper, Cary Grant, Marlène Dietrich, Ava Gardner… et …Errol Flynn. Errol Flynn, cet homme que toute une génération de femmes aurait souhaité comme amant, la tête brûlée du cinéma américain.
Pour moi Errol Flynn c'était Robin des Bois, le bandit chevaleresque qui volait les riches pour donner aux pauvres. Cet acteur australo-américain était né en Tasmanie et il est décédé dans la force de l'âge à Vancouver. Robin des Bois n'a pas eu le temps de vieillir et il restera dans l'imaginaire collectif ce beau gosse bondissant.
Par le truchement de son livre et de son héros, Patrick Lombardo, François Cérésa fait revivre cet acteur aux nombreuses conquêtes, accro à l'alcool et bagarreur notoire.
Grâce à une montre offerte à sa mère par l'acteur alors qu'il était de passage à Juan-les-Pins et à chaque fois que notre héros porte celle-ci, véritable relique de famille, elle se transforme en objet magique qui le transporte auprès de l'homme qu'il idéalise depuis tout petit et dans lequel il se retrouve. Il vit dans une époque où il côtoie les plus grands noms du cinéma américain, une époque où il devient l'ami de Robin des Bois. Cette téléportation du héros n'est qu'un prétexte pour nous raconter la vie de Flynn devant et en dehors des caméras.
Si vous aussi vous êtes un nostalgique des années d'or du cinéma américain, si vous souhaitez retrouver cette époque où la vie semblait futile et légère, si Robin des Bois est votre héros…Alors lisez ce livre sans attendre et laissez-vous transporter.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi le fréquenter s’il est aussi épouvantable?
– Parce que c’est un joyeux drille dans ce monde de trembleurs et de lèche-bottes. Parce que l’on parle des écrivains. Parce que l’on partage des jeunes filles et des vieux whiskies. Parce que ce diable de Tasmanie est très britannique. Que voulez-vous, il est drôle, il est charmant, il est unique. Et insupportable. Un vrai paradoxe articulé. Vous savez ce qu’il m’a dit l’autre soir?
– Non.
– «En moi, la contradiction en tant que principe trouve sa raison d’être.» Ça vous classe un homme, non? Au moins, il est honnête. p. 82
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Il me rappelle aussi mon vieux maître Hermann P. qui, comme lui, détestait Wagner. L'autre jour, il m'a dit qu'à chaque fois qu'il écoutait du Wagner, il avait envie d'envahir la Pologne. N'est-ce pas hilarant ? Comme lui encore, il n'a jamais vu d'aveugle dans un camp de nudistes.
(page 230)
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INCIPIT
J’ai vu le jour à Cannes, aux alentours de minuit. Ma mère a souffert pour me mettre au monde. J’étais déjà un peu coincé. Je le fus ensuite une bonne partie de mon adolescence. On me trouvait dissipé, instable, ingérable. Cannes est un sucre qui fond mal. Tous les plus grands acteurs du monde y sont venus. J’ai un avantage sur eux : j’y suis né.
Nous étions établis sur les hauteurs d’Antibes, dans un océan de mimosas et de figuiers. Mon père cultivait l’asparagus, ma mère cultivait la fi délité. Nous n’avions pas un sou. La vie était belle. La Méditerranée nous ouvrait les bras. On m’appelait le petit sauvage.
Un jour, à Juan-les-Pins, mes parents et moi étions sur le port. Juché sur les épaules de mon père, je regardais les bateaux à quai. Que regardais-je vraiment ? À quatre ans, on ne regarde pas: on s’évade, on s’évapore, on danse avec les songes.
En voyant un homme en blanc sur une passerelle, ma mère, qui tenait un petit bouquet de jasmin à la main, a dit:
— C’est Errol Flynn.
— Robin des Bois ! s’est exclamé mon père.
Derrière Errol Flynn, il y avait Bing Crosby, et derrière Bing Crosby, Gary Cooper. Sur la coque du bateau, un nom était inscrit : Zaca.
Plus tard, on m’a dit que nous étions en 1957 et que le Zaca était le bateau d’Errol Flynn. Je ne suis sûr de rien.
On vous raconte des choses, vous croyez vous en souvenir, les avoir vécues, et elles embrouillent la mémoire. Ma mère s’était approchée d’Errol Flynn et lui avait donné son petit bouquet de jasmin. Il l’avait pris, l’avait humé, l’avait accroché au revers de son veston et avait dit dans un français impeccable :
— C’est un beau cadeau. Merci, madame.
Son œil, d’après mon père, s’était attardé sur l’anatomie de cette jeune Française au sourire triste. Grande, élancée, ma mère avait la beauté d’une Bagheera blonde, aux mèches décolorées par le sel et le soleil, avec des brins de lavande piqués dans les cheveux. Intimidée, ne sachant plus quoi dire, elle avait alors balbutié :
— Avez-vous… l’heure ?
Errol Flynn avait éclaté de rire. Puis, détachant le bracelet de la montre qu’il portait au poignet, il la lui avait tendue avec un grand sourire :
— Je n’en ai pas besoin, je ne suis jamais à l’heure.
Et il avait rejoint sur le port Bing Crosby et Gary Cooper, autour desquels une foule de badauds s’agglutinait déjà.
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- Je projette de fonder une vraie famille et de m'expatrier dans mon île.
Je tique. Le mot famille n'a jamais fait partie de son vocabulaire. Il est à la fois Faust, Peter Pan, Dorian Gray. Le mythe de l'éternelle jeunesse. L'inconscience portée à son incandescence.
(page 201)
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J'aime les coïncidences. Elles s'amusent avec le destin, qui est la cohérence des dieux, et la destinée, qui est l'incohérence des hommes.
(page 12-13)
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Vidéo de François Cérésa
La montre d'Errol Flynn sélectionné pour le prix Interallié 2019
Dans la peau d'un pirate
« Un jour, a Juan-les-Pins, mes parents et moi etions sur le port. Juche sur les epaules de mon pere, je regardais les bateaux a quai. En voyant un homme en blanc sur une passerelle, ma mere, qui tenait un petit bouquet de jasmin a la main, a dit : “C'est Errol Flynn.” Elle s'est approchee de lui et lui a donne son bouquet. Il l'a pris, l'a hume, l'a accroche au revers de son veston et a dit dans un francais impeccable : “C'est un beau cadeau. Merci, madame.” Intimidee, ne sachant plus quoi dire, elle a alors balbutie : “Avez- vous... l'heure ?” Errol Flynn a eclate de rire. Puis, detachant le bracelet de la montre qu'il portait au poignet, il la lui a tendue avec un grand sourire : “Je n'en ai pas besoin, je ne suis jamais a l'heure.” »
Depuis le jour de 1957 ou Robin des Bois en personne a donne sa montre a la mere de Patrick, ce dernier est devenu un inconditionnel. Au point de calquer sa conduite sur celle du heros de L'Aigle des mers et de Capitaine Blood, sportif, seducteur et parfait gentleman. Meme gout de l'aventure, des betises, des filles... et des boissons raides.
Devenu journaliste, Patrick decide de faire reparer la montre. Jamais il n'aurait cru que cet objet, tel un philtre magique, lui donnerait acces a l'intimite de l'une des plus grandes stars de Hollywood...
http://www.editionsecriture.com/livre/la-montre-derrol-flynn/ #prixInterallie #ecriture #Ceresa
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Ne en 1953 a Cannes, Francois Ceresa est l'auteur de plus de trente romans recompenses de nombreux prix. "Poupe" (Le Rocher, 2016), consacre a son pere, a ete salue par la presse. Chez Ecriture, ont paru "Merci qui ?" (2013) et "Les Princes de l'argot" (2014).
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