La chair est faible lorsque sort un nouveau roman signé par mon auteur québeqois préféré,
Hervé Gagnon. Faut-il encore une fois vous présenter l'auteur ? Non, pas vraiment ! Les fidèles lecteurs le savent très bien,
Hervé Gagnon est l'un des tauliers de mon blog. Et si vous ne le savez toujours pas, un roman de cet auteur, c'est l'assurance de passer un bon moment. J'ai passé deux après-midi sur mon transat au soleil, un pur moment de plaisir.
De plus, si les moments que nous vivons à l'heure actuelle, sont anxiogènes, l'auteur québecois marque le coup d'envoi de la saison printemps-été 2020 des livres qui font du bien au moral et que l'on souhaite prendre à avec nous pour combattre la morosité. En témoigne la photo sur le blog Littérature maçonnique.
Débutons l'analyse à proprement parler ! Avant l'ouverture du livre, c'est la couverture qui est interpellante. Ce templier sur son vieux cheval. L'air désabusé, éreinté par des années de combat, perdu dans une sombre ruelle. Bref, une invitation angoissante et ça c'était sans compter sans ce petit détail qui n'échappera à personne, c'est l'oeil de la providence en filigrane. Une première de couverture prometteuse qui donne tout de suite l'ambiance. Les couvertures des romans d'
Hervé Gagnon cachent très souvent des indices sur l'intrigue et cette année, on ne déroge pas à la règle.
Si on m'a déjà attribué une certaine puissance de feu lors de mes chroniques ou mes autres activités littéraires, elle n'est rien face à celle de l'auteur qui me semble avoir pris beaucoup de plaisir pour nous compter cette histoire autour des Templiers. On pensait d'ailleurs avoir tout dit, tout écrit et si le récit ne révolutionne pas l'histoire des pauvres chevaliers du Temple, il a le mérite de divertir le lecteur. Inutile de vous rappeler la situation actuelle. Pour faire simple, nous avons une histoire palpitante, des personnages puissants, une bonne dose de frisson et des jurons templiers à profusion qui ferait pâlir le Capitaine Haddock.
Hervé Gagnon … Moyen-âge … Difficile de ne pas faire le comparatif avec la saga Damné. Si le premier volume commence tout doucement à dater (L'héritage des Cathares, 2012), les lecteurs s'amuseront à faire le comparatif entre les (més)aventures de Gondemar de Rossal et de Hugues de Malemort, le héros de cette nouvelle saga. Malgré un côté bourru, d'une tenacité extrême et en quête de vérité (jeu de mots, si vous connaissez Damné et Vérité), les personnages sont diamétralement opposés. le roman « La Mort du Temple se distingue bien par son univers à part.
Oui, ce nouveau bébé se démarque bien des autres romans de l'univers Gagnon. On prend bien du plaisir à suivre ce jeu de piste macabre dans un Paris moyenâgeux où les Templiers sont sur le point de connaître leur plus grande défaite. L'ambiance est lourde, pesante et malsaine. Les descriptions des scènes de crime font froid dans le dos et ne donne pas envie de faire embrocher par un chandelier. Heureusement nous avons quelques joutes verbales savoureusement grivoise entre les divers protagonistes. Je ne pensais que jurer comme un templier était si jouissif. Trêve de plaisanterie, voici le moment de la note d'information indispensable, l'expression « jurer comme un templier » provient de la rumeur que le Roi Philippe le Bel et son âme noire, Guillaume de Nogaret ont fait courir au sujet des Templiers. Vous pouvez reprendre une lecture plus détendue.
À la question relative aux personnages, je dirais les choses suivantes :
→ Hugues de Malemort un sergent templier qui est quelqu'un de bourru et tenace comme je l'ai dit plus haut. le personnage semble au départ être un templier de second plan. D'abord en charge de la gestion des armes, il s'occupera par la suite des écuries de la commanderie de Paris. le personnage est loin d'être fin mais c'est un combattant d'une redoutable efficacité.
→ Gersande Bentivoglio est LE personnage féminin de ce roman. Elle arrive à la moitié de l'histoire. Elle est plus fine, plus intelligente que Hugues. Elle le mettra sur la piste pour résoudre les crimes qui ont été commis. N'en disons pas de trop à son sujet.
→ Raoul, Deodat et Besson, les amis fidèles d'Hugues. Ils sont du même acabit que le héros. Réunis, les 4 templiers se livrent à des échanges verbaux qui font allusions à ce qui se passe au niveau de l'entre-jambes.
→ Les Ap … Non, je ne vous donnerai pas le nom de groupe secret qui tourne autour de la commanderie de Paris et de ses motivations.
Je l'ai déjà expliqué plus d'une fois, lorsque un ouvrage me plaît, mon imagination prend le dessus et visualise très bien les scènes et très souvent, je me rattache à des choses que j'ai bien pu voir. Au fil de ma lecture, j'ai revu des scènes de la série Knightfall dont je vous ai parlée en novembre 2019. le roman fait certes la part belle à une quête fantastique et elle n'a pas les défauts fantaisistes de la série. Les amateurs d'ésotérisme, d'alchimie et ceux qui ont vu la Lumière, si vous voyez ce que je veux dire retrouverons des passages et des symboles qui leurs rappelleront l'un ou l'autre souvenir.
Si on a belle nervosité, j'attends avec impatience la suite car après tout, nous survolons le début du mois d'octobre 1307 et le roman s'achève à une semaine de la date butoir, tout en sachant que la quête des héros ne fait que commencer. La course se doit d'être effrénée et je fais confiance à l'auteur pour malmener Hugues de Malemort et Gersande Bentivoglio. J'attends voir comment il va gérer la rafle des templiers, la confrontation à distance avec le Roi de France et ses sbires et forcément la quête …
Voilà, je pense avoir fait un tour complet de ce que vous allez trouver dans ce roman et la fin nous laisse sur notre faim. On dévore le roman à la vitesse de l'éclair et ça fait du bien. La plume est agréable et nerveuse à souhait, mais cela ce n'est pas nouveau surtout si vous avez déjà lu du Gagnon.
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