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EAN : 9782344030790
72 pages
Glénat (22/08/2018)
3.38/5   82 notes
Résumé :
La science peut-elle vaincre la mort ? Et si oui, à quel prix ?

Joachim, un jeune scientifique menant des recherches prohibées, est enlevé par une puissante et mystérieuse femme recluse sur l’ancienne Terre, qui lui ordonne l’impossible : ressusciter sa fille. Mais on ne redonne pas impunément vie à la Mort...

Avec ce récit complet de 72 pages, Alberto Varanda signe pour son retour probablement son plus grand chef-d'œuvre graphique. Sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 82 notes
Olivier Vatine et Alberto Varanda revisitent le mythe de Frankenstein en adaptant la version futuriste du roman éponyme de Stefan Wul. Colonies humaines dans l'ensemble du système solaire, cyborgs et recherches génétiques articulent l'histoire. le graphisme apporte une ambiance un peu glauque et sombre, le trait s'inspire de la gravure de Gustave Doré, avec des trames linéaires, fantastique et futuriste en même temps, les décors mélange allègrement le côté science fiction et l'univers XIXe du roman de Mary Shelley, c'est de ce point de vue une très belle réussite, et c'est ce qui donne à ce récit toute sa grâce, son élégance rétro et son inquiétante atmosphère, gothique et steampunk à la fois. En tant que variante sur le thème de Frankenstein, c'est aussi bien abouti, même si certains rebondissements semblent arriver un peu vite, ne nous laissant pas le temps de nous immerger totalement. Mais le choix d'avoir proposé cette oeuvre en seulement un tome est tout à fait justifié, les auteurs vont à l'essentiel sans négliger l'atmosphère trouble, les personnages sont suffisamment approfondis pour porter le récit, le rythme est solide, et l'ensemble est tout simplement beau. Voici encore une très belle adaptation d'un roman de Stefan Wul qui, décidément, inspire les auteurs de bande dessinée pour mon plus grand bonheur.
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Dans un futur lointain, l'humanité vit divisée, l'une sur mars, l'autre sur la Terre. Sur mars, tout ce qui vient de la Terre, l'Ancienne Terre comme la nomment les Terriens de Mars, est illégal. En particulier, les livres sont proscrits, surtout les traités scientifiques. Joachim Bostrom en fait la douloureuse expérience. Il a acquis des ouvrages au marché noir. Sa renommée de scientifique en prend un grand coup et il est condamné à cesser sur le champ ses recherches. Interpellé devant chez lui par deux personnages étranges, il va être emmené sur Terre où l'attend une chercheuse dont la fillette de 10 ans vient de décéder. Elle va lui demander de réaliser l'impossible : ramener sa fille à la vie.

La Mort Vivante est une très belle BD sur le deuil vu par le prisme du mythe de Frankenstein. A mi chemin entre Lovecraft et Kafka, le récit met en lumière une humanité aigrie et un futur assez sombre. J'ai beaucoup aimé les métamorphoses que subit la fillette et l'impuissance du scientifique face à sa créature. le thème est bien traité sans condescendance ni moralisme appuyé.

Les illustrations sont magnifiques dont certaines, en pleine page, très détaillées. La découpe du scénario donne un bon rythme, on ne s'ennuie pas.

Un bon one-shot.
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L'humanité a été détruite et pour perpétuer l'espèce les êtres humains se sont exilés vers Mars. Médecine et technologies ont fait d'énormes progrès bien sûr, mais même le progrès à ses limites et ne saurait résoudre parfaitement tous les incidents de la vie. Aussi lorsqu'une femme cherche à faire ressusciter son enfant, il faut s'attendre à ce que tout ne se déroule pas comme prévu...

Certes, si l'on s'en tient au découpages et aux graphismes, cette bande dessinée est une vraie réussite. En revanche, pour ce qui est du scénario.... Je l'ai trouvé un peu trop facile avec beaucoup d'éléments (monstres, cyborgs, génétique, etc) qui se mélangent sans qu'on y voit un réel intérêt. Quant à la fin qui part un peu en cacahuète quand même... Bof bof bof
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Je suis enfin parvenu à me procurer La mort vivante d'Olivier Vatine, adaptation du roman éponyme de Stefan Wul.
Malgré ses 70 pages, cette bd se lit vite, beaucoup trop vite. Et ce sera là le seul défaut que je lui relèverai.
Elle se lit trop vite pour plusieurs raisons.
La principale étant son fort potentiel addictif dû à son ambiance toute particulière; ambiance réalisée et rendu à la fois par le texte que par les graphismes. C'est simple, je n'ai pu décrocher avant la dernière page. Et même après avoir refermé cette bd, je suis resté la bouche et les yeux remplis de relents de satisfaction et cette espèce de sentiment qui ressemble à un mélange de frustration mêlé d'aboutissement. En effet j'ai eu l'impression que toute l'oeuvre de Stefan Wul tenait dans cette seule Mort Vivante mais j'y reviendrai...
L'autre raison tient à la fois du récit et des graphismes, qui se répondent et se complètent parfaitement. les graphismes sont d'une qualité telle qu'ils racontent à eux seuls l'histoire. Ils sont calqués sur la progression du récit, et ce que ne dit pas le texte, le dessin nous le dit.
Il y a en effet une nette évolution dans les dessins. Si au début, les personnages sont plutôt lumineux avec des traits clairs, tout comme les décors, le tout sombre vite dans le noir à l'image du ton du texte. le point de chute se situe quelque part dans le chapitre 4 ( le récit est divisé en 5 chapitres), juste avant le dernier qui s'intitule L'éveil de monstre.
Les références à Frankenstein sont palpables. Cette histoire commence par la douleur d'une mère qui perd son enfant et qui veut tout faire pour la retrouver. Elle commence d'abord par garder son corps intact avant d'embaucher un savant pour la faire renaître. D'emblée, ne serait ce que par le titre de cette oeuvre, et par le postulat de départ, on sent bien qu'on va assister à une tragédie, et que malgré le bon vouloir de cette femme, tout comme celui du savant qui met tout son savoir à son service pour cette noble tâche, cela ne finira pas bien. le récit entier "respire" la mort, que ce soit dans les décors, l'ambiance, les lieux ( un vieux château isolé perché au sommet d'une montagne inaccessible), les personnages mêmes. La maman fait preuve d'une telle telle froideur et d'une tel détachement face à ce qui est présenté comme un événement heureux, le savant est comme mort après qu'on lui eût retiré sa bourse d'étude et ses crédits, et confisqué son matériel, le cyborg fait de métal, et dont la mémoire défaillante fait seule le lien avec l'histoire de la terre et rappelant le contexte dans lequel se déroule cette histoire ( les fans de Stefan Wul reconnaîtront des formes présentes dans un autre roman)
À l'image du récit qui progresse inexorablement vers la mort, les graphismes nous plongent également dans le noir ( les décors de plus en plus sombres ne sont alors que le miroir de l'âme humaine dans ce qu'elle est de plus obscur), nous emmenant petit à petit vers un climax final qui donne la chair de poule, et qui en révèle long sur la nature humaine. le monstre n'est alors pas forcément celui que l'on croyait....
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Deux éditions de l'album sont sorties en simultané, l'édition normale colorisée (très légèrement) par Vatine avec l'assistance de la grande Isabelle Rabarot et une édition grand format n&b avec un cahier graphique de 16 p. Après lecture je ne saurais dire si le n&b est à préférer, je n'en suis pas certain tant la colorisation écrase sans doute un peu les encrages mais reste très légère et rehausse en revanche certaines cases peu dessinées. le principal argument de l'édition spéciale restera sans doute le cahier graphique et le grand format (mais n'ayant eu sous la main que la première je ne saurais confirmer). L'album a un vernis sélectif sur le titre et des sections de la quatrième de couverture.

La Terre après une contamination ayant poussé l'humanité à fuir vers Mars et les astéroïdes du système solaire. Tout ce qui a trait à l'ancienne Terre est prohibé, laissant la place à un juteux marché d'antiquités, au premier chef desquels les livres. Martha voit sa fille mourir accidentellement lors d'une fouille et fait appel à un grand scientifique pour l'aider dans un projet très personnel et terrifiant...

Si un album a été attendu c'est bien celui ci! Cinq ans après le troisième tome d'Elixirs, la série fantasy qu'il dessine dans le monde d'Arleston, le virtuose Alberto Varanda dont on a pris l'habitude à imaginer le nombre d'heures passées devant chaque case d'une minutie délirante revient avec une nouvelle adaptation d'un roman de Stefan Wul, le dada d'Olivier Vatine depuis quelques années et son assez réussi triptyque Niourk. Pour le coup l'éditeur Comix Buro (en co-édition avec Glénat) a abandonné la ligne graphique de la collection pour offrir un ouvrage qui se veut une pièce de choix dans votre bibliothèque. L'évènement éditorial est donc reconnu (seule chose étonnante, la date de sortie...) et pour cause, les 68 planches sont, sans aucune exception, à tomber. C'est donc la première réussite de l'album, qui n'était pourtant pas évidente du fait de la nouvelle technique utilisée par l'auteur pour cet album. Varanda expérimente beaucoup depuis de nombreuses années, la sculpture, la peinture, et ici une simili gravure qui vise à rappeler Gustave Doré ou à Gary Gianni par moments. Son trait hachuré pourra vous sembler forcé, inadapté. Pourtant c'est bien le regard global de la case et de la planche qu'il faut privilégier. L'oeil incrédule découvre alors des textures, des atmosphères uniques qui ne s'expliquent pas. Pourtant Varanda est un maître des contrastes et personnellement je craignais de perdre ces encrages très forts qui font la qualité de ses dessins. Alors oui, le style connu depuis Bloodlines ou Paradis Perdu a changé, plus doux, plus fort aussi. L'ambiance gothique de château isolé dans la montagne enneigée est absolument magnifique. L'ouvrage est tout simplement une oeuvre d'art.

Vient alors le scénario, élément qui n'est pas forcément le point fort de la biblio d'Alberto Varanda. Vatine avait montré sur Niourk sa qualité de narration (personnellement j'ai été assez réservé sur son Angela). Il propose ici une histoire de docteur Frankenstein, teintée d'une mélancolie qui colle bien à cette ambiance. On apprécie autant l'effort important de contextualisation de cet univers SF qu'on regrettera d'en savoir finalement si peu. Cette histoire aurait en effet pu se dérouler sur au moins deux tomes... en se heurtant à une impossibilité: il aurait fallu attendre cinq ans de plus pour que le maître réalise un autre album et il aurait été totalement invendable de refiler un autre volume à un illustrateur différent. Bref, il est vrai que la chute de l'histoire peut sembler brutale, trop rapide. Pourtant avec une telle pagination, on ne peut attendre à la fois des planches contemplatives, un rythme captivant et une histoire qui s'étire. J'ai trouvé la conclusion, si ce n'est extrêmement originale, très convaincante et cohérente. En outre, je ne connais pas l'ouvrage de Wul et ne sait dans quelle mesure les auteurs s'en sont éloigné. le problème des adaptations...

Je finirais cette chronique en disant que pour moi l'attente a été totalement récompensée, associée à une réelle surprise, aussi grande qu'une inquiétude réelle d'être déçu. Courez dévorer ces dessins sublimes, plongez dans cette ambiance sombre et mélodieuse et surtout, si vous ne connaissiez par Albeto Varanda, dépêchez-vous de rattraper votre retard!
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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critiques presse (6)
BoDoi
30 octobre 2020
Rien à redire, si ce n’est une impression de déjà lu.
Lire la critique sur le site : BoDoi
SciFiUniverse
28 septembre 2018
Une BD passionnante qui se dévore comme un met rare et excellent, et que l’on lit et relit pour saisir les moindres détails, nombreux, souvent dissimulés dans les ombres des dessins casi dark-féériques ou gothiques d'Alberto Varanda mais aussi pour se délecter du fin scénario lovecraftien implacable d'Olivier Vatine.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Sceneario
03 septembre 2018
Un magnifique album qui commence déjà à récupérer des récompenses et qui se présente comme l’événement de cette rentrée. Peut-être restez vous un lecteur blasé, mais je pense que vous vous laisserez séduire par cette Mort Vivante absolument éblouissante !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
03 septembre 2018
Un album qui prend, sous cette forme, une nouvelle énergie qui nous laisse sans voix !
Vous l'aurez compris, La Mort Vivante est déjà un incontournable et en noir et blanc ça n'en est que plus évident !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
29 août 2018
Grâce à un story-board pointu et maîtrisé, La Mort vivante s'avère prenante voire oppressante de bout en bout, le lecteur restant entravé dans les mailles d'un ouvrage dont il est bien difficile de s'extirper.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
23 août 2018
Si la trame est finalement assez classique, la chute est plus surprenante, voire un peu abrupte après une montée en tension impressionnante. Que l’on doit beaucoup au dessin de toute beauté du trop rare Alberto Varanda.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
...Nous devons contenir l’Humanité avant qu’elle ne se propage au-delà de la ceinture d’astéroïdes
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Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?
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