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EAN : 9782710385646
288 pages
La Table ronde (23/08/2018)
3.4/5   205 notes
Résumé :
Jim agite doucement la main en refermant la porte derrière sa femme Annie qu’il a envoyée faire des courses. Il enroule alors soigneusement son pardessus dans le sens de la longueur et le pose au pied de cette même porte. À son retour, c’est un miracle si Annie ne fait pas sauter la maison entière en craquant une allumette dans l’appartement rempli de gaz.
Les chevilles enflées après une journée à faire l’aumône, sœur Saint-Sauveur prend la relève des pompie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 205 notes
Brooklyn, début 1900 dans la communauté irlandaise.
Annie, jeune femme enceinte depuis peu, part faire une course.
A peine la porte de son appartement refermée, Jim, qui vient de perdre son emploi, se suicide au gaz.
Non loin de là vit une communauté de petites soeurs des pauvres et soeur Saint-Sauveur revient d'une journée de récolte d'aumônes. Elle appellera soeur Jeanne à la rescousse et la communauté prendra l'enterrement en charge ainsi que l'avenir de la maman, Annie et de sa petite fille Sally.
La première partie du roman est plutôt joyeuse avec la petite Sally qui grandit dans la buanderie en compagnie de soeur Illuminata qui lui raconte les enseignements de son enfance sur un ton joyeux, avec sa mère, Annie qui reprise les vêtements. Sally va à l'école et s'y débrouille très bien. Annie, de son côté, vit une vie personnelle et adore sa fille. Elle devient même un peu trop possessive avec les années mais Sally a une sacrée personnalité.
L'amitié est bien présente avec une autre famille remplie d'enfants.
Les soeurs sont très attachantes et sont utiles avant tout. Certaines se posent des questions sur ce qui a bien pu prendre au bon Dieu de créer des injustices pareilles.
Soeur Jeanne se demande même si elle ne serait pas un peu païenne.
La deuxième partie où Sally, de sa propre initiative, commence à participer aux soins aux malades est un peu trop réaliste. Rien ne nous est épargné quant aux humeurs, liquides et plaies. Brrr!
J'ai moins aimé.
Alice McDermott a une écriture très originale, très belle, très humoristique à certains moments.
Ses descriptions des personnages, des situations, valent le détour sauf quand elle aborde les maladies et souffrances. Elle y va fort.
Je ne regrette pas un seul instant d'avoir fait la connaissance d'Alice McDermott à l'occasion de cette rentrée littéraire.
La couverture du livre est très belle. Dommage que l'illustration ne soit qu'une jaquette.
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Décidément, "quand ça veut pas, ça veut pas !"
2ème livre que j'abandonne cette semaine.
Dans ce roman d'Alice McDermott, je ne m'y retrouve pas. le narrateur n'est jamais le même. On passe d'une époque à l'autre sans savoir exactement où on en est... Tout se mélange. STOP...
Peut-être est-il temps pour moi d'être à la fin de mes vacances... et de reprendre le travail !! hihihi
Peut-être que je deviens trop exigente dans mes lectures !!! Quoiqu'il en soit, je refuse dorénavant à me forcer à finir un livre. Trop de livres m'attendent dans ma PAL pour perdre du temps avec des lectures qui ne me plaisent pas, même si l'avis général est positif...
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Nous voici transportés au début du vingtième siècle , au sein de la communauté irlandaise à Brooklyn .
L'auteur décrit la congrégation de Marie, une entité religieuse : "LesPetites Soeurs Soignantes des Pauvres Malades ", efficaces et compétentes, présentes et bienveillantes , chacune avec son tempérament, son petit caractère , ses secrets et son histoire...
Ce sont ces religieuses les véritables protagonistes de ce roman, où le lecteur a l'impression de plonger dans une odeur de sainteté ....
Sainteté , solitude, sacrifice, bonnes oeuvres tel est le destin de soeur Jeanne douce, sérieuse , qui s'occupe des bébés et des orphelins malades, elle croyait avec la certitude d'un témoin oculaire que toute perte humaine serait réparée ....
Ou encore soeur Illuminata énergique et travailleuse, infatigable, qui accueille Annie à la blanchisserie avec sa petite fìlle Sally, après le suicide de son mari ......C'est soeur Saint- Sauveur se trouvant dans la rue de l'immeuble qui prendra en main l'avenir de la jeune veuve...
Soeur Lucy aurait préféré le silence et la beauté de la vie contemplative mais savait soigner les âmes et les corps ....elle affrontait avec sérénité les aspects violents, parfois sordides , crus, de la maladie et de la mort....
Soeur Saint- Joseph s'occupait de la petite bibliothéque du couvent.
L'auteur cite les différents ordres contemplatifs,et cloîtres, enseignants aussi, les soeurs du Bon Berger, ces femmes d'exception dirigeaient des hôpitaux, des écoles, des sanatoriums au nord de l'Etat.
Elle décrit la misère régnant au sein de ces quartiers déshérités , elle fait prendre conscience au lecteur non seulement de la trajectoire de Sally, cette orpheline de Brooklyn dont les religieuses dévouées ont changé le destin mais s'interroge sur la foi et la rigueur de l'église catholique .
A l'aide d'une écriture vive,sensible elle nous introduit dans cet univers féminin fait de rigueur et de prières, de cantiques, de menace de damnation éternelle, où l'entraide, la générosité, le renoncement n'étaient pas de vains mots .
Il y a quelque chose de suranné dans ce livre , un genre de roman réaliste , façon dix - neuvième siècle.....pas désagréable à lire, surprenant à la fois tonique et mélancolique ...
" Si j'étais Dieu , avait coutume de dire soeur Saint- Sauveur , je ferais les choses autrement . "

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Annie est enceinte quand son mari Jim se suicide. La jeune femme trouve un emploi à la blanchisserie du couvent voisin, à Brooklyn, où sa file Sally grandira entourée de l'affection de sa mère et des soeurs.
Annie trouve également, et secrètement, du réconfort auprès du laitier, M. Costello, dont l'épouse est handicapée et hypocondriaque.
Adolescente, Sally pense avoir la vocation et part pour commencer un noviciat à Chicago. Un voyage qui sera déterminant pour la suite de sa vie.

À travers la vie d'Annie, de Sally et des Petites Soeurs soignantes des Pauvres Malades, Alice McDermott dresse la chronique d'un quartier populaire de New-York au début du vingtième siècle, où la pauvreté et la misère côtoient la compassion,la solidarité et la détermination à vivre.
La forme de la narration est parfois déroutante : l'histoire d'Annie et Sally est contée par les descendants de la jeune fille, et certains allers-retours entre passé et présent surprennent... Mais l'écriture est si limpide, que cela ne nuit pas à la lecture. On vit le drame, le suicide de l'époux, avec Annie. On accompagne Sally adolescente dans sa quête du sens de sa vie et la découverte des "failles" de son caractère.
Maîtrise du contexte historique, consistance des personnages principaux, qualité de l'écriture : trois ingrédients réunis pour un très bon moment de lecture !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Le ton du roman est donné très rapidement, car lorsque Jim ouvre le gaz dans son appartement pour se donner la mort, laissant seule sa femme Annie enceinte de leur premier enfant, Soeur Saint- Sauveur se trouvant dans la rue de l'immeuble au moment du drame prend en main l'avenir de la jeune veuve et tente de contourner les interdits de l'église pour faire enterrer Jim en terre consacrée .

On pourrait être hésitant à lire cette histoire qui se passe en bonne partie dans le couvent des Petites Soeurs soignantes des Pauvres Malades dans le quartier de Brooklyn au début du vingtième siècle mais on aurait bien tort car Alice Mc Dermott sait, avec une écriture pleine de fantaisie et de sensibilité nous faire apprécier chacune des religieuses , Soeur Saint-Sauveur, donc, Soeur Illuminata qui accueille Annie à la blanchisserie avec sa petite Sally , Soeur Lucy plus revêche mais qui sait si bien soigner les corps et les âmes et Soeur Jeanne, qui a l'art de s'occuper des bébés et des coeurs ; elles ont chacune un caractère bien affirmé, un passé à raconter, et souvent un humour contagieux . Malgré leurs cornettes qui doivent les empêcher de regarder dans les coins , leur esprit est bien loin d'être étroit et borné .

Cette première moitié du roman est très plaisante et même gaie . L'enfance de Sally au couvent est heureuse .

Lorsque la jeune fille veut suivre la voie de celles qui ont si bien aidé sa mère à l'élever , la plongée dans le monde en dehors des murs bien clos du couvent va être plutôt rude pour elle et la réalité de la vie , brutale . Là aussi on ne peut qu'admirer l'abnégation parfois brusque des soeurs qui donne une autre opinion de ces ordres de religieuses dévouées mais pas rigides, prenant souvent quelques libertés avec les dogmes de l'Eglise et traitant avec Dieu en direct .

Un bel hommage que leur rend l'auteur .

Avec de grands remerciements à Masse Critique et aux Editions Quai Voltaire pour cette belle lecture .
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critiques presse (6)
LeDevoir
31 décembre 2018
La neuvième heure […] nous entraîne avec finesse et équilibre à travers les méandres de conflits moraux.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Lexpress
03 décembre 2018
Alice McDermott ne se paie pas de mots : plaies ouvertes, corps décharnés, vieillards impotents, le tableau est sombre... Et pourtant, l'humour affleurant des nonnes, qui ne cessent de se jouer de l'hypocrisie de l'Eglise, irradie le roman d'une lumière éclatante. Et cette Neuvième heure, variation sur le don de soi et le sacrifice, de remuer nos petits individualismes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
19 novembre 2018
On sort du roman avec un sentiment mitigé, comme d’un stabat mater à la fois tonique et mélancolique, où rien n’est vraiment réglé après trois générations.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
28 septembre 2018
Dans les années 1960, Alice McDermott croisait tous les jours dans Brooklyn des sœurs catholiques. Ces femmes d'exception lui ont inspiré un beau roman.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
07 septembre 2018
Toujours virtuose, l’écrivaine américaine Alice McDermott relate la trajectoire d’une orpheline de Brooklyn dont des religieuses dévouées ont changé le destin.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeFigaro
03 septembre 2018
Souvent décrite comme un écrivain catholique, Alice McDermott signe un nouveau roman haletant, situé au cœur de la Grosse Pomme et peuplé de... religieuses au grand coeur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Aucune des soeurs, à cette époque, ne parlait de sa vie avant le couvent, dans ce qu'elles appelaient dédaigneusement le monde. Prononcer ses voeux signifiait laisser tout le reste derrière soi : la jeunesse, la famille et les amis, tout l'amour qui n'était qu'individuel, tout ce qui dans l'existence nécessitait un regard en arrière. La coiffe blanche qu'elles portaient comme des oeillères faisait plus que limiter leur vision périphérique. Elle rappelait aux soeurs qu'elles devaient regarder uniquement leur tâche en cours.
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Au cours des trente-sept ans qu'elle avait passés dans cette ville, sœur Saint-Sauveur s'était constitué un réseau de gens capables de contourner les nombreuses règles et règlementations - les règles de l'Eglise , les règlements municipaux...
Elle ferait enterrer le mari de cette femme à Calvary. Si tout se passait bien, elle réussirait.
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Elle raconta à la jeune fille que sa propre vocation ne lui avait pas été dictée par le sacrifice, le sacrifice de la vie, de la famille et du monde – « renoncer à ceci et à cela et à que sais-je encore », selon ses mots dédaigneux –, mais par l'idée que le Christ Lui-même l'avait appelée, dans un monde épouvantable, à devenir l'antidote pur et propre à la saleté et à la douleur.
C'est vers cela que tend toute chose humaine, lui dit sœur Illuminata. Elles étaient seules dans la cave lors de ces après-midi finissants. À cause du péché originel, dit-elle à la jeune fille, toute chose humaine tend vers la saleté, la décrépitude, la puanteur, le sordide. Elle montra du doigt les hautes fenêtres de la cave. « Regarde là-dehors, si tu as des yeux pour voir. »
Toute chose mortelle tend vers la ruine, disait la sœur, c’est-à-dire vers la douleur, la souffrance. Le diable, disait-elle, a toujours voulu convaincre les êtres humains qu’ils n’étaient rien de plus que des animaux, et jamais des anges. C’est pourquoi il n’y rien comme la douleur pour transformer une personne en bête hurlante. Rien comme la maladie pour user une âme jusqu’à la corde. Comme la puanteur pour nous décourager. Comme la crasse pour nous tirer vers le bas.
La vie d’une sœur soignante est l’antidote aux ambitions du diable. Une vie pure et immaculée.
Une sœur fait en sorte de rester pure, dit sœur Illuminata, immaculée et pure, non pas pour mettre son sacrifice – son renoncement au monde – au crédit de son âme, mais pour devenir le doux et propre antidote à la douleur, à la souffrance.
« Tu n’appliquerais pas un linge sale sur une plaie ouverte, n’est-ce pas ? » demande sœur Illuminata.
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A six heures, les réverbères faisaient chatoyer l'air dans l'obscurité humide. Chatoiement de lumière aussi sur les rails du tramway, sur les vitres des fenêtres et la surface luisante des flaques d'eau noires dans la rue. Reflet des lumières sur l'arrière du dernier camion de pompiers et sur les visages blancs de la foule assemblée, doublé d'une étincelle d'or et d'un miroitement sur ceux d'entre eux qui portaient des lunettes. Soeur Saint-Sauver, par exemple, une Petite Soeur soignante des Pauvres Malades, qui avait passé l'après-midi dans le vestibule du Woolworth de Borough Hall, sa corbeille à aumônes sur les genoux. Elle se trouvait sur le chemin du retour au couvent, la vessie pleine, les chevilles enflées, ses lunettes rondes tournées vers la lumière du réverbère, dans l'air hivernal chargé d'une terrible odeur d'incendie éteint.
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...toutes les employées du salon de thé devaient se laver les mains à l'ammoniaque, ordre de l'inspecteur sanitaire. Elle s'écouta proférer ce mensonge, amusée, mais pas surprise de se découvrir capable d'une petite cruauté de ce genre. Elle remua les mains dans l'eau qui refroidissait vite. Se cura les ongles puis remua de nouveau les mains.
"Il y a beaucoup de maladies qui se baladent. Ils veulent qu'on fasse attention".
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