La nuit parfois je rêve

Cet album met en lumière tous les instants
survenant au moment de l'endormissement...
Toutes sortes de pensées et de sentiments
arrivent au moment de trouver le sommeil.
Cet album les met en image.

A quoi pense-t-on avant de s'endormir?
événements de la journée,
et à ce qui nous a précédé, dans le passé...

L'énumération de ces moments du quotidien
est comme un inventaire à la Prévert:
Rêve de navigation, peur du noir,
elle ouvre même
sur des questions existentielles :
D'où venons-nous?
Où allons nous
si nous avons besoin d'être sauvés?
Où pourrions-nous aller?

Parfois on se sent en insécurité;
on se pose mille questions;
d'autres fois l'esprit à divaguer,
se met à aller au fil de l'imagination...

Parfois le sommeil survient immédiatement,
tout-de-suite il nous emporte
dans un merveilleux rêve
dont on ne se souvient pas bien..
Il ne reste juste qu'une envie de voler
dans la nuit étoilée...

Parfois on le retient, ce temps du sommeil
lors d'une lecture qui nous émerveille....
On se sent captivée...
On aime à se sentir emportée
par l'aventure.

D'autres fois, on s'endort immédiatement
bien emmitouflée dans un lit douillet
sous les couvertures...

L'endormissement est un moment clef
pour faire naître l'imaginaire.
Cet album dit vrai et il touche par la poésie
de l'évocation de ces moments rêvés.

A la fin de l'album et de la nuit,
c'est le matin... La lecture se poursuit,
elle reste ouverte
sur la découverte
du prochain jour;
Comme quand on ouvre sa fenêtre,
que l'on dit bonjour!;
et que l'on se tient prête
pour la prochaine journée...
ensoleillée.

Bashung mentait parfois la nuit, la petite fille de cet album, elle, rêve, parfois. Ce qu'elle nous propose en réalité est la liste exhaustive de tout ce qui nous traverse l'esprit au moment de l'endormissement, ces instants suspendus juste avant de lâcher prise. Parfois il y a des inquiétudes, certaines légitimes, d'autres propitiatoires, souvent il y a une saine fatigue, l'envie de prolonger le jour, de la joie ou toutes sortes d'autres choses. J'aime énormément parce que c'est sincère, bienveillant, vrai, et que ça parle à tous les lecteurs, de 4 à 104 ans.