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EAN : 9791041412846
480 pages
Points (17/11/2023)
  Existe en édition audio
4.42/5   9839 notes
Résumé :
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à li... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1412) Voir plus Ajouter une critique
4,42

sur 9839 notes
Un titre énigmatique pour un roman franchement splendide , un roman qui m'a été offert par les éditions du Seuil et Babelio par l'intermédiaire d'une Masse Critique privilégiée , Éditions du Seuil et Babelio à qui j'adresse un grand , très grand merci .Que ce livre soit de bonne facture , je m'en doutais car il avait déjà été mis en exergue dans ma librairie préférée, mis en avant par des libraires à qui j'accorde aveuglément toute ma confiance....
Celle qui va " illuminer " toute l'histoire , du début à la fin , c'est " la fille des marais " , la superbe Kya . Née sous une étoile flétrie , Kya se retrouve à vivre seule dans les marais de Barkley Cove , petite ville de Caroline du Nord....A dix ans , sa mère , ses frères et soeurs puis son père l'ont abandonnée dans un milieu hostile avec lequel elle va rapidement "faire corps" , par force , bien sûr. Survivre . Manger. Exister . Ce milieu , elle va l'apprivoiser au point d'en faire un allié , un milieu nourricier , d'abord "physiquement " puis intellectuellement, car de cette "fusion" naîtront de fort " belles choses" . Pour l'aider à se construire pour s'en sortir , quelques très belles personnes , Tate, Jumping et Mabel , Jodie , mais aussi , hélas, bon nombre d'opposants pleins de préjugés, racistes , prompts à juger , à accuser , à diaboliser , des humains , quoi .... C'est dans cette nature dans laquelle elle se fond que Kya puisera des ressources incroyables pour s'opposer de la plus belle des manières à la vindicte populaire qui n'aura de cesse de l'accabler . Un personnage de toute beauté, envoûtant , un personnage auquel on s'attache , à qui on va tout " passer " , pour qui on va vibrer....trembler ...qu'on va tout simplement aimer .
Ce livre , c'est un somptueux cadre d'une nature luxuriante hostile ou salvatrice , refuge impénétrable de toutes les misères humaines , milieu privilégié des opprimés et des exclus , ceux dont la Solitude est la principale compagne .Kya , et c'est bien là l'un des principaux thèmes du récit saura s'adapter à tout ...sauf à la Solitude qui va la conduire vers ...Et puis , ne l'oublions pas , il y aura aussi une enquête policière qui , si elle ne me semble pas de nature à détourner notre attention de l'essentiel , n'en demeure pas moins un élément très intéressant dans cette histoire , au point de rendre plus que remarquable le dénouement du roman .
La traduction est très agréable , alerte , efficace , le style fait qu'on lit sans peine un récit qui aurait pu "s'enliser " tant on va rester dans un milieu relativement clos et menaçant , tant par ses décors que par l'attitude des êtres désespérés qui y vivent et ...l'hostilité de ceux qui n'y vivent pas .
De multiples thèmes sociétaux sont abordés avec pudeur , certes , mais avec une force incroyable . C'est un livre qui donne à réfléchir, avec un petit côté " Tom Sawyer " pour le meilleur et " My absolute darling " pour le pire ....Un roman où la violence sans doute un peu " diluée " dans l'opulence de la nature , est perpétuellement présente .
J'ai adoré ce roman , je l'ai dévoré, il m'a touché, ému, beaucoup plu , interpellé.....Je peux me tromper , bien entendu , mais je ne serais pas du tout surpris qu'il recueille de très bons échos. Cet hymne à la nature nous ramène à des valeurs essentielles ....Et s'il suffisait de se rendre " là où chantent les écrevisses " ? Moi , j'y suis allé , c'est un monde qui ne se trouve pas sur les catalogues des voyagistes , oh non , il se trouve dans un très beau bouquin et coûte " vachement " moins cher .
Et même mon libraire a été séduit, alors ...Après , vous me connaissez , hein , moi , j'dis ça , j'dis rien ....C'est bien vous qui voyez....
.











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Delia Owens, après trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux, réussit un magnifique premier roman que j'ai eu la chance de découvrir grâce à Babelio et aux éditions du Seuil.
En lisant Là où chantent les écrevisses, je me suis attaché aux pas de Kya, la Fille des marais. J'ai souffert avec elle. J'ai tremblé. J'ai espéré. J'ai été pétri d'inquiétude. J'ai été révolté mais j'ai vibré et j'ai surtout été émerveillé en découvrant toute les vies pullulant dans ces marais de la côte de Caroline du Nord, aux États-Unis.
Enfant, Kya qui se nomme en réalité Catherine Danielle Clark, est traumatisée par la violence d'un père qui boit et frappe cruellement femme et enfants. Ils vivent dans une cabane, loin de la petite ville de Barkley Cove, au coeur du marais. Un jour, Ma, sa mère, part sans se retourner et c'est le premier grand abandon subi par Kya avant que Jodie, le frère si précieux qui la protégeait, s'en aille à son tour.
Au fil des pages, Kya m'a entraîné dans les chenaux, dans cette nature sauvage, préservée – pour combien de temps ? – où elle ne cesse d'observer et d'apprendre. Ce livre regorge de descriptions vivantes, imagées, au fil des découvertes et des habitudes de Kya et je me suis régalé à chaque fois malgré une certaine tension omniprésente, même dans les moments les plus calmes.
Les services sociaux tentent de l'envoyer à l'école mais elle ne supporte pas les moqueries plus d'une journée, préférant continuer à apprendre au coeur de la nature, donner à manger aux oiseaux sur la plage, recueillir, observer mais elle souffre de la faim et ne sait ni lire, ni écrire.
Sans révéler trop de détails, je dois parler de ces deux amours : Tate et Chase. L'un est toute discrétion, dévouement, lui apprend à lire, à écrire et à compter mais doit partir à l'université. L'autre est la coqueluche des jeunes filles de Barkley Cove et c'est justement sur la découverte de son cadavre que débute le roman, en 1969.
Les dates sont très importantes, précisées au début de chaque chapitre puisque l'auteure remonte en 1952 et c'est la vie de Kya (six ans) qui défile en alternance avec ces mois décisifs de 1969. Solitude est le mot qui revient le plus souvent et j'ai été déchiré à chaque abandon, à chaque raté, à chaque occasion gâchée. le bonheur semblait à portée d'un sourire, d'un contact accepté mais l'héroïne, désabusée par tant d'échecs, préfère la fuite, préfère disparaître dans cette nature qu'elle connaît mieux que les plus grands scientifiques. Elle se réfugie aussi dans la poésie lorsqu'elle est au plus mal ou lorsqu'elle veut conserver quelque secret mais… pour savoir, il faut lire Delia Owens !
Je n'oublie pas de citer Jumping et Mabel, ce couple admirable, si important pour Kya. Enfin, il faut le dire, il y a un procès, une tension insoutenable où le défilé des témoins et leur questionnement révèlent une fois de plus toute la fragilité d'une justice rendue par des humains, sur des mots plus ou moins habilement exploités.
Magnifique découverte, Là où chantent les écrevisses, ce lieu isolé où la nature et Kya retrouvent calme et tranquillité, a été un régal de lecture !

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Quel sublimissime hymne à la nature!Que ce roman m'a émue qu'il est infiniment beau, touchant et inoubliable. Un émerveillement pour les sens. le livre débute par la découverte du cadavre de Chase Andrews, jeune adulte du pays, dans le marais côtier d'une ville de Caroline du Nord. le shérif soupçonnant un meurtre, une enquête est ouverte. Deux récits s'entremêlent: l'enquête policière d'un côté, et l'histoire de Kya de l'autre étalée sur une vingtaine d'années.
Années 50, alors qu'elle vit avec sa famille dans une vétuste cabane isolée du marais, Kya n'a que six ans lorsque sa mère et ses frères et soeurs fuient à peu d'intervalle leur père et mari violent et alcoolique. Désormais seule, cette petite fille sauvage et timide sera rejetée et déshumanisée par les habitants de la ville. « La Fille des marais » doit s'adapter pour survivre dans un milieu à priori dangereux mais « l'ignoble marais » s'avérera être un refuge salutaire. Cet écosystème regorge d'espèces vivantes devenues élémentaires à sa survie surtout que Pa s'absente pendant des jours la laissant seule dans l'incurie. Manquant de tout, souffrant la fin et le froid, le marais l'apaise, la soigne « ...le marais devint sa mère ». Connectée puissamment à son environnement « elle sent pulser la vie parce qu'elle est en lien direct avec sa planète » et ce lien est si bien retranscrit par l'auteure qu'il trouve un fort écho chez le lecteur.
Kya apprend tout de la nature et du monde sauvage qui « l'avait nourrie, instruite et protégée quand personne n'était là pour le faire ».
Grande observatrice de la nature, très créative elle consigne ses observations, collectionne plumes et coquillages et peint avec précision son milieu de vie. On la suit dans son parcours atypique d'amours déçus en accusations non fondées, de rejets en privations de liberté, de ses premiers émois d'adolescente à l'affirmation de soi, de souffrance à résilience dans un décor aux descriptions fabuleuses. le jeune Tate tombera amoureux d'elle et lui apprendra à lire jusqu'à ce qu'il l'abandonne à son tour pour partir faire ses études. Et puis elle rencontre Chase qui lui fait miroiter une autre vie...Les deux récits finissent par se rejoindre et le dernier tiers du roman très cinématographique et particulièrement addictif débouche sur un final bouleversant et inattendu.
« la Fille des marais » par sa trajectoire exceptionnelle deviendra légende et symbole de liberté. N'hésitez pas à embarquer avec Kya sur son bateau en compagnie de ses fidèles oiseaux, éclairé par les astres et les lucioles la nuit pour arpenter les chenaux de son marais mystérieux, sauvage, grouillant de vie afin qu'elle vous mène le coeur serré et le frisson sur la peau jusqu'à la source, l'essentiel : là où l'on entend encore le chant des écrevisses.
Sublime.
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Ce roman est une pépite, une histoire à la fois passionnante, magnifique dans un style épuré, poétique et palpable. Une histoire qui nous fait lever les yeux là où brillent les lucioles dans la nuit.

L'histoire est celle de Kya qui très jeune se retrouve abandonnée par les siens au coeur du marais. Un climat familial difficile avec un père agressif et brutal que chacun fuira les uns après les autres laissant la petite dernière Kya seule avec ce monstre jusqu'au jour où lui aussi partira.
La solitude mais aussi la nature bienveillante la façonneront. le marais deviendra sa mère. du haut de ses dix ans, Kya devra se débrouiller, ce ne sera pas toujours facile, analphabète, craintive, naïve, elle deviendra une petite Robinsonne. Bercée dans cet environnement vert et isolé de tout, Kya n'aura de cesse de contempler et d'observer le fourmillement de la vie autour d'elle, se passionnant par les goélands, les coquillages, l'herbe, les oiseaux, elle deviendra la fille des marais, la fille-terre, la fille-arbre, la fille que personne ne voit si ce n'est que comme une bête curieuse.

Elle fera des rencontres qui elles aussi la façonneront, des heureuses et des mauvaises.

Ce roman m'a passionnée du début à la dernière page. J'aurai aimé qu'il ne s'achève pas tant je m'y sentais bien. Il y a le poumon de la terre dans ce chant des écrevisses, une nature exacerbée et mise à l'honneur de façon magistrale. le personnage de Kya est travaillé, complexe, attachant comme jamais. Même au summum de mon extase littéraire, l'auteure me surprend encore et présente vers la fin un chat avec son mini rôle bien à lui. Quoi demander de plus. J'ai tout aimé dans ce livre. Un gros coup de coeur.
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Grand coup de coeur pour ce roman comme pour beaucoup d'entre vous, je crois.
Delia Owens, raconte en parallèle deux histoires. L'une commence en 1952, lors du départ de la mère de Kya et l'autre en 1969, lors de la découverte du cadavre sous la tour de guet de Chase Andrews. Les deux vont finir par se croiser.
Le roman se déroule dans le Comté de Barkley, en Caroline du Sud.
Difficile de rester insensible lorsque cette fillette Kya, de son vrai nom Catherine Danielle Clark est abandonnée dès l'âge de six ans, d'abord par Ma, sa mère, qu'elle espèrera toujours voir revenir puis par Jodie, son plus jeune frère, ses autres frères et soeurs étant déjà partis. Tous ont fui le père alcoolique et violent. Elle va devoir apprendre à survivre auprès de lui dans une maison précaire perdue au milieu du marais. le père finira par disparaître lui aussi. le marais sera sa seule famille et son refuge naturel. Cette enfant fragile mais curieuse et débrouillarde et surtout très proche de la nature apprend vite à cuisiner, à pêcher pour ensuite échanger moules et poissons contre des vêtements et du carburant pour sa barque. C'est Tate, un jeune garçon qui, avec une grande patience va l'approcher et lui apprendre à lire et à écrire et pour un temps l'aider à vivre sa solitude. Il l'abandonnera à son tour pour ses études.
En parallèle, donc, deux gamins découvrent le corps sans vie de Chase Andrews allongé sous la tour de guet et alertent aussitôt le shérif. Bien vite il va s'avérer qu'il ne s'agit pas d'un accident et une enquête va être ouverte, enquête qui est un élément important du roman.
Ce qui est magnifique dans ce roman comme la belle couverture nous le fait pressentir, c'est la nature dans laquelle nous immerge l'écrivaine, une nature luxuriante qui sera le refuge de Kya. C'est en parlant aux oiseaux, en les nourrissant, en collectionnant les plumes et en les peignant, en observant les coquillages, les herbes qu'elle arrive à grandir et à surpasser cet isolement et cette solitude : un magnifique destin de femme, un destin hors normes. Ce marais qui relie la terre à l'océan est quant à lui un personnage à part entière.
Là où chantent les écrevisses est un roman plein de poésie, de sensualité, de délicatesse, de pudeur. Quel moment sublimement décrit et émouvant, par exemple, lorsque Kya a ses premières règles... Mais c'est aussi un roman qui aborde le racisme avec toute la cruauté qu'il représente, racisme envers l'homme de couleur, envers l'autre tout simplement qui vit différemment.
Il n'est guère surprenant que ce premier roman de Delia Owens, zoologue et écrivaine, véritable hymne à la nature et à la liberté, à la force que l'on porte en soi, soit déjà pressenti pour une adaptation au cinéma ! Un roman qui peut révéler également de grosses surprises.

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critiques presse (2)
LeDevoir
17 février 2020
Roman à la beauté noire, mais qui manque par moments de vraisemblance et de subtilité, Là où chantent les écrevisses est un peu terni par la traduction quelconque, criblée de libertés franchouillardes et d’erreurs — confondre courge et courgette dans un roman où nature et biologie occupent une si grande place n’a rien de rassurant.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
07 janvier 2020
« Là où chantent les écrevisses », premier roman best-seller de la zoologue américaine (4,5 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis), est un superbe hymne à la nature.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (647) Voir plus Ajouter une citation
Quand on a besoin des autres, on finit par souffrir.
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Un marais n’est pas un marécage. Le marais, c’est un espace de lumière, où l’herbe pousse dans l’eau, et l’eau se déverse dans le ciel. Des ruisseaux paresseux charrient le disque du soleil jusqu’à la mer, et des échassiers s’en envolent avec une grâce inattendue – comme s’ils n’étaient pas faits pour rejoindre les airs – dans le vacarme d’un millier d’oies des neiges.

Puis, à l’intérieur du marais, çà et là, de vrais marécages se forment dans les tourbières peu profondes, enfouis dans la chaleur moite des forêts. Parce qu’elle a absorbé toute la lumière dans sa gorge fangeuse, l’eau des marécages est sombre et stagnante. Même l’activité des vers de terre paraît moins nocturne dans ces lieux reculés. On entend quelques bruits, bien sûr, mais comparé au marais, le marécage est silencieux parce que c’est au cœur des cellules que se produit le travail de désagrégation. La vie se décompose, elle se putréfie, et elle redevient humus : une saisissante tourbière de mort qui engendre la vie.
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A soixante-quatre ans, Kya vit ses longs cheveux noirs devenir aussi blancs que le sable. Un soir où elle était partie en expédition pour collecter des spécimens, elle ne rentra pas, et Tate sillonna le marais à sa recherche. Alors que le crépuscule tombait, au détour d'une boucle de la rivière, il vit sa barque dériver dans une lagune bordée de sycomores qui effleuraient le ciel. Kya était tombée à la renverse, la tête posée contre son vieux sac à dos. Il murmura son prénom et, voyant qu'elle ne bougeait pas, il le répéta plus fort, puis se mit à crier. Amarrant son bateau près du sien, il tituba gauchement jusqu'à l'arrière de sa barque. Il tendit ses longs bras, la prit par les épaules et la secoua gentiment. Sa tête retomba sur le côté. Ses yeux étaient aveugles.
" Kya, Kya ,non. Non ! "
Encore jeune et tellement belle ! Son coeur s'était arrêté doucement de battre. Paisiblement. Elle avait vécu assez longtemps pour voir les pygargues à tête blanche revenir :
pour Kya c'était suffisant. La serrant dans ses bras, il la berça en pleurant. Il l'enveloppa dans une couverture et la ramena jusqu'à sa lagune dans la vieille barque à travers un labyrinthe de ruisseaux et d'estuaires, où pour la dernière fois elle passa devant les hérons et les cerfs.

Et quand la mort sera proche, Je cacherai
Ma fiancée dans le tronc d'un cyprès.
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Le langage du tribunal n'était évidemment pas aussi poétique que celui des marais. Pourtant, Kya leur trouvait quelques ressemblances de nature. Le juge, manifestement le mâle alpha, était assuré de sa position, par conséquent sa stature était imposante, mais il se comportait de façon détendue et sans aucune agressivité, comme un sanglier régnant sur son territoire. Tom Milton [avocat de la défense], lui aussi, témoignait d'une grande confiance en lui-même et d'une noblesse indiscutable par ses mouvements fluides et sa façon d'être. Un mâle puissant et reconnu comme tel. Le procureur, en revanche, avait besoin de cravates larges et bariolées, de vestes de costume aux épaules rembourrées pour mettre en valeur son statut. Il faisait pression en agitant les bras et en donnant de la voix. Un mâle de moindre importance a besoin de crier pour se faire remarquer. L'huissier de justice représentait le mâle de dernière catégorie et dépendait entièrement de sa ceinture, à laquelle étaient accrochés son revolver rutilant, son trousseau de clés cliquetant et sa radio vieillotte, pour faire croire à son importance.
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A ce moment précis, le vent se leva, et des milliers et des milliers de feuilles jaune de sycomores furent arrachées à leurs branches pour traverser le ciel. Les feuilles d'automne ne tombent pas, elles volent. Elles prennent leur temps, errent un moment, car c'est leur seule chance de jamais s'élever dans les airs. Reflétant la lumière du soleil, elles tourbillonnèrent, voguèrent et voletèrent dans les courants.
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