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EAN : 9782815909242
288 pages
L'Aube (06/03/2014)
3.95/5   33 notes
Résumé :
« Il avait besoin de lire l’effroi dans ses yeux pour oublier le sien. Quand son souffle se faisait court, il respirait mieux. Il sut tout de suite qu’il ne lui survivrait pas. »Le commissaire Chrétien Bompard est chargé d’une affaire épineuse : plusieurs meurtres extrêmement ritualisés sont perpétrés dans la capitale. Les victimes ne semblent pas avoir été choisies au hasard et pourtant, elles n’ont à première vue rien en commun… Et pour ajouter encore au tro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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C'est toujours un vrai plaisir, quand on découvre un auteur , de le voir confirmer sur son second roman, tout le bien que l'on a pu penser de lui au premier. Cette marche invisible est souvent celle sur laquelle bon nombre de jeunes auteurs malheureusement, viennent à trébucher.

Oui Catherine Bessonart confirme, et elle le fait de fort belle manière ! Après la lecture de deux romans successifs où je n'ai pas eu la satisfaction attendue, j'ai tout particulièrement apprécié « La palette de l'ange » que j'ai pour le coup, savouré page après page.

La plume, les mots de Catherine Bessonart, la fluidité de son histoire, son attention toute particulière à dessiner ses personnages, l'exploration qu'elle fait de leurs réflexions intimes et personnelles, donne un ton, une musicalité originale à son dernier roman.paris

Au coeur de celui-ci, un homme. Chrétien Bompart , personnage principal, flic de son état, qui traine sa mélancolie et sa nostalgie en bandoulière. Un personnage des plus attachants, qui déploie une sensibilité qu'il n'est pas fréquent de croiser chez les flics de nos auteurs de polar.

Nous avions fait sa connaissance dans le premier roman de Catherine Bessonart « Et si Notre Dame la nuit » (Prix Polar du meilleur Roman francophone de Cognac) . Celui qui se définissait alors comme un « mécréant , tendance bouddhiste » , venait de divorcer avec Mathilde et tentait, pour compliquer les choses, d'arrêter de fumer.

Déjà, s'esquissait à l'époque ce personnage sensible, désenchanté, nostalgique d'une part de son enfance dont il a tant de mal à assumer ce deuil nécessaire, cet abandon obligé et indispensable de cette partie de la vie que nous laissons derrière nous pour pénétrer et avancer dans le monde adulte.

Nostalgique aussi de sa vie avec Mathilde qui lui a filé entre les doigts comme le sable et dont il n'arrive pas à combler le vide qu'elle a laissé derrière elle. Alors il reste sur le quai de son existence , et fixe au loin l'horizon de ses souvenirs.

Car Chrétien Bompart n'est pas un homme de rupture. C'est l'homme des paradis perdus.

Pour autant, c'est un homme qui reste efficace , tenace et perspicace dans son travail, dans lequel il s'investit corps et âme.

Dans « la palette de l'ange » , nous le retrouvons au moment où se baladant dans la foret d'Orléans, il tombe sur un jeune lycéen qui vient de se pendre. En vain il essayera de sauver le gamin du destin funeste qu'il s'est choisi, avant d'être mystérieusement assommé d'un coup violent à la tête. Un drame qui fera écho à l'affaire qui va accaparer toute l'énergie de Bompart.

Car dans le même temps, une série de meurtres est perpétrée à Paris, avant de rebondir à Genève, en Suisse. Un cadavre est retrouvé dans un sex-shop, un autre dans une église, celui d'un prêtre, quand le corps d'un sans domicile fixe trucidé sera lui aussi découvert un peu plus tard . Ce ne seront pas moins de cinq homicides qui seront rapidement mis à l'actif de l'assassin.

Une bien mystérieuse affaire car les victimes n'ont absolument rien en commun si ce n'est le mode opératoire de leur mise à mort. Chacune d'elle est poignardée par deux couteaux d'une beauté exceptionnelle. Un coup porté au coeur, un autre planté dans la gorge .

A la tête de son équipe, Chrétien Bompart tâtonne, cherche, retourne dans tous les sens les éléments qu'il a pu glaner sur les lieux des crimes.. S'agit-il d'un serial-killer qui tue au hasard, ou bien d'une vaste entreprise de vengeance dont les racines remonteraient loin dans le passé de l'assassin?

Même si le lecteur se passionne pour l'enquête on pourra peut être regretter que celle-ci prenne la forme d'un vaste brainstorming auquel se livre Bompart et ses hommes pour aboutir à sa résolution.

Mais peu importe. Car même si elle est bien sûr importante pour l'histoire, l'enquête de Bompart en deviendrait presque secondaire au regard du tableau d'ensemble que peint Catherine Bessonart avec ses mots. Et en la matière la palette de l'auteur est riche de couleurs, nous offrant un roman quasi onirique.

Je suis tombé sous le charme de ce flic torturé et désabusé. Encore un me direz vous. Sans doute, mais le personnage de Catherine Bessonart désarçonne par sa sensibilité, cette tendresse qu'il porte à ce qu'il ne peut retenir. Son enfance, sa femme.

Dans ce second roman où il apprendra que son ex-femme est atteinte d'un cancer, il se met un peu plus à nu, dévoilant là plus que dans le précédent roman, une émotion bouleversante. Les pages qu'écrit l'auteur sur la relation de Chrétien à Mathilde sont sans doute parmi les plus belles qu'elle ait écrites.

« La palette de l'ange » n'est pas seulement un roman policier , c'est aussi un roman emprunt d'amour et de tendresse, d'un auteur pour ses personnages, d'un policier pour le monde des hommes qui l' entoure et dans lequel pourtant il a du mal à trouver sa place et son équilibre.

Une belle écriture, une atmosphère singulière, font de ce second roman de Catherine Bessonart , une réussite.
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Mais pourquoi les polars de Catherine Bessonart ne bénéficient-ils pas de plus de reconnaissance ? Ils sont d'une très grande qualité, tant au niveau de l'écriture, que de l'intrigue et des personnages. le commissaire Bompart est aussi attachant que le Adamsberg de Vargas, le Verhoeven de Lemaître ou encore le Servaz de Minier.

Les deux lieutenants qui travaillent avec le commissaire sont eux aussi très sympathiques, liés à leur commissaire par une compréhension de sa façon de penser. Et des fois, rien de moins évident !... Et la belle Mathilde, ex-femme du flic original qui occupe encore toutes ses pensées, lui permet souvent de déclencher un "déclic" dans l'enquête.

Je vous invite fortement (voir même je vous oblige) à lire les deux premières aventures de ce commissaire.

Le premier opus, "Et si Notre-Dame la nuit..." m'avait déjà conquise.

J'ai lu ce polar grâce à une Masse Critique Babelio. Et merci à Canel ;-)
Lien : http://caromleslivres.canalb..
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération « Masse critique » organisée par Babélio. Les éditions de l'Aube me l'on bienveillamment fait parvenir, je les remercie.
Ce second roman de Catherine Bessonart m'a beaucoup plu. Avant de le lire, j'ai donc également recherché le premier roman qui mettait en situation le commissaire Bompart et ses deux lieutenants, Machnel et Grenelle « Et si Notre Dame la nuit. »
Bien évidemment, la palette de l'ange en est une suite logique.
Dans Paris et en province, on suit pas à pas ce commissaire, un peu comme on suivrait Adamsberg le héros des romans de Fred Vargas.
L'histoire d'une vengeance après de longues années d'attente et la découverte de cadavres dont on ne voit pas au premier abord ce qui pourrait les relier, mais avec la perspicacité de Chrétien Bompard, de ses lieutenants et de ses pensées pour Mathilde, son ex-femme encore très présente dans son esprit, la vérité se fera jour. Cette vengeance, on la cautionnerait presque, tant les faits reprochés par le tueur sont désagréables, enfin, chacun juge selon son humeur et ses sensations.
Je sens que je vais devenir fan de cette auteure venant du sud et qui sait nous faire tenir en haleine par son écriture.
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La palette de l'ange appartient à cette catégorie très particulière des romans noirs à l'ambiance urbaine. Ici, pas de campagne anglaise verdoyante dominée par de jolis cottages (c'est pas Barnaby), mais bien une intrigue profondément parisienne, ancrée dans son territoire. Tout y sent le goudron, la pollution, l'anonymat de passage, les errants, les noctambules insaisissables. C'est ce qui m'a d'emblée frappée à la lecture des premières pages. L'atmosphère est posée, immuable, on adhère ou pas, à vous de juger. Ici, notre histoire met en scène un tueur dont on comprend assez vite intentions (la vengeance), des meurtres glauques à la mise en scène macabre et un commissaire torturé (encore) répondant au doux et improbable sobriquet de Chrétien Bompard. Peu diplomate, au tact aussi présent que de l'eau dans le désert, notre héros est entouré d'acolytes originaux dont un inspecteur qui est un véritable queutard fini. Rapidement, nos fins limiers se rendent compte que les victimes sont liées par un secret en la personne du tueur. La question reste de savoir pourquoi ce dernier a décidé de les dégommer.
La palette de l'ange est une histoire de vengeance qui bouscule le genre et évite les écueils manichéens : les méchants ont des motivations certes morbides mais compréhensibles ; les victimes sont loin d'être des enfants de choeur. Catherine Bessonnart nous livre un bon roman noir, aux personnages plutôt fouillés (même si le commissaire torturé reste un grand classique mais que faire !). Pour autant il ne me laissera pas un souvenir impérissable : j'ai trouvé que l'écriture manquait un brin de dynamisme, ce fameux petit plus qui nous fait tourner avidement les pages. La progression de l'intrigue a parfois été empesée par des passages trop plats, sans consistance. Bref et pour conclure, un bon roman qui ne démérite pas loin de là mais qui ne figure pas parmi mon top five. Mais je resterai attentive aux prochaines aventures de notre Chrétien Bompard car je ne doute pas que les intrigues prendront de la consistance au fur et à mesure. Je remercie en tout cas Babelio et les éditions de l'Aube pour ce partenariat.

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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J'ai beaucoup aimé ce roman, il est très subtilement ficelé, les personnages sont bien campés et le rythme haletant. Il relève surtout avec brio le défi qui consistait à proposer une suite à Et si notre dame la nuit, son premier roman, qui était suffisamment brillant pour qu'on attende cette suite de pied ferme, en espérant qu'elle ferait au moins aussi bien. Pari réussi ! Catherine Bessonart est à mon sens un auteur avec laquelle il faut désormais compter dans le petit monde du polar !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tu le laves, tu le rases, tu le maquilles… Je veux que sa mère, si elle est toujours vivante, se dise : “Oh mon petit !”, qu’elle le retrouve tel qu’elle l’a aimé. Qu’elle se demande pourquoi toutes ces années les ont séparés et qu’elle nous appelle. Putain, trois morts et pas de lien entre eux, c’est juste pas possible !
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-Oh, pardon, Commissaire, je ne vous avais pas reconnu
- Ça m'arrive à moi aussi parfois, quand je croise mon reflet dans une glace. (p.103)
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Ah bon, je vois le niveau ! Les roux, ça pue, et les pédés, c'est dégueulasse.... Je sais bien que l'essentiel est de décoller, mais là, pour prendre de la hauteur, ça va être dur.
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Alors, tout d'un coup, parce qu'on est au ban de la société, on disparaîtrait de la planète comme ça, ni vu ni connu ? Déjà qu'on n'est pas sûr que Dieu existe, si en plus, personne se souvient de ton passage.... À quoi bon ?
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Elle lui fit un baiser sur la joue, plus appuyé qu'à l'accoutumée, lui sembla-t-il, et il dévala les escaliers avec toujours ces drôles d'impatiences sous la peau.
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