On fait la connaissance de Bruno K. (on ne saura en fait jamais vraiment ce que signifie ce K. que l'on retrouve dans le nom du père…) en 1977, alors qu'il marche dans la rue, suivant une jeune fille dont il admire les jambes, et brusquement il s'écroule, mort ! il s'agit de retrouver sa famille, pour procéder aux démarches habituelles et cela s'avère compliqué…
Bruno avait trois frères, plus ou moins perdus de vue depuis des années, et ce roman propose de remonter le passé à la recherche de secrets de familles. Chaque chapitre propose une lettre de Bruno adressée le plus souvent à sa mère, pas toujours chronologiquement, mais servant de charpente à l'histoire qui se déroule en fait des années 20 à 1977.
La saga commence en Grèce, avec Koula, la mère de Bruno, et raconte un peu qui était sa mère Epistimi, et le grand-père colonel héros de guerre, mais en fait on en saura très peu à son sujet, l'auteure préférant insister sur les principes de l'éducation grecque à l'époque, notamment le statut des filles… Koula rencontre Paul Peter K, un représentant en porcelaine, l'épouse et le suit en Suisse.
Après une première grossesse, (Bruno) elle déchante car son mari est volage, sa belle-mère la Mutti, compatit car elle a vécu la même chose, puis un deuxième enfant fait son entrée Georges…
Koula ne supporte pas la situation et sur les conseils de la Mutti, repart en Grèce, avec Bruno, mais laisse derrière elle Georges. Elle finit par refaire sa vie avec Hyacinthe, alias Cintho, un homme plus âgé dont elle aura un enfant Alexakis. le décor est planté ! on imagine très bien que les trois frères ne vivront pas des relations « normales ».
Bruno apprend le piano, Alexakis sera violoniste et Georges un inventeur (la laisse élastique pour chien par exemple !) et une partition servira de toile de fond. Il s'agit du Concerto pur violon et orchestre de Beethoven.
Certes, les hésitations, les réflexions de Koula, semblent sincères, après tout on lui a demandé de choisir entre ses deux fils celui qu'elle emmènera, choix extrêmement violent pour retrouver sa liberté, mais cela ne suffit pas à la rendre sympathique. J'ai beaucoup pensé au « Choix de Sophie » en lisant la première partie.
Les amateurs de « mère toxique » seront servis, Koula a tout pour elle, son exubérance, son intolérance, son exigence, son rejet de toutes les femmes qui s'approchent de ses fils, les considérant comme des rivales. Elle est infecte, tellement imbuvable que je n'ai pas accroché du tout, j'ai terminé le roman pour voir où l'auteure voulait aller.
J'aurais aimé que
Diane Brasseur laisse une part plus importante aux anciens, pour mieux comprendre le fonctionnement mental de Koula.
Un point positif : la manière dont elle évoque la syphilis, notamment la forme congénitale, et les répercussions sur la famille…
Grosse déception donc… en lisant les autres critiques sur ce roman, je me dis que peut-être je suis passée à côté; bien-sûr je viens de lire « Les déracinés » que j'ai adoré, donc la lecture qui suit un coup de coeur est toujours difficile à apprécier…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Allary qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
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